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 Jean-Yves HENRY

Retrouve ton poids de forme !

D’abord comprendre les mécanismes qui génèrent la prise de poids.

Puis identifier les obstacles qui s’opposent à la normalisation de celui-ci.

Enfin proposer – selon le cas – des solutions simples et efficaces, au sein d’une motivation sans faille.

Faculté Francophone de Médecine Intégrée –1

Retrouve ton poids de forme !

D’abord comprendre les mécanismes qui génèrent la prise de poids. Puis identifier les obstacles qui s’opposent à la normalisation de celui-ci. Enfin proposer – selon le cas – des solutions simples et efficaces, au sein d’une motivation sans faille.

Jean-Yves HENRY

Faculté Francophone de Médecine Intégrée www.medecine-integree.com

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Médecin généraliste, homéopathe et acupuncteur, Jean-Yves HENRY s’est toujours impliqué dans divers travaux de recherches et développements de bases de données biologiques et de systèmes-experts d’aide au diagnostic et au choix thérapeutique.

Il est webmaster du site www.medecine-integree.com qui fédère plusieurs centaines de médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes, ostéopathes et paramédicaux qui soutiennent les progrès apportés par une vision systémique de la santé, car il s’applique à développer un concept clair des fragilités organiques et psychologiques, au carrefour de la santé et de la nutrition.

  Remerciements :

Nous voudrions ici manifester notre reconnaissance à tous les confrères amis, professeurs et collaborateurs qui nous ont aidé à formuler nos hypothèses de travail et à valider nos théories. Nous avons aussi une pensée pour les nombreux patients qui ont validé ces conseils. Ce livre leur est dédié, car par leurs judicieuses questions et observations, ils m’ont permis d’affiner et de faire évoluer la méthode que je vous propose aujourd’hui.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays

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Table des matières

Avant propos 6 Première partie …

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Pourquoi ce surpoids ?, L’IMC 9

Les outils que vous pouvez utiliser

Un mètre de couturière 20 Une balance impédancemétrique

Les bilans de biologie fonctionnelle 22 Balance de cuisine et cahier alimentaire 27

L’exercice physique 28

Les régimes « classiques » 29 Cétose et diète protéinée 30 Les abords philosophiques 32 Le jeûne

Les contraintes métaboliques

Le nécessaire déficit calorique 35 La régulation glucidique 40

L’index glycémique 44 La balance protéique 45

Les solutions pratiques

Le « régime diabétique » 48 Les phases de la « diète protéinée » 50

Mais quel est votre poids idéal ? 10 Les problèmes métaboliques 14 Les différents types de surpoids 16

 La motivation

Le poids mental

Le perso-régime

Les histoires de vie Les Weight Watchers

55 57 60

61 –4

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10 Chapitre 11

Chapitres 12 Conclusion Bibliographie

L’homéopathie diathésique 63 Les patients « poumon » 69 Les patients « foie » 70 Les patients « rein » 71 Les patients « coeur» 72 Les patients « rate-pancréas» 74

Seconde partie … 62

Evolution

Le syndrome métabolique

Cas de l’enfant et de la femme Les sportifs

Les aides informatiques

Les remèdes classiques

La chirurgie bariatrique

Cas cliniques

75 76

80 84

85

86 89

92 95 97

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Avant-propos

« L’obésité est une maladie chronique qui dépasse la malnutrition dans

les pays développés ». M. Larocque

Aujourd’hui, il n’y a pas un journal grand public qui n’ait sa rubrique « Nutrition ». La consommation de produits diététiques a d’ailleurs été multipliée par 100 en vingt ans ! Vivre « mince et heureux » … sur la voie étroite de la minceur, les guides sont nombreux, distribuant des conseils sans cesse améliorés, mais qui se contredisent souvent les uns les autres ! De vrais solutions existent pourtant, sans se priver du « plaisir de manger », mais à condition d’éviter les écueils qui font encore trébucher la majorité des candidats à la perte de poids.

Que vous soyez patient ou praticien, ce petit ouvrage a pour but de vous éclairer sur les avancées les plus récentes de la nutrition et de mettre à votre disposition les nouveaux outils appliqués à la réduction du surpoids.

Lors de la formation médicale universitaire, le problème des troubles alimentaires est évoqué en deux ou trois journées de cours (on y parle surtout de biochimie). On évoque à peine les différences de vécu des obèses, des anorexiques et des boulimiques. Le problème du surpoids était pudiquement éludé derrière l’affirmation qui consiste à dire que « pour maigrir, il suffit de réduire sa ration alimentaire … »! Or, le surpoids constitue actuellement une véritable « épidémie » dans tous les pays développés (de 20 à 30% de la population), sans que les classiques, qui proposent des solutions qui pourtant semblent logiques, ne puissent afficher de succès notables (environ 10% seulement de normalisation à long terme des obèses pris en charge).

Pourtant le problème est capital : le surpoids est une maladie chronique qui, en plus du préjudice esthétique, augmente la morbidité métabolique et cardio-vasculaire : ces patients présentent trois fois plus de

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dyslipidémies, quatre fois plus d’hypertension artérielle et neuf fois plus de diabète gras que les sujets de corpulence normale.

L’histoire a commencé pour moi lorsqu’en 1987, j’ai reçu un coup de téléphone d’un confrère canadien de passage en Europe. Celui-ci, direct, me demanda comment je m’y prenais pour faire maigrir mes patients ?. Ma réponse le fit sourire : « Vous êtes très mauvais, annonça-t-il objectivement, venez donc à notre réunion dans quelques jours et vous verrez comment il faut faire! ». C’est ainsi que la curiosité me fit rencontrer ce canadien sûr de lui, à une soirée de présentation de la « diète protéinée ». Ce premier contact me laissa halluciné : les cassettes vidéos qui étaient présentées montraient de petites cliniques de jour, recevant quotidiennement des patients obèses (de 160 jusqu’à 300 kg.). On leur fournissait (sous surveillance diététique, biologique et psychologique) une alimentation très basses calories (environ 600 Kcal./jour) hyper protéinée et l’on observait une perte de poids rapide qui pouvait atteindre jusqu’à 200 Kg en un an ! Il est bien clair que chez les sujets de 300 kilos en ayant perdu 200, le régime se terminait par une chirurgie cutanée, tant l’excès de peau était important par endroits !

C’était tellement différent de tout ce que j’avais entendu jusqu’à présent et qui ne marchait de toute évidence pas, que je voulus essayer. Mes patients en cétose (c’est à dire sans sucres, farineux ou fruits) prenaient docilement les sachets de protéines proposés et perdaient de la masse grasse sans trop d’effort. A l’arrêt du traitement, pour peu qu’ils se montrent raisonnables, ils ne regrossissaient pas ! C’était incroyablement facile et efficace …

Puis survinrent quelques difficultés qui m’obligèrent à améliorer mon approche, tant sur le plan de l’appréciation biologique des contre- indications (réelles ou relatives), que des résistances psychologiques (évaluation et maintien de la motivation). J’ai eu alors l’occasion de travailler de nombreuses années au sein de diverses équipes médicales en France, puis en Suisse, et de profiter de l’expérience de confrères éminents comme le biologiste T. TRANCHANT, l’obésiologue canadien M. LAROCQUE, le physiologiste français A. BOULIER et de beaucoup d’autres … Mais également d’approfondir ma réflexion personnelle grâce à l’abord

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psychologique de Françoise COLLIN, comme d’en découvrir des aspects biologiques méconnus avec les bilans de MyBioBox.

Ces dernières années, la connaissance scientifique des troubles de l’alimentation a subi des révolutions successives, grâce aux outils diététiques, psychologiques, biologiques, biophysiques et informatiques que nous avons à présent, à disposition. Les résultats des suivis de ce type de personnes en surpoids dépassent à présent 80% de réussite (et maintient sur quatre années à un poids physiologique comme l’indique une récente étude de cohorte nord-américaine).

C’est cette expérience clinique que je souhaite transmettre à mes confrères praticiens, afin qu’ils puissent approfondir la question, mais aussi simplifier leurs conseils pour un meilleur résultat auprès de leurs patient(e)s. Avant de vous lancer dans l’aventure d’une perte (rapide et durable) de poids, vous devez comprendre les différents aspects du problème, afin d’agir le plus simplement et le plus physiologiquement possible.

Ce livre est organisé en deux parties :

— La première est constituée de conseils pratiques pour les patients. La méthode proposée est quasiment « sans échec », c’est à dire que si le patient suit ces conseils, la gestion de son poids ne sera plus un problème ! Cette partie est néamoins assez détaillée, car le patient doit comprendre quels sont les mécanismes du surpoids et les causes d’échecs des régimes précédents.

— La seconde est plus technique. Elle rassemble les éléments de réflexion sur la situation de surpoids qui doivent permettre à un professionnel de mieux comprendre le contexte et d’aborder sereinement les difficultés éventuelles qu’il est susceptible de rencontrer dans l’aventure d’une perte pondérale. Si cela ne fonctionne pas, c’est que des erreurs d’appréciation ou de suivi ont été commises, ou que des co-morbidités n’ont pas été prises en compte : votre praticien doit revoir sa copie !

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1er partie : ce que le patient doit savoir

Pourquoi ce surpoids ?

Alors que notre société véhicule depuis cinquante ans des modèles sociaux et culturels où les idéaux de minceur et de forme physique tiennent une large place, la prévalence de l’obésité et des troubles du comportement alimentaire ne cessent d’augmenter. Son impact sur la santé est sous-estimé, son coût pour la collectivité sous-évalué. De plus, le surpoids augmente significativement un grand nombre de pathologies (HTA, néphropathies, risques chirurgicaux, cancer, etc ….).

Le surpoids, qui se définit par un « indice de masse corporelle » (IMC, ou BMI en anglais), touche un adulte sur cinq dans notre pays.

IMC = Poids (en Kg.) / Taille2 (en m.)

Cet indice est considéré comme correct en Europe entre 20 et 25 (50% des européens). A partir de 25 on parle de « surpoids » (25% des sujets environ), à partir de 30 on parle d’obésité vraie (7% des sujets). Les « obésités morbides » dépassent 40 (3%). A l’inverse, la « minceur » est à 19 et la « maigreur » à 17 (les mannequins sont à 18 environ). 15% des européens ont un IMC inférieur à 20… De nombreuses femmes se sentent « grosses », or si leur IMC est normal, les professionnels parlent d’une « distorsion de l’image du corps » …

En France, 10% de la population a un IMC > à 35

Aux USA c’est 35% de la population, avec 7% d’augmentation en 10 ans ! 1 000 décès par jour et 7% du budget de la santé.

Statistiquement, on observe deux groupes opposés de « gros » dans la société occidentale : les femmes obèses (// dépression) en bas de l’échelle sociale (les femmes minces font plus fréquemment des mariages

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ascendants) et les hommes gros dans les groupes plus favorisés (le bourgeois bedonnant ?) !

Mais quel est votre poids idéal ?

C’est un concept relativement vague, car il n’a pas de définition précise. Il est possible de déterminer un « poids idéal théorique » pour une population donnée, par le biais d’études statistiques effectuées sur un échantillon représentatif de cette population. Ce chiffre correspond alors au poids moyen de cette population, il n’a donc pas vraiment de valeur pour une population différente (par exemple le poids idéal théorique d’une population de type asiatique n’est pas le même que celui d’une population de type anglo-saxonne).

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 On utilise en fait plutôt une « fourchette de poids », autour d’un poids moyen que nous qualifierons de « poids idéal théorique ». Celui-ci varie d’un individu à l’autre en fonction de sa taille, de son sexe, de son âge, de sa morphologie, de l’importance de sa musculature et de nombreux

 autres facteurs !

De nombreuses formules mathématiques ont été mises au point pour essayer de déterminer le « poids idéal théorique » d’un individu en fonction de divers paramètres, dont le principal est sa taille. Le calcul du poids idéal par la formule de Lorentz, que nous vous proposons ici, prend en compte la différence entre hommes et femmes. Comme les autres formules, il n’a de valeur que si vous avez entre 18 et 65 ans, si vous n’êtes pas enceinte et que vous n’êtes pas un athlète… Ce qui donne en pratique :

 Taille … Hommes :

• 1,60 …

• 1,65 …

• 1,70 …

• 1,75 …

• 1,80 …

• 1,85 …

• 1,90 …

Femmes :

• 1,55 …

• 1,60 …

• 1,65 …

• 1,70 …

• 1,75 …

• 1,80 …

• 1,85 …

Poids idéal

57,500 Kg 61,250 65 68,750 72,500 76,250 80

53 Kg 56 59 62 65 68

71

Or, les médecins considèrent à présent que l’obésité est un symptôme adaptatif multifactoriel dans son déterminisme, sa présentation et son évolution. Les causes de la dysrégulation pondérale sont donc multiples. Le rôle de l’hérédité ainsi que le rapport à l’environnement (la sédentarité, l’abondance alimentaire, le stress, etc …) peuvent perturber

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cette régulation. Il s’ensuit une cascade d’anomalies métaboliques, humorales et comportementales qui interagissent pour pérenniser le trouble. La masse graisseuse (aux fonctions hormonales encore mal connues) augmente la résistance du sujet à l’insuline, ce qui induit un hyper-insulinisme qui augmente la faim et facilite la prise de poids !

Aux USA !

La pratique clinique quotidienne des « histoires pondérales » retracées de ces patients démontre cette problématique, avec un comportement alimentaire qui peut prendre trois aspects :

— l’hyperphagie prandiale (durant les repas), par augmentation chronique de la sensation de faim,

— les prises extra-prandiales (grignotage), sans véritable sensation de faim,

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— le comportement restrictif, avec épisodes de goinfrerie et sensation de « perte de contrôle ».

Il existe d’ailleurs une extrême personnalisation des goûts et des aversions alimentaires, en qualité, en quantité et en rythme des repas !

Il est aussi intéressant de rechercher les bénéfices secondaires liés à l’obésité. Celle-ci peut en effet être utilisée dans le système relationnel du patient : refus de la sexualité, autopunition, entretien d’un mode de pensée magique, immature, permettant une projection dans un avenir idéalisé : « Quand j’aurai maigri … » (on ne peut en effectivement changer que si on s’imagine autrement : l’obèse se rêve mince, mais il ne se voit pas mince). L’ensemble de ces bénéfices explique sans doute le fait que le taux de suicide des obèses soit plus faible que dans la population générale. La contrainte représentée par le régime hypocalorique peut être supérieure à celle de l’excès pondéral. Les cycles successifs alternant restrictions et excès alimentaires vont renforcer les sentiments d’échec et d’impuissance du sujet vis-à-vis de ses possibilités de contrôle pondéral.

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Le problème métabolique

Le surpoids est un problème alimentaire bien sûr, mais aussi psychologique et hormonal !

1/ au niveau des manifestations, l’élément métabolique qui sous-tend tous les surpoids est bien sûr un trouble de la régulation glycémique du pancréas (selon ma statistique personnelle) – ils sont induits par un hyper-insulinisme qui débouchera à terme sur un diabète de type 2.

Les rares patients pour lesquels le pancréas n’est pas en cause sont des cas d’hypothyroïdie frustre, c’est à dire non encore dépistée. D’ailleurs, attention au fluor, largement répendu dans nos dentifrices, qui est un agent anti-thyroïdien (c’est un halogène – comme l’iode dont il prend la place) qui participe à l’explosion actuelle des pathologies thyroïdiennes.

2/ au niveau des causes, on doit chercher au niveau :

àhéréditaire: il faut rechercher systématiquement les antécédents familiaux (le diabète, surtout si le poids de naissance est supérieur à 4 kg., ou que la maman a pris 20 kg. pendant sa grossesse),

à hormonales, surtout médicamenteuse : hormonothérapies diverses, neuroleptiques … qui se révèlent diabétogènes chez les sujets prédisposés. Le poids, le cholestérol et les triglycérides augmentent d’ailleurs sous corticoïdes et oestro-progestatifs

àpsychologique (phases de stress, d’anxiété et/ou de dépression). En Médecine traditionnelle chinoise : sucres = Rate-Pancréas = mémoire / idées fixes, mais aussi « volume des chairs ». Celle-ci considère d’ailleurs qu’il existe deux autres façons de « se sucrer » : la peur (MTC = Rein) et la colère (MTC = Foie), qui par la décharge d’adrénaline déclenchée, modifient l’équilibre insulinique.

3/ au niveau des conséquences. Bien sûr, l’état des fonctions organiques d’assimilation, d’exonération (constipation, usage de laxatifs …) et

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d’épuration (troubles des règles et problèmes urinaires) est variable selon les individus et même d’une saison à l’autre, mais ces phénomènes sont secondaires par rapport à la dysfonction pancréatique.

Les drogues légales (alcool, tabac, excitants ou tranquillisants …), les inutiles « gélules amaigrissantes » (contenant diurétiques, amphétamines, extraits thyroïdiens …) aggravent rapidement le problème. Il faut même se méfier de certaines eaux minérales très chargées en sels bicarbonatés calciques (ex. : Contrexéville) ou sodiques (ex.: Badoit) qui après avoir provoqué une réaction de diurèse (salutaire) de 3 à 5 jours, surchargent la fonction rénale et peuvent entraîner des prises de poids (eau = 60% du poids du corps)!

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Les différents types de surpoids

L’excès alimentaire et le manque d’exercice sont certes des facteurs essentiels de l’obésité, mais les dysrégulations psychologiques, hormonales et métaboliques (dans lesquels l’insuline joue un rôle essentiel !) sont à prendre en compte pour chaque cas. Afin d’aller plus avant dans la compréhension de ces mécanismes, nous devons comprendre que la graisse se dépose sur le corps en fonction du dérèglement qui la provoque signant la perte d’harmonie.

PhotoShop fait des choses étonnantes !

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Ainsi, tout excès de graisse a une histoire dont il est important de restituer les épisodes: date et circonstance d’apparition (stress, opération chirurgicale, infections chroniques ou polyvaccinations, prise médicamenteuse, puberté, grossesse, ménopause ou andropause), comme l’évolution du problème et antécédents familiaux d’obésité.

L’obésité est-elle héréditaire ?. Il existe des familles où presque tous les membres sont obèses. Le surpoids s’exprime d’autant plus facilement qu’il y a antécédent familial diabétique + surabondance et déséquilibre alimentaire chronique.

Ainsi, l’alimentation « moderne », riche en sucres rapides, en graisses saturées, avec un rapport défavorable en acides gras Oméga 6/3(tendance inflammatoire et résistance à l’insuline), trop de sel, d’alcool, de gluten et de produits laitiers … vont entrainer un état inflammatoire intestinal chronique, avec excès de perméabilité intestinale. Ce phénomène, observé avec une fréquence croissante ces 30 dernières années, va évoluer vers des intolérances alimentaires multiples (allergie semi-retardée de type 3) s’exprimant par des dyspepsies, une insulino-résistance, des dermites sèches et des états rhumatismaux qui font le lit d’affections auto-immunes graves ou d’un cancer (d’ailleurs, leur fréquence augmente avec l’IMC !).

Les médicaments ont souvent un rôle prépondérant: toutes les hormones interviennent, mais aussi les anti-inflammatoires (aspirine, AINS et cortisone), certains psychotropes, le fluor (hypothyroïdien), les anti-histaminiques et les statines (qui réduisent la synthèse du cholestérol) … Les prébiotiques, la détoxication hépatique et l’éviction des agents perturbant la flore intestinale (avec pour conséquence dysbiose ou candidose) peuvent se révèler essentiels dans certains cas.

Les quatre types de graisses observés sont :

1 – La graisse abdominale profonde (Terrain Vasculaire – Coeur) est l’élément clef du syndrome métabolique (20% de la population de 50 à 60 ans !) qui regroupe sept affections de survenue progressive = surpoids / diabète NID / HTA / hyperlipémie / goutte / microalbuminurie /

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thrombopathies. A ces pathologies classiques s’ajoute toujours une fatigue et un ballonnement digestif précoce. L’évolution est athérogène (mortalité cardiovasculaire x par 5 !).

Les médicaments classiques de ces différentes affections sont peu efficaces : seule la réduction du surpoids par un régime diabétique a prouvé son efficacité, en tenant compte des intolérances alimentaires éventuelles. On pourra le compléter de phase de diète protéiné (10 jours par mois semble une durée optimale) surtout pour des raisons psychologiques. Un traitement physiologique de protection vasculaire est conseillé.

2 – La graisse abdominale superficielle ou « graisse nerveuse » (Terrain Intoxiqué – Foie) est très répendue actuellement. Elle prédomine sur le devant de l’abdomen, de la région épigastrique au pubis. Elle est souple et froide. C’est la conséquence d’une vie de stress (adrénaline = hypoglycémie). On observe chez ces sujets des pulsions sucrées lors des périodes d’anxiété, une fatigue constante, des épisodes dépressifs et un ballonnement abdominal.

La diététique devra être celle d’un régime de dystonie : sans sucres rapides, ni alcool ou excitants. Une barre protéinée enrichie au tryptophane pourra avoir un très bon effet.

3 – les cellulites localisées (Terrain Dystonique – Poumon), sur les membres (cuisses et bras) et la partie inférieure de l’abdomen (culotte de cheval). Ces patientes (obésité « gynoïde », car femmes essentiellement) ont des troubles de la lipolyse par mauvaise régulation thyroïdienne, ovarienne et veineuse. L’aspect typique est la « peau d’orange », capiton qui peut évoluer jusqu’à des nodules graisseux de la taille d’une noisette, puis d’une lipodystrophie résistante, violacée par endroit, que seule la liposuccion pourra vaincre. Ce problème est souvent héréditaire et parfois précédé d’engelures dans la petite enfance, elle apparaît à la puberté et évolue lentement en fonction des traitements hormonaux. Elle peut s’accompagner de varicosités.

La restriction calorique ne l’améliore pas, on veillera cependant à proscrire les sucres rapides, l’alcool et le tabac (aux effets vasculaires).

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L’hyperlordose est fréquente, ainsi que les troubles de l’appui plantaire qui devront être corrigés (semelles proprioceptives, ostéopathie, gymnastique appropriée). Certaines plantes ont des effets objectifs, ainsi : les « vasculaires » (ex.: Centella asiatica, Ginkgo biloba ou Melilotus off.), les plantes activant la lipolyse (ex.: Citrus aurantium ou les algues …). Il faudra bien sûr régulariser les troubles hormonaux (hyper oestrogénie – relative – du syndrome prémenstruel, des mastoses ou de l’endométriose) et proscrire les « pilules ». Une supplémentation en acides gras Oméga-3 et anti-oxydants est indispensable. Les sels de Schüssler (ex.: Calcarea fluor., Natrum mur., Kalium sulf., Ferrum phos. et Silicea …) ont aussi un bon effet.

4 – la graisse du haut du corps (Terrain Déminéralisé – Rein), obésité plus masculine (« androïde »), est induite par l’excès de cortisol. On la trouve sur le visage, le cou et le thorax. Le bassin, le ventre et les membres sont épargnés. Localement, on observe une transpiration au moindre effort. La prise de poids est progressive et calquée sur les excès alimentaires, souvent induits par des périodes de stress (ex.: les repas d’affaires ?).

La gestion du stress (d’où l’intérêt du bilan des neuro-transmetteurs), l’arrêt des abus alimentaires (éthylisme mondain?), ainsi qu’un programme de sport régulier s’avèreront essentiels.

Si le surpoids est un phénomène de société de plus en plus répandu, nous avons à présent tous les outils pour une écoute dirigée, une exploration complète du phénomène et des solutions physiologiques adaptés à un suivi qui devra se prolonger parfois plusieurs années.

— 19

Les outils que nous pouvons utiliser

1/ Un mètre de couturière

Matériel simple et peu coûteux, mais important, car un rapport :

« tour de taille (TT) / tour de hanches (TH) » supérieur à 1 (la « bouée ») évoque l’hyperinsulinisme qui entraînera fatigue et accès boulimiques ! On parle alors de :

* Morphotype GYNOIDE, lorsque le tour de hanche reste important. Il faut en tenir compte, car cela fausse (un peu) la mesure impédance- métrique. Au trouble pancréatique s’ajoute souvent d’autres dysfonctions (thyroïde ou ovarienne).

* Morphotype ANDROIDE, lorsque le tour de taille est important (rapport TT/TH > à 1 = la « bouée »). Au trouble pancréatique peut alors s’ajoute d’autres dysfonctions (surrénalienne).

2/ une balance impédancemétrique

La « balance impédancemétrique » qu’utilise votre médecin, ou celle (un peu plus simple) qui vous est proposée à un prix raisonnable (200 Frs / 150 Euros environ) dans les rayons de votre supermarché. Certaines sont même maintenant connectées à votre smartphone !

La « masse maigre » (MM) comprend =

• 25% d’eau extra cellulaire (dont le sang et la lymphe)

• 37% d’eau intra cellulaire

• 16% de protéines (attention, car si l’on perd 5% de ses protéines

= 3 kg : risque mortel !)

• 6% du poids correspond aux minéraux du corps.

La « masse grasse » (MG) normalement comprise entre 15 à 30 % … variable bien sûr selon l’âge et le sexe. Chez certains obèses, elle peut dépasser 50% ! Répartition de la MG :

• membres inférieurs = 38%

• tronc = 49%

• membres supérieurs 13%

  — 20

 La balance impédancemétrique qui fait une pesée verticale est donc assez fiable (près de 40% de la MG examinée) et en tout cas un bien meilleur système que les appareils à double poignées qui explorent uniquement la ceinture thoracique.

On observe parfois quelques difficultés liées à la méthode verticale de mesure impédancemétrique :

• la peau sèche (humidifier les pieds) ou trop de corne aux talons,

• le contact des cuisses (ou genoux) : intercalez une feuille de

papier,

• les jeunes enfants (normes peu fiables).

• chez la femme enceinte, les patients fébriles, et les dialysés, les

mesures sont fausses !

Notez que :

A – Durant une « diète protéinée », on considère que la supplémentation est suffisante si la perte de protéines est inférieure à 25% de la perte de poids. Dans le cas contraire, vérifiez quantité (et qualité) des protéines réellement absorbées, augmentez-la si besoin.

— 21

B – Les résultats paradoxaux observés chez les patientes anorexiques : hyper lipidémie et MG normale = la perte de MM prédomine (donc à supplémenter aussi en protéines !)

Sur le graphe de cette patiente, on voit bien que la perte de poids (courbe bleue) évolue de 117 kg. à 89 kg. avec des hauts et des bas. Par contre, la baisse de MG est régulière (batonnets roses), de 47,1 à 43,4%.

3/ Des bilans de biologie fonctionnelle

Quatre types de bilans peuvent être proposés selon le cas :

A – La pratique d’un BNS12 (Bilan Nutrition – Santé) qui objectivera les régulations sériques, offrant en quelques tests un reflet évocateur de l’état métabolique et immunitaire, du stress oxydatif et du rapport Oméga6/3) = https://medecine-integree.com/le-bns-presentation-pour- les-patients/

Chez les patients en surpoids, on observera le plus souvent des résultats en augmentation, surtout les facteurs :

— Inflammatoires : sub-aigus (Alpha1 et 2) ou chronique (Bêta et Gamma)

    — 22

— Lipidiques : tests au Calcium (graisses alimentaires) et/ou Manganèse (graisses endogènes – surtout le cholestérol)

— Hormonaux : tests à l’Iode et au Zinc (équilibre stéroïdien)

— de sécheresse et de souffrance tissulaire : Albumines et Euglobulines

De plus, ce BNS propose des corrections organiques spécifiques. Les vitamines, certains acides gras et les oligoéléments peuvent se révèler assez efficaces sur ce type de dérèglements (ex. : Zinc et Chrome dans le diabète gras, le Sélénium dans les hyperlipémies, le Manganèse-Cuivre et l’Iode dans les troubles thyroïdiens, le Magnésium et le Lithium dans les dysneurotonies, les Silicates dans les inflammations chroniques, le fer + cuivre + Manganèse dans les anémies) … mais il faudra vous méfier des plantes prises en «drainage» (gélules ou teintures), celles-ci ayant souvent (de par la quantité de phythormones apportée) un effet métabolique remarquable dans le mauvais sens !

B – un profil d’activité des 6 principaux neurotransmetteurs, qui objectivera les causes neurologiques d’un état d’angoisse, de dépression,

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de troubles du sommeil, etc… = https://medecine-integree.com/profil- dactivite-des-neurotransmetteurs/

C – parfois complété d’un IMUPRO Screen, évaluation des principales intolérances alimentaires (qui se retrouve chez environ 1/3 des patients obèses, surtout : laitages, gluten, œuf, fruits à coques, fruits exotiques … = https://medecine-integree.com/bilan-des-intolerances-alimentaires/

Ce type de troubles entretient une dysbiose digestive, un engorgement hépatique avec des symptômes digestifs, cutanés, tendo-musculaires et nerveux invalidants. L’éviction des aliments en cause améliorera spectaculairement l’état clinique en trois semaines seulement.

D – Un profil hormonal salivaire, pour préciser, si nécessaire, les équilibres hormonaux.

Les quantités d’hormones sont infimes (les dosages sont donc techniques et chers) et les fluctuations sont la règle : les hospitaliers leur préfèrent souvent des « épreuves dynamiques » qui standardisent les valeurs obtenues.

Il existe depuis peu des tests salivaires d’évaluation des équilibres hormonaux (Radio-immune assay), utilisés surtout par les praticiens faisant des traitements « anti-âge ». Ces mesures seraient (pr. Ellison – Harward) un bon reflet des hormones biologiquement actives (dans la salive, hormone libre à 90%, dont le taux n’est pas dépendant du débit salivaire) = https://medecine-integree.com/bilan-hormonal-salivaire/

Ce profil explore en effet le fraction libre (bio-disponible = 1 à 5%) que reçoivent les organes utilisateurs (cf. problème des «modificateurs endocriniens » !) :

   –

– –

surrénales = cortisol (très corrélé au niveau de stress), DHEA (forme de réserve des hormones stéroïdiennes : niveau adaptatif) et testostérone … parfois perturbée (andropause / hirsutisme …)

ovaires = oestrogènes et progestérone … qui varient selon le cycle (syndrome prémenstruel et mastose ?)

testicules = testostérone (hypertrophie prostatique // surpoids)

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 Rapports étudiés :

Cortisol / Testostérone … apprécier le surentrainement des athlètes Œstrogène / Progestérone … équilibre pré ménopausique Oestrogène / Testostérone … les acnés résistantes

Le terme « dominance en oestrogènes » a été utilisé pour la première fois en 1995 par J. R. LEE. Cette situation s’observe très fréquemment chez les femmes entre 30 et 40 ans, donc longtemps avant la ménopause. Elle n’ovulent pas et donc ne fabriquent pas de corps jaune et ne produisent pas de progestérone : il en résulte un syndrome prémenstruel important, une tendance à l’augmentation de la masse graisseuse et à la rétention d’eau et de sels (rétention d’eau, oedèmes, gonflement des

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seins, sautes d’humeur, perte de la libido …). La prise de poids (résistance à l’insuline) est concentrée sur les hanches et le bas-ventre, avec un risque accru de cancer du sein.

La correction doit se faire avec de faibles quantités d’hormones naturelles (ou des phythormones correctement choisies), du zinc, du sélénium, du chrome et des vitamines A/C/D et E.

On peut aussi demander une iodémie salivaire = T3 active (les dysthyroïdies étant fréquentes depuis la fluorisation eaux + dentifrices).

Autre intérêt : le prélèvement peut-être effectué par le patient lui-même. Il voyage sans trop de problème (tube spécial).

4/ Parallèlement, un bilan biologique classique peut être indispensable = https://medecine-integree.com/bilan-du-diabete/

• une glycémie à jeun (si l’on soupçonne un diabète avéré : fréquent

désir de sucre, antécédent familial…), reflet de l’insulino-sécrétion (normalement inférieure à 1,26 g./l soit 6,95 mmol/l). Si le patient a un diabète gras (type 2) connu, on complètera l’exploration par une glycémie post-prandiale (normalement inférieure à 2 g./l, soit 11,1 mmol/l)

• et par le taux d’hémoglobine glycée (HbA1c normalement inférieure à 6%), marqueur qui mémorise les pics hyperglycémiques des trois derniers mois : une valeur supérieure à 8% impose de revoir le traitement du patient.

• Les test de HOMA et QUICKI qui sont des facteurs d’insulino- sensibilité peuvent être demandé.

• un dosage du cholestérol et des triglycérides, s’il existe un trouble lipidique. L’augmentation de ceux-ci précède souvent l’apparition du

   • L’hyperglycémie provoquée (HGP) est un examen conçu dans le but de mettre en évidence cette dynamique: à jeun on avale une solution avec 60 gr. de glucose pur = l’évolution de la glycémie est celle d’une sinusoïde amortie. Chez le diabétique, le taux monte énormément et met beaucoup de temps à descendre ou à remonter (intolérance au glucose). On fait des prélèvements toutes les 30 minutes durant 3h 30.

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trouble glycémique. Ces troubles se régulent spontanément avec la

normalisation du poids : le traitement hypolipémiant est inutile !

• un dosage de la créatinine et de l’acide urique pour vérifier la fonction rénale (qui sera plus sollicitée en cas de supplémentation

protéinée),

• un dosage de la TSH, si les signes cliniques évoquent une

hypothyroïdie (surtout chez les femmes après la ménopause),

• et un dosage urinaire des sucres, des protéines et de l’acétone (examen de dépistage et de suivi du surpoids simplissime et parfois

indispensable).

5/ une balance de cuisine (pour peser certaines rations), les sachets protéinés d’un fabriquant de confiance et les conseils d’un praticien ami (pour l’objectivité des choix et l’accompagnement personnalisé au changement de vos habitudes alimentaires). Celui-ci va vous encourager à réaliser un cahier alimentaire.

En matière de régime, le médecin (la naturopathe ou diététicienne) conseille de commencer – deux semaines au moins – par la rédaction d’un cahier alimentaire, base d’appréciation des habitudes individuelles. Car, il y a ce que l’on mange et ce que l’on croit manger : vous demanderez au patient d’écrire, au fur et à mesure, tout ce qu’il porte à sa bouche (avec les quantités approximatives en portions (ex.: un morceau de sucre = 5 grammes, une portion de camembert : 1/8 = 30 grammes, 1⁄4 de baguette = 60 gr. de pain, nombre de biscuits, de morceaux de pain, de chocolat, les boissons …).

Notez tout, précisez les horaires et circonstances des repas : à la cantine, en famille, devant la télévision … A la fin des repas, êtes-vous rassasié ? Pourquoi mangez-vous sans faim ? : « Parce que c’est l’heure, vous êtes fatigué, énervé, en colère, vous vous ennuyez … ». Notez les périodes de fringales : un plan alimentaire correctement suivi peut être « oublié » une à plusieurs fois par semaine, lors d’un épisode de pression émotionnelle trop forte, etc … Complétez l’enquête avec les différents exercices physiques effectués au cours de la semaine (type de sport, durée, fréquence …).

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L’exercice physique

Il importe aussi de rappeler à la personne qui désire retrouver sa ligne et son tonus, que quelques efforts physiques restent nécessaires … Ainsi, nous l’encourageons à pratiquer une activité physique qui lui plaise (jogging, vélo ou natation …) 20 minutes, trois fois par semaine, au minimum. Outre ses effets bénéfiques sur le plan métabolique et cardiovasculaire, elle participera à améliorer l’opinion qu’elle peut avoir d’elle-même (une façon d’alimenter son narcissisme : « Je suis quelqu’un de bien, j’ai mérité de m’occuper de moi »), ainsi qu’à réintégrer son vécu corporel (correction des troubles de l’image de son corps).

Ne comptez cependant pas trop sur l’exercice physique pour perdre du poids, en effet, il faut faire 9 heures de jogging pour brûler 1 Kg. de graisse !

Intérêt de l’exercice physique en cours de régime : il favorise la cétose !

N’oubliez pas que le traitement du surpoids s’organise au sein d’une prise en charge longue, où il est important d’entretenir sa motivation qui doit s’inscrire dans une démarche de santé globale.

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Les régimes « classiques »

« Il n’y a pas d’obèse hypophage » M. Laroque

On peut grossièrement diviser les doctrines « régimes » en trois camps …

1/ Les « classiques » qui diabolisent les calories, avec comme conséquence un rejet des matières grasses (car ce sont elles qui apportent le plus de calories par gramme). C’est la doctrine de nombre de diététiciens universitaires. Mais, si le calcul des calories ingérées est essentiel dans un régime amaigrissant, ce n’est qu’un des paramètres du problème.

Si le régime est trop restrictif, la chute de poids, nette en début correspond essentiellement à l’élimination d’eau. Le manque relatif de glycogène provoque – par contre – très vite une sensation de faim, de fatigue et d’angoisse que tous les habitués des régimes connaissent bien. Si le régime est peu restrictif, il est mieux supporté, mais la perte de poids est alors minime (quelques centaines de grammes par semaine) et le sujet se lasse vite !

2/ Ceux au contraire, qui considèrent que l’hyperinsulinisme sous-tend la plupart des obésités et que ce sont les glucides qui doivent être sévèrement réduits. La cétose est alors recherchée, car elle coupe l’appétit et dynamise le patient.

A-

Aujourd’hui, le régime cétogène s’est démocratisé, aussi appelé régime Atkins, il se pratique à tout bout de

champ, mais de façon plus cool.

   Le régime cétogène consistait, à l’origine, à ne manger que des

 graisses. Imaginez : beurre, huiles, gras de viande, margarine, crème

 fraîche, et on recommence !

 Il consiste en fait surtout à réduire la part de glucides, autrement dit d’arrêter les céréales, les pâtes, les pommes de terre, le lait et bien sûr

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 toutes les sucreries. Un tel régime n’élimine toutefois pas les glucides, qui restent présents dans les légumes, les fruits, et même, quoiqu’en

 faible quantité, dans la viande et le poisson.

Le régime cétogène possède l’immense avantage de ne pas imposer de restriction calorique. Théoriquement, vous avez donc le droit de manger autant que vous voulez, tant que vous évitez les aliments interdits.

En pratique, manger de grandes quantités d’aliments gras et protéinés est difficile car écœurant. Les gens qui suivent rigoureusement le régime cétogène ont donc bel et bien tendance à réduire leurs apports caloriques, et donc à maigrir.

B – La diète protéinée est un régime cétogène sans graisses ! Utilisé pour des pertes de poids rapide, sur de courtes périodes, il souffre de la mauvaise publicité faite aux protéines. Cette mauvaise réputation date pour l’essentiel d’une campagne menée dans les années 2010 contre les méfaits desrégimes Montignac puis Dukan(protéines exclusivement, sans graisses, ni glucides).

  Une intense campagne de dénigrement menée par des confrères sans doute jaloux de la réussite financière du Dr. Dukan, a entraîné le discrédit des protéines, accusées de provoquer des blocages des reins.

 existerait un lien entre consommation de protéines animales et cancer,

De plus, il

  ainsi que maladies cardiovasculaires ?

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Cependant, une nouvelle étude menée par une équipe iranienne, portant sur la consommation de protéines et le risque de mortalité toutes causes confondues, montre que la consommation totale de protéines est associée à une réduction de 6 % de la mortalité. Les protéines végétale seules sont encore plus efficaces, ce qui réjouira végans et végétariens : elles sont associées à une réduction de la mortalité de 8 % et une réduction de la mortalité cardiovasculaire de 12 %. Ces bienfaits proviendraient de la fermentation bactérienne des protéines végétales,qui pourrait participer à la baisse de la production de métabolites potentiellement toxiques, comme les ammoniums, les phénols ou les sulfures.

La plupart du temps efficace, régime cétogène et diète protéinée fonctionnent bien au début (attention néanmoins aux contre- indications !), mais mal lorsqu’ils l’arrêtent et essayent de reprendre une alimentation normale : de nombreux patients retrouvent vite leur déséquilibre glucidique, donc les fringales et prise de poids, sur fond de problématique psychologique antérieure.

 3/ Les abords « philosophiques », qui préconisent soit :

— une restriction de certains aliments fortement protéinés (végétariens, végétaliens, végans …),

— soit l’interdiction de certaines associations alimentaires (OSHAWA, SHELTON …),

— soit limitant les modes de choix et de présentation des aliments (crudivorisme, KOUSMINE …).

Ces régimes souvent « auto-prescrits » ne limitent que peu les quantités, ils restreignent les choix. Leur gros avantage est de réduire l’appétit, leur risque est de favoriser des carences ou une hyperlipémie préexistante.

4/ La pratique du jeûne remonte aux origines de l’humanité. On le retrouve dans les cultures de toutes les grandes sociétés traditionnelles, à travers toutes les époques. Bouddhistes, maîtres yogis, moines, cénobites du désert, soufistes (mystiques islamiques), juifs (jeûne du Yom

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Kippour) pratiquent tous le jeûne pour favoriser les expériences mystiques. Le jeûne a des vertus étonnantes :

• de par la cétose = jeûner permet de perdre du poids et de mieux contrôler l’appétit (cétose), affute les fonctions cognitives et apaise la dépression (les corps cétoniques sont psychostimulants) et combat le diabète gras (pancréas au repos).

• par la mise au repos d’éventuelles intolérances alimentaires = jeûner améliore les défenses immunitaires et régénère la peau (plus d’irritations)

• Jeûner crée un choc psychologique pour les obèses qui se sentent alors bien sans manger !

https://www.arte.tv/fr/videos/043980-000-A/le-jeune-une-nouvelle- therapie/

Il existe différents types de jeûne :

1. le jeûne « hydrique » où l’on ne consomme que de l’eau,

2. des jeûnes dits « modifiés », où l’on maintient une alimentation

liquide, à base de jus de fruits ou de légumes en général (apport représentant en général moins de 250 calories par jour). La cure « soupe au choux » a ainsi eu les faveurs de la presse il y a quelques années.

3. le « jeûne Buchinger » : protocole de descente et de remonté alimentaire, bouillons de légumes et jus de pomme (en cas de marche).

4. le jeunes « intermitent » : on ne mange pas de 20h à 12h (très prisé par certains sportifs).

NB. Cependant, le jeûne est contre-indiqué en cas de :

• Addictions lourdes

• Affection coronarienne avancée, artériosclérose cérébrale

• Amaigrissement extrême, anorexie

• Diabète insulino-dépendant ou hyperthyroïdie décompensée

• Décollement de rétine

• Epilepsie

• Grossesse ou allaitement

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• Insuffisance hépatique ou rénale

• Maladie d’Alzheimer ou Scléroses en plaques

• Maladies tumorales (cancers)

• Présence d’un stimulateur cardiaque ou d’un organe greffé

• Psychose

• Ulcère de l’estomac ou du duodénum.

En cas de doute, il est fortement conseillé de consulter votre médecin traitant. De plus, ne vous faites pas d’illusions, comme vous avez été carencé en protéines durant cette période, c’est un yoyo pondéral qui vous attend dans les semaines qui vont suivre !

Très à la mode actuellement :

A – « Jeûne et randonnée »

L’expérience de notre amie Laurence COULY (association Olivae):

« Adepte du jeûne associé à la Randonnée depuis 10 ans maintenant. J’essaye d’inscrire cette pratique dans mon hygiène de vie au minimum 1 fois /an pendant 1 à 2 semaines. Outre la sensation de nettoyage profond de l’organisme et le fait de brûler ses réserves de graisses accumulées, le jeûne apporte un apaisement mental et une meilleure connaissance de soi et nous permet d’accéder à des réserves d’énergies insoupçonnables ! Il redéfinit souvent notre rapport à la nourriture et nous permet de faire la différence entre « envies » et faim. Le fait d’associer le jeûne à la randonnée permet en outre de maintenir la tonicité de ma masse musculaire.

B – Les « monodiètes »

Il s’agit d’un jeûne partiel

Les aliments les plus populaires utilisés dans ces diètes sont — 33

 qui consiste à ne manger qu’un seul aliment

 durant une période prédéfinie. Il est rare qu’une monodiète se poursuive au delà de quelques jours en raison de son caractère très restrictif. Plus qu’une perte de poids, la « détox monodiète » est sensée entraîner une

 détoxification des organes du corps. Il s’agit d’un régime controversé.

 Les aliments consommés dans ces régimes détox monodiète sont en général des végétaux ou des céréales riches en micronutriments et en

 antioxydants.

des fruits : pomme, raisin, cerises, pêche, melon … mais aussi des farineux : carotte, riz complet, quinoa …

.

À noter que l’eau, les tisanes et le thé sont également à volonté durant cette période de détox monodiète.

.

Problèmes induits :

  • Apport en protéines extrêmement faible : reprise de poids systématique

• Difficile à tenir car très monotone et sentiment de faim fréquent

• Perte d’eau majoritairement

• Incompatible avec une vie sociale

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Les contraintes métaboliques incontournables

« Au cours de son existence, l’homme mange de 75 000 à 100 000 fois et

consacre à cet exercice de 13 à 17 années de sa vie éveillée » (Léo Moulin). Il existe des contraintes métaboliques, à bien connaître avant d’envisager

une stratégie de perte de poids durable.

Comme dans un « jeu de rôle », il vous faudra passer à travers trois portes, contraintes physiologiques obligatoires, clefs du succès. Vous comprendrez alors pourquoi la plupart de vos tentatives d’amaigrissement antérieures ont échoué (vos patients en surpoids ont déjà essayé la plupart des régimes !).

Voici les trois « portes » à franchir vers minceur et bonne santé … que vous choisissiez la « voie rapide » (VLCD, hyper protéinée), ou la « voie classique » (hypocalorique, normo glucidique), ou que vous alterniez les deux méthodes.

Première porte : le nécessaire déficit calorique

1/ Combien de calories ?:

a – Le « métabolisme de base »

C’est la quantité d’énergie dont votre corps à besoin pour subvenir simplement à son entretien : on parle plutôt à présent de « dépense

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énergétique de repos » (DER). Celle-ci varie autour de 1500 Kcal par jour, selon la taille et l’exercice physique effectuée quotidiennement.

B – Le nombre de calories réellement ingérées. On peut en avoir une idée en utilisant la formule simple :

KCalories ingérées par jour = 30 x poids du corps

• Soit pour une personne de 50 Kg = 1500 Kcal.

• Soit pour une personne de 75 Kg = 2250 Kcal.

• Soit pour une personne de 100 Kg = 3000 Kcal.

2/ Où sont ces calories ?… le système « 4 / 9 / 4 / 7 / 0 »

L’énergie délivrée par les différents types d’aliments se calcule comme suit :

A – GLUCIDES (encore appelés « hydrates de carbone »)= 4 Kcalories par gramme. Cette catégorie comprend trois types d’aliments :

• les sucreries = confiture, miel, sirops, sodas, bonbons, chocolats, gâteaux et fruits (et leurs jus) …

• les farineux = pâtes, pain, semoule, riz, pommes de terre, maïs, carottes (farineux sucré), lentilles, haricots blancs, petits pois, pois chiches, châtaignes, fèves …

• les laitages = ainsi le lait, qui même écrémé, contient beaucoup de sucre.

B – LIPIDES = 9 Kcalories par gramme (graisses, quelle que soit leur origine).

Il n’est pas question de supprimer complètement les graisses, car certaines de celles-ci sont indispensables à la vie cellulaire et ne peuvent être synthétisées par l’organisme : elles doivent donc être apportées par l’alimentation. En outre, se sont elles qui apporte du goût aux aliments.

Les graisses du corps remplissent quatre fonctions physiologiques essentielles :

• A – elles constituent la trame des membranes cellulaires (structure – Yin en MTC),

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• B – les lipoprotéines plasmatiques véhiculent les vitamines liposolubles (sang – Xue en MTC),

• C – elles stockent l’énergie (Qi pour les chinois),

• D – elles sont les précurseurs des prostaglandines, messagers

cellulaires de l’hémostase et des réactions inflammatoires (fonction – Yang en MTC).

Les corps gras alimentaires peuvent être divisés en quatre familles :

1. les acides gras saturés (AGS), origine : viandes, crème, margarine (base : huile de palme, coco) … qui induisent un risque cardio-

vasculaire accru.

2. les acides gras mono-insaturés (ou « oméga 9 »), origine : Olive,

arachide, sésame …

3. les acides gras insaturés (ou « oméga 6 »), origine : Bourrache,

Onagre, Soja, Tournesol, Noix …

4. les acides gras poly-insaturés (« oméga 3 »), origine : Colza, Lin et

huiles de poissons, aux indispensables fonctions anti-agrégantes.

En fait, chaque végétal comporte un mélange (en proportions variables) des quatre types d’huiles :

• Coprah (coco)

• Arachide

• Sésame

• Olive

• Soja

• Tournesol

• Noix

• Lin

Saturés w9 95% 5 20 50 16,5 42 16 74 16 24 12 22 9 17 11 25

w6 w3 0 0 30 0

41 0,5 10 0 53 7 65 1 60 14 15 49

Retenez une règle simple pour savoir si une graisse est plus ou moins saturée : à température ordinaire, elle est d’autant plus saturée qu’elle sera solide !

L’équilibre entre les différents acides gras est donc nécessaire au maintien de la bonne santé. Ainsi la meilleure huile de table pour les salades semble être le mélange Olive + Colza + Noix.

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L’apparition de traitements de plus en plus puissants (et inutiles) pour « baisser le cholestérol », ainsi que la récente introduction de molécules destinées à « faire maigrir » en bloquant l’absorption des acides gras digestifs vont remettre ces questions à l’ordre du jour.

C – PROTEINES = 4 Kcalories par gramme (nombreuses dans la viande, le poisson, les œufs, les laitages, les fabacées …), mais attention, il y a le problème de l’aminogramme, car tous les acides aminés n’ont pas la même valeur, comme nous l’expliquons plus loin …

D – L’ALCOOL = 7 Kcalories par cm3 (quel que soit la boisson). Plus la boisson est alcoolisée, plus la quantité de calories absorbée est importante :

E – Les FIBRES = 0 calories (cellulose), qui, si elles participent activement à divers niveaux au travail de la digestion, ne sont pas absorbées.

Il est alors facile de comprendre que pour perdre 1 Kg. de graisse, quel que soit la durée et le type de régime, il vous faudra réduire de votre

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alimentation d’environ 9000 Kcalories… Vous pouvez donc choisir de vous passer préférentiellement de :

• 4,5 Kg de viande (200 cal./100 gr.)

• 2,2 Kg de charcuterie, de Gruyère, de frites

• 2,2 Kg de sucre ou 12 litres de jus de raisin

• 1,6 Kg de chocolat

L’effort portera donc surtout sur les graisses, mais également sur l’alcool, aliments grands pourvoyeurs de calories. Circonstance aggravante pour les graisses : celles-ci ne diminuent pas la sensation de faim !

En pratique … Cette vérité théorique sera soumise dans la pratique à trois facteurs qui vont en limiter considérablement la portée :

1/ il s’avère tout à fait difficile pour le patient de classer les aliments en « glucides / lipides / protides », car chaque type d’aliments contient des proportions variables de ces trois constituants de base … Ainsi le « bon steak », qui nous semble riche en protéines, n’en contient guère plus de 25 % d’acides aminés, alors qu’il est assez riche en graisses et qu’il contient aussi des proportions non négligeables de glucides et de fibres. A noter que la viande rouge est quatre fois moins grasse que la charcuterie, donc deux fois moins calorique.

Les préparations culinaires incorporent des graisses aux autres aliments, ainsi 100 grammes de frites (petite portion) contiennent 20% de graisses

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= 420 calories. Certaines sucreries contiennent beaucoup de graisses et sont donc très caloriques :

• Chocolat = 60% de sucre + 35 % de gras

• Pâtisseries = 75% de sucres + 15 % de gras

2/ Le problème du glycogène : notre corps est constitué de plus de 60% d’eau. Chaque excès alimentaire va être emmagasiné sous forme de glycogène, or il faut 3 grammes d’eau pour solubiliser 1 gr. de glycogène. Si vous faites un excès de 500 gr. de sucre, vous grossirez de 500 gr. + 3 fois 500 gr. d’eau = 2 Kg ! Ceci explique les à-coups de la balance, après un seul repas trop copieux ! Les pertes de poids très rapides, comme le retard au décrochage pondéral sont à imputer à ce phénomène qui devient maximal lorsqu’il existe une hérédité diabétique (cas des résistances à l’insuline).

3/ Le pronostic d’amaigrissement est estimé en comptant le nombre de calories consommées (aliments), puis en soustrayant ce chiffre du montant de l’énergie dépensée par le corps (métabolisme de base + exercice). Avec un déficit journalier de 1000 calories, les « experts » espéraient faire perdre un kilogramme par semaine.

Pour obtenir ce résultat facilement, il est clair que ce déficit peut être obtenu plus facilement par la suppression des graisses.

Une personne obèse aura donc tendance à perdre plus vite du poids qu’un patient en surpoids léger (gradient « absorbé / brulé » plus faible).

Si vous perdez plus, c’est de l’eau (tenir compte aussi des variations normales selon les phases du cycle menstruel). Attention, certains médicaments (ex.: les anti-inflammatoires stéroïdiens ou non) favorisent cette rétention liquidienne.

Seconde porte : la régulation glucidique

Les sucres (encore appelés « glucides » ou « hydrates de carbone ») ont un rôle capital au sein du métabolisme, car tous les nutriments peuvent être transformés en sucres. Cette transformation effectuée par le corps a

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pour but soit la combustion (ils sont alors brûlés pour fournir de l’énergie), soit pour alimenter la voie des graisses (stockage et fonction digestive ou hormonale), selon le schéma classique :

Sucres —> triglycérides —> cholestérol

—> acides biliaires ou hormones stéroïdiennes

Il faut savoir par exemple que les 2/3 des molécules du cholestérol circulant sont synthétisées à partir des sucres et un tiers seulement à partir des graisses alimentaires (cf. expérience des sucres marqués).

C’est l’école américaine (Pr. BLACKBURN, il y a 25 ans déjà) qui a le mieux étudié le phénomène de satiété, vis a vis de la quantité de glucides ingérés. Quatre situations vont alors s’observer :

1/ ** Moins de 50 grammes de glucides/jour = la « diète protéinée » … parfaite (s’il n’y a pas de contre-indication médicale (voir plus loin).

De nombreux confrères ont une bonne pratique de la « diète protéiné » (DP), indiquée lorsqu’une perte rapide de poids est souhaitée. Cette méthode physiologique de réduction de la masse graisseuse est dans la majorité des cas tout à fait satisfaisante, car maigrir signifie attaquer la masse graisseuse, et pour ce faire, il faut mettre le pancréas au repos, donc supprimer en priorité les hydrates de carbone. Ces hydrates de carbones ont de plus un double « effet pervers » : ils se transforment préférentiellement en graisses et ils augmentent dans le même temps l’appétit !

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La base de la méthode repose donc sur la cétose qui s’installe dès le troisième jour et va défatiguer le patient (l’acétone est psychotonique) et contribuer à réduire son appétit (l’acétone est anorexigène). La diète protéinée consiste en un régime de quatre sachets-repas par jour (minimum, il en faudra cinq ou six en cas de surpoids important, pour limiter les fringales), accompagnés d’une grosse salade composée (assaisonnée avec un peu d’huile d’olive, ou de paraffine si constipation). Tous les sachets de protéines contiennent la même quantité de protéines, tirées (pour la plupart des laboratoires) du soja, de l’oeuf et de la caséine du lait, seul le parfum et la consistance du produit (solide ou liquide) changent.

Durant cette phase, dès que les mauvaises habitudes (tentations) seront oubliées par le quasi-jeune imposé, on peut alors continuer avec trois sachets/jour et un repas « nouvelle cuisine », c’est à dire très goûteux (poisson ou viandes aux herbes, en grillades ou papillotes, pâté de légumes à fibres, etc …) mais toujours sans alcool, sucres ou farineux. Sont ainsi autorisés :

A/ à volonté (moins de 3,5 % de glucides) : Asperge, Aubergine, Brocolis, Céleri branche, Champignon, Choux (vert, chinois, fleur), Concombre, Cornichon, Courgette, Cresson, Endive, Epinard, Fenouil, Oseille, Poivrons, Radis, Salades, germes de Soja.

B/ à volonté (mais sans excès, car 4 à 6% de glucides) : Bette, Cardon, Choux (rouge, de Bruxelles), Courge, Haricot vert, Navets, Poireau, Pissenlit, Salsifis, Tomates.

C/ attention, car considéré comme « légumes verts », mais en fait aliments à fibres assez sucrés: Artichaut, Avocats, Betterave, Cœur de palmier, Oignons et Potiron !

L’assaisonnement se fera avec : sel, moutarde, épices et aromates, vinaigre, un peu de jus de citron et d’huile (d’Olive, de Colza ou de Noix). Possibilité d’une noisette de beurre allégé (20 gr. maximum).

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En cas d’invitation exceptionnelle pendant cette période, composez un menu éliminant au maximum les hydrates de carbone et choisissez de préférence :

• entrées … crevettes, tapas à l’espagnole (fruits de mer à l’huile), salade crudité peu assaisonnée (ex.: radis sans beurre),

• plat principal … viande ou poisson grillé avec quelques légumes verts frais,

• dessert … petite portion de fromage (30 gr. maximum), mais sans pain, ou un yaourt ou fromage blanc sans sucre (mais édulcorant possible),

• boissons … eau minérale peu minéralisée (gazeuse ou non).

En cas de fringale, plutôt que de « craquer » pour une tablette de chocolat ou un baba au rhum, proposez la « technique Tupperware », c’est à dire que vous ferez préparer à l’avance et tenir au frais une petite quantité de radis roses salés, avec un peu de beurre, des concombres en tranches avec un peu d’huile d’olive, des champignons de Paris crus en lamelles avec un jus de citron …

Cette phase de cétose (qui représente un apport de 8 à 900 Kcal./j.) va permettre une perte de masse grasse de 1 kg environ par semaine (sans doute plus en poids au début, mais peut-être un peu moins si la patiente est en seconde partie de son cycle ou sous pilule). Ainsi, si vous souhaitez perdre 20 kg, il vous faudra environ trois mois.

Personnellement je déconseille de vous mettre en cétose plus de 10 jours par mois. Mais vous pouvez renouveller chaque mois. Entre les phases de cétose, vous suivrez 20 jours de « régime diabétique » (voir plus loin).

Attention, la cétose n’est indiquée que pour des « obèses bien portants ». Elle est déconseillée chez l’enfant et la femme enceinte (phase de croissance), durant l’allaitement et comporte en outre trois contre- indications principales :

1. les insuffisances de la fonction rénale (prise de diurétiques, antécédents de glomérulo-néphrite, à contrôler éventuellement par un dosage de la créatinine) et la goutte (en cas de doute, un dosage de l’acide urique est souhaitable, car les sachets protéinés apportent beaucoup de purines).

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2. les « endocrinopathies », c’est à dire toutes les dysfonctions endocrines non stabilisées. Parmi celles-ci, le diabète maigre insulinodépendant (mais ils sont rarement gros) ou l’hypothyroïdie frustre (goitre ?) à contrôler par un dosage de la TSH). Le diabète gras est une bonne indication de la diète protéinée.

3. et les troubles mentaux (patients incapables de suivre un régime correctement, quel qu’il soit !).

Certaines maladies contre-indiquent les régimes amaigrissants, ainsi les affections graves évolutives (ex.: HIV, hépatite chronique évoluant vers la cirrhose …), de plus, il faut savoir que l’amaigrissement peut révéler une lithiase biliaire (risque multiplié par 15 selon une étude du Pr. Weinsier, USA).

A l’hôpital, on surveille les patients en cétose en testant dans leurs urines du matin la présence d’acétone. Si celle-ci est absente, c’est que le patient a mangé en cachette des aliments sucrés (gateaux, bonbons …) !

2/ ** Entre 50 et 100 gr. de glucides / jour = les régimes restrictifs à la mode …. Fatigue et fringales sont au rendez-vous ! Ce phénomène est à la base de la plupart des échecs précoces des régimes restrictifs.

N.B. : ainsi vous devez savoir que un verre de coca = un verre de jus d’orange = un verre de lait = un verre de bière = 5 à 35 gr. de glucides (150 cal.). Un “ hot-dog ” = 80% de graisses et de sucres !

3/ ** Au moins 100 grammes de glucides (lents) par jour (mais pas plus de 200) et répartis dans la journée … c’est le « régime diabétique » classique (1200 à 1600 Kcal/ j.)

Méthode plus lente = perte de 200 grammes de MG par semaine, fastidieuse au début (pesée des différents nutriments), mais indispensable :

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1. Lorsque que l’on se trouve en face d’une contre-indication de la diète protéinée.

2. En rééducation alimentaire (durant au moins trois semaines) à la fin d’une période de diète protéinée.

4/ ** Une alimentation comportant plus de 200 grammes de glucides par jour interdit pratiquement toute réduction de la masse grasse (défendue par l’hyperfonction pancréatique).

L’index glycémique

La notion de « sucres lents » et de « sucres rapides » a eu un énorme succès dans le public ! Il serait plus correct de parler de sucres simples (goût sucré) et de glucides complexes (amylacés). Chez le sujet sain, tous les aliments glucidiques provoquent une hausse sensiblement identique de la glycémie (mais ceci n’est plus vrai chez le diabétique). L’index glycémique rend compte de la vitesse d’absorption (l’effet hyperglycémiant est donc inversement proportionnel à la capacité de rassasier durablement). Il est environ de :

• 130 % pour le glucose et le miel,

• 100 % pour le pain blanc, les biscottes, la purée de p. de terre et

le raisin,

• 95 % pour le pain complet ou de seigle,

• 85 % les bananes, le riz et les pommes de terre,

• 70 % pour les pâtes et les oranges,

• 55 % pour le lait, le yaourt et les pommes,

• 40 % pour les haricots blancs, les lentilles et le fructose…

(d’après L. Monnier).

Mais là aussi, ce barème (très mathématique) ne sert pas beaucoup en pratique, car ce qui modifie surtout l’effet hyperglycémiant, c’est la quantité ingérée, le mode de cuisson de l’aliment et la co-ingestion d’autres nutriments (les graisses ou les protéines qui ralentissent le passage digestif) !

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Troisième porte : la balance protéïque

Alors que les glucides et les lipides servent essentiellement de source d’énergie, les protéines alimentaires – peu caloriques – sont indispensables à l’organisme pour fournir les acides aminés nécessaires à la synthèse de ses propres protéines. Les apports recommandés varient en fonction de l’âge (croissance, grossesse, allaitement …) et des sources alimentaires. L’organisme possède une réserve de 70 grammes environ d’acides aminés libres circulants.

Dans les pays en voie de développement, la maladie de carence chronique en protéines est connue sous le nom de « Kwashiorkor » et se manifeste par un retard de croissance, des oedèmes et une grande vulnérabilité aux infections.

Une cause très fréquente d’échecs répétés de divers « régimes à la mode » est leur faible teneur en protéines. Celles-ci étant indispensables au bon fonctionnement de vos organes, elles sont alors prélevées sur le stock à disposition : les muscles. Puis, dès que vous vous réalimentez, votre masse musculaire se reconstitue : les kilos sont vite repris, induisant un phénomène de « YoYo pondéral » !

Pour ne pas perdre de volume musculaire, vous devez manger un minimum de 1,2 grammes de protéines par Kg. de poids idéal et par jour, soit environ :

70 gr. (femme de 165 cm) 95 gr (homme de 185 cm).

Or, pour absorber 80 grammes de protéines (acides aminés), vous pouvez choisir de manger (si vous ne preniez qu’un seul aliment protéiné):

• 600 grammes de poisson maigre

• 480 grammes de viande maigre

• 440 grammes d’œuf (8 œufs moyens)

• 400 gr. de lentilles, pois, haricots secs

• 320 grammes de jambon cuit (non gras)

• 240 grammes de thon au naturel

• 200 grammes de fromage allégé

• 120 grammes de viande séchée (ex.: Grisons)

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Heureusement, vous faites un mix de tous ceux-ci, en petites quantités.

La difficulté provient :

1/ de ce que beaucoup d’aliments riches en protéines contiennent des graisses cachées (ex.: charcuterie, fromages gras, soja …), ou des sucres (laitages, lentilles, riz complet …).

2/ de leur « valeur biologique » : les protéines sont constituées d’une vingtaine d’acides aminés, dont huit sont dit « essentiels » (AAE), car ils ne peuvent être synthétisés par le corps. La proportion de ces AAE est un facteur limitant pour une utilisation satisfaisante. En d’autres termes, le taux bas d’un seul de ces AAE retentit sur le niveau d’utilisation de tous les autres ! C’est en particulier le problème des protéines d’origine végétale, pauvres en Lysine, Méthionine et Tryptophane.

3/ de leur association : le mélange de deux protéines de valeur biologique « médiocre » peut les améliorer considérablement (ex.: céréales et lait). L’exemple le plus frappant est la « fejoada », plat national brésilien : celui-ci associe un riz complet (10% de protéines, pauvre en Lysine, mais riche en AA soufrés) aux haricots rouges (20% de protéines, riche en Lysine et pauvre en AA soufrés)!

NB. Doser l’urée urinaire est une façon simple de calculer les apports protéiques quotidiens.

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Les solutions pratiques

Vous avez donc compris que les choses sont simples : si vous n’avez pas de problème thyroïdien, c’est votre pancréas qui vous joue des tours (impacté par différentes causes évoquées plus haut) !

Si vous désirer réussir à éliminer ce surpoids, il vous faut « passer les trois portes des contraintes métaboliques », deux chemins s’offrent alors à vous :

1/ Le « Régime diabétique » qui passe par un régime varié (vous ne vous lassez pas), mais certains aliments seront pesés et répartis au cours de la journée :

• en calories (1200 à 1500 cal./jour)

• en hydrates de carbone (100 à 150 gr./jour)

• et riche en protéines.

C’est pour moi la base de la normalisation physiologique de surpoids et du diabète. J’ai pris pour habitude de commencer la perte de poids avec ce régime, qui ne désocialise pas (le patient mange avec les autres) et me permet d’apprécier la motivation et l’organisation (courses, menus). Les phases de 10 jours par mois de cétose ne seront utilisées que plus tard, en cas d’échec de la motivation ou si une perte importante de poids est nécessaire.

Principe : on évite les pics d’hyper et d’hypoglycémies au cours de chaque journée. Ce changement des habitudes alimentaires permet en outre d’éviter les phases de fatigue et fringales.

1/ Faire quatre petits repas. Ne sautez pas de repas, vous serez fatigué(e) et vous aurez bien plus faim au repas suivant. Si fringale, prendre un aliment protéiné en plus (qui peut être une barre ou un flan protéiné, par exemple marque Eurodiet)

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2/ Eviter les aliments sucrés (bonbons, gâteaux, crêpes, miel, confitures, chocolat …). Pour les fruits (qui sont sucrés), on se limite à deux fruits par jour. Pas de soda ou limonade.

3/ On ne prend de féculents que deux fois par jour, c’est à dire à choisir :

• 120 gr. de pomme de terre, de riz, de pates ou de semoule,

maïs,

• ou 200 grammes de carottes, lentilles, petits pois, pois chiches

ou haricots blancs …

• ou 50 gr. de pain (complet si possible ou deux biscottes).

4/ Prendre une protéine à chaque repas, c’est-à-dire que l’on choisira : viandes, poissons (et crustacés), œufs, ou laitages (yaourt ou fromage – maxi 50 grammes/jour), champignons, Tofu ou fruits à coque (9% de protéines – mais en quantité limitée).

5/ Les légumes sont libres : asperges, aubergines, brocolis, champignons, chou, concombre, courge, cresson, endives, haricots verts, navets, poireau, poivrons, radis, salades, tomates, etc …

Ce qui se résume pour vous à poser deux questions à chaque fois que vous passez à table :

1. Je prends un farineux (pesé) ou un fruit (volume d’un verre)?

2. Quelle protéine je mange avec ?

En pratique (exemple pouvant être modifié) :

  Matin …

Midi …

17 h …

Thé, café ou tisane sans sucre

50 gr. de pain, une noix de beurre

Une protéine (jambon, de saumon, un œuf …)

ou boisson protéinée, pratique en cas de déplacement

150 gr. environ de bœuf, veau, volaille, lapin, porc, agneau, poissons ou fruits de mer

Légumes verts, graines germées …

Une portion de féculents (voir plus haut)

Une protéine lactée (yaourt, fromage blanc ou 30 gr. de fromage) ou une boisson/barre protéinée

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Soir …

Un fruit (volume d’un verre = 2 abricots, 3 prunes, une pomme, une grappe de raisin)

Une soupe de légumes (ou salades et légumes crus)

Une protéine (ou 250 gr. de Tofu)

Un fruit (que l’on peut échanger avec le pain du matin ou la céréale de midi)

Assaisonnements : poivre, moutarde, épices, aromates, vinaigre, jus de citron, huile d’Olive, de Colza ou Noix. Un peu de beurre. Les poissons, viandes et volailles sont à cuire sans matières grasses : rôtir, pocher, en papillotes, vapeur, court-bouillon …

— Attention aux excès de SEL caché (qui favorise l’absorption du sucre = diabétogène) = moins de 7 grammes par jour !

— Attention aussi au FRUCTOSE (sucre des fruits et miel, sirop d’agave ou de maïs) qui a un indice glycémique meilleur que le saccharose, mais va perturber l’insulinémie en engorgeant les récepteurs Glut1.

— Attention aux édulcorants, comme le Xylitol qui altèrera le microbiote, ou l’ASPARTAM, mélange de deux acides aminés sucrés, qui ne supporte pas la cuisson ! De toutes façons, l’objectif est de se deshabituer du goût sucré +++

Objectif réalisable de ce régime, avec une bonne motivation : perte de 1 à 3 kg. par mois, sans risque de Yoyo. Cette nouvelle façon de manger devra être parfois maintenue indéfiniment, sous peine de récidive pondérale …

Rappeler au patient qu’un exercice physique régulier (30 minutes, 3 fois par semaine) est hypoglycémiant et protecteur cardio-vasculaire.

2/ La Cétose ou « Very Low Calories Diet », qui fera la chasse :

• aux calories (moins de 800 calories/jour)

• et aux hydrates de carbones (on cherche à obtenir une cétose : il

faut donc se limiter à moins de 50 grammes/ jour),

• tout en supplémentant en protéines de haute valeur biologique.

Durant cette phase, vous devrez absorber 1,5 gr. de protéines

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par Kg. de poids corporel idéal (4 sachets = 80 grammes de protéines environ).

De nombreux praticiens ont tendance à privilégier cette méthode pour commencer. En effet, durant cette phase de «jeune protéiné», les patients abandonnent leurs mauvaises habitudes alimentaires et sont surpris de constater qu’en arrêtant de manger, ils n’ont plus faim (dès le 3ème jour), n’ont plus de gène digestive et se sentent en forme !

Les phases de cétose ne devraient cependant ne pas dépasser 10 jours par mois. Elles sont très efficaces (perte de 3 à 4 kg. environ en 10 jours) à condition, bien entendu, que vous ne présentiez pas de contre- indication à la méthode. Chaque phase de 10 jours s’articulera alors avec une période de 20 jours de « régime diabétique » (voir plus haut).

Certains praticiens proposent à leurs patients des périodes de cétose plus longues. Mais, celles-ci « sèchent » les patients, ce qui va entrainer des crampes et de la constipation. De plus, elles nécessitent un suivi biologique (en particulier ionogramme, taux d’urée et d’acide urique).

Ces cétoses longues sont possibles grâce à l’utilisation de produits de qualité biologique, supplémentés en vitamines, oligo-éléments et acides gras essentiels, qui respectent parfaitement la physiologie. Le patient sera d’ailleurs le premier à le remarquer, se sentant « en pleine forme » durant la prise de la supplémentation.

Une centaine de goûts et de nombreuses formes alimentaires vous sont proposées par les fabricants, ce qui permet de rompre la monotonie. Elles sont laissées au choix du patient : toutes ont à peu près les mêmes paramètres nutritionnels, c’est à dire 18 gr. d’acides aminés par sachet, peu de glucides et de lipides (2 à 3 gr. environ). Dans leurs gammes, vous trouverez :

• des potages : bisque de homard, poisson, poulet, asperges, céleri vert, cèpes, légumes, poireau, potiron, cresson, pois au bacon, tomate… Ceux-ci peuvent être améliorés : quelques champignons de Paris dans la soupe aux cèpes, des pointes d’asperges dans la soupe aux asperges, la soupe de tomates

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peut être servie froide en gaspacho avec un peu de concombre

râpé.

• des boissons chaudes : chocolat ou café …

• des boissons lactées, sorte de Yolait, de préparation

instantanée. Goût café, chocolat et vanille …

• des omelettes : champignons, fromage, fines herbes ou bacon. A

préparer à la poêle ou au four à micro-ondes.

• des purées : pomme de terre ou brocolis, ainsi qu’une terrine de

légumes.

• des entremets fruités : ananas-passion, pêche-abricot, poire-

banane, pomme-cassis fraise, cerise … Que l’on peut améliorer avec une pincée de cannelle ou quelques gouttes de fleur d’oranger. On peut aussi les préparer en sorbetière pour obtenir un sorbet délicieusement parfumé.

• des entremets classiques : café, caramel, chocolat, praliné ou vanille… L’on peut rajouter une cuillérée de café instantané pour corser le goût café, ainsi qu’une gousse de vanille pour corser le goût vanille.

• des mousses (à préparer au batteur électrique) : caramel, chocolat et citron …

• des crèmes : crème opéra ou crème brûlée

• des flans : chocolat, café ou vanille. C’est cette forme que je

conseille d’utiliser en cas de fringale : préparez à l’avance quelques flans (un sachet = 3 flans dans des pots de yaourt recyclés pour l’occasion) que vous garderez au frigo, au cas où …

• des jus de fruits : orange, pamplemousse, fruits de la passion ou pomme-cassis …

• des crêpes : arome fromage, bacon ou grand Marnier …

• des gâteaux (mais attention, un peu plus sucrés, 8 à 12 gr. par sachet de 40 gr., il ne faudra pas en abuser durant la cétose) : brownie chocolat, cake aux pépites de chocolat, de fraises ou

d’orange …

• des barres (même restriction que pour les gâteaux) : abricot-

orange, chocolat, praliné vanille-caramel, fruits rouges, raisin,

amande, chocolat-noix de coco …

• du pain bio, sous forme de farine ou de « petits pains » livrables à

domicile.

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• des pâtes … à noter que celles-ci, comme le pain, les barres et les gâteaux ne sont protéinés qu’à 50% (contrairement aux autres produits qui dépassent tous 80% chez les bons fournisseurs) : il convient donc de ne pas en abuser lors de la cétose, le risque de dépasser la dose de 50 gr. de glucide/jour étant dès lors augmenté.

• un lait à teneur réduite en lactose, en boîtes de 40 sachets de 12 grammes (soit 180 cc de lait reconstitué par sachet), fort utile pour améliorer la préparation de nombreux compléments hyperprotéinés exposé ci-dessus.

Des difficultés pratiques cependant peuvent être rencontrées :

A/ La préparation des sachets nécessite une eau tiède (pas trop froide, ni trop chaude) et de les battre au fouet (ou avec un shaker). Trop battus, ils donneront une mousse (peu agréable), pas assez battus, vous obtiendrez des grumeaux (indigestes).

B/ L’intolérance aux laitages se rencontre parfois, cependant ces personnes peuvent utiliser certains sachets qui ne contiennent pas de protéines de lait (voir les bons de commande).

C/ La gamme varie, en fonction des trouvailles gustatives des fabricants, des commandes du public (les saveurs peu demandées sont retirées) et des pays (l’enregistrement en Suisse par exemple demandant parfois « un certain temps »): des patients sont ainsi parfois dépités de ne pouvoir se procurer toutes les saveurs souhaitées.

D/ Certains fabricants proposent les meilleures saveurs du marché … mais il faut savoir que celles-ci sont obtenues avec une forte proportion de gelatine, qui ne contient malheureusement aucun AAE, ce qui va donc favoriser la fonte musculaire !

E/ Certains praticiens confondent parfois ce type de produits de haute valeur biologique (80 à 90 % d’acides aminés, comme Eurodiet® ou Insudiet®) avec les « substituts de repas » (ex.: Slimfast ®) protéinés à 30% ou les produits vendus en pharmacie (ex.: Modifast ® ou Protical ®) protéinés à 50-55 %, qui n’autorisent pas une cétose véritable.

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En Europe, vous pouvez utiliser les sachets et barres EURODIET, à commander par internet = www.eurodiet.com très pratiques si l’on doit sauter un repas.

Autre difficulté parfois rencontrée : la réticence de certaines diététicien- nes refusant de s’intéresser à la cétose (préjugé ?!), soit parce qu’elles en ont vu des échecs (régime mal indiqué et/ou mal suivi), soit qu’elles aient confusément le sentiment que cette approche trop « facile » leur enlève le pain de la bouche ? Il est alors capital de lever quelques idées reçues sur la diète protéinée :

* « Les protéines, c’est mauvais pour les reins ! ». En l’absence d’insuf- fisance rénale, l’apport de 80 gr. de protéines par jour ne pose aucun problème.

* « Le jeûne est dangereux pour le coeur ! ». C’est l’absence de protéines qui est dangereuse pour le coeur : la supplémentation protéinée protège votre coeur.

* « La Diète Protéinée doit se faire en clinique ou à l’hôpital ! » Elle peut être suivie dans la vie de tous les jours, c’est un de ses avantages. La perte de poids se fait essentiellement au détriment de la masse grasse et sans aucun médicament.

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La motivation

La prise de conscience du mal-être de la situation actuelle et la mise en place d’une véritable « dynamique du changement » sont la clef du succès à long terme. En pratique, nous sommes confrontés à deux types de situations fort différentes :

– Des personnes en surpoids récent, de 5 à 10 kg. environ, apparu à l’occasion d’un trouble de l’adaptation (MTC = Rate-pancréas) émotionnel (perte d’emploi, divorce …) ou hormonal (puberté, hormonothérapie, ménopause …), pour lesquelles le suivi diététique et biologique simple proposé dans cet ouvrage aura un excellent effet.

– Des patients chroniquement (plus de trois ans) obèses (plus de 15 kg de surpoids), qui en plus du régime précédent, ne devront pas faire l’économie d’un soutien psychologique. Le suivi diététique, pourtant très efficace, devra d’ailleurs être adapté aux avancées (et reculs) de la motivation, confrontée sans cesse à la résistance au changement.

Pour maigrir, il faut de la détermination, l’envie et le plaisir de retrouver un corps sympathique … mais aussi un praticien qui saura appuyer votre démarche et vous guider vers le succès.

En général, les gens ne change pas d’idées ou d’habitudes. Ils ne le font que quand ils y sont obligés par des évènements physiques ou psychologiques insupportables. Par exemple, la présomption d’un syndrome métabolique doit fairnte mettre en avant l’intérêt vital de la normalisation du poids.

Causes psychologiques du problème ? :

GOURMANDISE = « j’aime ça ! Manière d’être au monde, jouissance : être gourmand, c’est savoir aimer !

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GASTRONOMIE … différence entre besoin et désir, le gourmet est un gourmand de moments.

Lors de la première consultation, après avoir soigneusement noté l’histoire de votre patient, n’oubliez pas de lui poser les questions-clefs : * Pourquoi pensez-vous avoir un problème de poids ?

* Pourquoi voulez-vous maigrir et depuis quand ? (c’est important pour vous, pour votre état de santé ou pour l’entourage ?)

* Quel poids voulez-vous atteindre ? (l’avez-vous déjà atteint, en avez- vous la visualisation ?)

On ne devient pas obèse sans raisons et chaque cas est individuel, mais … nous allons essayer d’approfondir les relations :

Evènement ⇔ émotions ⇔ pulsions ⇔ nourriture

Comprendre la dynamique du lien entre angoisse et compulsion, car les crises peuvent avoir lieu :

à Pendant la montée de l’angoisse

à Lorsque l’angoisse dépasse un seuil de tolérance

à Lorsqu’une angoisse (même faible) persiste trop longtemps (on

parle alors de spasmophile ?)

Il est important d’observer les différents comportements personnels et sociaux sur lesquels le surpoids du patient se développe. Le surpoids puis l’obésité sont toujours la conséquence d’un trouble des conduites alimentaires, dont la cause est un processus psychologique proche de l’addiction, avec déni du réel (comme les alcooliques ou les dépendants du tabac). Le praticien doit alors savoir prendre le temps d’écouter …

Les mécanismes de défense sont puissants. La résistance au changement peut prendre différentes formes :

— la négation : « Je ne suis pas si gros que ça »,

— l’évitement : « Mon médecin m’a dit que je suis en bonne santé »,

— la manipulation : « Je ne mange pas plus que vous et j’engraisse, c’est injuste !».

Si le surpoids est récent, considérez que les agressions physiologiques et psychologiques entraînent des modifications du comportement

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alimentaire qui signent une adaptation comportementale (qui n’est pas une maladie) … Attention de ne pas vouloir supprimer arbitrairement cette adaptation !

Les différentes solutions :

Si vous avez beaucoup de poids à perdre, comment faire en pratique me dites-vous ? D’abord trouver un thérapeute qui va vous « tenir la main ». Après , diverses écoles existent :

A/ Le « Poids mental »

L’approche cognitivo-comportementale développée par M. LAROCQUE et son équipe nord-américaine a beaucoup de succès actuellement. Elle s’articule autour de l’évaluation périodique chiffrée de la motivation, à travers les habitudes alimentaires, les pensées et attitudes erronées des patients obèses. Cette approche fonctionnelle peut être effectuée périodiquement dans leurs centres spécialisés (pour ce faire voir : http://www.mla.ca ).

Deux brefs questionnaires informatiques (une soixantaine de questions) mettent en avant les causes actuelles des pertes d’équilibre alimentaire : mauvaises attitudes, habitudes et manque d’estime de soi, ainsi que les barrages psychologiques : vide affectif, existence d’une culpabilité et de difficultés à subir les privations de la vie et les échecs, d’où accès de colère, besoins d’alcool ou de drogue.

L’approche cognitivo-comportementale se divise en deux temps :

1 – la restructuration cognitive : chercher avec le patient ce qui se passe entre un événement précis et l’émotion qu’il induit = repérez les pensées négatives (je suis nul, moche …)

Identifiez les distorsions cognitives, fréquentes chez les obèses, surtout lorsque les TCA sont associés à angoisse et dépression : « tout ou rien » (sans nuance), maximalisation du négatif, conclusions hâtives (deux carrés de chocolat me font grossir !), généralisation (j’ai pris un Kg et je ne vais plus m’arrêter), personnalisation (je rate toujours parce que je suis grosse), abstraction sélective (se focalise sur un détail hors du

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contexte)…

Recherchez les schémas cognitifs, règles de vie rigides et systématiques, favorisant la diminution de l’estime de soi, l’indécision, le pessimisme (jusqu’au désespoir). Ils se repèrent par les formules « il faut que » et « je dois », à remplacer par “Je m’autorise à …” … Développez les capacités d’adaptation : modifiez ses convictions si elles ne correspondent pas à la réalité. Positivez les remises en question.

2 – La restructuration comportementale : le carnet alimentaire permet l’auto-observation du patient. Objectif : restructurer l’alimentation en 3 repas traditionnels (hypo caloriques + cétose ou normoglucidique) + collations protéiques pour éviter hypoglycémie et frustration.

Mettre en évidence les déclencheurs (ce qui provoque chez lui ces troubles compulsifs alimentaires = TCA):

Rapport direct : La faim

Voir manger Aliments interdits Préparation repas

Cherchez des comportements alternatifs : Plaisir immédiat :

Sortir de la maison Prendre un bain Téléphoner à un ami Se reposer, dormir

Rapport indirect :

Le stress

La solitude

Les contraintes Sentiment d’impuissance

Plaisir différé :

Voir des amis

Aller au cinéma

Partir en voyage Réfléchir aux projets …

  Le quotidien s’apprend, l’exceptionnel se gère !

Le praticien doit soutenir son engagement vers le but : il « propose une cure d’épanouissement, pas d’amaigrissement », et revoir régulièrement son patient : une fois par semaine au début si nécessaire, une visite mensuelle même au bout de cinq ans. Il doit aussi être un bon support pour les moments difficiles, en suggérant des alternatives :

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Son but doit être personnel (pas imposé), réaliste, avec un échéancier souple … Ne pas dramatiser les phases d’échec: « Nos erreurs constituent d’excellentes opportunités pour nous améliorer » (M. LAROCQUE).

Le changement des habitudes passe par celui des attitudes (pensées) :

1 – identifiez les « pensées irréalistes » (injustice, humiliation, sentiment de rejet …)

2 – ne proposez qu’un changement (simple et réaliste) à la fois

3 – Identifier les « saboteurs » (qui essaye plus ou moins consciemment de faire échouer le régime) et les motivations de leurs différentes actions (tentations, discours), ainsi que pourquoi le patient leur cède facilement. …

4 – complimentez chaque nouveau comportement (pas le poids !)

5 – choisir une récompense qui signifie quelque chose (habit, voyage, coiffure …)

6 – recherchez les blocages émotionnels => perte de contrôle et dérives alimentaires

7 – apprenez-lui à accepter les choses que l’on ne peut pas changer.

Révéler le cercle vicieux du trouble compulsif alimentaire :

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àmanque d’estime de soi, vide affectif, culpabilité ou difficulté à subir les privations de la vie et les échecs,

àPréoccupation focalisée sur le poids et l’apparence physique, àRégime restrictif inadapté d’où besoins de sucré, avec crises de grignotage ou compulsions.

B/ Le « Perso-régime »

Approche structurelle développée par Alain GOLAY au centre universitaire de Genève. Elle s’appuie sur un test de personnalité (Persona) qui va évaluer vos relations émotionnelles et de pouvoir. Ce test débouche sur un classement en quatre types de personnalités qui auront chacune des tendances différentes aux erreurs alimentaires et une facilité variable à suivre tel ou tel type de régime. Comme cette classification est proche de l’abord diathésique de l’homéopathie diathésique, nous la développerons plus loin.

Quelles sont les principales causes des émotions ?

• Recherche d’amour et d’approbation, tout le monde doit

m’aimer, mise en place des limites ? = patient « poumon » pour

la MTC

• Manque de tolérance à la privation (qui fait partie de la vie) =

patient « foie » pour la MTC

• Performance et perfectionisme, pouvoir régler les problèmes de

tout le monde, ne suporte pas la critique = patient « rein» pour

la MTC

• Manque d’autonomie et de responsabilisation : « c’est pas ma

faute, je n’ai jamais eu de chance » = patient « cœur » pour la MTC

C/ La méthode des « Histoires de vie »

C’est l’approche psychologique qui a notre préférence. Il s’agit pour le patient de raconter son histoire (il peut l’écrire) avec les dates des différents évènements forts qu’il a vécu. Le but du travail est la mise en

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évidence d’occurrences (situations qui se répètent) et de lui en faire découvrir les raisons cachées (sens de ce qu’il veut vraiment).

Cette méthode permet de prendre de la distance, par les mots, vis à vis de ses émotions. Il cesse d’être perdu (il a une histoire, il ne la subit plus) et va pouvoir exister en harmonie avec lui-même, dans un contexte historique et social. Là, plus encore que d’habitude, il faudra veiller à organiser votre consultation en trois phases :

Cette pratique didactique (thérapie de changement) permet d’évacuer les anciennes représentations comme des conduites d’échec (sabotages) et d’élaborer un projet, c’est à dire de le recentrer sur un objectif. Accepter les choses que l’on ne peut pas changer. Les propositions adoptées tiennent alors, car elles ont un sens pour eux, elles s’inscrivent dans leur histoire. Elle permet en outre d’articuler les outils

de l’approche cognitive, utilisés ponctuellement …

D/ Pour les boulimiques et les hyperphages, il existe des groupes d’entraide type « Weight Watchers » (basés sur le modèle des Alcooliques anonymes), proposent un soutien psychologique (un rien culpabilisant) et un régime de type « diabète gras », pesé, afin de réguler la prise calorique. Les résultats varient en fonction des animateurs (culpabilisants?) et de la dynamique crée dans le groupe (support affectif, nouveau réseau de connaissances …)

E/ La «cohérence cardiaque» … peut aussi être utilisée, c’est une méthode de bio-feedback (que nous ne développerons pas ici) qui vise à une détente et une meilleure gestion émotionnelle.

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2ème partie : ce que le praticien doit apprendre

Cette approche psychologique et nutritionnelle est associée dans notre pratique :

1/ à la classification homéopathique que nous développons plus loin, la prise des remèdes autorisant une réduction rapide des résistances,

2/ au profil biologique BNS, utilisé d’abord comme outil de médiation lors de la discussion :

— il délimite les espaces respectifs du soignant et du soigné, évitant ainsi les « prises de pouvoir » (cf. appropriation narcissique du praticien, déni et manipulations du patient),

— il va recentrer le sujet sur son symptôme : le trouble du comportement alimentaire comme les désordres métaboliques qui constituent autant de difficultés à surmonter,

— il objectivera les solutions abordables du projet thérapeutique, sans risque de « dérapage ».

Le praticien pourra dès lors proposer au patient d’expérimenter les solutions qui lui permettront d’aboutir à une perte confortable de masse grasse, ainsi qu’au maintien à long terme de l’équilibre obtenu.

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L’homéopathie diathésique : portraits cliniques

Que propose l’homéopathie diathésique (méthode psychosomatique par excellence) à ce sujet ?. D’abord un cadre de réflexion relatif aux rôles des différents facteurs impliqués dans l’installation et le maintien du surpoids. Puis, au fur et à mesure des consultations, une correction du déséquilibre des espaces alimentaire, endocrinien, immunitaire et psychologique, les régulations de ces différents facteurs étant intimement intriquées.

Causes (psycho./métabolique/immunitaire) Tentative d’adaptation (comportement aliment.) Manifestations (cliniques/biologiques)

Notre approche sera centrée sur la compréhension des interactions des cinq grandes fonctions métaboliques du corps :

 Pôle vasculaire

(Cœur) circulation/chaleur

 Pôle métabolique

(Foie) synthèse détoxication

Pôle conjonctif

(Rein) eau/minéralisation

Pôle lymphoïde

(Rate-Pancréas) volume des chairs

Pôle cutanéo-muqueux

(Poumon-Colon) limites du corps

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1/ évaluation des rôles des différents nutriments sur ces cinq grandes polarités organiques :

 Lipides

Ac. gras saturés Oméga 9/6/3

Protéines

(dont ac. aminés essentiels)

Glucides

désir de sucres ++ index glycémique ?

Vitamines :

Groupe B = énergie Groupe ACE = anti-oxydant

Eau et Sels minéraux (Ca / K / Na ..)

 2/ évaluation des désadaptations endocriniennes sur les mêmes polarités. Nombreuses sont les prises de poids rapides d’origine iatrogène, nos confrères allopathes utilisant largement les composés hormonaux pour leurs effets anti-inflammatoire, contraceptif, anti- ostéoporotique …

Hypothyroïdie

(goitre et dysfonction iatrogène)

  Androgènes

(ex sportifs ?)

Surrénales

(adrénaline/cortisone)

Prédiabète

(génétique/iatrogène) ou tr. hypophysaire (ex. : post ACTH)

Œstrogène / Progestérone (puberté/pilule/grossesse/ ménopause/THS/DHEA…)

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3/ évaluation des dysfonctions immunitaires, en nous basant surtout sur l’importance relative des cinq groupes du Protidogramme (les BNS sont les seuls profils biologiques réalisés en milieu colloïdal, c’est à dire dans les conditions fonctionnelles des tissus vivants).

L’aspect biologique le plus souvent rencontré chez les obèses (IMC > 30) est celui de la « hyalinose » (hyper Bêta + Gamma) qui signe la polymérisation du « réseau de Jerne » (bloc d’anti-corps circulants), qui se densifie en fonction du nombre d’antigènes rencontrés (rôle des toxines, des polyvaccinations et/ou des infections chroniques). La conséquence au niveau capillaire et conjonctif est une hypoxie avec tentative de réduction du réseau … puis une micro-angiopathie.

Alpha 1

Hyper = ph. inflammatoires aigus Hypo = tendance anémique

  Bêta

Hyper = engorgement

Hypo =

paresse hépatique

Albumines

Hyper = volonté forte Hypo = souffrance tissulaire vraie

Gamma (AC)

Hyper = engorgement lymphoïde

Hypo = risque allergique

Hyper = inflammation subaiguë, cut. muqueuse Hypo = vide d’énergie (fatigue)

Alpha 2

Il est dommage que l’approche sérologique ne soit pas, à notre connaissance, mieux exploitée par les classiques, car elle se révèle particulièrement performante pour évaluer les risques du surpoids en terme de morbidité.

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4/ une évaluation des différents niveaux de souffrance psychologique, afin d’éclairer l’histoire du patient et d’améliorer spécifiquement son adaptation aux différentes contraintes psychologiques qu’il subit encore.

En clientèle, on observe essentiellement des patients à prédisposition génétique : pré diabète (hérédité, poids de naissance élevé) ou hypothyroïdie (goitre) associée à d’autres pathologies métaboliques (goutte)… qui, à la faveur d’un traumatisme psychologique désorganisateur (puberté, mariage, séparation, dépression, deuil, perte d’emploi, etc …) vont développer des troubles du comportement alimentaire déséquilibrant sévèrement et durablement leur bilan énergétique.

   Angoisses et Préjugés Narcissime non alimenté

 Emotionnel

(le stress) Oralité non gérée

Dépression

Performances ?

volonté ?

Peurs (adrénaline)

Solutions pratiques

pensées réalistes = distinguer l’essentiel de l’accessoire,

ou au contraire : soucis, idées fixes

et tr. de mémoire

Identité

vécu fusionnel pérénisé idéal à préserver ?

Au cours de ces « poussées pondérales », l’alimentation devient anarchique, alors que l’on observe une réduction de l’activité physique. Le temps passé devant la télévision est un bon indicateur : le sujet passif est sous perfusion d’images bloquant fortement son imaginaire et sa réflexion. Il anesthésie en outre le « risque » de prise de conscience de la

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situation par l’absorption de pop-corn (sucre) ou de chips (féculent + graisse) …

Le « Profil des neuro-transmetteurs » permet de quantifier les tensions et de supplémenter éventuellement les déficits.

Dopamine

La joie

 Nor-Adrénaline

Les envies

Adénaline

Tension nerveuse

GABA

Sédative/mémoire

Glutamine

Excitant

Sérotonine

La détente

Les obésités anciennes, après différents épisodes de “Yo-Yo”, deviennent résistantes aux régimes restrictifs (cf. les troubles immunitaires vus plus haut). Ces patients expriment alors une souffrance psychologique spécifique (regards, quolibets …) intimement associée au handicap médico-social. Le soutien psychologique est alors indispensable, et il ne faut pas en attendre des miracles, car ce type d’obésité, en deçà du handicap objectif, témoigne d’un conflit intra-psychique qui résiste d’autant mieux qu’il constitue une défense psychologique réussie ! Un des avantages du traitement homéopathique est de faciliter la prise de conscience en limitant les résistances.

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 Fig. Les 25 groupes de remèdes homéopathiques dans les 5 éléments

L’homéopathie diathésique permet une vision synthétique et une recherche rapide des remèdes, solutions aux dysfonctions qui sous- tendent les situations d’obésité pathologique. Comme il s’agit d’une situation chronique, on peut d’emblée éliminer les remèdes aigus (Ignatia amara, Nux vomica, Opium …), qui peuvent aider ponctuellement le patient, mais auront peu d’effets durables. …

Si la prise de poids a commencé brutalement après une infection ou une vaccination, on aura toujours intérêt à commencer le traitement par le Stock-nosode correspondant (déblocage du pôle rate-pancréas). Nous avons ainsi pu noter l’installation de notables surpoids après des vaccinations anti-Fièvre jaune (+ 30 kg en trois mois !), anti-Hépatite B (ayant révélé un diabète), etc …

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Dans le répertoire de Kent, nous trouvons les symptômes : « obésité » (50 remèdes), « appétit constant » (5 remèdes) et « appétit augmenté, après les repas vous avez encore faim » (10 remèdes). Dans le plus récent répertoire de Barthel sur le symptôme « obésité » on trouve (tome 2) 115 remèdes et dans « obésité chez l’enfant » : 9 remèdes.

Une douzaine de remèdes couvrent en fait plus de 80% des cas rencontrés en clinique : il suffit de poser quelques questions-clefs pour choisir celui qui, donné en dilution élevée, permettra de débloquer une situation métabolique et psychologique souvent dramatisée. Attention, il n’y a pas de posologie en homéopathie ! Observez les changements et ne redonner le remède que si les symptômes réapparaissent: pas de posologie en homéopathie !

Tuberculinisme (pôle POUMON)

Une relation à la mère particulière : interrogez-les sur le modèle présenté par les parents. Souvent, c’est un trouble du « narcissisme primaire »: par défaut de la différentiation (soi et l’autre c’est pareil, c’est fusionné, indifférencié !). Pour exister, il faut maintenir à tout prix cette fusion, quitte à « absorber » l’autre (le monde extérieur) pour ne faire qu’un avec lui, ce faisant, il satisfaisait son oralité pour remplir un vide structurel ! Et de plus, l’image du corps est dévalorisée.

« Fusionner avec l’autre » = recherche d’amour et d’approbation (ces patients narcissiques ont constamment besoin du regard des autres … Selon le test Persona : « Facilitants » – sociabilité manifeste = veut faire partager son régime aux autres !

Les patients « tuberculiniques » sont en général minces (car la gestion d’un émotionnel fragile consomme beaucoup d’énergie), mais cette règle souffre trois exceptions (problème d’incorporation excessive pour « être complet »):

ANTIMONIUM CRUDUM (as) … réactif BNS24 = Arsenic

Timide et eczémateux … »le glouton bourru »

C’est le seul tuberculinique de la matière médicale qui supporte mal le regard de l’autre !

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LACHESIS (ge) … réactif BNS24 = Cadmium

Les revanches à prendre … « et qui va payer la facture » (remède de frustrations, de ménopause et d’alcoolisme)

PULSATILLA (si)

La « femme-enfant » … « et moi, et moi et moi ! » A tendance hypo ou dysthyroïdienne.

Psore (pôle FOIE) :

— L’oralité : la relation au monde est limitée à l’incorporation (façon de se l’approprier) et à l’auto-érotisme (se faire du bien à soi). Quand ils ont la bouche pleine, ils ont tout, tout de suite, tout seul, tout ensemble … » (conduite proche de l’addiction, d’autant que c’est un plaisir solitaire) ! Victimes de ces manifestations d’oralité excessive (« absorber l’autre » pour être à la fois complet, repu, satisfait), les sujets obèses sont particulièrement susceptibles aux conflits émotionnels, aux frustrations,

Porter à sa bouche, c’est « absorber l’autre », car il n’existe qu’à l’intérieur de moi ! A rapprocher de la « dévoration amoureuse » (du baiser par exemple). Donc patients compulsifs, intolérants à la privation.

Selon le test Persona : « Promouvants » – recherche le plaisir = veut un régime « nouveau »!

SULFUR (s) et son satellite NUX VOMICA … réactif BNS = Manganèse L’ogre de la matière médicale ?. La vie doit être facile : « bon et beaucoup » (supporter sportif exubérant et/ou chasseur alcoolique ?). L’accès hypoglycémique à 11h.

FERRUM (fe) : obésité chez l’enfant frileux MANGANUM (mn) : obésité + arthralgies

— L’analité (MTC = VB) : perfectionnisme, façon de garder pour soi … problématique du don (garder pour soi afin de rester entier). Cas de certaines SEPIA, boulimiques qui se font vomir (NB. peut être relié parfois à un refus du forçage de la petite enfance).

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Luèse (pôle REIN)

La génitalité : mise en action du monde. Trouble du « stade phallique »: la surcompensation sociale (importance des statuts et des rôles, pour masquer le manque de confiance et d’estime de soi ?). … cas des chefs cuisiniers obèses, qui « transforment » la nourriture ! « Dominer l’autre » : recherche de performance, ambition de puissance. Un double aspect :

– Phase paranoïde (je suis bon, les autres mauvais) = perfectionnisme + peu de confiance dans les autres –> épuisement.

– Phase dépressive (je suis mauvais, les autres sont bons) = patient passif, manque de but, dramatisation –> manque d’autonomie.

Mais toujours « soi ou l’autre » (il doit apprendre que l’autre peut exister sans que celui-ci mettre en danger son existence !)

Selon le test persona : « Controlants »- réalisation = veut un régime « efficace » !

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AURUM (au) … réactif BNS24 = Or

Il a toujours raison : « l’ordre règne à Santiago »

Le pléthorique frileux, psychorigide : critiqué, il se considère offensé (PDG à éthylique mondain ?).

CAPSICUM (au)

La « boulimie des transplantés » (nostalgique et déprimé, suite au stress de la perte des repères).

LYCOPODIUM (al) … réactif BNS = Ammonium

La « pancheta del commandatore » (jusqu’à un aspect pseudoascitique ?) : diabète, goutte, hypercholestérolémie et lithiase rénale. Jaloux, à table : « C’est toujours meilleur dans l’assiette du voisin »!

BERBERIS (al) : obèse lithiasique ou goutteux.

ARGENTUM NITRICUM (ag) … réactif BNS24 = Argent

Hypochondriaque désorganisé -> incapacité de choisir (choix = perte) polyphagie de stress avec boulimie de sucres (choix = rate) et gastralgies.

GRAPHITES (ch)

L’anémie graisseuse : « grosse, grasse, grise », suite d’échec souvent, donc dépressive, migraineuse, constipée et eczémateuse …

Sycose (pôle CŒUR) :

Confusion des statuts et des rôles, pour masquer le manque de confiance et d’estime de soi ?). Balance négative de l’image de soi sur soi, de l’autre sur soi, de soi sur l’autre (cf. adolescents et personnes âgées). D’où passage à la chronicité et perénisation des mécanismes de défense (MTC = Cœur). On observe alors des patients inadaptés (par remise en question des statuts et des rôles sociaux) qui se complaisent qu’avec les « autres que soi » (cf. le « bon gros », ex.: le chanteur Carlos).

« Soi envahi par l’autre » -> obésité-rempart » = renforcement d’une limite corporelle car mauvaise image de soi (narcissisme pas alimenté = ados, vieux et cas chroniques), manque d’autonomie et de responsabilisation.

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Le patient angoissé, plein de préjugés, est obsédé par le jugement des autres.

Selon le test persona : « Analysants » – sécurité d’abord = veut un régime « éprouvé » !

Psore

SULFUR

Luèse

AURUM LYCOPODIUM CAPSICUM GRAPHITES

L’adaptation

BARYTA CARB.

Tuberculinisme

ANTIMONIUM CRUD. LACHESIS PULSATILLA

Sycose

CALCAREA CARB. MEDORRHINUM THUYA OCC.

 CALCAREA CARB. (ca) … réactif BNS = Calcium

Peurs et préjugés, asthénique et revendicatrice : « non, non et non ! ». Nombreuses phases d’hypoglycémie => boulimie + culpabilité (solution : arrêt des sucres rapides et prise d’une protéine toutes les 3 heures).

« Parce que nous sommes exclus et donc condamnés à désirer un mieux- être, une vie différente, sans espoir de l’obtenir, la médecine et la société voudrait nous priver, par le jeux de régimes et de soins coercitifs, de notre seul plaisir : la gourmandise ! ». Calcarea carbonica, qui a le sentiment d’être victime d’un jeu familial et social, elle prend le pouvoir sur son entourage proche, en compensation.

NATRUM MURIATICUM (na) : rétention d’eau avec maigreur de la partie supérieure du corps et masses cellulitiques du bassin et des cuisses. NATRUM SULFURICUM (na) : dépression et asthénie (patient « baromètre »), après une corticothérapie ?.

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THUYA OCC. (na)

Prise de poids et cellulite (ménopause ?), sueurs profuses et obsessions…. suite d’infection chronique (urogénitale ?), de polyvaccination, d’hormono, de chimio ou de corticothérapie ? « Ce n’est pas ma faute! »

ANACARDIUM (am) : le colèreux indécis, qui s’apaise en mangeant. KALIUM CARBONICUM (ka) : l’obèse en insuffisance cardio-respiratoire.

MEDORRHINUM (Nosode du pôle coeur)

Il souffre (arthralgies) et grossi après des « gélules amaigrissantes » …. aux diurétiques et extraits thyroïdiens (+ agitation) !

L’adaptation (pôle RATE-PANCREAS) :

Les obèses présentent en outre un défaut d’élaboration, c’est à dire d’imagerie mentale. Ils font dans leurs actes ce qu’ils ne peuvent faire dans leur tête (MTC = Rate).

Troubles variés du comportement alimentaire (la rate mémorise les comportements en MTC), à type de boulimie compulsive (cf. relation

⇔ nourriture). Le sucre fausse le choix entre ce qui est essentiel et nécessaire par rapport à ce qui est superfétatoire et donc néfaste.

BARYTA CARBONICA (ba)

Pan-hypoendocrinie progressive (ralentissemnt hormonal général), engorgement lymphoïde, retard de croissance (enfant) et ralentissement mental (vieillard) : « le coup de vieux ? »

L’homéopathie diathésique (et son outil biologique, le BNS) propose une approche pratique et précise qui éclaire l’histoire du malade et permet de hiérarchiser les différentes dysfonctions qui se cachent derrière les symptômes dont il se plaint. Servez-vous des éléments biologiques pour valoriser la clinique (le symptôme surpoids n’est jamais seul), en recadrant le problème (causes, manifestations actuelles et projet futur), pour l’inscrire dans une dynamique du changement visant à un plus d’autonomie …

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Evolution du surpoids

Les gens en équilibre pondéral ne mangent que lorsqu’ils ont faim !

Le tissu adipeux est un organe de stockage de l’énergie, mais c’est aussi une glande endocrine qui parle sans arrêt à notre cerveau via l’hypophyse.

Pour illustrer la complexité de certains facteurs, il faut mentionner la maladie de Whipple. C’est une infection bactérienne du cerveau qui peut engendrer un diabète et une obésité subite et surprenante (jusquà 15 kg. en un mois). Ces troubles disparaissent rapidement après la prise d’antibiotiques !

Les adipocytes sont sensibles à de nombreuses hormones et neuropeptides afin d’assurer leur rôle dans les réactions d’adaptation :

– La leptine est l’hormone de la satiété … c’est une adipokine qui agit sur le cycle de l’insuline au niveau des adipocytes. Elle ouvre (ou coupe) la faim et semble également jouer un rôle dans la biologie de la reproduction (fécondité). Elle

– L’adiponectine réduit l’augmentation de masse grasse, par oxydation musculaire des acides gras libres.

– La résistine qui augmente avec la masse grasse abdominale, favorisant la résistance à l’insuline.

– Le TNF-Alpha et l’Interleukine-6 qui limitent l’entrée des acides gras dans le tissu adipeux.

– Des facteurs angiogéniques, des prostaglandines et de l’angiotensinogène (HTA)

Normalement, la lipogénèse et la lipolyse sont en équilibre. Cet équilibre peut être perturbé par :

— les neurotransmetteurs : les Alpha-adrénergiques inhibant la lipolyse (Adénosine, Prostaglandines, peptide Y) et la Béta-adrénergiques (Adrénaline) la favorisant au contraire.

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— les hormones sexuelles (le tissu adipeux intervient dans la conversion des androgènes en oestrogènes), il est également très sensible aux autres hormones :

– l’insuline et les oestrogènes, qui freinent la lipolyse et le cortisol, qui stimule la sécrétion d’insuline

– l’hormone de croissance et les hormones thyroïdiennes favorisent la lipolyse.

— des facteurs inflammatoires : le diabète de type 2 et ses complications de micro-angiopathie diabétique sont de véritables maladies auto- immunes, avec production d’anticorps anti-récepteurs à l’insuline et anti- vaisseaux. Un tiers des diabétiques meurent insuffisants rénaux, la moitié meurent aveugles. Celles-ci sont invalidantes et réduisent en moyenne l’espérance de vie de ces patients de 6 ans !

Le syndrome métabolique

1. le plus important est l’intolérance au glucose (hyperinsulinisme + insulinorésistance qui s’observe communément dans le diabète type 2) : glycémie à jeun entre 6 et 7 mmol/l, glycémie post-prandiale (2 heures) entre 8 et 11 mmol/litre,

2. il inclut une hyperlipidémie postprandiale (Triglycérides >1,7 mmol/l et cholestérol LDL élevé),

3. une obésité abdominale (tour de taille > à 0,80 pour une femme, > à 0,95 pour un homme et/ou un IMC > à 30),

4. une hypertension artérielle (> à 160/90),

5. une microalbuminurie (>20 mg/min.), qui peut évoluer vers la

néphroangiosclérose

6. et parfois, une hyper-uricémie et même une goutte clinique,

arthropathie inflammatoire la plus fréquente chez l’homme,

favorisée par le vin blanc et la bière surtout (risque x 2,5),

7. et/ou une hyper coagulabilité (par augmentation de l’agrégation

plaquettaire et diminution de la fibrinolyse).

 Le syndrome métabolique (SM) est une entité nosologique qui regroupe les maladies de surcharge. Parmi les 7 critères définissant le syndrome métabolique,

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Le syndrome métabolique est en partie d’origine génétique (diabète familial, surpoids à la naissance ?) et en partie environnementale (polyphagie de stress, tabagisme et sédentarité). L’association de ces différents facteurs de risque, individuellement peu importants, fait que, globalement, ces patients courent un risque cardiovasculaire très élevé. Toutes les études démontrent que le SM prédispose fortement au développement de l’athérosclérose (infarctus du myocarde, insuffisance rénale, acident vasculaire cérébral, rétinopathie …) et des stéatoses. La probabilité d’évènement cardio-vasculaire des SM est multipliée par 3 !

Les BNS hyperfloculants sont caractéristiques de cette situation qui, sans être urgente, devra être prise au sérieux sur un plan immunitaire (anti- oxydants et Oméga3) et diététique.

Caractérisé par une stéatose hépatique menant à la cirrhose, le syndrome NASH (Non Alcoolic Steato Hepatitis) a été décrit il y a 20 ans chez des femmes ménopausées présentant un SM (stress oxydatif + acides gras = peroxydation lipidique –-> stéatose puis fibrose hépatique).

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Les romains avaient remarqué que le foie des oies pouvait augmenter considérablement de volume : ils se mirent donc à gaver celles-ci de figues séchées, d’où l’origine du mot foie : « figatum ». Le problème devient préoccupant en raison de la fréquence du SM : c’est à présent la première cause d’anomalies des tests hépatiques !

En effet, inutile de se lancer dans la spirale des biguanides + hypolipémiants + urico-éliminateurs + antivitamines K et autres hypotenseurs : il suffit de perdre le poids en excès pour que l’ensemble de ces dysfonctions se régularise !

Ainsi, les études ont démontré qu’une perte de poids de 10 % du poids corporel entraîne une diminution de 30 % du tissu adipeux viscéral. D’autres études ont montré qu’un régime alimentaire équilibré avec moins de 20 % de graisses saturées, une augmentation des fibres alimentaires, associées à une activité physique modérée, permettait de prévenir l’apparition de la plupart des diabètes de type 2.

Les aliments sont en cause sont : les SUCRES (donc les alcools et les farineux) qui devront être supprimés (périodes de cétose – si pas de contre-indication) ou pesées (phases de « régime diabétique ») et les GRAISSES ANIMALES (acides gras saturés, très caloriques) qui devront être réduites et remplacées (en partie) par des acides gras poly insaturés (première pression à froid). Le meilleur traitement du SM est donc le changement de l’hygiène de vie et des habitudes alimentaires !

   On s’attend à ce que la prévalence du SM s’accroisse considérablement dans les prochaines décades (Rapport 1997, page 47, WHO, Geneva). Le surpoids, qui progresse parallèlement au diabète de type 2, s’élève à plus de 5% par année dans tous les pays développés. Si en Europe, il atteint environ 20% de la population (c’est à dire au moins une personne sur cinq dans votre cabinet), il est maintenant plus de 40% des seniors aux USA !

Les causes en sont multiples : le changement des habitudes alimentaires (un européen consomme aujourd’hui six fois plus d’aliments sucrés que son ancêtre, il y a seulement un siècle) et la sédentarité arrivant au premier plan. Les conséquences en sont dramatiques, avec une morbidité

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nettement augmentée dans les domaines: vasculaire, rhumatismal, infectieux et même tumoral. A tel point que les assurances incluent à présent des surprimes pour les gros(ses) !

La médecine universitaire était en échec devant ce phénomène, car les résultats des meilleures études hospitalières n’arrivaient pas à dépasser 10% de maintien de la perte de poids à quatre ans. C’est à dire que presque tous les patients rechutent et rentrent dans le cycle infernal du « yoyo » pondéral, malgré les bons conseils que les plus grands spécialistes peuvent leur prodiguer (voir par exemple les reportages : « J’ai décidé de maigrir » sur M6 !).

  Contrairement à ce qu’affirme certains laboratoires, évitez les gélules et teintures de plantes en « drainage » : celles-ci ont une tendance à bloquer les émonctoires (« le Yin en excès exclue le Yang » – cf. So Wen), favorisant une rétention d’eau (cellulite) qui risque de vous faire prendre

   plus de 5 Kg par mois !

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Cas particuliers de l’enfant et de la femme

L’enfant

Lewis Carrol, amoureux des enfants, avait placé Alice « sous le double signe du mot et de la nourriture : le puits dans lequel elle tombe si lentement est tapissé de livres et d’armoires à confitures ». Le désir des petits enfants est d’avoir la bouche pleine de l’objet aimé, le vide de la bouche symbolise l’angoisse du manque affectif, corrélatif du manque-à- être. Le « j’aime ça » introduit la notion de jugement de valeur, le positionne par rapport au désir de l’autre d’abord, au sien ensuite. L’oral est premier, l’intrication pulsionnelle prend la suite …

« Mange ! » … Chez l’enfant, la prévalence de l’obésité est en nette augmentation (10 à 12 % des enfants de 6 à 12 ans, soit le double des années quatre-vingt). On admet qu’il y a obésité quand le poids mesuré est supérieur de 20% au poids attendu pour la taille.

La courbe de croissance (carnet de santé) permet de reconstituer la cinétique du dépassement de poids. On y juxtaposera les évènements familiaux : naissance d’un collatéral, décès, séparation, entrée à l’école, changement de mode de garde … et on précisera l’existence d’une obésité familiale (sur 3 générations), d’un diabète gras ou d’une hypothyroïdie (goitre).

L’examen clinique devra être soigneux afin d’éliminer une cause organique (hyper-corticisme, insuffisance hypophysaire, syndrome de Prader-Willi …). Les habitudes alimentaires seront passées au crible (rythme, contenu, lieu et ambiance des repas) et l’on s’enquièrera de ses activités physiques présentes et passées.

Aucun conseil restrictif ne sera donné (malgré une demande souvent pressante) avant l’étude du cahier alimentaire (on tiendra compte des vacances scolaires, source fréquente de changements d’habitudes).

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La seconde consultation, après la période convenue de transcription des habitudes alimentaires spontanées, est celle qui confronte l’enfant et ses parents à leur demande. Il est important de féliciter l’enfant pour la part active prise dans cet historique précieux qui va permettre l’établissement d’une diététique adaptée. Il faut aussi déculpabiliser tous les acteurs d’un programme à long terme, aux objectifs raisonnables :

1/ des apports caloriques normaux pour l’âge (besoins de la croissance), ce qui limitera de plus un comportement compensatoire pathologique. On évitera les édulcorants : il s’agit de déshabituer l’enfant du goût sucré. 2/ des apports répartis en quatre repas quotidiens, en insistant sur le complément protéiné qui sera pris au petit déjeuner. On insistera aussi sur la nécessité de supprimer le grignotage (souvent machinal, quand l’enfant est seul à la maison ou qu’il regarde la télévision).

3/ la prise d’un légume vert par jour (au moins) et sur la suppression de toute boisson sucrée (Soda et Coca-Cola® demeureront interdits !).

Si les premiers résultats sont encourageants, on pourra aller plus loin en passant à un régime hypocalorique (mais jamais moins de 75% des apports normaux pour l’âge) et en conseillant une activité physique pour améliorer son image corporelle.

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Les remèdes homéopathiques ont un effet particulièrement net chez l’enfant. Dans certains cas, il faudra alterner ceux-ci (en fonction bien sûr des signes cliniques présentés). Ainsi, chez les enfants obèses présentant une Trisomie 21, on utilisera souvent Baryta carbonica, Pulsatilla et/ou Thuya occ.

A noter que la prévalence de l’asthme est deux fois plus importante chez les enfants en surpoids. D’autre part, toutes les études démontrent que les enfants obèses qui ne corrigent pas leurs habitudes alimentaires, deviennent des adultes obèses diabétiques.

Cas particulier de l’adolescent boulimique :

C’est un comportement pathologique fréquent à l’adolescence, qui apparaît dès 12 ans chez les filles (1,1% de la population), mais que l’on rencontre aussi chez les garçons (0,2%). Il se caractérise par des périodes d’absorption brève, mais compulsive de nourriture (au moins deux fois par semaine, avec sensation de perte de contrôle). S’y associe des comportements compensatoires récurrents : vomissements provoqués, abus de laxatifs, période de jeûne, exercice physique excessif. Ils présentent en outre des troubles fonctionnels à type de céphalées, gastralgies, dorsalgies, troubles du sommeil et symptômes anxio- dépressifs.

Cette situation coïncide généralement avec une crise des relations intrafamiliales, notamment avec la fratrie, des séparations ou des pertes (décès ou divorce des parents), ou encore des ruptures sentimentales personnelles. Les études sur les conduites alimentaires montrent que le passage de la boulimie à l’anorexie mentale est assez fréquent. Dans les deux cas, il est souligné des failles précoces du développement, accentuées par l’expérience de l’adolescence. Un suivi psychothérapique long est indispensable.

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Cas particulier de certaines femmes

Les besoins nutritionnels des femmes varient en fonction des périodes de

leur vie :

A l’adolescence, on observe trois sujets principaux de préoccupation : l’obésité, l’anémie ferriprive (40% des jeunes des zones urbaines, favorisée par des règles abondantes) et des troubles du comportement alimentaire (boulimie et/ou anorexie). D’une façon générale, les adolescentes gagnent à être supplémentées en vit. B6, C, D et E, en folates, en Calcium (constitution du capital osseux) et en Fer.

A l’âge adulte, l’état nutritionnel est susceptible d’influer sur la fonction ovarienne (sensibilité à l’augmentation et à la réduction de masse grasse). Pour procréer, les besoins en vitamines A et D, en folates (indispensable pour la fermeture du tube neural), en Calcium et en Fer, sont également plus élevés.

Chez la femme âgée, on observe fréquemment (25% des plus de 65 ans, 45% des plus de 85) une malnutrition chronique avec pour conséquence une fonte musculaire, une ostéoporose et un déficit cognitif. L’apport de vitamines B6, D, et E, de Calcium, d’Iode et de Sélénium, ainsi que de protéines (intérêt d’une supplémentation régulière) s’avère alors indispensable.

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Les sportifs

« Le suivi des sportifs est aussi difficile que celui des obèses ! » Pr. A. Boulier.

L’équilibre alimentaire joue un rôle prépondérant dans les performances sportives. La ration calorique nécessaire sera variable, selon le sport pratiqué, pouvant atteindre jusqu’a 3500 Kcal./jour. Les sucres à index glycémique élevé et les viandes grasses devront être réduits au profit des protéines (poissons, fruits de mer, œufs) …

Deux compléments hyper protéinés par jour sont conseillés, et toujours un le matin (les acides aminés essentiels augmentent le tonus neurovégétatif), avec des sucres à index glycémique bas (céréales et légumineuses), des fibres et des huiles mono (Olive) ou poly-insaturées (Colza, Noix, Sésame) consommées crues (sur les salades).

Durant la période d’entraînement, il est important de boire au moins 1,5 litres d’eau peu minéralisée par jour (ex.: Volvic), plus si la perte hydrique est importante. Vous devez saler normalement les plats et prendre du Magnésium et Potassium si vous êtes sujet aux crampes.

Le jour d’une compétition, les repas (quatre à cinq) seront calculés pour ne pas gêner l’effort. Les barres hyper protéinées sont particulièrement adaptées aux épreuves prolongées.

Récupération après l’épreuve = boire 1/3 de litre d’eau faiblement gazeuse (ex.: Vitteloise, Salvetat, Hydroxydase …).

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Les aides informatiques

L’existence de bases de données concernant les composants en calories, hydrates de carbone, protéines et nutriments divers, de presque tous les aliments proposés (cuits ou crus), autorise de concevoir le calcul « automatique » du menu idéal pour chaque problème personnel.

En fait, si quelques programmes existent (ex.: Nutristat), ils sont surtout à usage professionnel (bilan alimentaire et gestion des fiches patients) et restent « classiques », c’est à dire qu’ils intègrent peu (ou mal) les outils efficaces que sont l’impédancemétrie et la supplémentation protéinée.

Nous disposons tous à présent d’un smart-phone et de nombreuse application sont disponibles, comme

– les compteurs de calories : YAZIO ou FAT SECRET …

– journal de poids : LIFESUM, My Daily Bits

– accompagnateur de jeûne : BODYFAST : Jeune intermitant, KETO

MANAGER

– calculateur d’exercice : PODOMETRE, Vélo stationnaire

– Hypnose : Perdre du poids

– Coach minceur : DROID INFINITY

Car le patient a besoin d’aide au quotidien. Celui-ci, durant les différentes phases de sa restriction calorique, a beaucoup de mal à se maintenir dans la fourchette autorisée : il oscille alors entre malaises hypoglycémiques, accès boulimiques et prise de poids, d’où le fameux « yoyo » pondéral évoqué par ces personnes. De plus, chacun a des goûts alimentaires spécifiques et se lasse rapidement des programmes imposés.

Si l’informatique peut fournir une aide chiffrée qui objectivera les progrès et les difficultés, le contact régulier du patient et de son praticien, pour faire le point, reste essentiel et l’informatique ne doit jamais être ressentie comme un outil froid en position d’obstacle entre le dialogue du praticien et de son patient.

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Les remèdes proposés

Les amphétamines (Ordinator® …)

Nous ne ferons que rappeler l’usage immodéré des « coupe-faims », apanage des traitements du surpoids d’il y a trente ans : ce sont des dérivés des amphétamines (eux-mêmes proches de la cocaïne), dont l’abus a malheureusement conduit de nombreux patients à l’hôpital psychiatrique pour des états d’hyperexcitation ou de dépression. Pire encore, ceux-ci étaient parfois associés à des extraits thyroïdiens et à des diurétiques qui – s’ils donnaient des effets spectaculaires au niveau du poids (perte de masse musculaire et d’eau) – favorisait des rebonds tout aussi étonnants !

Les Sérotoninergiques (Isoméride® ou Redux®)

Leur effet antidépresseur les a fait utiliser pour réduire le grignotage, les trois premiers mois d’un régime. Nous le déconseillons à cause du risque (rare il est vrai) d’induction d’une HTA pulmonaire. Par contre, les compléments alimentaires contenant du Tryptophane (son acide aminé précurseur) sont efficaces, si le taux de ce neurotransmetteur est bas aux analyses.

La Sibutramine (Sibutral®/ Réductil®)

Inhibiteur de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine), classe thérapeutique voisine des précédents, mais mieux supportée, elle permet de renforcer la sensation de satiété. Elle a surtout fait ses preuves pour limiter la reprise de poids à la fin d’un régime.

L’Orlistat (Xenical®)

Ce remède (cher) inhibe les lipases intestinales, ce qui réduit de 30% la digestion des graisses. Le résultat escompté est de moins 5% du poids à 3 mois, pour plafonner à environ 10% du poids de départ à 6 mois. Nous le déconseillons pour les diarrhées huileuses qu’il ne manquera pas de provoquer au premier écart.

La Medformine (Glucophage®)

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Ce biguanide présente un intérêt certain chez les patients souffrant d’un diabète gras, en réduisant les hypoglycémies et les épisodes de fringale. Celui-ci a parfois des effets secondaires, digestifs (diarrhée) surtout.

L’avenir thérapeutique ? : La découverte d’une hormone : la leptine, sécrétée par les adipocytes, aux effets satiétogènes, semblait ouvrir une formidable voie thérapeutique pour le traitement du surpoids. Les souris dépourvues de leptine sont hyperphagiques, un traitement d’un seul mois leur fait perdre 40% de poids ! Or les résultats du premier essai contrôlé d’administration de leptine recombinante à des obèses ont été décevants, car seules les fortes doses ont eu un effet (modéré) sur les prises alimentaires.

Du côté des « médecines douces », de nombreuses plantes sont proposées. Malheureusement, presque toutes ont un effet faible, nul ou contraire car beaucoup contiennent des phythormones qui font grossir ! Citons parmi celles-ci :

– Le Konjac, mucilagineux, qui en gonflant dans l’estomac peut augmenter la sensation de satiété,

– Les plantes diurétiques (ex.: Piloselle, Solidago …) qui jouant sur le volume d’eau donnent l’impression d’une perte de poids (aussitôt reprise !)

– Les plantes à effet hormonal (ex.: le Fucus, riche en iode) qui aura un effet stimulant thyroïdien.

Les plantes proposées par le BNS peuvent se révéler intéressantes, car choisies sur des critères biologiques, elles compensent assez spécifiquement et en micro-dose (10 gouttes maxi de TM/jour) les phénomènes qui accompagnent la prise de poids. Parmi celles-ci, citons quelques hypoglycémiantes (Arctium lappa, Juniperus communis …), quelques hypolipémiantes (Lonicera caprifolium …) et des psycho- sédatives (Melissa off., Passiflora, Valeriana …).

Notons aussi l’effet sasiétogène et détoxifiant de la SPIRULINE, cyanobactérie de forme cylindrique et hélicoïdale, longue d’un demi- millimètre. Cette poudre verte, au léger goût de champignon, contient plus de protéines, de fer, de vit. A et d’acide gamma-linoléique que tout autre aliment. Il en existe 1500 espèces, qui vivent dans les eaux

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saumâtres (pH de 8 à 11) et chaudes (de 25 à 40°). Ce sont des procaryotes (pas de noyau distinct), condiment traditionnel dans plusieurs endroits du monde (lac Tchad, Mexique …). Elle contient :

– tous les acides aminés essentiels (65% de protéines contre 35% au soja et 22% à la viande maigre) et les bases puriques (ADN et ARN),

– de nombreuses vitamines, surtout : A, B1, B2, B3 (PP), B12, E et K,

– de nombreux minéraux : Calcium, Potassium, Phosphore, Fer, Magnésium, et oligo-éléments : Chrome, Cuivre, Manganèse et Zinc, traces de Sélénium,

– des acides gras, surtout : linoléique et gamma-linoléique (w 6 = pré- prostaglandines PGE2),

– des pigments : bleu (phytocyanine), vert (chlorophylle) et rouge (béta- carotène),

– des enzymes (la SOD), quelques glucides (22%) et des fibres (8 gr./100 gr.).

Ses propriétés antioxydantes et de nutriment réparateur l’ont fait utiliser dans :

– Les pathologies de surcharge = perte de poids (- 1,4 kg/mois),

amélioration des pics hyperglycémiques et baisse du cholestérol (-6%

de cholestérol LDL) cf. évaluation de la FDA en 1986. Baisse des HTA.

– Chélateur des métaux lourds (restaure l’épuration rénale du Cadmium, du Plomb et du Mercure) et correcteur de l’anémie

(richesse en fer) : fumeurs, femmes sous pilule, sportifs …

– Stimulant de l’immunité.

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La « chirurgie bariatrique »

 La chirurgie bariatrique est pour le patient obèse en échec thérapeutique

(IMC supérieur à 40 kg/m2 ou un IMC situé entre 35 et 40 associé à au moins une complication) une alternative qui donne de bons résultats.

  Elle consiste à restreindre les apports de calorie et/ou à faire en sorte que ces calories ne soient pas assimilées par l’organisme. Cette chirurgie comporte des risques. Ils sont liés au geste chirurgicale, à l’anesthésie générale et plus généralement aux pathologies associées à l’obésité qui peuvent favoriser la survenue de complications. Un délai de réflexion est souhaitable et ce n’est qu’au terme d’un long parcours de consultations de spécialistes et après mûre réflexion qu’une solution chirurgicale peut

 être adoptée.

Il est proposé aux patients obèses divers types d’interventions …

Il existe deux grands types de techniques chirurgicales :

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1/ les techniques dites restrictives pures comme la gastrectomie longitudinale (sleeve). En 2014, la sleeve représentait près de 60% des procédures de chirurgie de l’obésité, elle consiste àretirer environ 2/3 de l’estomac, partie contenant les cellules qui secrètent l’hormone stimulant l’appétit, la ghréline.

2/ Les techniques mixtes dites restrictives et « mal-absorptives » comme le bypass ou dérivation biliopancréatique qui consiste à court-circuiter une grande partie de l’estomac et à le réduire en une petite poche gastrique, pour diminuer la quantité d’aliments ingérés et leur assimilation par l’organisme. Les aliments vont directement dans la partie moyenne de l’intestin grêle. On observe 50% d’échecs à 5 ans, de plus ces opérations se sont avérées dangereuses, car la réduction porte aussi sur l’absorption de fer, de sels minéraux et de vitamines,

  3/ La gastroplastie : obstacle mécanique à l’introduction de nourriture

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 Il s’agit d’une technique totalement réversible. Elle se fait aujourd’hui quasiment toujours par coelioscopie, ce qui permet une récupération plus rapide. Enfin, l’anneau mis autour de l’estomac à un diamètre ajustable, ce qui permet, en théorie, au médecin de contrôler la perte de

 poids.

 La perte de poids est souvent incomplète (50 à 60% de l’excèdent, après 12 mois) et la reprise de poids est possible par distorsion diététique : alimentation liquide ou molle très calorique ! De plus, dans 3% des cas, il faut réintervenir sur l’anneau (glissement ou incorporation).

 Cet anneau doit être conservé à priori à vie ; son retrait entraînant quasiment toujours une reprise de poids (la cause n’a pas été traitéee). De ce fait, il nécessite une surveillance étroite et rigoureuse à laquelle trop de patients ont du mal à se résoudre. A partir d’une perte de plus de 20 kilos, les carences en vitamines et oligo-éléments sont quasiment

 constantes et doivent être corrigées.

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Cas cliniques

Cas clinique n°1

Madame Sylvie B. a 42 ans, elle est professeur d’histoire, mariée sans enfant (une GEU en 2001). Elle est en surpoids depuis la puberté (type obésité-rempart) et avoue 100 kg pour 1,70m. Ce surpoids s’est aggravé depuis les traitements hormonaux d’une FIV (2003) et se complique à présent de douleurs tendino-musculaires périodiques.

Elle a suivit le programme WW depuis 3 mois (pour une perte de 3 kg.) mais fait des écarts car « La bouffe, c’est mon seul espace de liberté ». L’interrogatoire relève un abus sexuel ancien par un voisin et une culpabilité latente : « Je ne sais plus écouter mon corps ».

Elle a du mal à exprimer ses émotions et a donc des colères faciles. Elle reconnaît n’être « motivée pour rien », avoir peur de l’échec, ne plus se

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supporter… Ce tableau évoque Calcarea carb. en homéopathie. Le bilan biologique classique effectué est normal (bien qu’un peu lipidique : “foie gras” = douleurs tendino-musculaires).

Cette patiente nécessite une prise en charge psychothérapique pour l’aider à retrouver une certaine confiance en elle. La mise d’un “régime diabétique” au long cours, avec la prise d’un supplément hyper-protéinée à la demande, pour limiter les accès boulimiques aura un excellent effet.

Cas clinique n°2

Madame Nicole J… est âgée de 64 ans, divorcée et en invalidité, elle consulte pour de multiples problèmes: des douleurs tendino-musculaires généralisées, des vertiges (elle me dit que « l’oreille interne a basculé » ?!), une hernie hiatale sur une constipation chronique, une insomnie de surmenage (se réveille 4 à 5 fois par nuit) …

Tous les traitements classiques et alternatifs ont échoués! En fait, je remarque qu’elle fait 75 kg pour 1,55m, que sa tante est diabétique et qu’elle a pris beaucoup d’AINS (toxiques de la rate-pancréas).

La biologie est rassurante (simple phénomène d’acidité locale = hyper Alpha 1 + hypo Alb., qui explique fatigue et douleurs). Je lui propose un de suivre le “régime diabétique” et lui donne successivement Antimonium crud., Baryta carb. et Thuya occ.

Après divers aléas (dont l’intervention d’un ostéo pour des cervico- dorsalgies tenaces), elle atteint le poids souhaité de 60 kg au bout de six mois, se dit très contente et gère de meilleure humeur les soucis résiduels.

Cas clinique n°3

Madame Monique C… a 55 ans. Elle est infirmière et naturopathe, célibataire sans enfant. Elle se plaint de problèmes de sommeil « épouvantables » et de bouffées de chaleur. Elle fait 80 kg pour 1,62 cm, avec une nette localisation gynoïde. Sa mère souffrait de diabète gras.

Elle se dit intéressée par la méthode qu’elle a vu fonctionner chez une patiente. Elle explore donc successivement des phases de cétose au sein

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du régime diabétique. Après 5 mois, elle a perdu 10 kg. et repris ski et fitness.

Cas clinique n°4

Cas publié en mars 2006 dans le Lancet : « Femme obèse de 40 ans est admise pour dyspnée sévère dans un hôpital de New-York. Depuis 5 jours, elle se plaint de nausées et de vomissements. Elle explique suivre depuis un mois un régime Atkins. La biologie confirme l’acido-cétose, lié à la deshydratation (induite par les vomissements d’une pancréatite à minima).

Le syndrome cède sous perfusion de dextrose et bicarbonate. Elle sort le quatrième jour et se confirme asymptomatique 6 mois après ».

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Conclusion

L’enkystement des préjugés médicaux, c’est ce que dénonçait déjà Claude Bernard dans sa fameuse « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale ». Malheureusement, en ce qui concerne le surpoids, nous en sommes toujours là !

Trop manger, ne pas assez manger, fumer, trop boire ou aimer le chocolat ou passer des heures devant un jeux vidéo, ou sur une table de musculation … est à présent considéré comme une addiction ! Sommes- nous tous des drogués ? Le problème du surpoids est complexe, car c’est un symptôme adaptatif à respecter dans un premier temps. Il est à présent possible d’en comprendre les mécanismes et de réfléchir à des solutions simples et efficaces, comme celles qui vous ont été proposés dans ce petit livre.

Or, les changements ne sont pas toujours simples à gérer … le patient découvre qu‘en échappant à la spirale de l’addiction alimentaire, il peut être confrontée à des pensées douloureuses, à des tendances régressives, à la fragilité de son sentiment d’identité, à l’incapacité de se donner des projets, mais aussi surtout à des besoins affectifs, à des désirs sexuels et à la révolte violente que suscite l’insatisfaction de ceux-ci !

Il faudra donc repérer les blocages de motivation, première cause des abandons, qui peuvent survenir :

• Au début.

• Après une perte de 10kg.

• Près du poids désiré.

Comment s’expriment-ils ?

• Par un changement d’attitude soudain, avec reprise de poids

rapide, sans cause consciente,

• Par un abandon sans avertissement, après le début du régime

ou un rendez-vous manqué : n’hésitez pas à retéléphoner !

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• Avec agressivité, méfiance (1er réflexe de survie) ou culpabilité, honte (second réflexe de survie).

Les causes les plus fréquentes sont liées à un trouble de la perception de la réalité (sentiment de rejet dès l’enfance, échecs scolaires, ruptures, problèmes financiers …) :

• La perte de contact avec son corps : il ne se voit pas si gros que ça ! Ex. : cas du PDG performant.

• Un blocage sexuel : le risque d’être convoitée ?

• La peur de la maladie (ex. : après un cancer), d’avoir les traits

tirés …

La conduite à tenir est simple : « Nous formons une équipe ensemble ». posez des questions pertinentes, être à l’écoute et aider de façon simple (n’hésitez pas à revenir constamment sur les fondamentaux et la perception des bénéfices). Complimentez chaque nouveau comportement : la confiance s’acquière par des succès répétés.

« Nous sommes une nouvelle personne chaque jour !» M. Larocque

N’oubliez pas que le traitement de l’obésité s’organise au sein d’une prise en charge longue, où il est important d’entretenir sa motivation, qui doit s’inscrire dans une démarche de santé globale.

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Les « classiques » ….

Bibliographie

JACOTOT B. et LE PARCO J.C. « Nutrition et alimentation » (Masson 2000). APFELBAUM M., FORRAT C., NILLUS P. « Diététique et nutrition » (Masson). « Les protéines dans tous leurs états » (Réalisation CIDIL, 1998).

FRICKER J. « Maigrir en grande forme » (ed. Odile Jacob).

GOLAY Alain « Le Perso Régime » (ed. Payot)

MENAT Eric « Dictionnaire pratique de la diététique » (ed. Grancher). BURCKEL André « Régime crétois et vitamines » (ed. Laurens).

De LORGERIL M. « Cholestérol et prévention cardio-vasculaire : l’arbre qui cache la forêt ? » (Nutr. Metab.Cardiovasc. Dis.2000,10:216-222). STANFORD D. et FRELY R. « Mémento calories » (éditions Marabout, 2000). « The fat-gram guide to restaurant food » J.C. Piscatella (ed. Workmann, 1998).

« Nutristat, logiciel médical pour une gestion saine du surpoids » Laboratoire Roche.

« Surpoids : penser au syndrome métabolique » … Nutrition, le quotidien du médecin avril 2004

LANZMANN-PETITHORY D. « La diététique de la longévité » … (éd. Odile jacob)

MORON Jacques « La clef du poids » Robert Laffont 1974

L’école américaine et ses élèves ….

MARTINEAU J. Marie « Le jeûne protéiné » … (éd. Québecor)

LAROCQUE M. « Maigrir par la motivation  » (ed. Distribution codirect inc.). LAROCQUE M. « L’art de maigrir grâce au Poids Mental » (ed. Quebecor). LAROCQUE M. et Gougeon R. « Primary care treatment of obesity : strategy for long-term weight maintenance » (American journal of bariatric medicine vol. 14, 1999)

LAROCQUE M. « La gestion des troubles du comportement alimentaire et du poids » (AMIRECA)

 — 97

 CHANAL Guy « Maigrir de 37 Kilos à 2 » (ed. Harmoxel). LAFOREST-LEDERER Martine « Le plaisir de cuisiner pour rester mince » (ed. Harmoxel).

PANIZZA Didier « Stratégie pour maigrir » Marco Pietter éditeur, 2013 (Belgique)

RUEFF Dominique « L’immuno-nutrition » (F.X. De Guibert, 2007)

Les références internet ….

« The incredible internet guide to diets and nutrition » M. Dauphinais (National book Network).

« http://www.table des calories.com »

« Tableau des calories » Anne Noel (ed. SAEP 1988) et site : « http://www.saep.fr »

Le site du « poids mental » de M. Larocque et son équipe : « http://mla.ca/poidsmental »

Les médecines complémentaires : http://www.medecine-integree.com

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Les dangers du sucre : https://www.cosmico.fr/2020/01/22/danger- sucre-gout-amer-diabete-maladies-cardiovasculaires/

L’abord psychologique …

HARRUS-REVIDI Gisèle « Psychanalyse de la gourmandise » (ed. Payot, 1994)

PINEAU G. et JOBERT G. « Histoire de vie » (2 tomes, ed. l’Harmattan 1989). LAINE Alex « Faire de sa vie une histoire » (ed. DDB, paris 1998).

WAYSFE B. « Abords psychologiques de l’obèse » (La presse médicale Mars 2000/29/n°10).

SCHMIDT U. et TREASURE J. « La boulimie, s’en sortir repas après repas » (ed. Estem).

CHILDRE Doc et MARTIN Howard « L’intelligence intuitive du cœur » introduction à la cohérance cardiaque (ed. Ariane)

L’abord homéopathique …

HENRY Françoise et J.Yves « Vade-mecum d’homéopathie diathésique » (2 tomes, ed. IMH 2009).

LAMOTHE « Remèdes homéopathiques des obésités de l’enfant » (Homéopathie 4 – 1988).

HAHNEMANN S. « Organon de l’art de guérir » (édition française de 1824) HAHNEMANN S. « Les maladies chroniques » (Maisonneuve)

KENT J.T. « La science et l’art de l’homéopathie » (Maisonneuve) KOLLITSCH P. « Matière médicale thérapeutique » (Maloine 1955)

L’outil de biologie fonctionnelle …

HENSHAW G. R. « The serum reactivity test » (Exposition Press, 1980) WUHRMANN F. et WUNDERLY Ch. « Les protéines du sang humain » (collection de l’institut Pasteur, Flammarion, 1961)

SANDOR G. « Séméiologie biologique des protéines sériques » (Maloine, Paris 1975)

GIRAUDET P., FAURE A. et FROT J.C. « La réaction inflammatoire » (Vigot, 1984)

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4ème de couverture :

« Les vices de la chair, parmi lesquels on compte la gourmandise, la luxure, la concupiscence et la superbe, sont engendrés par le ventre » (Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, article 3).

La bouche est le premier lieu d’échange entre soi et le monde et elle en portera jusqu’au bout le poids et la logique, jouissance et culpabilité confondues. Sa genèse se situe dans le « mam-mam » (mère – manger) : je te mange parce que je t’aime ! L’oralité constitue les premières expériences sensorielles fondamentales, décrites sur un plan tactile et affectif. La « cuisine-de-ma-mère », c’est une sorte de désir amoureux sans cesse recrée ! Trois repas par jour = décharges pulsionnelles (satisfaction). Mais l’aliment peut être dévoré parfois, ou émietté, rejeté, fécalisé …

J. Yves HENRY s’est trouvé confronté, comme beaucoup de praticiens, au problème complexe du surpoids de certains de ses patients. Il a eu la chance de rencontrer plusieurs praticiens nord-américains spécialisés dans le domaine – là bas, on parle d’obésité à partir de 160 kg. jusqu’à jusqu’à 300 kg et on les suit quotidiennement en clinique de jour – d’expérimenter leurs méthodes, de l’adapter aux habitudes européennes et d’en vérifier le bien fondé par un suivi biologique au long cours.

Les régimes « qui marchent » ne sont pas nombreux, mais le problème essentiel reste la motivation et son maintien dans le temps, au sein des « histoires de vie » de chacun.

Devant les résultats obtenus à l’aide de moyens simples, logiques et économiques au service de la régulation du poids, nombre des étudiants et confrères utilisateurs du site www.medecine-integree.com, lui ont demandé de présenter son expérience en un petit ouvrage pratique qui pourra aussi servir à éclairer les difficultés et efforts de leurs patients.

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LE CANCER

Causes, formes et traitements adjuvants

Le cancer

Causes, formes et traitements adjuvants

 Le cancer est une maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées

 finissent parfois par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.

 Les cancers rassemblent un ensemble de pathologies très diverses de formes et de conséquences, tout en partageant cependant un ensemble typique de

 caractéristiques, quel que soit le cancer concerné.

Jean-Yves HENRY

Faculté Francophone de Médecine Intégrée www.medecine-integree.com

Médecin généraliste, homéopathe et acupuncteur, Jean-Yves HENRY s’est toujours impliqué dans divers travaux de recherches et développements de bases de données biologiques et de systèmes-experts d’aide au diagnostic et au choix thérapeutique.

Remerciements :

Je voudrais ici manifester notre reconnaissance aux confrères amis, professeurs et collaborateurs qui m’ont aidé à formuler nos hypothèses de travail et à valider ces théories. Ce livre est aussi dédié à mes patients, car par leurs judicieuses questions et observations, ils m’ont permis d’affiner, de faire connaître et évoluer les méthodes que je vous propose aujourd’hui.

 Il est webmaster du site www.medecine-integree.com qui fédère plusieurs cen- taines de médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes, ostéopathes et para- médicaux qui soutiennent les progrès apportés par une vision systémique de la santé, car il s’applique à développer un concept clair des fragilités organiques et psychologiques, au carrefour de la santé et de la nutrition.

ISBN : 978-2-9701333-8-4

© Jean-Yves Henry, 2021.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

Table des matières

Avant-propos ……………………………………………………………………………………. 7

I. La recherche des causes …………………………………………………………………. 11 Le point de vue des allopathes ………………………………………………………….. 11 Le point de vue des psychologues ……………………………………………………… 12 Le point de vue des praticiens homéopathes ………………………………………. 16 Les bilans de dépistage ……………………………………………………………………… 19 Annonce d’un cancer ……………………………………………………………………….. 20 Le centre anti-cancéreux ………………………………………………………………….. 22

II. Les différents types de cancer ……………………………………………………….. 25 Les traitements classiques au CAC ……………………………………………………… 37 Immunothérapie des cancers ……………………………………………………………. 46 Les soins palliatifs ……………………………………………………………………………. 48

III. Les approches alimentaires ………………………………………………………….. 51 Alimentation et prévention du cancer ………………………………………………… 51 Le traitement métabolique des cancers ……………………………………………… 56

IV. Le cancer déclaré ………………………………………………………………………… 61 Accompagner les traitements lourds ………………………………………………….. 61 Soins complémentaires des cancers évolués ……………………………………….. 66

Les alcaloïdes de M. Beljanski ……………………………………………………….. 66

Le brocolis ………………………………………………………………………………….. 70 La viscum-thérapie …………………………………………………………………………… 70

V. La phytothérapie ………………………………………………………………………….. 75

VI. Cancer et homéopathie ……………………………………………………………….. 81 L’homéopathie en tant que traitement adjuvant …………………………………. 91

5

VII. Les approches « historiques » ……………………………………………………… 93 Le versant diagnostic ……………………………………………………………………….. 93 Le versant thérapeutique …………………………………………………………………. 93

VIII. Exemples cliniques ……………………………………………………………………. 97 Conclusion ……………………………………………………………………………………. 105 Bibliographie …………………………………………………………………………………. 107

Voir un très beau film Nos étoiles contraires de J. Boone (2014)

Avant-propos

  « J’ai perdu mes bajoues, j’ai perdu ma bedaine,

 Et ce, d’une façon si nette, si soudaine,

 Qu’on me suppose un mal qui ne pardonne pas,

 Qui se rit d’Esculape et le laisse baba. »

 (G. Brassens, Poèmes et chansons).

 Le cancer est une affection chronique caractérisée par la perte des régulations tissulaires normales, avec croissance anarchique, défaut de différentiation, donc une capacité anormale d’envahissement des tissus voisins et de métastases. La variété empêche de parler « du cancer », pas plus qu’on ne peut parler de « la maladie infectieuse ».

Il y a de grandes différences entre les cancers de l’enfant et ceux de l’adulte, de l’homme ou de la femme, de leur siège (superficiel ou profond), du tissu à partir duquel il se développe. 90% des tumeurs se constituent sur un revêtement : peau, muqueuse (respiratoire, digestive ou génitale) ou épithélium glandulaire.

Le cancer n’est pas une maladie comme les autres, d’abord parce que dans les pays occidentaux, il est à l’origine d’un quart des décès (un taux en augmentation avec l’âge de la population), mais surtout parce que c’est la première cause de décès entre 40 et 65 ans, en faisant perdre le plus d’années de vie, loin devant les maladies cardio-vasculaires. Cette affection inquiète par son évolution souterraine, occulte, mais aussi par le caractère probabiliste de l’évolution et la gravité des séquelles après traitement. La surveillance indispensable, d’un tri- mestre à l’autre, maintient au dessus de la tête du malade, suspendus comme une épée de Damoclès, les risques de récidive ou/et de complications tardives du traitement.

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 Un peu d’histoire…

Nous avons peu de données concernant l’Antiquité, si ce n’est des ostéosarcomes des premiers hommes et des momies égyptiennes. Certains papyrus médicaux consacrent des chapitres aux tumeurs, qu’ils préconisent d’extirper au fer rouge ! Hippocrate est plus précis : c’est à lui que nous devons le mot (Karkinos), car la tumeur apparaît « comme un crabe sortant du sable ». C’est aussi son école qui préconisera « d’exciser complètement le cancer en une fois, jusqu’aux racines, pour peu que la tumeur soit de petite taille et dans une partie du corps qui puisse souffrir l’amputation », alors que dans les autres cas « Noli me tangere ! » (ne me touchez pas) prévaudra longtemps.

 Les choses changeront peu en 23 siècles, avant l’utilisation du microscope (milieu du 19e). La première partie du 20e siècle vit l’utilisation de la radiothérapie (Marie

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 Curie), alors que la seconde connu l’expansion de chimiothérapies de plus en plus sophistiquées (une cinquantaine de produits à présent), puis plus récemment l’hormonothérapie (cancer du sein et de la prostate) et l’immunothérapie (implants de monocytes reprogrammés) ont pris leur essor.

 Les cancers sont en nette augmentation dans l’ensemble des pays industrialisés (20% des décès contre 5% en 1909). En réalité, cette augmentation est due au vieillissement de la population, la fréquence du cancer augmentant avec l’âge (10 fois plus élevée à 70 ans qu’à 45). L’incidence des cancers varie aussi avec le sexe, l’ethnie et les facteurs d’environnement. Les cancers ne sont ni contagieux, ni héréditaires, comme certaines anciennes théories ont essayé de le démontrer.

    Dans certaines situations historiques ou culturelles, les médecines naturelles ont été utilisées seules pour le traitement des cancers, avec quelques résultats que nous vous exposons. Mais disons le tout net, notre propos n’est pas de se substituer aux traitements classiques de la tumeur, mais plutôt d’optimiser les défenses du corps et de minimiser les effets des traitements lourds. Ceux qui

 proposent d’arrêter un traitement anti-tumoral classique font erreur.

I. La recherche des causes Le point de vue des allopathes

  Plusieurs théories ont été élaborées relativement au développement des tumeurs :

1/ La théorie de l’irritation de Virchow et de l’hyper-régénaration de Fischer- Wasels : les irritations chroniques altèrent l’équilibre tissulaire et provoquent la métaplasie (malrégénération). Exemples : cancer de l’estomac suite à un ulcère gastrique récidivant, cancer du foie sur cirrhose, cancer du poumon sur bronchite chronique…

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 2/ La théorie de la mutation cellulaire de Borst et Bovari : l’altération de l’ADN cellulaire permet à la tumeur de se développer. Le rôle des radiations ionisantes (exemple : leucémies), des carcinogènes chimiques (exemples : amiante, cadmium, chrome, goudrons…), des virus oncogènes (exemples : EBV, papilloma virus…), des parasites (bilharziose et K de la vessie), des prédispositions héréditaires (exemple : polypose intestinale) est ainsi expliqué.

3/ Une révolution s’est faite jour dans la compréhension du mécanisme de « tolérance immunitaire » dont bénéficie le cancer auprès de son hôte. Le Pr. Polly Matzinger (université de San Diego, Etats-Unis) a démontré que cette tolérance repose sur le fait qu’il n’y a pas d’activation des cellules dendritiques (« chiens de garde » du SRE), car ces tissus sont en croissance rapide et ne meurent pas, donc pas d’explosion cellulaire, pas d’ions H+ = pas de réponse immunitaire ! Pour traiter le cancer, il faut donc activer les cellules dendritiques par d’autres moyens, par exemple :

• abcès de fixation (ex. : BCG thérapie, vaccin Friedmann)

• protéines de choc thermique, l’IL2 …

• viscotoxines du Gui (VAF-Iskador), les métaux de Vernes …

 On admet à présent qu’un cancer peut apparaître dans n’importe quel tissu ou organe et à tout âge, leur cause reste inconnue dans 85% des cas. La majorité des cancers détectés à un stade précoce sont à présent potentiellement curables, les organes ectodermiques ou encapsulés ont des pronostics plus favorables. Le pro- nostic conditionne le choix thérapeutique, car un fort degré de dédifférenciation, un envahissement ganglionnaire ou une métastase sont de mauvais pronostic

 (10% des cancers sont révélés par une métastase !).

Le point de vue des psychologues

Loi de Hamer : « Pour faire un cancer, il faut et il suffit :

1. d’une vie de peurs et/ou de tristesses prolongées (= dramatisation),

2. d’une tendance à l’auto-accusation (= culpabilisation),

3. d’une solitude affective (ou sensation de rejet) ».

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 On peut être à juste titre critique vis-à-vis de l’approche du Dr. Hamer, mais il faut bien reconnaître que dans un certain nombre de cas, sa formule s’applique parfaitement !

Ce point de vue semble assez bien correspondre avec les observations de la médecine traditionnelle chinoise :

 Cancer = « Sécheresse » (REIN, psychorigidité/dépression)

 + « Feu » (CŒUR, souffrance tissulaire, néovascularisation)

 + « Vent » (FOIE, élément psychologique déstabilisant).

  Quel est « le sens » du cancer ? … C’est le « non-sens » !

Que veut dire « avoir un cancer » ? Chaque épreuve (événement plus ou moins grave de notre vie) représente un choc affectif (événement traumatique) + un choc organique (car l’organe mémorise la surcharge d’informations). Il s’en suit une répression (refoulement / non reconnaissance) des désirs (pulsions) par une trop forte pression des interdits (du Surmoi post-œdipien : « Non, je ne craquerai pas ! » ) qui peut entrainer une dysfonction immunitaire importante … On ne peut que constater que le profil psychologique (dépressif) de ces malades va de pair avec une immuno-dépression : les endorphines et les interleukines sont cousines ! Ce qui nous a fait dire dans notre précédent ouvrage (Répertoire de

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 médecine intégrée) que « dramatisation et culpabilisation sont les deux mamelles du cancer ».

 La capacité à vivre « l’épreuve de réalité » (reconnaître que l’on sait) passe par un travail de deuil (reconnaissance de la perte de ce qui a été, n’est plus et ne sera jamais plus), est le processus indispensable à un nouvel investissement. L’accepter pour l’intégrer à son histoire, afin de réinvestir un futur possible (sur- vivre = réorganisation à un niveau différent) … Si l’adaptation est impossible (ex. : dénégation), on observera la persistance et l’aggravation des symptômes jusqu’à

 la rupture !

  Si, accroché à un ancien mode de fonctionnement, l’histoire de votre patient n’a plus de sens, il y aura délire, c’est-à-dire des cellules (cancéreuses) dans tous les sens ! Ceci est particulièrement vrai pour certaines femmes par perte du sen- timent d’utilité (ex. : perte d’un enfant = cancer du sein) et certains hommes par perte du pouvoir (ex. : fantasme de puissance = cancer de la prostate)!

Tout travail psychologique avec ces malades visera d’abord à donner du sens à ce qui n’en a pas eu jusqu’à ce jour, ce dont témoigne la pathologie. On ne peut plus nier la réalité de ce qui veut s’exprimer : la maladie vous met face à ce que vous voulez fuir, dompter, méconnaître… W. Reich (1897-1957), élève de S. Freud, considérait d’ailleurs que « Le cancer est une stagnation du flux de l’énergie

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 vitale, liée à un échec de l’existence, provoqué par la répression ou le refoulement des passions ».

Le soutien psychologique d’un praticien à l’écoute des souffrances et angoisses du patient est alors essentiel à ce stade. Il faudra expliquer et dédramatiser le discours hospitalier. Dans le cas d’une évolution terminale, l’action psychologique devra évoluer parallèlement aux soins palliatifs.

  Certains s’intéresseront à la « méthode Simenton » qui propose de « Réveiller en chacun son médecin intérieur » ! Leshan et Simenton proposent dans une « psy- chothérapie de choc » (individuelle et en groupe) de rendre le malade conscient des pulsions négatives qui jalonnent le cours de son existence (ex. : mauvaise qualité des rapports avec autrui), puis de libérer leurs pulsions positives, de redécouvrir leur « moi-vrai ». Le programme se déroule en plusieurs temps :

 • expérimenter la relaxation (temps de reprise de souffle)

• recherche du stress primordial (il faut sortir de l’impasse du « pourquoi » et du « pourquoi moi »)

• temps de re-décision : veut-on vraiment revivre ?

• imaginer sa guérison physique, le retour à la vie normale

• expérimenter l’imagerie mentale (originalité de la méthode : on agit sur le corps +)

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On appelle « Syndrome de Lazare » les situations où le malade ïcomme perdu guérit. Sa réapparition inattendue suscite parmi ses proches des réactions (embarras après un deuil anticipé) qui l’atteignent aussi.

Le point de vue des praticiens homéopathes

« Quand vous avez supprimé vos eczémas par des pommades, vos maux de tête et vos douleurs par des cachets, vos pertes par des irrigations diverses, vos ulcérations par des cautérisations, des injections ou des rayons X, vos soucis et chagrins par des tranquillisants ou euphorisants, vous aboutissez à un état « révolutionnaire », qui quand il n’est plus réversible se manifeste alors sous forme d’un cancer ou d’affections incurables du système nerveux ou circulatoire. » P. Chavanon.

Le niveau des régulations du fonctionnement corporel va aller en se réduisant avec l’âge, en fonction de la somme des contraintes subies (psychologiques, nu- tritionnelles, microbiennes, traumatiques…) au fil du temps. C’est H. Reckeweg, homéopathe allemand, qui dans les années 50 a modernisé les travaux de S. Hahnemann (les 3 diathèses) en 6 phases :

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Ces trois premières phases correspondent à des affections bruyantes, mais récupérant sans séquelle. Les trois phases suivantes correspondent à une désadaptation hormonale et psychologique nette, avec des lésions organiques évidentes. Nous aurons donc, au cours de notre vie, un parcours pathologique qui évoluera (plus ou moins vite) selon différents paliers :

Phases 1 + 2 = phases humorales (symptômes humides – réversibles), pathologies de stagnation / inflammation aiguë … maladies aiguës, en « ite », caractérisées par des glaires et la fièvre.

Phases 3 = maladies allergiques (IgE) 5 = une par pôle organique : o Rhume des foins … allergie du foie

o Migraine … allergie du cœur (spasme vasculaire)

o Urticaire … allergie de la rate-pancréas

o Asthme … allergie du poumon o Eczéma … allergie du rein

Ou sous forme de maladies de surcharge, comme le diabète gras (mécanisme princept des obésités), l’hyper cholestérolémie, jusqu’au syndrome métabolique…

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Phases 4 = Acidose locale sur sécheresse tissulaire : le patient est fatigué, irri- table, raide, il va se plaindre de douleurs chroniques, de lithiases, de fissures et d’ulcérations cutanéo-muqueuses (ex. : fissure annale, ulcère gastrique…). Le passage en phase 4 est lié à une inflammation chronique de bas grade dont il faut chercher la cause : infections chroniques (hépatites, lyme, chlamydias…) ou des intolérances alimentaires (IgG – surtout gluten, lait, œuf…)

Phases 5 + 6 = Maladies auto-immunes, puis cancer, qui sont des maladies inflammatoires chroniques froides, destructrices.

Si une correction spécifique n’est pas mise en place au moment des phases 3 ou 4, au bout de quelque temps, l’inflammation débouchera sur des lésions orga- niques graves, dans un processus évolutif de maladie auto-immune (phase 5) ou de cancer (phase 6) …

A ces stades lésionnels, la vie du patient est en jeu et les thérapeutiques allopathiques puissantes utilisées peuvent compliquer un tableau clinique de « feu destructeur d’organe », combattu par :

L’eau … les corticoïdes

Les poisons … immuno-supresseurs ou chimio. Un contre-feu … chirurgie ou radiothérapie

A tous les stades, une thérapeutique physiologique bien conduite peut permettre une amélioration, alors les symptômes de phases moins graves peuvent alors réapparaître !

 L’homéopathie considère le cancer comme « l’aboutissement d’une dysrythmie polydiathésique » (stade 6 de dédifférenciation de H.H. Reckeweg), dont la tumeur n’est que l’expression proliférative. Le patient s’est trouvé poussé vers ce stade 6 (de gravité extrême) par un ensemble de « suppressions » : allergies diverses (désensibilisées ?) ou états inflammatoires et infectieux chroniques (traités par des antibiotiques et corticoïdes), qui conduisent à un dérèglement considérable des équilibres immunitaires. Les symptômes manquants sont alors remplacés par la fatigue, la mauvaise odeur des éliminations (cf. Hydrastis, Psorinum, Thuya occ…) et une anxiété obsessionnelle (soucis et craintes pour sa santé), véritable « tumeur mentale ». Celle-ci s’accompagne souvent de rancœurs

 (ressentiments, frustrations) et de perte d’espoir (démotivation).

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 Les bilans de dépistage

Le problème des bilans de dépistage systématique se pose. A priori, dépister un cancer débutant, au stade infra-clinique, simplifie le traitement et améliore no- tablement les chances de guérison. Les français reçoivent donc périodiquement des courriers d’incitation à faire pratiquer une mammographie ou/et une re- cherche de sang dans les selles. Une étude américaine des années 80 a pourtant montré que sur des populations randommisées, la pratique de bilans de santé réguliers n’apportait pas d’avantages significatifs sur le groupe sans surveillance, mais qui consultait dès que le patient observait un symptôme anormal.

 En ce qui concerne la mammographie, c’est même l’inverse que l’on observe : depuis la mise en place de ces campagnes de dépistage en France pour les femmes de 50 à 75 ans, le nombre de cancers du sein a augmenté notablement. La dernière synthèse officielle des études comparatives sur l’efficacité du dé- pistage par mammographie émanant du réseau Cochrane (un groupe d’experts indépendants) conclut ainsi : « Si un décès par cancer du sein est évitable par le dépistage chez 2000 femmes suivies pendant 10 ans, on allonge la survie d’une femme, mais au prix de 10 traitements pour des cancers qui n’auraient probable- ment jamais évolué entraînant autant de surtraitements. »

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 Annonce d’un cancer

Espérons que cela ne vous arrive jamais… Mais nous sommes en droit de nous demander « quand » ça pourrait nous arriver ! Car plus de 400 000 nouveaux cas sont recensés en France par année et 160 000 décès… C’est près du tiers de tous les décès annuels en France. Chacun de nous se laisse aller à son imagination… « Je m’en fiche, je vais vivre ma meilleure vie, refuser les traitements, et profiter du temps qu’il me reste ». Ou au contraire : « Je vais mettre mes affaires en ordre et suivre à la lettre les consignes de mon oncologue. Et me préparer, qui sait, à faire mes adieux ».

  En vérité personne ne sait ce qu’une telle nouvelle déclenchera chez lui, ce jour- là. Sauf vous madame, et vous monsieur, si vous l’avez vécu vous-même. Nous connaissons tous au moins une personne dans notre famille proche qui se bat contre un cancer.

L’annonce du diagnostic de cancer est immédiatement suivie d’une sidération et d’une incapacité à écouter la suite des explications prodiguées par le médecin. Elle représente un temps important que nous n’avons pas le droit de manquer, en essayant de respecter quatre grandes règles :

  1. veiller à la façon dont le diagnostic lui est annoncé (évitez téléphone ou courrier !)

2. ne jamais mentir au patient (même s’il faut parfois « adapter l’information »),

3. ne pas se réfugier derrière des termes techniques ou statistiques qui n’ont pas de sens pour lui, dans ces moments là,

4. ne pas le saturer de détails lors de cette première consultation (il est incapable de tout entendre).

 Ce jour arrivera peut-être, je me permets de vous faire cette recommandation : considérez bien, pour espérer guérir, les outils de la médecine universitaire (qui vont s’attaquer à la tumeur) en même temps que ceux de la médecine naturelle (qui va renforcer votre immunité et réguler votre métabolisme).

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  Certains jusqu’au-boutistes rejettent la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la radiothérapie… De l’autre côté, des médecins orthodoxes ne croient pas aux thérapies du cancer par les plantes ou la psycho-oncologie. Ce sont des querelles absurdes. Face à une maladie aussi perverse que le cancer, personne ne connaît à l’avance les « bonnes » thérapies qui vont vous aider.

Ne pas en essayer plusieurs (conventionnelles comme alternatives) serait une perte de chances. Certains grands médecins français ont compris cela. Voici quelques points importants qu’il faut retenir :

• Les chimiothérapies précédées par des jeûnes deviennent de plus en plus ré- pandues, efficaces pour certains car leur faisant porter moins d’effets secondaires (nausées, fatigue…) ;

• Il existe des cliniques où on soigne le cancer différemment avec des résultats étonnants, en pratiquant de la chimiothérapie, mais aussi en même temps des thérapies par les plantes ;

• Au chapitre prévention, l’alimentation devient valorisée par nos autorités sanitaires elles-mêmes qui lui attribuent 20 à 25% des cancers actuels ;

• Le renforcement de l’immunité, préventivement ou en accompagnement, est une des armes les plus prometteuses contre le cancer.

   L’accompagnement par un praticien qualifié et humain nous semble indispen- sable pour surmonter ces moments difficiles et mettre en place les conditions

 d’un nouveau départ dans la vie.

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Le centre anti-cancéreux

 Les services spécialisés ont des outils et des objectifs que vous devez connaître.

L’apparition de marqueurs biologiques assez spécifiques est d’un grand intérêt pour évaluer le potentiel évolutif, la réponse à la thérapeutique et les éventuelles récidives. Ces marqueurs tumoraux, sont des substances protéiques dont la

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 présence dans le sérum est liée à l’existence d’une tumeur maligne. Le marqueur idéal se doit d’être :

1. spécifique d’un seul type de cancer et détectable à un stade précoce,

2. son augmentation sera le reflet de la masse tumorale.

Certains marqueurs (imparfaits) sont bien connus :

• ACE (Antigène Carcino-Embryonnaire), pour les polypes et cancer du colon

• CA (pour Cancer Antigen) 15.3 pour le cancer du sein métastatique (normalement inférieur à 25 U/ml.)

• CA 125 pour le cancer de l’ovaire (et adénocarcinomes)

• CA 19.9 pour les cancers pancréatiques (et tube digestif) … etc.

     La découverte récente d’un récepteur tissulaire de la FSH a fait naître de nombreux espoirs, car cet agent de la croissance tissulaire est positif pour plus

 de 10 cancers différents.

 Pour les médecins qui en ont la pratique, le typage lymphocytaire représente

l’examen de choix pour le suivi du terrain cancéreux (cf. CAC de Villejuif). On peut y observer :

 3. une désadaptation progressive des défenses spécifiques = baisse des rapports T8C/T8S et T4/T8,

4. une augmentation des défenses anti-tumorales non-spécifiques

= lymphocytes NK et TK (NB. un rapport NK/TK inférieur à 1 évoque une métastase),

5. un état inflammatoire permanent = T3DR, VS et Ferritine augmentés.

Le système de cotation TNM prend en compte :

1. l’extension locale de la tumeur primitive

2. l’absence ou la présence d’envahissement ganglionnaire

3. l’absence ou la présence de métastase à distance.

• grade 1 = bien différencié (donc probablement peu invasif) 23

   Ainsi, un cancer du sein classé « T3N2MO » signifie que la tumeur est supérieure à 5 cm, qu’il existe une adénopathie axillaire palpable et fixée et que l’examen clinique ne permet pas de déceler de métastase à distance.

On complète ce code anatomique d’une appréciation de la différentiation tissulaire :

• grade 2 et 3 = moyennement différencié

• grade 4 = indifférencié (probablement à fort potentiel métastatique)

 On peut aussi préciser la vitesse de l’envahissement tumoral en calculant l’index mitotique (% de cellules cancéreuses en phase de mitose, ou (plus précis) leur « temps de doublement potentiel », indice intéressant pour quantifier la proli- fération tumorale et mieux adapter le traitement, en particulier la radiothérapie.

 II. Les différents types de cancer

 Le cancer du SEIN

Première cause de mortalité par cancer chez la femme (25% des cancers féminins, une sur dix a eu ou aura un cancer du sein et plus la femme est jeune, plus le pronostic est mauvais). Il peut exister une prédisposition familiale, son incidence diminue avec l’allaitement. Signe révélateur : présence d’un nodule sensible, la rétraction de la peau ou du mamelon. Diagnostiqué tôt, la guérison à 5 ans atteint 90% des formes opérables sans envahissement ganglionnaire.

Les localisations métastatiques sont par ordre de fréquence décroissante : l’os, le foie, le poumon et le cerveau. Ces adénocarcinomes plus ou moins infiltrants ont pour marqueurs le CA 15.3 (AG de membrane) et l’ACE (si stade avancé).

Traitement classique (mastectomie de moins en moins mutilante + radio ou chimiothérapie) et hormonothérapie anti-œstogénique (si récepteurs tumoraux

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 positifs). Attention cependant, le Tamoxifène (ou ses dérivés) augmente à terme le risque de cancer de l’utérus !

Le cancer du col de l’UTERUS

Il représente 14% des cancers de la femme, sa survie à 5 ans est de 79%. Son incidence augmente avec le nombre de grossesses et de partenaires sexuels (rôle oncogène des Papova virus). Les signes cliniques révélateurs sont : métrorragies et leucorrhées. Frottis classé de P1 à P5, à compléter par une biopsie en cas de doute. Risque d’extension vaginale (T2), utérine (T3) et à la vessie et rectum (T4). Marqueur épidermoïde : le SCC (glycoprotéine).

NB. La maternité diminue le risque de cancer gynécologique et mammaire, par contre grossesse et cancer ne font pas bon ménage : on choisira alors un protocole thérapeutique qui n’expose pas le fœtus à un risque excessif.

Le cancer de l’OVAIRE

Il représente 20% des tumeurs de la femme et de mauvais pronostic car pro- fondément situé, il se développe insidieusement et dissémine facilement sur le péritoine, entraînant ascite et métastases hépatiques. Peu de signes cliniques sont révélateurs : c’est « le tueur silencieux »… sensation de gonflement et douleurs abdominales inhabituelles, puis atteinte de l’état général. L’échographie et la laparotomie sont des temps indispensables pour affirmer le diagnostic (existence de métastases péritonéales en « taches de bougies » ?). Ses marqueurs sérique sont le CA 125 et l’ACE, parfois le dosage des hormones stéroïdiennes, si la clinique est évocatrice.

 Le traitement de ses formes métastatiques a vu sa médiane de survie (25% au stade 3 et 10% au stade 4) augmentée de 50% depuis l’emploi précoce de l’asso-

 ciation Taxol + Cisplatine, avec une bonne tolérance clinique.

 Le cancer de la PROSTATE

Si les adénomes sont frequents (2/3 des hommes âgés), le cancer prostatique est responsable de 10% des cancers chez l’homme. Avec plus de 50 000 nouveaux cas par an en France. Il s’agit le plus souvent d’un cancer d’évolution lente (survie à 5 ans = 87%). Il peut être totalement silencieux ou responsable de troubles urinaires (difficulté à uriner, envies plus fréquentes quand la tumeur a atteint un certain volume), de troubles de l’érection ou d’une sensation de lourdeur dans le bas-ventre. Des douleurs osseuses s’il existe des métastases.

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 L’agressivité de ce cancer est déterminée principalement par trois facteurs :

• l’extension du cancer (localisé dans la prostate, étendu aux ganglions lymphatiques ou dans d’autres organes, surtout os et cerveau)

• l’agressivité des cellules cancéreuses vues au microscope (score de Gleason)

• le taux de PSA (Antigène Prostatique Spécifique) dans le sang, qui peut être un indice d’évolutivité (normalement inférieur à 10 UI). Le taux des PAP (phosphatase acide prostatique) peut aussi être utilisé.

Autrefois, l’intervention chirurgicale et la radiothérapie étaient la règle… Or, à l’étude épidémiologique, les résultats à long terme de ces méthodes se sont avérées décevantes. En 2012, les auteurs concluent dans le célèbre New England Journal of Medicine que la prostatectomie est dangereuse et ne modifie pas la survie.

— Il repose sur un vieux dogme médical remis en cause depuis quelques années, qui associe un taux de testostérone élevé à une augmentation des risques du cancer de la prostate.

  Au stade métastasé d’un cancer de la prostate, le patient reçoit classiquement un traitement hormonal. Il s’agit d’une technique visant à baisser au maximum le taux de testostérone du patient. Ce traitement œstrogénique (antagoniste LH, anti-androgène et/ou œstrogènes) est problématique à deux égards :

— Il affaiblit la forme physique et morale des malades (impuissance, bouffées de chaleur et gynécomastie).

   Or, la production naturelle de testostérone est à son niveau le plus bas après 60 ans… précisément au moment où les cancers de la prostate, eux, explosent. En restant logique, on aurait tendance à conclure de cette observation que moins de

  testostérone provoquerait, en réalité, plus de cancers de la prostate…

 En résumé : baisser artificiellement les taux de testostérone chez des cancéreux de la prostate est de plus en plus contesté si l’on prend le critère du gain d’espérance de vie du patient, dégrade de manière incontestable la qualité de

  vie du même patient. Cela devrait suffire à susciter une remise en question sé- rieuse. Au sein du corps médical, mais aussi au plus haut niveau de nos autorités de santé !

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Celle-ci est parfois remplacée par un traitement médical de

 Curcuma (traitement traditionnel en Inde), Thé vert ou/et jus de Grenade.

phytothérapie :

  Le cancer du TESTICULE

Première cause de décès chez l’homme de 30 à 35 ans. On distingue les tumeurs germinales (vers l’âge de 20 ans) et les séminomes (après 40 ans) qui, traités par radiothérapie après exérèse, guérissent dans 95% des cas. Signes cliniques révélateurs : le gros testicule, parfois une gynécomastie (par sécrétion d’HCG). Marqueurs sériques : HCG, AFP (alpha fœtoprotéine), éventuellement l’ACE et la LDH-1.

 Le cancer du REIN

Il représente 3% des tumeurs malignes de l’adulte et concerne plus particulière- ment les hommes après 50 ans. La triade Classique : « hématurie + douleur du flanc + masse lombaire » a laissé la place aux progrès de l’imagerie, à tel point qu’une fois sur deux, c’est le diagnostic fortuit d’une tumeur asymptomatique. La néphrectomie élargie en a été longtemps le traitement de référence, lorsque la tumeur est encore localisée (survie à 3 ans de 95% pour les tumeurs inférieures à 3,5 cm). Dans 10% des cas, on déplore une localisation métastatique d’emblée, à traiter par l’association interféron alpha + interleukine (20% de réponses), en raison de la chimio-résistance spontanée des cellules tumorales du rein. Les formes familiales présentent une mutation du gène VHL (bras court du chromosome 3) ce qui pourrait jeter les bases d’un vaccin autologue (?).

 Le cancer de la VESSIE

Carcinome urothélial (80% des cas), carcinome épidermoïde (5%, après infection bilharzienne) ou tumeur développée sur polype, c’est un cancer assez peu fréquent (3% des cancers), mais le plus souvent rencontré de l’arbre urinaire, plus fréquent chez l’homme après 60 ans (tabac ?). Signes cliniques révélateurs : hématurie, troubles mictionnels, hémorroïdes. Marqueurs sériques : TPA (tissue polypeptide antigen) et ACE.

Les cancers du TUBE DIGESTIF

(21% des cancers chez la femme, 26% chez l’homme)

 * Œsophage : cancer épidermoïde de mauvais pronostic (35% à 5 ans si chirurgie complète). Signe clinique révélateur : la dysphagie. Marqueur sérique : SCC

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 * Estomac : adénocarcinome de mauvais pronostic (30% de survie à 5 ans si chi- rurgie complète, plus d’hommes que de femmes). Signes cliniques révélateurs : nausées, perte d’appétit, hématémèse. Pas de marqueur sérique fiable.

* Tumeurs carcinoïdes de l’intestin grêle. Multitudes de petits nodules sous- muqueux d’évolution lente, qui se révèlent par :

  — Une occlusion intermittente ou/et des épisodes diarrhéïques

— Des métastases hépatiques fréquentes,

— Des bouffées de chaleur et/ou des crises douloureuses abdominales, induites par la sécrétion de sérotonine (à traiter par le Désernil, Octréotide ou Lanréotide).

*

 Le diagnostic biologique repose sur le dosage de deux marqueurs : Chromo- granine A (sérique) et 5 HIAA (urinaire). Aucune chimiothérapie n’a fait la preuve de son efficacité.

 Cancer COLO-RECTAL :

 98% des cancers intestinaux, première cause de décès par cancer en Europe, surtout après 75 ans. Polypes, RCH et maladie de Crohn sont des facteurs prédisposants. Signes cliniques révélateurs : troubles du transit, présence de sang dans les selles. Marqueurs sériques : CA 19.9 et ACE. Dans le cancer du rectum, la récidive locale est fréquente (25%), réduite par la radiothérapie préopératoire.

  Image typique en « trognon de pomme »

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 NB. La colostomie est une intervention qui se pratique « par moitié » : l’hémi colectomie (droite ou gauche) avec abouchement rectal permet de respecter la

 physiologie digestive tout en assurant un nettoyage ganglionnaire optimal.

 Cancer du PANCREAS

L’adénocarcinome est de diagnostic difficile, car c’est un petit organe profond. Malgré la duodéno-pancréatectomie, l’interféron alpha + le cis-platine et le 5FU, la survie à 5 ans reste faible (10%) ! Signes cliniques révélateurs : douleurs épigastriques, amaigrissement et ictère. Marqueurs sériques : enzymes pancréatiques (amylase et lipase), CA 19.9 et ACE.

 Cancer primitif du FOIE ou hépatocarcinome

  En relation avec le virus de l’hépatite B, l’évolution est rapide. Signes cliniques révélateurs : douleurs de l’hypochondre droit, amaigrissement, ictère, parfois nodule palpable. Le traitement actuel est la greffe du foie. Echographie : nodule hypo ou hyper échogène. Marqueurs sériques : AFP (alpha fœtoprotéine) et

 Ferritine, enzymes hépatiques.

Cancers secondaires du FOIE

 Les métastases hépatiques ne peuvent bénéficier d’une exérèse que dans 10% des cas (survie de 30% des patients à 5 ans). Les autres cas (nodules multiples) seront traités par chimiothérapie systémique ou locale (5 à 10% de survie à 5 ans).

 Les cancers primitifs du POUMON

Premier cancer de l’homme dans les pays développés, très lié au tabagisme (3% des cancers chez la femme, 18% chez l’homme), de gravité extrême. Trois formes cellulaires :

• le carcinome épidermoïde (70%), d’évolution d’abord loco-régionale

• le cancer anaplasique à petite cellules (15%), très invasif et métastatique

• l’adénocarcinome (15%), plus féminin.

Les cancers secondaires du poumon ont un aspect typique en « laché de ballons »

 Signes cliniques révélateurs : infection broncho-pulmonaire récidivante, hémo- ptisie, altération de l’état général. Marqueurs sériques : SCC (carcinome épider- moïde) et NSE (Neuron specific enolase : cancer à petite cellules), Calcitonine.

 Les cancers de la TETE et du COU

En Europe, ces cancers épidermoïdes sont dominés par la responsabilité de l’alcool et du tabac en temps que facteur irritatif local : ils touchent surtout les

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 hommes de 50 à 70 ans (3% des cancers chez la femme, 10% chez l’homme). Localisations : rhino-pharynx (20%), oro-pharynx (25%), langue (20%) larynx (35%). Signes cliniques révélateurs : troubles de la respiration, de la déglutition, de la phonation. Marqueur sérique : SCC (squamous cell carcinoma).

* K de la langue (le traitement classique est chirurgical, complété d’Iridium ou de curage ganglionnaire = 60% de survie à 5 ans)

 * Le pronostic du cancer limité de la corde vocale est excellent puisque

 le pourcentage de guérison est d’environ 90%.

 * le K. du larynx et de la gorge est la 4ème cause de décès par cancer chez l’homme. Il s’agit d’un homme plus de 9 fois sur 10, âgé entre 50 et 70 ans. Le traitement classique est chirurgical : laryngectomie, complété de radiothérapie et de curage ganglionnaire. Il se solde par une trachéotomie permanente et une

 rééducation vocale = 60% de survie à 5 ans)

 * Le cancer du sinus piriforme (situé à côté du larynx) est de mauvais pronostic

 (30% de survie à 5 ans) en raison de récidives et de métastases.

 Le cancer de la THYROÏDE

Le cancer de la thyroïde est un cancer rare (1,3%), qui se développe souvent sur un goitre (30%), il touche deux fois plus de femmes que d’hommes. Signes cliniques révélateurs : nodule thyroïdien isolé et dur. Scintigraphie au PerTechnétate : nodule froid. Marqueurs sériques : dosage de …

• la Thyroglobuline : détection des récidives (après thyroïdectomie) si cancer différenciés (plus fréquents = 70%)

• la Calcitonine et ACE (si cancer médullaire sécrétant, rare et de pronostic sévère).

 Traitement par chirurgie et à l’iode 131 radioactif (si résidus tumoraux et métastases). Survie à 5 ans = 86%

 Les cancers de la PEAU

Fréquents (10% des cancers chez la femme, 11% chez l’homme) et ce d’autant plus que la portion de peau a été exposée au soleil (grande fréquence chez les sujets à peau claire et les albinos) ou à des agents irritants (goudrons…) durant la vie du patient. Toute lésion qui dure plus de trois semaines doit amener à consulter. On distingue deux formes principales :

1/ Epithéliomas basocellulaires (de malignité locale) et spinocellulaires (un peu plus invasifs). La « maladie de Bowen » en est souvent la forme annonciatrice (croûte épaisse).

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 Nous disposons d’une chimiothérapie de contact avec l’Aldara 5% crème (sachets à usage unique – 3 applications par semaine) qui fonctionne pour de petites lésions mal placées. Attention, car ce produit a des effets secondaires importants

 (bourdonnements d’oreilles, céphalées, gastralgies, insomnie…).

 2/ Mélanomes, c’est le risque tardif des coups de soleil, surtout sur les peaux claires et aux zones exposées (cf. doublement tous les 10 ans, d’où le slogan : « Pour sauver votre peau, montrez-la ! »). Il est de pronostic redoutable au stade métastatique, mais les perspectives thérapeutiques sont en plein développement

  (thalidomide, interféron, thérapie cellulaire…).

  Ci-dessus, cancer de la peau après abus de cabine UV de bronzage !

 Les cancers du tissu LYMPHOIDE

(3% des cancers chez la femme, 4% chez l’homme)

 1/ La maladie de Hodgkin (ou myélome multiple de l’adulte jeune, aujourd’hui curable à 85% des cas, mais dont les patients présentent une surmortalité à long terne : leucémies et tumeurs solides). Plastocytose médulaire = gammapathie monoclonale (protéinurie de Bence-Jones = chaînes légères). Signes cliniques révélateurs : douleurs osseuses, asthénie et sensibilité aux infections. Marqueurs sériques : ferritine, TPA, ACE et et Béta 2 microglobuline.

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  2/ Le lymphome non hodgkinien (sujet âgé). Parfois viro-induit (cf. lymphome de Burkitt et CMV, le virus HTCV au Japon…). Signes cliniques révélateurs : tumeur parfois visible, adénopathies, hépato et splénomégalie, altération de l’état général. Marqueurs sériques : VS, Ferritine, ACE et Bêta 2 microglobuline. Très sensibles à la radio et chimiothérapie, la greffe est utilisée en cas de rechute.

3/ les leucémies (qui représentent 30% des maladies malignes de l’enfant) :

–> Leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) qui affecte les lymphocytes immatures, entraînant anémie, granulopénie et thrombopénie. Après un « traitement d’in- duction », on obtient une récupération en 15 jours (10×10 cellules à 10×7) puis on effectue une greffe de moelle d’un parent. Risque de rechute neuro-méningée grave. 75% des enfants guérissent, 40% des adultes.

–> Leucémie aiguë myéloblastique (LAM) ou pro-myélocytaire qui affecte les granulocytes, aux résultats moins bons (cf. risque hémorragique).

–> Leucémie lymphoïde chronique (LLC) qui affecte les lymphocytes B. Pathologie du sujet âgé, d’évolution lente. Signes cliniques révélateurs : asthénie, adéno- pathies multiples, splénomégalie. Marqueurs sériques : hémogramme et myélo- gramme, Ferritine, ACE et Béta 2 microglobuline. Survie = 10 ans sans traitement, complications infectieuses et auto-immunes. Risque de transformation aiguë.

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 –> Leucémie myéloïde chronique (LMC) assez rare, sujets âgés, affection à granu- locytes porteurs du chromosome philadelphie (translocation 9/22). Très grosse rate et risque de transformation aiguë (50% de survie à 5 ans).

Citons aussi pour mémoire (syndromes myéloprolifératifs plus rares) :

–> la maladie de Waldenström (proche des leucémies et des myélomes), qui peut se manifester par des hématuries ou des pneumonies …

–> la maladie de Vaquez (polyglobulie qui peut évoluer en leucémie), dont les symptômes principaux sont l’érythrémie, une splénomégalie et des douleurs des extrémités …

–> la trombocytémie essentielle et la splénomégalie myéloïde (fibrose de la moelle).

      Les SARCOMES

Tumeurs malignes des os (ostéosarcomes, surtout le genou à l’adolescence, avec 70% de guérison – ou des gens âgés, complication d’une maladie de Paget) et des tissus mous (ex.: Leiomyosacome = tumeur d’un muscle lisse). Les chondromes et les angiosarcomes sont des tumeurs rares de faible malignité.

Les tumeurs du TISSU NERVEUX

A/ Tumeurs primitives qui au niveau de l’encéphale se manifestent parfois par des crises d’épilepsie, des troubles de la parole, une surdité unilatérale… L’IRM apportera les précisions topographiques indispensables, d’autant que radiothérapie et chimiothérapie ont une efficacité limitée sur le tissu cérébral.

• Le Neurinome (10% des cas), du nerf VIII en particulier

• Les Gliomes (40% des cas) dont l’Astrocytome, de malignité locale et le Glioblastome, la plus aggressive des tumeurs primitives du cerveau

• L’adénome hypophysaire (souvent révélé par un syndrome aménorrhée- galactorhée)

• Le Craniopharyngiome (hypophyse post.) ou le Méningiome (20% des cas)

• Le Neuroblastome, à marqueur urinaire : dosage de l’acide Homovanillique (HVA).

      B/ des métastases, qui s’aggravent généralement assez vite !

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 Les TUMEURS RARES et/ou à symptomatologie inusité

Il existe de nombreux développements tumoraux dont les symptômes sont tout à fait surprenants. Exemples :

• Tumeurs carcinoïdes, d’évolution lente, sécrétant de la sérotonine (ce qui provoque des crises douloureuses)

• Tumeurs mixtes (ex. : cancer des glandes salivaires)

• Thymone (tumeur du médiastin)

• Kaposi, sarcome de la peau et des muqueuses, chez les sujets infectés par le virus herpès, apparaissant lors d’une immuno-dépression (ex. : HIV)

• Mésothéliome, tumeur de la plèvre liée à l’exposition à l’amiante (actuel- lement 5000 cas/an en France !)

• Maladie de Pajet du sein : adénocarcinome de l’aréole = sorte d’eczéma unilatéral

• Cancer de l’œil

  Les syndromes paranéoplasiques (SPN) sont rares (moins de 1% des cancers). Ce sont essentiellement des atteintes auto-immunes (IgG membranaires ou cellul- aires – importants pour leur action sur l’évolution du cancer) du système nerveux central et périphérique qui accompagnent la présence d’une tumeur souvent de petite taille (quelques millimètres, parfois détectables au PET-Scan). Ils pré- sentent souvent une riche symptomatologie inflammatoire, vasculaire ou neuro- logique … fréquents dans l’Acanthosis nigricans et les K digestifs. On distingue :

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 1/ des neuropathies sensitives périphériques (par atteinte des ganglions ra- chidiens), essentiellement induits par des cancers du poumon (à petites cellules) : syndrome de Lambert-Eaton (SLE) représente, avec le botulisme (on peut utiliser le nosode Botulinum), le modèle des dysfonctionnements de la jonction neuromusculaire de type présynaptique, par opposition aux désordres de type postsynaptiques dont le type le plus répandu est la myasthénie.

2/ des encéphalites, marquées par des mouvements anormaux, jusqu’à la crise épileptique, une amnésie ou des troubles psychiatriques, essentiellement induits par des tumeurs de l’ovaire ou du testicule,

3/des encéphalomyélites par atteinte diffuse des structures centrales ou périphériques, induites par les cancers du sein ou du thymus. En dehors de l’éradication de la tumeur, les traitements des SPN restent décevants et les lésions neuronales constituées sont irréversibles.

Les tumeurs spécifiques à l’ENFANT

Les cancers de l’enfant sont cent fois moins fréquents que chez l’adulte (1% des cancers), mais ils évoluent plus vite. Les causes n’en sont pas élucidées, 5% seulement des cas ayant une corrélation héréditaire.

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 • Les leucémies (30% des cas) et la maladie de Hodgkin … voir plus haut

• Les tumeurs cérébrales (20% des cas), ex.: neuroblastome ou méduloblastome (toit du 4ème ventricule)

• Le néphroblastome, (10% des cas, mais 90% de guérisons)

• Les tumeurs osseuses, ex. : ostéosarcomes et sarcome d’Ewing : radiosensible mais métastasiant

• Les tératomes malins (ovaire ou testicule), le rétinoblastome (tumeur de l’œil), les rhabdomyosarcomes …

 Avoir un frère ou une sœur atteint d’un cancer, c’est pour un enfant avoir sa vie bouleversée. Les sentiments sont forts et contradictoires : tristesse, sentiment de responsabilité, jalousie et agressivité refoulée (l’enfant malade étant vécu comme le « préféré » !).

 Les traitements classiques en « Centre Anti Cancéreux »

« Il y a un temps pour s’acharner et un temps pour laisser la nature faire son œuvre. Parfois, nous ne pouvons rien faire d’autre que patienter. La patience n’est pas synonyme de passivité, mais demande de lâcher prise et d’avoir foi en nos objectifs. Nous faisons notre possible, et nous savons que la vie remplira sa part du contrat. Aujourd’hui, je cesse de m’inquiéter inutilement. Je pense et je passe à autre chose quand je ne peux rien changer à la situation. Combien démunis sont ceux qui n’ont pas de patience ! A-t-on déjà vu des blessures guérir autrementquelentement?» WilliamShakespeare.

 Le traitement qui sera proposé dépendra de la localisation et du stade de la maladie, différentes combinaisons étant possibles: chirurgie (qui passera en tissu sain avec évidemment ganglionnaire si nécessaire) et/ou radiothérapie (lorsque la tumeur est localisée), chimiothérapie, hormonothérapie (qui supprime l’acti- vation hormonale qui entretient la prolifération) et/ou immunothérapie (lorsque l’extension ne permet plus l’exclusion tumorale). Ces interventions sont guidées par les progrès des méthodes de localisation tumorale : échographie, fibroscopie, scintigraphie isotopique, scanner et IRM.

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Après une conférence de consensus (entre les médecins des différentes spécia- lités), on vous proposera de « rentrer dans un protocole », choisi pour avoir les meilleures chances de succès chez des patients dans des cas proches du vôtre.

La cancérologie universitaire modifie périodiquement ces protocoles, au vu des résultats obtenus dans les hôpitaux du monde entier. Elle a cependant traversé des crises de légitimité : ainsi un cancérologue renommé comme le Pr. G. MATHE,

, s’étant initié à la MTC durant sa retraite, n’a-t-il pas déclaré que s’il avait un cancer, il refuserait certains traitements classiques !

 initiateur de la cancérologie moderne en France et de la recherche sur le cancer

 en Europe (EORTC)

  Métastase osseuse d’un cancer du rein

 La radiothérapie est utile lorsqu’un foyer est localisé (peau, séminome, prostate) ou dans les lymphomes (Hodgkin, LLA) ou à titre palliatif : métastases osseuses (réduit les douleurs et le risque fracturaire) ou cérébrales. Elle utilise à présent des rayonnements de haute énergie (des rayons gamma jusqu’au particules lourdes), la technique des « feux croisés » et du calcul par ordinateur des iso- doses délivrées aux tissus profonds.

La « radiochirurgie » (Gammaknife) est par exemple une technique qui par stéréo- taxie traitera les lésions intra-craniennes. L’unité utilisée est le Gray (= 100 rads

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 ou 100 Kjoules/kg). Un traitement délivrera de 3 à 60 Grays en 4 à 6 semaines (n.b. irradiation naturelle = 4 milliGrays/an). Une nouveauté semble avoir beau- coup de succès dans plusieurs centres : la radiothérapie per-opératoire… Les aplasies médullaires, les nécroses ou les fibroses douloureuses ainsi que les lym- phœdèmes, en constituent des complications classiques.

 La « curiethérapie » est une variante utilisée sur les organes difficilement acces- sibles (base de langue, col utérin, rectum…). Elle utilise des fils d’Iridium 192

  (période 72 jours).

  La chimiothérapie est en progrès (surtout par l’utilisation séquentielle de plusieurs agents cytotoxiques, selon les phases des mitoses cellulaires, lors du doublement de la quantité d’ADN). Exemples de produits classiquement utilisés selon la ciné- tique cellulaire =

« G0 » phase de repos (surtout les cellules normales)

« G1 » phase précédant la synthèse de l’ADN (12 heures à quelques jours)… l’ADN se déroule

« S » phase de synthèse de l’ADN (2 à 4 heures) : on délivre alors les antimeatbolites : antagonistes de l’acide folique (Méthotrexate), de la pyrimidine (5FU) ou agents alkylants (Caryolysine, Cyclophosphamide, Endoxan…)

« G2 » phase tétraploïde (2 à 4 heures) : on délivre alors les antibiotiques inter- calants : Streptomyces (Bléomycine)

« M » mitose : les antimitotiques… Alcaloïdes végétaux : Vinca major (Vinblastine, Vinorelbine), Podophyllotoxine, Taxol (Taxus baccata), Etoposide (Mandragore) et Colchicine.

C’est un peu comme de vouloir bombarder des camions sur une autoroute : la meilleure méthode consiste à y intaller un feu rouge (on bloque toutes les cellules

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 dans une phase de mitose particulière), puis de faire passer brutalement le feu au vert : toutes les voitures se précipitent, c’est le moment de lâcher les bombes ! On utilisera donc le poison de la phase suivante, au moment où un maximum de cellules tumorales y entrent.

Cinq classes de produits sont utilisées :

1. Agents alkylants (inhibent l’ADN) : cisplatine, cyclophosphamide

2. Antimétabolites : méthotrexate, 5-Fluoro-Uracyl,

3. Alcaloïdes de la pervenche (lymphomes) : vincablastine, vincacristine

4. Antibiotiques cytotoxiques (leucémies) : bléomycine

5. Hormones et antagonistes hormonaux (sein, prostate) : tamoxifène

 Certains remèdes (Cis-platine, interférons, hormones) ne présentent pas de spé- cificité de phase.

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 La chimiothérapie utilise aussi parfois des pro-drogues : molécules activées par un enzyme dans l’organisme (ex.: la Leurimicine, le Carbo-platine) … ou la « photo-chimiothérapie », c’est-à-dire l’illumination locale (bouche / œsophage / peau…) de petites tumeurs préalablement marquées par une substance photo-

 sensibilisante (dérivée de l’hématoporphyrine).

 De nouveaux produits sont toujours essayés, comme actuellement le « Votrient » dont le principe actif toxique est le pazopanib (inhibiteur des protéines impliquées

 dans la croissance et la dissémination des cellules néoplasiques).

 Les cancers hormono-dépendants (ex. 2/3 des cancers du sein peuvent bénéficier d’un traitement ciblant ces récepteurs œstrogéniques). On utilise ainsi, selon des protocoles variables :

1. antiœstrogène (Tamoxifène)

2. inhibiteur d’aromatase stéroïdien ou non (en post-ménopause)

3. analogue de la GnRH

  Les traitements radio et chimiothérapiques puissants ont des limites naturelles : la neutropénie fébrile, la thrombopénie, des mucites ou diarrhées, des compli- cations hépato-rénales, parfois même des leuco-encéphalites ! De plus, ces trai-

  tements sont tératogènes.

 Le problème se complique quand la phase immunodépression (agranulocytose et risque de reprise tumorale rapide) se complique d’une surinfection ou de la réactivation d’une virose chronique (ex. : Herpès, CMV). Les aplasies médullaires peuvent être limitées par l’utilisation de facteurs de croissance comme le G-CSF

 ou GM-CSF.

  La limite des méthodes classiques est admise dès 1974 par le Pr. Mathé : « Lorsqu’un patient est en phase perceptible de la maladie, il porte en lui environ un kilogramme de cellules tumorales (soit 10 puissance 12). Une rémission apparem- ment complète peut être obtenue par une chimiothérapie. Mais le patient est encore porteur d’une maladie résiduelle qui peut se limiter à un gramme de cellules (soit 10 puissance 9) disséminées dans l’organisme ». C’est sur ce reliquat cellulaire que vont s’exercer l’hormonothérapie et l’immunothérapie (classique ou non),

 ce qui fera la différence entre guérison et récidive !

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  Le but des méthodes classiques (chirurgie/chimio/radiothérapie) est d’inter- rompre la croissance exponantielle de la tumeur afin de ramener le volume tumoral à un point tel que le système réticulo-endothélial puisse accomplir le

      nettoyage final.

   Mais ces chimiothérapies « modernes » ont un revers : nous observons de nom- breuses rechutes tumorales précoces. En effet, le tissu lymphoïde ayant supporté des doses toxiques fortes, l’immuno-dépression induite ouvre la porte aux récidives !

  Avenir de la chimiothérapie :

 la génétique ouvre l’ère des traitements sur mesure »

Tel est le titre alléchant d’un article du périodique Science et vie n° 1022, novembre 2002. On y apprend que : « L’étude du profil génétique des malades va permettre de proposer des traitements « à la carte », gage de plus d’efficacité et de moins d’effets indésirables. C’est une révolution qui est en marche, même si certains obstacles subsistent… »

En effet, les scientifiques estiment actuellement que les médicaments modernes sont, en moyenne, efficaces à seulement 30% sur l’ensemble des personnes qui les prennent, avec une fourchette de 10 à 80% selon les produits et les patients. En outre, ces prescriptions entraînent 18% d’effets indésirables (près de 45% pour l’Isoniaside) et 10% des hospitalisations ont une cause iatrogène !

« Médicaments :

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C’est le généticien, G. Lenoir, qui l’affirme : « En administrant, grâce à l’infor- mation génétique, un traitement adapté à chaque patient, la médecine inaugure une nouvelle ère, aussi importante que le passage du boulier à l’ordinateur ! » Ph. Amouyel, directeur de l’unité 508 de l’INSERM, confirme : « Tenir compte du profil génétique des patients lors de la mise au point et de la prescription d’un traitement permet d’améliorer son efficacité et de limiter les effets secondaires. Les variations individuelles, appelées polymorphismes, se répartissent sur l’en- semble de la molécule d’ADN qui constitue notre patrimoine héréditaire. Ce sont ces variations qui expliquent les différences d’activité biochimique de nombreuses protéines, comme par exemple les cytochromes P450, qui interviennent dans le métabolisme rénal et hépatique des produits actifs composant les médicaments. »

Cette « médecine du futur » sera donc assez simple : on commencera par pré- lever chez le patient un échantillon de sang (ou de tumeur en cas de cancer) afin d’y détecter les gènes interagissants avec le médicament pressenti. Ce « profil génétique » permettra de prédire la tolérance à la molécule, son efficacité ou les effets secondaires qu’elle risque d’entraîner. Actuellement une dizaine de ces protocoles thérapeutiques sont appliqués en Europe, essentiellement dans le domaine du cancer. Ainsi fonctionnent certaines chimiothérapies :

– Herceptin et l’oncogène HER2 (cancer du sein) – Le 5-FU et le gène DPD (cancer du colon).

D’autres substances comme le Glivec (leucémie myéloïde chronique), les Taxanes (cancer du sein et de l’ovaire) bénéficient actuellement de recherches sous l’égide du ministère de la santé, d’Ipsogen (société de biotechnologies) et de la Ligue contre le cancer.

On s’acheminerait donc vers une progressive généralisation des « traitements à la carte », comme le suggère la constitution par treize gros laboratoires et quatre centres de recherche publics d’un consortium international visant à établir un catalogue du polymorphisme des nucléotides (SNP). On nous pronostique que la prise en charge individualisée des patients deviendra progressivement effective… Cependant, comme le remarque Ph. Froguel du CNRS : « Les laboratoires sont tiraillés entre la volonté d’aller vers ces médicaments plus efficaces, moins risqués pour les malades et la crainte d’une trop grande segmentation du marché. Adapter une molécule à un profil génétique, cela revient à diminuer le nombre de prescription, c’est-à-dire sa rentabilité ! » Les laboratoires tenteront certaine- ment de négocier à la hausse le prix de ces traitements lorsqu’ils se généra-

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liseront, et cela même si la dépense de recherche est moindre (meilleur ciblage des patients, essais thérapeutiques avec moins de malades…).

La très officielle revue Prescrire rappelle que beaucoup de médicaments pré- tendument « anti-cancer » n’ont pas d’effets positifs permettant de compenser les dangers pour les patients. La revue mentionne le défibrotide (Defitelio®), le mifamurtide (Mepact®), le nintédanib (Vargatef®), l’olaparib (Lynparza®), le panobinostat (Farydak®), la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®), la vinflunine (Javlor®), tous utilisés en cancérologie…

Une approche chimiothérapique originale

  Le Dr. Philippe Lagarde, cancérologue niçois, a fait parler de lui ces dernières années, en prônant des formules originales de micro-chimiothérapie continue, en lieu et place des doses brèves et puissantes, classiquement utilisées… Il in-

 sistait aussi sur l’importance de :

 1/ protéger les organes nobles pendant les traitements agressifs

 2/ mettre en place, dès que possible, une immuno-stimulation ciblée.

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 Après des années de procédures diverses, celui-ci a dû jeter l’éponge en France et a donc dirigé des années durant un des plus grands centres anticancéreux

 privés d’Europe, en Italie !

 Adjuvants classiques utilisés à présent :

1/ Différentes formes d’immunothérapie ont été essayé, avec des succès certains (voir chapitre spécifique)

2/ Les rétinoïdes (proches de la vitamine A) qui favorisent la différentiation cellulaire représentent une voie de traitement prometteuse des cancers de la peau et des leucémies aiguës pro-myélocytaires (au prix de quelques effets secondaires).

3/ Les agents limitant la prolifération vasculaire (néovascularisation péri-tumorale) : l’Avastin (ou le MVASI) sont des médicaments à base dumêmeanticorps monoclonal, le bévacizumab, anticorps anti-VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor). Il se lie au VEGF, facteur clé de la vasculogenèse et de l’angiogenèse. La neutralisation de l’activité biologique du VEGF fait régresser les vaisseaux tumoraux et inhibe la formation de nouveaux vaisseaux tumoraux, inhibant ainsi la croissance tumorale. Ils sont indiqués dans le traitement de plusieurs cancers (colorectal, sein, rein, poumon, gynécologiques). Mais ceux-ci ont des effets indé- sirables : saignements de nez, insuffisance rénale… effet secondaire poten- tiellement grave de ce médicament dont l’utilité réelle fait d’ailleurs débat ! Un équivalent naturel, extrait du cartilage de requin, a parfois donné des résultats intéressants.

4/ Le Dichloracétate (DCA), molécule non toxique qui agit sur la mitochondrie et limite donc la croissance du tissu tumoral (qui fonctionne par transformation du glucose en pyruvate, puis en acide lactique). Des essais sont en cours dans les glioblastomes (tumeurs cérébrales très agressives), avec des résultats encou- rageants (Michelakis et coll. dans Science Translational Medicine, 12 mai 2010).

5/ A noter le rôle adjuvant des biphosphonates (Clastoban) administrés en IV ou per os, qui inhibent la fonction ostéoclastique et réduisent donc le risque de fracture des métastases osseuses, surtout des cancers du sein et des myélomes, comme des hypercalcémies malignes. Au prix cependant d’une complication rare mais redoutable : la nécrose maxillaire !

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 Attention à l’hypercalcémie tumorale (> à 2,6 mmol/l) des cancers de la thyroïde ou des métastases osseuses, qui peut entraîner des troubles digestifs, une asthénie avec confusion mentale et des troubles cardiaques graves.

Attention aussi aux crises de goutte induites par des lyses tumorales massives !

Exemple de traitement chimiothérapique pour un myélome : 12 semaines, pour subir ensuite une autogreffe et séjour en chambre stérile.

• 2compriméslesoirencontinudeThalidomide

• 2injectionsdeVelcadeparsemaineàl’hôpitallesmardisetvendredis

(2 semaines d’injections et 1 semaine de repos)

• 1comprimélematindeneofordex40,pendantlessemainesd’injection

• 1injectionparjourinnohep

• 1comprimématinetsoirdezelitrex500

• 2comprimésamoxicillinematinetsoir

  Immunothérapie des cancers

Des découvertes fortuites…

En 1924, W. Coley, cancérologue américain observe le cas d’un patient qui souffre à la fois d’un sarcome des os gravissime et d’une infection, la scarlatine. A la fin de son épisode infectieux, le malade guérit de son sarcome, sans traitement spécifique, et ne rechuta plus jamais !

 Dans les années 1930, le Pr. A. Vernes, directeur de l’institut prophylactique de Paris, observe que certains patients atteints de cancer et de tuberculose voyaient leur cancer régresser à chaque poussée évolutive de leur tuberculose. Il dé- veloppe alors une immunothérapie basée sur la prise cyclique de sels de métaux

 lourds (palladium…) et d’agents physiologiques (sélénium…).

 (Voir chapitre « Approches historiques »)

 La théorie du danger développée par Polly Matzinger (2013)

Pendant de nombreuses années, les recherches en immunologie ont été centrées sur la réponse immunitaire adaptative et la plupart des immunologistes consi-

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 déraient que sa fonction principale était de faire la distinction entre « soi et non soi ». Plus récemment, plusieurs équipes ont proposé que la fonction principale du système immunitaire est en réalité d’éliminer les agents pathogènes. Or, c’est le système immunitaire inné, longtemps négligé, qui joue un rôle essentiel dans l’induction d’une réponse contre les micro-organismes. Ce système réagit préco- cement aux infections, voire instantanément, puis il induit et oriente la réponse du système adaptatif. Plusieurs théories ont été élaborées pour expliquer com- ment les systèmes (inné et adaptatif) collaborent dans la réponse immunitaire et la tolérance.

Apparaissent alors des armes thérapeutiques nouvelles :

1/ L’immunothérapie passive :

Par les cytokines qui possèdent la propriété d’activer le système immunitaire. Les premiers essais cliniques de ces produits, fruits de l’immunologie et du génie génétique sont :

   • L’interféron Alpha : LLC et Leucémie à trileucocytes, myélome après chimio. (20% sensibles), Kaposi

• L’interLeukine 2 (qui active les T8C) : le cancer du rein (30%), mélanomes (20%)… mais pas ses rechutes !

• LesACmonoclonauxantiiL6(indispensablesàlaproliférationtissulaire):dans le myélome multiple, le cancer du rein et le Kaposi.

• Des substances inhibant l’angiogénèse (néovascularisation) et les métallo- protéinases (dissémination).

 2/ L’immunothérapie adoptive :

a – Les greffes de moelle osseuse ont commencé en 1957 (chercheurs irradiés). L’action immunitaire des cellules du greffon contre les cellules cancéreuses est maximale (leucémies, aplasies médullaires). Une meilleure connaissance du HLA précise le choix des donneurs de l’entourage familial depuis 1970. Depuis les méthodes de tri cellulaire, les auto-greffes se développent.

b – la thérapie cellulaire utilise des « tumor infiltrated lymphocytes », cellules des ganglions envahis cultivés durant 6 semaines puis réinjectés avec de l’iL2 (très efficace si tumeur de petit volume), ou des cellules dendritiques surexprimant l’ACE, afin que les lymphocytes cytotoxiques du patient soient activés. Les pre- miers résultats sont prometteurs, de l’ordre de 50% à 5 ans pour des tumeurs inopérables ou métastatiques.

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 3/ L’immunothérapie active : non spécifique (ex.: instillations de BCG dans les tumeurs de la vessie) ou spécifique = les « vaccins anti-cancers » qui ont été jusqu’à présent relativement décevants et restent encore réservés à des centres ultra-spécialisés. Chez la souris, on a fait régressé des mélanomes infiltrants (implants de cellules dendritiques reprogrammées + peptides du « signal du danger »). Certains de ceux-ci ont pu obtenir un effet vaccinal en injectant un AG (ex.: virus canarypox) associé à des cellules tumorales.

Une récente étude (Clinical Cancer Research, Nov. 2010) de R. Barth et coll. fait état des bons résultats de cellules dentritiques mélangées à des protéines spécifiques à la tumeur. Ce « vaccin » a stimulé une réponse antitumorale des lymphocytes T dans 60% des cas. Sur 26 patients souffrant de métastases hépatiques d’un cancer colique, ce vaccin personnalisé a permis d’obtenir 63% de survie à 5 ans 1/2, alors que seulement 18% de survivants chez ceux qui n’avaient pas eu cette réponse.

Les soins palliatifs

Les Centres Anti Cancéreux développent depuis quelques années des “unités de soins palliatifs”, où l’accompagnement du malade peut s’organiser. Elisabeth Kübler-Ross (psychanalyste suisse) a systématisé dès 1969, les étapes que traverse la personne malade jusqu’à la mort : dénégation, puis colère, marchan- dage (prise de conscience graduelle), dépression, enfin acceptation (et aug- mentation de la conscience de soi et des contacts avec autrui).

Le « projet de soins » consiste pour l’équipe médicale en une réduction des douleurs et des troubles métaboliques et fonctionnels induits par la tumeur, mais surtout en une aide psychologique qui va permettre au malade d’éviter la solitude, de l’aider à vivre en lui donnant l’occasion d’exprimer ses sentiments, ses difficultés, ses désirs et ses espoirs.

Le patient cancéreux ne meurt jamais de son cancer, mais d’une des complications secondaires de celui-ci :

   — Cachexie ou compression d’un organe de voisinage (rein, cortex, etc.)

— Embolie (attention à l’utilisation des H.E. qui peuvent être thrombogènes).

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 Les thromboses veineuses devront d’ailleurs être une préoccupation constante chez le patient cancéreux, d’autant que leur prise en charge est difficile (hormo- nothérapie, chimiothérapie, accès veineux central…). L’héparine reste la base du traitement, en dehors d’une insuffisance rénale, traitement parfois complétée par la pose d’un filtre sur la veine cave.

III. Les approches alimentaires

 Alimentation et prévention du cancer

 L’influence de l’alimentation sur la survenue des cancers est, depuis plusieurs années, un sujet très médiatisé. Les rapports entre alimentation et cancers sont de deux niveaux : l’existence éventuelle de substances cancérigènes dans les

 denrées alimentaires et le rôle de l’alimentation dans leur prévention.

 Aujourd’hui, les recherches portent essentiellement sur le rôle protecteur que certains aliments auraient vis-à-vis du cancer. Les diverses hypothèses sur ce rôle protecteur ont parfois été mises en avant pour justifier la prise de compléments alimentaires afin de prévenir les cancers. Malheureusement, la réalité est plus

 nuancée.

 En ce qui concerne les cancers favorisés par un certain type d’alimentation … Le tube digestif est l’organe le plus en contact avec les aliments : on observe davantage de cancers du côlon (gros intestin) et moins de cancers de l’estomac qu’autrefois. Cette évolution est probablement due aux changements de nos habitudes alimentaires : l’amélioration des techniques de conservation des ali- ments, à la diminution de la consommation des aliments en saumure et à la moindre quantité d’alcool absorbée.

  Quant aux effets de l’alimentation sur la prévention des cancers, on voit de plus en plus souvent fleurir dans la presse des affirmations souvent catégoriques sur les vertus supposées de tel ou tel produit. La recherche d’aliments capables de protéger des cancers remonte à la fin des années 1970. En étudiant la fréquence de certains cancers, on a constaté de fortes disparités entre les pays, d’où l’hypothèse d’un rôle des habitudes alimentaires. Malheureusement, la quête d’aliments miracles a suscité plus de questions que de réponses et le rôle de l’alimentation dans la prévention du cancer reste encore assez obscur. Ainsi les Mormons, dont l’alimentation est riche en céréales, pauvre en viandes et

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 dépourvue d’alcool et de caféine, sont significativement moins atteints de

 cancers du sein ou du côlon que le reste des Nord-Américains.

 De nombreuses études épidémiologiques ont suivi, qui semblent indiquer un rôle de l’alimentation, en particulier dans la survenue du cancer du sein (lié à une alimentation riche en graisses) et de celui du côlon (lié à un apport insuffisant en fibres). Néanmoins, les habitudes alimentaires étant souvent le reflet d’une hygiène de vie plus globale, il était nécessaire de distinguer le rôle des aliments de celui des autres facteurs potentiels, tels que l’activité physique, l’usage du

 tabac ou la qualité de l’environnement, etc.

  Parallèlement, un travail de laboratoire fut mené sur des cultures de cellules ou sur des animaux pour essayer d’isoler, à partir des aliments, des substances qui préviendraient le cancer. Ces recherches ont permis d’identifier un nombre considérable de molécules potentiellement protectrices : par exemple les vitamines C et E, les caroténoïdes ou les isothiocyanates (présents en grande quantité dans les choux et le cresson). Certaines études ont alors mesuré les

 effets d’une alimentation enrichie en telle ou telle de ces substances.

 Malheureusement, ces études ont donné des résultats discordants et soulèvent davantage de questions que de réponses. Par exemple, il semble désormais établi qu’une alimentation riche en graisses ne favorise pas directement l’apparition du cancer du sein. En revanche, l’excès de poids est un facteur de risque pour ce cancer après la ménopause, et une alimentation riche en matières grasses

 contribue à cet excès.

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 De la même manière, l’effet des fibres alimentaires réduisant la survenue de cancer du côlon reste probable, mais incertain. Si une vaste étude européenne a montré qu’un apport quotidien de 35 g de fibres (équivalent à sept fruits ou légumes, ou à six tranches de pain complet) réduisait de 40% le risque de développer ce type de cancer, plusieurs études américaines du même type n’ont pas révélé d’effet majeur. Néanmoins, le rapport publié en 2007 par le Fonds mondial de recherche contre le cancer considère comme probable l’effet pro- tecteur des fruits, des légumes et des autres aliments riches en fibres, vis-à-vis des cancers du tube digestif. De la même manière, il semble que les produits laitiers et le calcium aient un effet similaire sur les cancers du côlon et du rectum

 (mais augmenteraient le risque du cancer de la prostate ?).

 Le rapport du Fonds mondial cite également un effet protecteur probable des aliments riches en sélénium et en lycopène (un pigment caroténoïde présent en grande quantité dans les tomates) vis-à-vis du cancer de la prostate.

Les études portant sur les vitamines C et E et sur le bêta-carotène (pro-vitamine A) n’ont pas confirmé leur rôle dans la prévention du cancer du côlon. Une étude finlandaise a même montré un risque augmenté de cancer du poumon chez des fumeurs recevant des compléments de bêta-carotène. L’étude Suvimax a montré une augmentation du risque de cancer de la peau chez les femmes prenant du bêta-carotène !

Aujourd’hui, d’autres études de ce type sont en cours : par exemple, on étudie les éventuels effets d’une alimentation pauvre en matières grasses et riche en fruits, légumes et céréales sur les cancers féminins. Les chercheurs s’orientent davantage sur le rôle des quantités de nourriture ingérées et des déséquilibres alimentaires, plutôt que sur les effets protecteurs de tel ou tel aliment.

La recherche de substances capables de lutter contre les cancers déjà existants continue. Les isothiocyanates des choux et les curcuminoïdes (extraits du curcuma, une épice qui donne sa couleur jaune au curry) font l’objet de nom- breuses études afin de mieux comprendre leurs mécanismes d’action et leur usage potentiel.

En 2007, le Fonds mondial de recherche contre le cancer a émis diverses recom- mandations pour se protéger du cancer. Il recommande :

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 1/ D’être aussi mince que possible, dans la limite de la fourchette de poids normale (IMC compris entre 21 et 23). Les courbes de poids des enfants et des adolescents devraient être surveillées pour que, à 21 ans, ceux-ci soient dans la zone inférieure de la fourchette de poids normale.

2/ Attention aux aliments très gras ou très sucrés, ainsi qu’aux boissons sucrées ou alcoolisées. De plus, un apport excessif en acides gras saturés, issus des viandes, du beurre ou des fromages, pourrait augmenter le risque de cancer du colon.

Donc, pour se protéger du cancer, il est préférable de limiter sa consommation d’aliments très riches en énergie (gras ou très sucrés, apportant plus de 250 kcal pour 100 g) et, en particulier, de boissons sucrées (sodas, sirops, jus de fruits, etc.). De plus, il est préférable d’éviter autant que possible les plats préparés et la restauration rapide, souvent très riches en calories, gras et sel.

3/ De consommer principalement des aliments d’origine végétale (légumes frais et fruits) qui sont riches en nutriments et en fibres. Ils pourraient protéger de nombreux cancers. Il est préférable de consommer au moins cinq portions (400 gr. minimum) de légumes frais et de fruits par jour, en variant leurs couleurs (rouge, jaune, vert, orange, etc.) et en n’oubliant ni l’ail, ni l’oignon, ni les produits à base de tomate. Les légumes féculents (pomme de terre, manioc, etc.) ne doivent pas prendre la place des légumes non féculents. Les céréales comme le blé ou le riz, ainsi que les légumes secs (haricots, lentilles, pois, etc.) devraient être consommés tels quels plutôt que transformés sous forme de farines, pauvres en fibres.

4/ De limiter la consommation de viande rouge (bœuf, porc, agneau, chevreau) et éviter la charcuterie qui sont considérées comme des causes probables de certains cancers (côlon, rectum). Il est conseillé de consommer moins de 500 g de viande rouge par semaine dont une part minime ou nulle de charcuterie. Il est également préférable de modérer sa consommation de grillades au barbecue qui peuvent être riches en composés cancérigènes (graisses Trans).

5/ De boire de l’alcool modérément, voire… pas du tout !

La consommation d’alcool est le principal facteur de risque de cancer lié à l’alimentation en France. Les recommandations en termes de prévention des

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 cancers sont plus strictes que les recommandations générales : pas plus de deux verres par jour pour les hommes, un pour les femmes. Cette recommandation tient compte des effets protecteurs de l’alcool contre les maladies cardio- vasculaires (?) en réalité, le risque de cancer est augmenté quelle que soit la quantité d’alcool consommée.

6/ De limiter sa consommation de sel dans les aliments

Le sel et les aliments conservés par salaison sont une des causes du cancer de l’estomac. Pour se protéger, il est préférable d’éviter les aliments salés et con- servés par le sel et de veiller à ne pas consommer plus de 6 g de sel (2,4 g de sodium) par jour. Attention en particulier aux plats préparés, aux fromages et au pain qui contribuent pour une grande part à nos apports de sel.

 Quelle place pour les compléments alimentaires dans la prévention du cancer ? Les preuves scientifiques montrent que les compléments alimentaires peuvent aussi bien prévenir que favoriser certains cancers, selon les dosages ou l’état de santé de la personne qui les prend (cas des caroténoïdes). Le Fonds mondial de recherche contre le cancer déconseille donc l’usage des compléments alime- ntaires dans le but de prévenir les cancers ! Dans le doute, mieux vaut adopter une alimentation équilibrée que de prendre des compléments alimentaires aux effets indésirables encore mal definis à long terme.

 7/ Dans une approche plus globale, l’activité physique pourrait jouer un rôle dans la prévention de certains cancers. De plus, en aidant les fumeurs à arrêter, elle contribue à réduire la fréquence des cancers liés au tabac (poumon, bronches, bouche, gorge, etc.). Les recommandations du Fonds mondial sont de pratiquer une activité physique modérée (comparable à de la marche énergique) pendant au moins 30 mn par jour puis, une fois en forme, de pratiquer une activité spor- tive pendant 30 mn par jour (ou augmenter la durée de l’activité physique mo- dérée à 60 mn par jour). Les activités sédentaires comme regarder la télévision

 devraient être limitées.

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 Le traitement métabolique des cancers

« Nous n’avons compris ni le cancer ni l’Alzheimer parce que nous ne comprenons pas ce qu’est la vie. Ce n’est qu’au prix d’une relecture des mécanismes simples delaviequenoussauveronslesmalades.» L.SCHWARTZ

  On sait, depuis les travaux du Pr. Otto Warburg (1883-1970), que la cellule cancé- reuse consomme une quantité accrue de glucose et produit un excès d’acide lactique. Il déclare en 1956 : « Les cellules cancéreuses sont issues de cellules normales dont la respiration cellulaire a été lésée de façon irréversible. Nos cellules peuvent soit oxyder et donc brûler (catabolisme), soit réduire et donc synthétiser (anabolisme). » Warburg pensait que la cellule tumorale « réduisait » et donc grossissait. Pour lui, la mitochondrie, centrale énergétique cellulaire, qui brûle le sucre, sorte de fioul tissulaire, était défaillante.

 Si la médecine universitaire a peu à offrir en dehors de l’approche standard (couper, empoisonner, brûler ?), de nouvelles données suggèrent que la cétose nutritionnelle (alimentation pauvre en sucres) pourrait aider à traiter la plupart des cancers. Avant les anomalies génétiques nucléaires qui provoquent le cancer, il y aurait d’abord une altération des mitochondries.

 Pour Laurent SCHWARTZ et Jean-Paul BRIGHELLI, le changement de perspective a été de percevoir le cancer comme une maladie proche du diabète. Ils ont établi, grâce à un biochimiste, Maurice Israël, une liste d’une centaine d’enzymes dont l’activation ou l’inactivation pouvaient expliquer la « fermentation cancéreuse ». Puis, consultant la pharmacopée, Ils ont établi une liste de molécules susceptibles de corriger ces anomalies.

Au terme d’une première phase d’expérimentation animale, deux molécules simples, l’acide lipoïque et l’hydroxycitrate, étaient, chez la souris, plus efficaces que la chimiothérapie anticancéreuse. Toutes les souches (cancer de vessie, de poumon ou mélanome) répondaient de la même façon au traitement métabo- lique. Cette apparente universalité était de bon augure et suggèrait qu’ils avaient touché un mécanisme important.

 C’est l’intendance qui fait la force des armées et son défaut explique les déroutes ! Il faut donc couper les vivres au cancer. Sans un afflux de nourriture,

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 bien supérieur à celui des tissus normaux, elle ne peut survivre. Encore faut-il

 couper toutes les voies métaboliques !

 1/ Le régime cétogène consiste en fait surtout à réduire la part de glucides de l’alimentation (moins de 50 gr./jour), autrement dit d’arrêter les céréales, les

 pâtes, les pommes de terre, le lait, les fruits et bien sûr toutes les sucreries.

 Attention cependant, la cétose comporte trois contre-indications principales :

1. les insuffisances de la fonction rénale (prise de diurétiques, antécédents de glomérulo-néphrite, à contrôler éventuellement par un dosage de la créatinine)

et la goutte (en cas de doute, un dosage de l’acide urique est souhaitable.

2. les « endocrinopathies », c’est-à-dire toutes les dysfonctions endocrines non

stabilisées.

3. et les troubles mentaux (patients incapables de suivre un régime correctement,

quel qu’il soit !).

2/ L’acide lipoïque permet de lever le blocage qui empêche la cellule tumorale de digérer le glucose. En langage technique, c’est un cofacteur de la pyruvate déshydrogénase.

    L’acide lipoïque est une vieille molécule, prescrite dans plusieurs pays européens pour traiter les troubles neurologiques conséquences du diabète ou de la chimio- thérapie anticancéreuse. Son efficacité est largement démontrée et les effets secondaires sont limités. L’acide lipoïque n’est pas présent dans l’arsenal phar-

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 maceutique français, probablement car son faible prix ne justifie pas, aux yeux des fabricants, l’investissement…

3/ L’hydroxycitrate, bloque la synthèse des lipides de la membrane et force la cellule à brûler. En langage technique, c’est un inhibiteur de la citrate lyase. C’est un complément alimentaire qui est vendu dans les parapharmacies et qui est censé aider à maigrir. Cet hydroxycitrate est un cousin de l’acide citrique qui rend le citron amer et donne son goût au Coca-Cola.

 4/ Toujours chez la souris, l’addition d’une troisième drogue, l’octéotide, arrête la croissance, celle d’une quatrième, un extrait de poivre, poison de la mito- chondrie, la capsaicine, faisait régresser le cancer. Tout ceci est sans toxicité évidente. Voilà une piste nouvelle. Est-elle la bonne ? Le fait que chez la souris, trois ou quatre molécules (et non une centaine) suffisent à arrêter la croissance tumorale suggère que le cancer résulte d’un faible nombre d’anomalies enzy- matiques.

 Popularisé auprès du grand public par le Dr. L. Schwarz, le protocole « métabo- lique », associé au régime cétogène, vise à favoriser une fonction mitochondriale normale (production d’énergie) en apportant aux cellules des actifs qui concourent à l’efficacité du cycle de Krebs : acide lipoïque (R-lipoate de sodium)

 et acide hydroxycitrique (hydroxycitrate).

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 Tout fut publié dans des revues Internationales… et bien sûr vous trouverez de multiples references sur la toile, comme par exemple :

• https://www.helloasso.com/associations/association-l-espoir-metabolique Association de malades : http://www.cancer-et-metabolisme.fr/

• https://www.youtube.com/results?search_query=guy+tenenbaum

En résumé :

      L’approche métabolique du cancer, qui fait appel à un simple régime alimentaire et à une association de compléments alimentaires peu toxiques, mobilise un nombre croissant de chercheurs et de médecins. Après de nombreux travaux chez l’animal, le moment est venu de chiffrer les résultats des études cliniques effectuées. Mais, hormis en Allemagne, les financements manquent, car les pou-

 voirs publics et les laboratoires s’en désintéressent…

Les praticiens utilisateurs que nous avons consultés sont dans l’ensemble d’accord sur le bon effet de stabilisation de la croissance tumorale de cette double approche. Certains l’associent même à une chimiothérapie orale ou à d’autres méthodes avec des résultats probants.

 Adjuvants métaboliques utilisés :

• Acide alpha lipoïque : sous forme orale de 800 mg matin et 800 mg soir . Le « sodium R – lipoate » peut remplacer l’acide alpha lipoïque. Les doses sont les mêmes.

• Hydroxy citrate : 500 mg matin, midi et soir . Les gélules d’extrait de Garcinia cambogia ne contenant le plus souvent que 60% d’ hydroxy citrate (bien lire la composition), il est donc nécessaire de prendre dans ces cas 800 mg de gélules, trois fois par jour.

Ces produits sont à présent disponibles chez le laboratoire NUTRIXEAL : https://www.nutrixeal.fr/protocole-metabolique

ou lab. ORONALYS : www.oronalys.com

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 IV. Le cancer déclaré

 Accompagner les traitements lourds

  Le goût est modifié chez 50% des patients atteints de cancer (déjà signalé par Hippocrate !) : la bouche devient amère, l’odorat diminue. Les aliments riches en protéines sont moins recherchés (dégout des viandes, poissons ou œufs) ou au contraire ce sont les céréales (pain, riz) ! De plus, la chimiothérapie est au cours des cancers responsable de saveurs fantômes (par rejet de métabolites médica-

 menteux dans la salive).

  Cancer du sein évolué : image “historique” que l’on n’observe plus guère !

Principe de base de l’intervention d’un praticien en médecine naturelle : l’im- portance d’une stratégie cohérente dont l’aboutissement doit être la restau- ration de la santé (et non seulement l’éradication de la tumeur) :

• Ne jamais s’opposer au traitement classique de la tumeur (et de ses méta- stases) par un centre anticancéreux compétent (d’autant que vos doutes vont

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 majorer les craintes de votre patient). En gardant en mémoire que les échecs sont nombreux (50% tous cancers confondus), quel que soient l’ordre ou l’association des méthodes employées.

• Si le patient déclare refuser les thérapeutiques classiques et s’en remettre à vous… méfiez-vous ! Il peut tout à fait changer d’avis si la situation empire et alors se retourner contre vous (avec l’aide d’un patron hospitalier au besoin !).

Nous avons même eu des cas où c’est la famille du patient décédé qui a attaqué au pénal le praticien pour une « perte de chance » de guérison par refus d’un traitement classique (alors que le praticien en cause n’avait que suggéré une alternative !). Vous pouvez tout à fait continuer à prendre en charge ce type de malade, mais demandez-lui sa signature au bas d’un document dans lequel il persiste dans son refus de thérapeutique classique, malgré les bons conseils que vous lui avez donnés.

• Le traitement naturel visera à harmoniser les tensions métaboliques, comme le vécu psychologique du patient. Là, plus encore que d’habitude, il faudra veiller à organiser votre consultation en trois phases :

   1. son histoire (psychothérapie faite ?)

2. son état actuel (compétences, environnement familial ?)

3. son projet (pour les 10 prochaines années ?)

  Le cancer est une pathologie chronique grave qui entraîne des traitements lourds dont les répercussions psychologiques et sociales peuvent être considérables. Ces perturbations, qui affectent 40% des malades, sous forme de réactions anxieuses et/ou dépressives, peuvent entraîner une augmentation des souffrances et une mauvaise observance du traitement. C’est pourquoi les résultats attendus doivent être évalués non seulement en termes de durée de survie, mais aussi en

  termes de qualité de la vie.

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 En l’informant et en le soutenant durant ces différentes étapes, le praticien cherchera à rendre au patient un sentiment de maîtrise et de contrôle de la situation. Les problèmes affectifs devront être abordés, ainsi que les préoccu- pations de réinsertion familiale et sociale. Il est démontré que l’évolution tumo- rale est meilleure chez les patients « battants » (25% de métastases) que chez les

 « déprimés/résignés » (65% de métastases).

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 Si le sujet est suffisamment disponible et motivé, on pourra lui conseiller l’art- thérapie. Méthode utilisant la peinture, la musique, la danse, le théâtre et les arts plastiques, à présent largement utilisée pour aider au développement d’un projet existentiel. Le potentiel créatif du malade se révèle en mettant en évidence les aspects positifs de sa structure psychique et les modifications de sa vision du monde au décours des traitements.

Pendant une radio ou chimiothérapie, on aura intérêt à soutenir les organes sains (alternez les produits selon les besoins), exemples de remèdes de nutrithérapie :

ANTIOXYDIUM … contribue à :

   • unmétabolismeénergétiquenormal(VitamineC)enréduisantlafatigue

• protégerlescellulescontrelestressoxydatif(Vit.C,E,SéléniumetZinc)

• maintiendetissusconjonctifsnormaux(Cuivre,Manganèse)

• maintiend’unefonctionmusculairenormale(VitamineD3)

• àunmétabolismeénergétiquenormal(VitB1,B2,B3,B5,B6,B8)

• aubonfonctionnementhépatique(Orthosiphon,Desmodium)

• àlasynthèsenormaledesacidesaminés(VitB9).

• renforcerlesystèmeimmunitaireetdedéfensedel’organisme

• une activité mentale et cognitive optimale

• des fonctions psychologiques normales.

 Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour au repas le matin ou midi

BROMELIUM … est à base de Bromélaïne, de Boswelia, de Prêle, de MSM et de Vitamine D3. Il contribue au :

 La vitamine D réduit le risque de métastase dans les cancers du sein, par inhibition du gène ID1 : tout déficit devra être corrigé.

DETOXIUM … est un complément alimentaire à base d’Orthosiphon, de Desmodium et de Chrysantellum. Il contribue :

  ENERGIUM … est un complément alimentaire à base de Magnésium, d’Eleuthérocoque, de Rhodiola et de Ginseng Rouge Il contribue à :

  La Sérothérapie (Anti-corps agissant sur les cellules souches, lab. IMMOV) ont aussi un excellent effet, à condition de ne jamais stimuler l’organe porteur de la

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 tumeur. Leur posologie est simple : une gélule par jour pendant 8 jours, puis 3 gélules par semaine (cure de 20 gélules).

• IMM.OV«Digestion-Foie»=HEPATIMA…FoieetVB

• IMM.OV«Circulation»=KARDIMA…Cœur,vaisseaux

• IMM.OV«Immunité»=IMUNIMA…Rate,thymus,surrénales • IMM.OV«Articulaire»=ARTIMA…Os,cartilage,parathyroïdes

 Le DNA-PKASE Inhibat (lab. Texinfine), extrait de chicorée et de vanille, favorise l’élimination des tissus tumoraux endommagés par la chimiothérapie.

La Spiruline est un bon stimulant de l’immunité = effet protecteur du béta- carotène + effet cytostatique de la Phytocyanine, TNF alpha stimulante. A utiliser également durant les chimiothérapies (Cis-platine) et radiothérapies (radio- protection), pour ses effets détoxiquants et de réduction de la perte en globules blancs.

  Chimiothérapie : l’effet jeûne …

Le fait de jeûner pendant deux jours avant une chimiothérapie pourrait protéger les cellules saines de l’organisme, sans diminuer l’efficacité du traitement (hôpital Gaslini, à Gênes – Italie), les cellules saines soumises au jeûne se mettent en sommeil, ce qui les rend résistantes aux agressions. Les cellules cancéreuses continuent à proliférer et restent vulnérables à la chimiothérapie.

Certains cancérologues savent que l’ail peut réduire l’effet des traitements de chimiothérapie à base de tamoxifène (Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®, Tamoxifen®) et à base de dacarbazine (Dacarbazine®, Medac®) et doit, pour cette raison, être évité par les malades. Au contraire, l’ail augmenterait en outre la toxicité des chimiothérapies à base de docetaxel (Docetaxel®, Taxotère®, Tevadocel®), ainsi que des traitements anticancéreux suivants : dacarbazine, campthotécines, cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca- alcaloïdes et épipodophyllotoxines.

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 Soins complémentaires des cancers évolués

 Si vis vitam para mortem.

 « Si tu veux vivre, prépare-toi à mourir » (S. Freud)

 L’étude américaine des « cliniques de Tijuana » est à ce niveau démonstrative : les autorités sanitaires des Etats-Unis demandèrent dans les années 1980 une évaluation comparative en terme de survie sur deux lots de patients à diagnostic tumoral comparable, l’un étant pris en charge dans les hôpitaux universitaires US et bénéficiant des plus modernes protocoles de traitement, l’autre (dont l’acteur Steve Mac Queen !) ayant décidé d’abandonner le circuit classique et de passer la frontière pour bénéficier de traitements « naturels » dans les cliniques mexi- caines spécialisées. Après plusieurs années d’études, quelle ne fut pas la surprise des officiels : les deux lots de malades présentaient des résultats sensiblement

 équivalents !

 Ralentir la progression tumorale

1/ Les « alcaloïdes de Beljanski » (Pr. M. BELJANSKI 1924-1998)

Qui était Mirko Beljanski ? Il est arrivé à Paris juste après la guerre pour obtenir une licence et un doctorat à la Sorbonne. Par la suite, il a rejoint l’Institut Pasteur et le CNRS, où il est devenu maître de recherche. Après l’Institut Pasteur, où il est resté jusqu’en 1978, il est allé à l’Université de Pharmacodynamie jusqu’en 1988, l’âge de sa retraite.

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 Dans les conditions normales, la cellule doit dupliquer son génome ADN, trans- crire des gènes en ARN et traduire ces ARN en protéines conformes. Il existe une différence entre les ADN des cellules saines et ceux des cellules cancéreuses dont les brins sont ouverts en permanence et ne fonctionnent plus de façon coordonnée. Quelques substances se sont révélées actives sur l’ouverture excessive des brins d’ADN, sans toxicité pour les cellules normales.

Pour M. BELJANSKI et son équipe, la cancérogenèse doit être combattue sur trois fronts :

 • arrêterlamultiplicationdescellulescancéreuses,sansaffecterlescellules normales (VR/PP40)

• restaurerlesdéfensesgénéralesetlocalesdel’organisme(ARN/NA) • corrigerlesdysfonctionnementsenzymatiquessecondaires(GB).

  Ces remèdes ont été choisis grâce au « test d’activité ribonucléasique » (Oncotest), ils ont la propriété de freiner considérablement le développement tumoral par « verrouillage des brins d’ADN » :

 L’ALSTONINE est un alcaloïde inhibiteur de la réplication de l’ADN tumoral, cyto- statique des tumeurs solides, qui peut être employé parallèlement à la chimio- thérapie classique. Il est extrait actuellement de :

« Rovol V® » … (RAUWOLFIA SERPENTINA) … lab. Natural source (Etats-Unis)

« Petite Pervenche » (VINCA MINOR) … lab. Oronat (Luxembourg)

« VR » … la Verge d’Or (SOLIDAGO VIRGA AUREA) … lab. Phyt’Herbs (Suisse)

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  La FLAVOPEREINE est un alcaloïde inhibiteur de la transcriptase inverse, donc antiviral et cytostatique, même sur des localisations cérébrales (passe la barrière méningée). Il est extrait actuellement de :

« PAO V® » … Pao Peirera (GEISSOSPERMUM VELLOSII) … lab. Natural source (Etats-Unis) … espèce protégée, de plus en plus difficile à trouver !

« PP 40 » … Frangipanier (PLUMERIA RUBRA) … lab. Phyt’Herbs (Suisse) « PAO 40 » … ASPIDOSPERMA SUBINCANUM … lab. B3 Labs (Espagne) Dose moyenne = 3 à 6 gelules/jour

Le « NA », NARINGINE est extrait de l’orange amère (CITRUS VULGARIS), remède spécifique des atteintes cutanéo-muqueuses, comme les polyposes et ulcères. Dose moyenne = 3 gelules/jour

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 L’« ARN ribosomial » ou « ANX » ou « RealBuild », est un stimulant des poly- nucléaires et des plaquettes préparé à partir de fragments d’ARN de levure alimentaire. Il limite les effets délétères des traitements lourds. C’est un bon protecteur en cours des radios et chimiothérapies (une dose par semaine).

Dose moyenne = 1 à 3 sachet/semaine.

Le « GB » ou « GK 10 » ou « Ginko V® », extrait de GINGKO BILOBA, est cicatrisant et antifibrosant (protecteur de la moelle osseuse en cours de radiothérapie). Dose moyenne = 3 gelules/jour

 Ces remèdes, un temps interdits en France à la vente pharmaceutique, ont à présent une AMM européenne et sont proposés par un laboratoire américain (Natural source) et plusieurs autres laboratoires (belges, suisses et espagnols – sensiblement moins chers, mais vérifiez les concentrations de produits actifs), les patients commandent par internet ou bulletin donné par leur thérapeute et sont livrés par la poste.

Attention, ces alcaloïdes ont un effet stimulant (comme le café) sur le système digestif (gargouillis) et le cœur (palpitations) : il faut donc augmenter la dose progressivement et la réduire (un peu) si ces effets secondaires deviennent désagréables.

NB. Les alcaloïdes de Beljanski (cytostatiques) ne doivent pas être combinés avec les viscotoxines du Gui (Viscum / Iskador) qui sont plus immunostimulants et auront surtout intérêt à être prescrits après éradication de la masse tumorale, afin d’éviter une récidive.

 Enfin, il y a eu l’affaire du cancer de la prostate du président François Mitterrand, révélé par une métastase dès sa première élection, et que F. Mitterrand a décidé de traiter avec les produits « Beljanski »… il a donc fini son deuxième mandat ! Or les sociétés pharmaceutiques n’ont aucun avantage à investir dans les re- mèdes naturels, puisqu’elles ne peuvent pas les breveter. Si les propriétaires d’actions de firmes pharmaceutiques veulent voir un retour sur leur investissement, les sociétés pharmaceutiques ne développent que des molécules qu’elles peu-

 vent breveter, évidemment.

 Programme d’utilisation de ces alcaloïdes en fonction du type de tumeurs :

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— arcomes (osseux, lymphosarcomes, Rabdomyosarcomes), lymphomes et myelomes, tumeurs intra-craniennes … Flavopereine + GB + ARN

— Cancers des voies respiratoires :

– Adénocarcinome, épidermoïde, mésothélium … Flavop. + GB + ARN + NA

– Petite cellules, ORL et stomato — Rein : Adénocarcinome Néphroblastome

— Vessie / prostate / testicule : — Ovaires / utérus /sein :

— Peau (tous types) :

— Estomac / Pancréas / Colon : — Rectum (épidermoïde) :

— Foie / VB :

Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN Flavop. + GB + ARN

+ Alstonine + Alstonine + NA

+ Alstonine + Alstonine + Alstonine

+ NA

  2/ Dans cette gamme de produits émergeants, il faut noter le CRICIBRO (extrait de brocolis). Le Brocolis (« brocco » signifie branche en latin) est riche en « Indole-3-Carbinol » (I-3-C). Ce composé indolé se transforme in vivo en une série de métabolites actifs dans le cancer du sein, avec la faculté, comme de nombreuses études récentes semblent le montrer, de pouvoir remplacer l’action du Tamoxifène comme inhibiteur des cellules cancéreuses (ER+) exprimant des récepteurs à estrogènes. Cet effet s’est confirmé sur les cultures de cellules cancéreuses prostatiques. Les essais cliniques ont aussi mis en évidence l’action du I-3-C dans les lésions à papillomavirus, bloquant leur expression tumorale (pour une prise moyenne de 400 mg/jour). Cf. Alternative Medicine Review,

 volume 6, n°6, 2001, pages 580 à 589.

La viscum-thérapie

 Une immunostimulation antitumorale puissante !

 R. Steiner attira l’attention sur le fait que les tumeurs cancéreuses sont la marque d’une défaillance globale des forces formatrices de l’organisme. Il utilisa, avec la doctoresse Ita Wegman dès 1922, le gui dans le traitement du cancer (première

 et seule immunothérapie disponible à l’époque !).

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  De nombreuses études ont depuis lors été effectuées dans les centres hospi- taliers universitaires, surtout dans le cadre de soins palliatifs : le VAF (viscum album fermenté ou ISKADOR) ne modifie bien sûr pas le pronostic de ces malades, mais augmente en moyenne de 50% leur durée de survie, tout en améliorant les conditions de celle-ci. En Allemagne ce médicament est très

 couramment utilisé en cancérologie.

  Le Gui, lauranthacée, plante dioïque primitive est un épiphyte (pas de racines = s’isole de la terre) hémiparasite des arbres, de symétrie radiaire parfaite, qui fleurit l’hiver (à contre-saison, comme le Houx et l’Hellébore). Pour le biochimiste, il con-

 tient des alcaloïdes, saponosides et viscotoxines : sub-

 stances à la fois cytostatiques et immuno-stimulantes.

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 Il est utilisé après fermentation et ultracentrifugation (Iscador en Allemagne et en Suisse) et classé en différentes sortes, selon l’arbre qui le porte. Ainsi on distingue :

• VAF Quercus (le gui du chène) …

• VAF Mali (le gui du pommier) …

• VAF Abiestis (le gui du sapin) …

• VAF Pini (le gui du pin) …

et lymphomes (+ Hg)

• VAF Ulmi (le gui de l’orme) …

tumeurs de l’homme

tumeurs de la femme jeune

tumeurs ORL

tumeurs de la femme ménopausée, leucémies

tumeurs bronchiques (+ Hg)

 Utilisé selon les indications de R. Steiner en séries de 7 injections, tous les 2 à 3 jours (selon la gravité du cas et l’état général du patient), en variant les concen- trations :

1. 0,1 microgramme / 1 microg / 10 microg = poussée de multiples verrues

2. 10 microgr / 0,1 milligramme / 1 mgr = carcinome in situ, ou

immunostimulation après exérèse

3. 0,1 milligramme / 1 mgr. / 10 mgr = envahissement ganglionnaire

4. 1 milligramme / 10 mgr / 20 mgr = métastases multiples.

 Notre expérience le confirme comme ayant un effet dynamisant et euphorisant notable, surtout dans les concentrations faibles (10 microgr / 0,1 milligramme / 1 mgr), les injections plus concentrées (10 mgr/20 mgr) fatiguant plus les malades (réactions thermiques parfois nettes) ont moins ma faveur. La biologie classique objective une augmentation nette des lymphocytes NK et des éosinophiles.

On choisit un gui de feuillu ou de conifère et on peut l’associer à des métaux en D6, selon l’âge, le sexe du patient et l’organe atteint :

• Argentum…

• Mercuriusvivus… • Cuprum …

tumeursdureinetdusystèmeuro-génital tumeursdel’intestinetdusystèmelymphoïde tumeurs du foie, de la VB, de l’estomac

  72

  Il faut envisager de 3 à 6 ans de traitement, en augmentant peu à peu la durée des pauses thérapeutiques entre les cycles. Le VAF ne doit pas être utilisé en cas d’hypertension intracrânienne ou de fièvre (plus de 38°).

 Dans le cas de tumeurs intra-craniennes, on se limitera à la forme orale en D3.

 Les tumeurs liquides (leucémies…) sont peu sensibles à la viscum thérapie.

 Le bon effet du traitement est classiquement suivi en Suisse à la « Lucas clinic » et à la « Ita Wegman clinic » par l’harmonisation des images des cristallisations sensibles (moins de vacuoles) et par l’amélioration du rapport Cuivre/Fer sérique.

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 Le laboratoire allemand Heel propose également un cycle de Viscum (+ Mercurius iodatus D10) injectable en sous-cut., en trois concentrations :

• Lundi…Viscumcompositummedium(1/2ampoule)

• Mardi…Viscumcompositummedium(1D/10D/30D/200D)

• Mercredi…Viscumcompositumforte(1/2ampoule)

• Jeudi…Viscumcompositummedium

• Vendredi…Viscumcompositummedium

• Samedi…Viscumcompositumforte(uneampoule:TM/1D/10D/30D/200D)

 A noter deux effets moins connus, mais tout aussi appréciables de la Viscum thérapie :

1/ hypotenseur et rajeunissant du système vasculaire (à utiliser alors en concen- trations faibles uniquement).

2/ anti convulsivant / épileptique (démontré sur les teintures de bourgeons de Gui par P. Henry en 1960).

V. La phytothérapie

 Dès 1977, le National Cancer Institute (Etats-Unis) a démontré qu’environ 3 000 plantes avaient des effets anticancéreux reproductibles. Certaines sont d’ailleurs devenues des anticancéreux classiques (Taxol, Vincablastine…). Mais comment les choisir, sachant que chaque patient est particulier (fragilités, type de cancer, évolution…) ?

Les Bilans Nutrition-Santé (BNS24)

Disons le tout net, le BNS n’est pas un examen de dépistage du cancer. En fait, la tumeur ne représente au mieux que 0,01% du poids du corps. Le reste de l’organisation cellulaire dysfonctionne, car elle l’a laissé se développer. Ce sont ces 99,99% qui nous intéressent, car si les thérapeutiques universitaires excellent à diagnostiquer et traiter la tumeur, bien peu de choses sont faites pour comprendre et optimiser le fonctionnement du reste de l’organisme. Pourtant, une telle approche s’avère essentielle quand on souhaite quitter l’approche « tactique » du traitement tumoral pour passer à un niveau « stratégique » du soin de l’individu. En effet, tous les historiens vous diront que l’on peut perdre la guerre en gagnant toutes les batailles !

Le BNS, examen dynamique effectué dans les conditions du vivant (phase

liquide), permet d’objectiver et de quantifier :

– L’état de sécheresse des tissus (Albumines et Euglobulines basses)

– L’état inflammatoire, aigu (hyper Apha1 + 2) ou chronique (hyper Bêta +

Gamma) ou au contraire des carences.

– Le niveau du stress oxydatif (euglobulines)

– Des troubles hormonaux et métaboliques divers.

     Pour les praticiens qui ne connaissent pas la méthode, sachez que la valeur zéro constitue l’idéal statistique et que les valeurs situées entre -1e et +1e ne sont pas vraiment significatives. Plus on s’éloigne de la norme, plus le paramètre (quantité de protéines ou état des régulations) est rare, donc significatif.

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 Si BNS n’est pas un examen de dépistage du cancer, il nous montre parfois l’in- flammation vasculaire péri-tumorale. Il peut aussi nous renseigner :

1/ sur les insuffisances et fragilités qui ont fait le lit du cancer, pour pouvoir les compenser le plus spécifiquement possible,

2/ après une thérapie lourde (radio ou chimio), il met en évidence les souffrances des tissus sains (effondrement de la majorité des paramètres = immunodépression – qui peut durer plusieurs années), ainsi que l’engorgement de certains émonctoires.

BNS24 assez typique d’un patient cancéreux :

— facteurs propres à la présence tumorale = hyper Alpha1 + Cuivre / stress oxydatif (Euglobulines) / Magnésium bas (douleurs chroniques)

— facteurs propres au terrain du patient = Arsenic + Alpha2 (tension nerveuse) + Bêta basses (insuffisance hépatique)

  Pré-cancer = facteurs constitutionnels x facteurs généraux x facteurs locaux

 A. facteurs constitutionnels = Certaines affections héréditaires rares prédisposent au cancer : la polypose rectocolique, la maladie de Recklinghausen (cf. le film

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 « Elephant Man »), le syndrome de Li et Fraumeni, etc. La génétique moderne a

 ainsi identifié un certain nombre de gènes prédisposant au cancer du sein.

 B. facteurs généraux = le BNS24 prend en compte l’environnement psycholo- gique et des contraintes induites sur le plan endocrinien et somatique. Régulation de l’activité biologique par les sels et les plantes. A ce stade, on peut considérer qu’un malade suffisamment drainé (auto et exo-intoxications, dont Kalium muriaticum sera un des remèdes principaux), débloqué (neuralthérapie des cicatrices et soins des foyers dentaires ++) et dynamisé (verbalisation des chocs affectifs) doit pouvoir éviter cette somatisation tissulaire brutale.

Les tumeurs n’ont pas de marqueurs spécifiques sur les BNS, d’autant plus qu’il faut faire la part entre les différentes images des contraintes biologiques qui se superposent :

 • l’aspectfonctionnelpréexistantduterraindumalade,

• l’élémentinflammatoirevasculairepéri-tumoral(néo-vascularisation), • lesdifférentsélémentsthérapeutiques(iatrogènes?).

 Surveillez néanmoins les paramètres suivants :

– Cuprum (l’Acétate de Cuivre acide du Pr. A. Vernes) : celui-ci est bas dans les états précancéreux, puis s’élève (avec les globulines Alpha 1) aux premiers rangs des tests, quand la tumeur s’organise et que se développe une néo-vasculari- sation !

– C’est aussi Zincum (les métalloprotéinases, qui signent l’ouverture des mem- branes), Aurum (-> Conium/Asterias ?) ou Cadmium (cf. la pathogénésie de Cadmium sulf.) qui s’élèvent le plus fréquemment dans les cancers invasifs.

NB. Les tumeurs des organes fermés (prostate, cerveau…) s’expriment peu sur les BNS, tant qu’ils n’ont pas franchi les limites anatomiques de leurs enveloppes (capsule, méninges…). Autre cause d’erreur: lorsque l’évolution se fait vers une issue fatale, les BNS ont tendance à se normaliser un temps, car les réactions inflammatoires de l’organisme s’atténuent en même temps que les défenses s’effondrent.

Les prescriptions de correction proposées par l’ordinateur, en fonction du BNS sont également intéressantes, on y retrouve des remèdes :

De carcinomes in-situ : Viscum album (pb) … cf. VAF / Iskador anthroposophique

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 Certaines plantes proposées par le programme doivent nous faire suspecter un cancer, car elles contiennent des antimitotiques, ainsi :

• Chelidonium majus (ph) … classiquement utilisé sur les verrues • Vinca rosea (na) … (cf. le VR de Beljanki / la Vinorelbine)

• Taxus baccata (hg) … le sein et l’ovaire (cf. le Taxol)

• Agrimonia eupatoria (mg) … le sein

• Allium sativum (as) … la vessie (utilisé en perfusion au Japon !) • Calendula off. (hg) … les myélomes, les tumeurs cérébrales

• Daucus carota (al) … le sein et la peau

• Glycyrrhiza glabra (s) … le tube digestif*

• Marrubium vulgare (sn) … le poumon

• Ornithogalum umbel. (ag) … l’estomac et le duodénum

• Sedum acre (as) … irritation ou fissure ano-rectale

• Solidago virga aurea (s) … Rein et voies urinaires

• Gingko biloba … les fibroses radiques

• Arbutus unedo (al) … draineur général du terrain K, selon Rouy

* Nous connaissons le bon effet de la racine, étonnamment sucrée, de GLYCYRRHIZA GLABRA (s), la Réglisse, utilisée surtout en tant qu’anti-inflammatoire digestif. De nom- breuses spécialités allopathiques l’incorporent d’ailleurs dans leurs composés gastriques anti-acides. Elle est utilisée en MTC comme grand « remède des glaires », présent dans un nombre considérable de leurs formules complexes.

Vous avez vous-même, sans doute, apprécié dans votre jeunesse les « Coco », « Zan » et autres « Antésite ». Nous avons remarqué que l’ordinateur choisissait assez systématique- ment cette fabacée (dont certaines sont toxiques) dans les situations tumorales ou post- tumorales. Une équipe de chercheurs nord-américains (State University of New Jersey, http://www. rutgers.edu) vient d’extraire de la racine de Réglisse une molécule, la ß- hydroxy-DHP (ou BHP) qui s’est avérée capable – in vitro – de bloquer la croissance de tumeurs cancéreuses mammaires et prostatiques (respectivement les plus fréquentes chez la femme et chez l’homme).

 D’autres plantes réduisent les inflammations chroniques, qui « font le lit du cancer », exemples :

 Enfin, deux plantes vasculaires nous paraissent précieuses, car sans effet anti- cancéreux connu, elles bloquent néanmoins durablement la capacité métastatique (effet anti-néovascularisation ?) :

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• Thea chinensis (s)** … contient de l’epigallocatechine qui bloque le VEGF clé d’initiation de l’angiogenese.

De polyposes (cf. pathogénésies) :

• Teucrium marum (na) … le nez et les sinus

• Teucrium scorodonia (si) … le col utérin

• Thuya occ., Sabina (na) … Polypose ano-rectale

De lésions précancéreuses (cf. pathogénésies) :

• MaladiedeReclus(sein):Phytolacca,Thuyaocc….

• Cervicitechronique(utérus):Hydrocotyl,Kreosotum,Psoraleabitum.(hg)…

• Laryngite chronique du fumeur : Rumex crispus (am), Mentha piperita …

• Œsophagite/Ulcusgastrique:Condurango(au),Ornithogalum(ag),

Iris versicolor (ph) …

Cette biologie propose en correction spécifique une phytothérapie ciblée micro- dosée semble agir sur les cellules souches ce qui améliore les régulations du milieu intérieur (dès la 3e semaine). Ces plantes, riches en vitamines, acides gras essentiels, phythormones et anti-oxydants, dans des rapports idéaux, constituent un traitement physiologique et bon marché.

NB.1 La phytothérapie est un traitement d’ensembles organiques complexes par des ensembles végétaux complexes. Seul l’ordinateur se révèle capable d’in-

** La BHP appartient à la classe des polyphénols, molécules antioxydantes que l’on trouve aussi en quantité dans le vin et le thé. THEA CHINENSIS (s), le thé vert, est d’ailleurs connu (et utilisé depuis quelques années) pour ses effets anti-métastatiques. Il semble, pour ces scientifiques, que le mécanisme d’action ultra-spécifique de cette petite molécule, soit à chercher au niveau d’une inhibition protéique des promoteurs de la croissance cellulaire anormale. Des études in vivo, sur des modèles animaux, ainsi que des essais humains sont actuellement en cours de réalisation aux Etats-Unis. C’est encourageant, ceci dit, méfiez- vous quand même, avant de prescrire la Réglisse au long cours, de ses propriétés nettement hypertensives !

  C. facteurs locaux = le choix de l’ordinateur nous mênera à utilisez, en fonction

  de la clinique des remèdes spécifiques des états sycotiques pré-tumoraux :

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tégrer l’ensemble des valeurs biologiques pour fournir une résultante significative fiable !

NB.2 Pour approfondir cette méthode, vous pouvez lire La médecine demain ? qui en présente les règles et avantages. Et si vous souhaitez réaliser un BNS24, contactez le laboratoire : www.mybiobox.com

NB.4 Evitez d’utiliser les huiles essentielles, qui peuvent se révéler thrombogènes ! Préférez les hydrolats.

  NB.3 Une étude publiée en 2015 a montré qu’un complexe traditionnel à base de plantes chinoises nommée « Yang Zheng Xiao Ji » pourrait stopper les métastases du cancer.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4533180

VI. Cancer et homéopathie

Un vieil égyptologue disait : « L’orthodoxie n’est que la plus puissante des hérésies. »

 S’il y a un domaine où les homéopathes restent prudents, c’est bien celui du cancer. Les seuls auteurs qui ont publié sur le sujet l’ont fait il y a un siècle, lorsque les traitements allopathiques des tumeurs n’existaient pas et que les diagnostics restaient aléatoires.

1/ Le « sirop pour le cancer » (formule simplifiée) du Dr. Eli G. JONES (médecin homéopathe américain du début du 20e siècle):

 • Scrofularianodosa(si)1D

• Phytolaccadecandra(k)2D

• Juniperus communis (ch1) 3D aa QSP 60 cc

Il insistait sur le bon effet adjuvant des traitements locaux et préconisait d’utiliser :

• Pommadedepénétrationsuperficielle:Galegaoff.TMdansunepommadeau chlorure de Zinc

• Pommadedepénétrationprofonde:Sanguinariaoff.TM+Santalum1DHdans une pommade au chlorure de Zinc

• Cataplasme (pour les tumeurs indurées) : Ulmus campestris + Linum usit. + Lobelia infl. + Laurus nobilis + Hamamelis.

Attention, rien à voir avec la « pommade noire » (black salve / Cansema), à base de kréosote, qui provoque des lésions cutanées graves !

  2/ Arthur Hill GRIMMER (Etats-Unis, 1874-1967) préconise lui les différents sels de Cadmium (métal toxique, cancérigène) en dilutions jusqu’à la XMK, avec – semble-t-il – des résultats étonnants (The Collected Works of Arthur Hill Grimmer, 890 pages, Published by Hahnemann International Institute for Homeopathic Documentation, 1996) : “In the last two years since my study and application of the Cadmium salts, my losses have been greatly reduced. I believe

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 that any advanced case of carcinoma will need Cadmium in some form, dependent on the symptoms of the individual, before a cure can be effected.”

3/ Les remèdes homéopathiques correspondent à des tableaux cliniques précis. Ils constituent une correction de terrain, mais ils sont (la plupart du temps) insuffisants à eux seuls pour régler le problème tumoral (en effet, le cancer n’est plus sensible aux cytokines, car ses récepteurs cellulaires mutés ne sont plus fonctionnels !). Quelques expériences de laboratoire ont été effectuées pour évaluer la longévité de souris cancéreuses sous traitement homéopathique. Des remèdes comme Arsenicum album 30 DH (espérance de vie + 33%), Kalium muriaticum 6D (espérance de vie + 38%) et Zincum metal. 6 D, 12 D, 30 D et 200 DH (espérance de vie + 55%), ont prouvé statistiquement leur bon effet.

4/ C’est donc avec un grand intérêt que nous avons pris connaissance du travail de A.U. Ramakrishnan qui présente son expérience d’homéopathe de plus de 40 ans, en Inde, avec des méthodes innovantes qui semblent logiques, car dans le cas du cancer, l’individualité du patient cède le pas à la spécificité de la maladie.

Le Dr. Ramakrishnan a soigné 15 000 patients, grâce à un protocole homéo- pathique qu’il a mis au point, avec des taux de réussite impressionnants. Il a bénéficié de la guidance de son père, homéopathe estimé, et d’un contexte national porteur, puisque l’Inde est le seul pays au monde où plus de 100 millions de personnes utilisent couramment l’homéopathie, même pour les maladies graves, alors qu’en Europe maintenant c’est exceptionnel.

 82

 Comment des remèdes si dilués peuvent-ils s’opposer efficacement à la crois- sance tumorale ? Certes pas par empoissonnemet cellulaire, comme le fait la chimio-thérapie, mais plutôt par une modification subtile du terrain, qui va de ce fait mieux se défendre et la tumeur trouver un environnement moins favorable

 à sa progression continue.

 Trois innovations caractérisent sa démarche :

1/ La méthode du plussing, sorte de « perfusion du remède homéopathique » : le patient prend, chaque jour de la semaine, pendant deux heures trente, une dizaine de cuillérées à café du remède choisi (donc, une dose tous les 1⁄4 d’heure). En outre, on redilue et dynamise la dose restante du remède un peu plus chaque jour. Lorsque le cas sera stabilisé, on pourra passer à la méthode (Plussing simplifié) des doses fractionnées : 4 prises par jour, tous les jours ou (split dose method) un jour par semaine.

2/ L’alternance (chaque semaine) d’un nosode et d’un remède spécifique de la tumeur et du patient. Les nosodes utilisés sont :

– CARCINOSINUM (nosode d’une tumeur du sein) … si antécédents familiaux de cancer + certaines localisations (sein, cordes vocales, thyroïde, abdomen…)

– SCIRRHINUM (nosode d’une tumeur du foie) … si dureté tumorale (comme de la pierre) + certaines localisations (foie, poumon, rectum, prostate, leucémie…)

3/ La dilution de 200 CH (nosodes et remèdes), qui pourra ultérieurement être passée en M et XMK lorsque le cas sera stabilisé. Le remède constitutionnel du patient reprend alors tout son intérêt à ce stade.

Les remèdes « large spectre » les plus couramment utilisés (par lui) dans le cancer sont :

– CONIUM MACULATUM … sur la notion de dureté tumorale et de localisation (œsophage, estomac, sein, foie, prostate, métastases osseuses …)

– THUYA OCCIDENTALIS … sur la notion d’excroissances et de localisation (colon, vessie, rectum, ovaires et métastases ganglionnaires …)

– ARSENICUM ALBUM … douleurs (quelque soit la localisation et le stade, cf. Boericke)

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 Mais on pourra aussi choisir, selon le tableau clinique et les symptômes person- nalisés du patient :

– HECLA LAVA (si) … cancer des os

– SYMPHYTUM (si) … métastases osseuses et leucémies

– PULSATILLA (si) … cancers féminins

– PHOSPHORUS ou SANGUINARIA … hémorragies

– et d’autres remèdes en fonction du cas (voir plus bas)

Les résultats statistiques de ces traitements, à 5 ans, sont présentés avec deux chiffres : le premier considère les patients pris au stade débutant de leur maladie, le second à un stade plus tardif, incluant déjà une complication (extension loco- régionale ou métastase), suivi des remèdes les plus fréquemment utilisés :

Bouche = 85% 60% Cerveau = 70% 25% Colon = 40% 20% Foie = 30% 15% Larynx = 70% 30% Œsophage / estomac = 55% 25% Pancréas = 75% 45% Poumon = 60% 20% Prostate = 80% 40% Rectum = 80% 40% Sein = 80% 30% Thyroïde = 70% 30% Vessie = 70% 30%

  Le Dr. A.U. Ramakrishnan est médecin honoraire du président de l’Inde. Formé en Inde, puis à l’hôpital Homéopathique Royal de Londres. Il est membre du Conseil Consultatif Scientifique pour le Comité de Recherche en Médecine Indienne

 et en Homéopathie, Gouvernement de l’Inde, New Delhi.

 Règles générales d’application :

 Dans les premiers stades du cancer, si la tumeur a été opérée ou est encore petite, non fixée et sans ganglions ou entourage touché, le traitement debu- tera par un remède specifique d’organe et un nosode alternant les deux de

 façon hebdomadaire par la plussing method.

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 L’evolution est suivie chaque semaine, en deux à quatre mois on doit obtenir

 une reduction de taille et une amélioration de l’état général.

 La procédure est poursuivie tant qu’il y a amélioration, ou que les resultats

 sont obtenus.

 Une fois que l’état critique est surmonté et que la maladie est contrôlée par la chirurgie ou l’homéopathie ou une combinaison des deux, les deux remèdes

 sont administrés moins souvent et par la split dose method.

 Parce qu’on ne peut pas savoir si le cancer est complétement éradiqué ou s’il

 peut revenir, il faut suivre au moins un an ou deux.

  

 Remarques :

1/ La dilution de 200 CH et ces nosodes ne se trouvent pas en France, il faut passer par l’Allemagne, la Suisse ou :

FREEMAN’S HOMEOPATHIC PHARMACY

18-20 Main St, Busby, Clarkston, Glasgow G76 8DU

tel 00 44 141 644 1165 fax 00 44 141 644 5735

Commandez un tube granules 7 grammes de chaque reméde en 200 CH

Prix de revient 14€ tous frais inclus, pour au moins 6 mois de traitement

Faxer l’ordonnance avec nom et adresse du patient ainsi que son N° carte bleue, date expiration et derniers chiffres au dos au dessus de la signature

Expédition dans les 3 jours !

Ces remèdes sont à diluer dans une eau minérale peu minéralisée (Charrier, Roucous, Volvic…). On dilue trois granules du reméde dans onze cuilléres d’eau minerale :

Le patient prend une cuillére toutes les quinze minutes

Entre chaque prise, l’eau est secouée (dynamisée)

Le patient prend dix cuillères en deux heures et demie environ, et garde la

dernière au frigo pour le lendemain

Le lendemain, on ajoute dix cuillères d’eau minérale

Le même processus continue toute la semaine et on reprend de même avec

le remède suivant.

2/ Il est clair qu’un tel traitement à cette échelle n’a été possible qu’en Inde… Le % des résultats est tout à fait encourageant (lire les intéressants cas cliniques

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 présentés plus loin) surtout dans les formes évoluées où les traitements classiques n’atteignent ces pourcentages qu’au prix de traitements lourds et invalidants.

3/ Les répertoires homéopathiques reprennent l’indication de ces remèdes par localisations organiques :

— Le cancer du SEIN Trois « remèdes clefs » :

 • Asterias rubens (au) … induration des seins et rétraction du mamelon, douleurs nocturnes (+ à gauche).

• Conium maculatum (au) … seins flétris (squirrhe) // ralentissement physique et psychologique.

• Phytolacca decandra (k) … plénitude, adénopathie axillaire, cancer du sein après allaitement.

 Mais on peut aussi être amené à utiliser, en haute dilution, en fonction de la symptomatologie : Bellis perennis (hg), Bufo (cu), Calcarea fluorica (induration, veines du thorax saillantes), Carbo animalis (ulcéré), Chimaphilla omb. (al)

 douleur vive + mamelon rétracté, Graphites, Hydrastis (k), Silicea …

 — Le cancer du col de l’UTERUS Trois « remèdes clefs » :

• Helonias (mg) … bearing down avec dépression …

• Hydrastis canadensis (k) … amaigrissement, asthénie, dépression indolente

• Thuya occidentalis (na) … idées fixes et taches brunes éparses

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 Mais on peut aussi être amené à utiliser, en haute dilution, en fonction de la symptomatologie : AURUM MURIATICUM NATRONATUM, Carbo animalis (ch2), Conium maculatum (au), Kreosotum (ac) brûlures et caillots fétides, Lapis albus (avec hypertrophie ggl.), Murex purpur. (mg) avec hystérie, Sepia, Thuya occ…

— Le cancer de l’OVAIRE

Remèdes proposés par le répertoire de Kent : AURUM MURIATICUM NATRONATUM, Baryta iodata, Conium maculatum (au), LACHESIS (ge) de l’ovaire gauche, douleurs > règles, LILIUM TIGRINUM (mg) de l’ovaire droit, VIBURNUM PRUNIFOLIUM (mg) si antécédents de dysménorrhée …

— Cancer du VAGIN : NITRICUM ACIDUM …

— Le cancer de la PROSTATE

Remèdes proposés par le répertoire de Kent : SABAL SERULATA, LYCOPODIUM, Aurum, Iodum, Plumbum, Selenium (s), et :

Thuya occ. (na) … si les PSA entre 4 et 7 Conium (au)… si PSA > 7

— Le cancer du TESTICULE

  Remèdes proposés par le répertoire de Kent : Arsenicum, Aurum, Spongia (io)

 douleurs névralgiques des cordons spermatiques …

 — Le cancer de la VESSIE

  Remèdes proposés par le répertoire de Kent :

TEREBINTHINA (mn),

Calcarea

 carb., Conium (au), Galium aparine, Graphites, Lycopodium, Thuya occ. …

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— Les cancers de l’ŒSOPHAGE et de l’ESTOMAC

CADMIUM SULFURICUM

, HYDRASTIS (k) ORNITHOGALUM (ag) cancer du pylore,

Silicea, Thuya occ. (na) …

LYCOPODIUM (al) Aloe (ténesme), Alumina, Arsenicum album, Cadmium sulf. (vomissements et cachexie), Carbo veg. (flatulence), Colocynthis, Euphorbium (hg), Paeonia (suintement fétide), Sanguinaria canadensis (ph), Scrofularia nodosa (si), Sedum telephium (ac),

Sepia, Spigelia (sigmoïde) …

  Remèdes proposés par le répertoire de Kent :

(réactif

  des BNS24)

inappétence, éructations fétides, vomissements,

 nitricum, Arsenicum album (agitation), Bismuthum (vomissements), Carbo animalis,

Aceticum acidum (cachexie), Argentum

   Carbolicum acidum, Causticum

(am)

, Colocynthis (pylore), Condurango (au)

 œsophage, avec ulcérations aux coins de la bouche, Kalium bichromicum, Kreosotum (ac), Lycopodium (al) ictère, Sulfuricum acidum (hématémèse),

  — Le cancer du COLON

 Remèdes proposés par le répertoire de Kent :

 — Le cancer du RECTUM : ALOE (s), NITRICUM ACIDUM, Hura braziliensis, Ruta (si), Sulfur, Lachesis, Thuya occ. …

 — Le cancer du PANCREAS :

Remèdes proposés par le répertoire de Kent : BARYTA IODATA avec anémie, CADMIUM SULFURICUM, CEANOTHUS, HYDRASTIS (k) … cancer du pancréas et des ganglions mésentériques, Aceticum acidum, Carbo animalis (ch2), Arsenicum alb. / Hydrastis, Iodum, Iris versicolor (ph), Phosphorus…

 — Le cancer primitif du FOIE ou hépatocarcinome

Remèdes proposés par le répertoire de Kent : CEANOTHUS, CHELIDONIUM MAJUS (ph) … cancer du foie et de la VB, LYCOPODIUM (al) ictère, Cadmium sulf. (vomissements et cachexie), Iodoform (lobe gauche), Phosphorus, Natrum sulfuricum, Hydrastis, …

  — Les cancers (primitifs ou secondaires) du POUMON : LYCOPODIUM (al), KALIUM BICHROMICUM, Argentum nitricum, Lachesis …

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 — Les cancers ORL

  *Kdeslèvres=

NITRICUM ACIDUM,

Thuya occ. (après vaccin?), Condurango (au),

 Conium (au), Hydrastis (k), Kreosotum (ac), Arsenicum iodatum …

  AURUM MURIATICUM (ulcéré)

AURUM MURIATICUM (leucoplasies)

* K des parotides (adénocarcinomes) : PHYTOLACCA (k)

* K. du larynx et de la gorge: ARGENTUM NITRICUM, PHOSPHORUS ou

SANGUINARIA (ph) ulcères hémorragiques, LACHESIS (ge) des cordes vocales.

BARYTA CARBONICA,

* Remèdes du K de la thyroïde : SPONGIA (io), IODUM, Lachesis, Thuya occ.

*Kdelalangue:

Sempervivum tectorium (ac), Muriaticum acid. (à un stade avancé)…

, Galium aparine, Kalium cyanatum,

  * K de la cavité buccale : HYDRASTIS (k) sécrétions jaunes, épaisses, transpiration,

Aurum muriaticum, Nitricum acidum

  * K de la mâchoire :

, Arundo donax (si),

 Heckla lava (tumeur osseuse), Hydrastis, Nitricum ac. (ganglions sous-max.) …

   Arsenicum alb., Carbo animalis, Kalium bichromicum, Ledum pal. (al), Nitricum

 acid., Tarentula (ge), Thuya occ. …

  * Remèdes des adénopathies ganglionnaires cervicales :

 Baryta iodata (amygdales), Anantherum (hg), Cistus canadensis (au) …

  — Les cancers de la PEAU

 1/ Epithéliomas basocellulaires

  Remèdes proposés par le répertoire de Kent : Argentum nitricum, Arsenicum iodatum (ulcéré et douloureux) ou Ars. bromatum, Bufo (cu), Conium, Fuligo ligni (ch1), Galium aparine (ac), Kalium arsenicosum (fissuraire), Kreosotum (ac),

 Lycopodium, Sedum acre (ac), Sepia, Silicea, Titanium (ag) …

 2/ Mélanomes

   Remèdes proposés par le répertoire de Kent :

++ (A. Rouy)

 contrôlé par les BNS dans plusieurs cas de mélanomes malins, Arsenicum album, Phytolacca (k), Carduus marianus (mg), Causticum, Calcarea arsenicosa, Argentum nitricum, Euphorbium (hg), Lachesis, Phosphoricum acidum, Hydrocotyle asiat.,

 Kalium sulf., Sulfur …

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AURUM METALLICUM

 — Les cancers du tissu LYMPHOIDE : lymphomes et leucémies

 Remèdes proposés par le répertoire de Kent : CHINA (as), Calcarea carb., Calcarea phos., Calcarea sulf., Ferrum picricum (l’anémie des cancers), Kalium phos., Natrum sulf., Picricum acid., Arsenicum alb., Carbo veg., Crotalus (ge), Natrum ars., Natrum phos., Benzol (ch1), CEANOTHUS avec splénomégalie.

Lymphome Hodgkinien : Aurum iodatum, Iodum, Spongia, Scrophularia nodosa, Thuya …

La maladie de Vaquez (polyglobulie qui peut évoluer en leucémie), bénéficiera de…

 • Sulfurhydrogenisatum

• LachesisouCenchrisouElaps(ge)

• CarbovegetabilisouBenzinumnitricum

— Les SARCOMES, ostéoblastomes, métastases osseuses …

 Remèdes symptomatiques : Cuprum metal. (cu) douleurs des extrémités, Pulsatilla (si) coloration de la peau, Digitalis (as) troubles cardiaques…

 Remèdes proposés par le répertoire de Kent : HEKLA LAVA, SYMPHYTUM, Baryta carb., Calcarea fluorica, Euphorbium (hg), Iodum, Phosphorus (des yeux), avec la complexe « Galium-heel » (Argentum, Aurum, Calcarea fluor., Clematis, Galium, Phosphorus, Sedum acre, Thuya occ. …).

 — Les tumeurs du TISSU NERVEUX

Remèdes proposés par le répertoire de Kent : AETHUSA CYNAPIUM (ca) tumeurs cérébrales de l’enfant (si intolérance au lait), BARYTA CARBONICA (avec déficit cognitif), PLUMBUM IODATUM, ZINCUM SULFURICUM …

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L’homéopathie en tant que traitement adjuvant

Ponctuellement, on pourra ajouter, en cas de nausées et vomissements :

• anticipés:Gelsemium,Ignatiaamara,Valeriana…

• immédiats:Nuxvomica,Ipeca,Tabacum(am),Cocculus(am),Antimonium

crudum (as), Sepia, Veratrum (as) … ou les complexes « Vomitusheel »

(Apomorphinum comp. en Suisse), « Spascupreel » …

• retardés(après48heures)quipeuventêtreliésàuntroublebiologique

(hypercalcémie des métastases osseuses, hyperuricémie = syndrome de lyse des hémopathies), ou mécanique (occlusion, hypertension intracrânienne ..).

Remèdes complexes à utiliser dans le cancer (lab. Heel) =

• « Molybdan compositum » (comprimés) … la régulation minérale

• « Galium-Heel » et « Glyoxal comp. » … la relance immunitaire

• « Ginseng compositum » … asthénie et surcharge toxinique

• «Procainumcompositum»…douleurschroniques(injectable–médecinseulement)

A ce stade d’immuno-déficience, on pourra utiliser la formule (cf. travaux du Dr. Lefoll): « Aceticum compositum », intéressante sur la fatigue et les douleurs :

   Homéopathie complexiste lab. Reckeweg : R17 Cobralactin (Lacticum acidum 4D, Naja tripudians 8D, Scrophularia nodosa 2D)

Cuprum aceticum

Tri brome-aceticum acidum Tri chlore-aceticum acidum Tri fluor-aceticum acidum

6 DH 6 DH 6 DH 6 DH

  Pendant et après, on pourra aussi penser :

• La chirurgie = Traumeel ou « Arnica compositum » en CHU

• Laradiothérapie=Radiumbromatum200K+Causticumcomp.(lab.Heel)

(Arnica/Arsenicum/Causticum/ Sulfur) car risques de fibrose secondaire !

• Lachimiothérapie=Arsenicumalb.200K+Colchicumcomp.(lab.Heel:

Colchicum/Conium/Galium/Podophylum/Hydrastis)

• Leseffetssecondairesdel’hormonothérapie=CHU:«Sulfurcomp.»et

« Natrum comp. »

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• Devantunétatveineuxlimite,onpourrautiliserlescomplexessuivants: Aesculus-Heel, Hamamelis-homaccord ou Traumeel.

• Améliorées par le froid : Apis mel., Bufo (cu), Carboneum sulf. (ch2), Euphorbium (hg) …

• Aggravéesparlefroid:Arsenicumalb.,Carbolicumacid.(cachexieetdouleurs brûlantes)

• Métastasesosseuses:«Aurum(D30)+Silicea(D20)»amp.Inj.(lab.Weleda), avec Symphytum 1 DH (ca) 25 gouttes/jour.

En conseil téléphonique : « Sédatif PC » (lab. Boiron), avec, si peur de mourir : Aconit napelus 30 CH.

 « Ah ! Perce-moi cent fois de ton aiguille fine,

et je te bénirai cent fois, sainte morphine » (Jules Verne, mort en 1905)

Décongestionner et traiter la douleur des cancers : On utilisera, en fonction de la symptomatologie :

 Au stade terminal, Carbo vegetabilis (phase hypoxique) et alternez nos formules complexes d’homéopathie (voir sur www.medecine-integree.com, la rubrique CHU) = « Lachesis comp. », « Acidum comp. » et « Camphora comp. » selon la symptomatologie.

VII. Les approches « historiques »

Le versant diagnostic

* La « cristallisation sensible ». Le suivi des cancers est la véritable indication de cette technique anthroposophique datant de 1923, qui donne un bon pour- centage de vrais positifs aux mains d’un praticien expérimenté, mais c’est une méthode purement qualitative qui exige des bonnes conditions de stabilité et de séchage des plaques.

* Le « test d’Heitan », examen datant de 1946, proche du précédent (mais simple frottis sans adjonction de sel métallique, à lire au binoculaire à fond noir), aussi subjectif, qui explore les forces de cohésion du colloïde sérique, donc le niveau inflammatoire du milieu. Examen repris et développé par le Dr. Lagarge sous le nom de test d’Heitan-Lagarge.

* La « cancérométrie » de Vernes (première méthode quantitative apparue dans les années 1930) permettait – dans une certaine mesure – d’apprécier la vitesse de croissance tumorale, ainsi que le niveau des défenses immunitaires. Malheu- reusement, ces tests manquent de fiabilité et de spécificité, surtout dans le cas des tumeurs liquides et les cancers hormono-dépendants. La méthode se pratiquait à Paris, au laboratoire du Dr. Augusti.

* Citons aussi pour mémoire : la « bioélectronique » de Vincent (cf. zone des thromboses et des cancers), la « méthode des instants favorables » d’Emile Pinel, « l’hémotest » de Mattei …

Le versant thérapeutique

— Les « métaux de Vernes » (Pr. A. Vernes 1879 – 1976) ont été développés en France, dès les années 1930, parallèlement à la cancérométrie : ensemble de

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quinze métaux et métalloïdes (Carbone colloïdal, Praséodyme, Iridium, Chrome, Palladium…) utilisés en séquences (et répétés en fonction des résultats de la cancérométrie), l’efficacité de chacun décroissant au bout d’une dizaine de jours. Donc, première chimiothérapie, mais méthode lourde à gérer dans le temps.

Nous nous sommes intéressés à la méthode, car elle semble avoir un double mode d’action :

— cytostatique par effet toxique sur les tissus en croissance anarchique (les métaux lourds)

— immuno-stimulante par marquage des cellules tumorales, favorisant ainsi leur phagocytose par les défenses naturelles de l’organisme, car les tumeurs expriment peu leur HLA (cancers immuno-invisibles).

Nous avons donc mis au point un protocole d’évaluation biologique selon la technique des BNS (floculation directe du remède dans le sérum du patient cancéreux) et observé avec surprise que ces quinze remèdes étaient corrélés à un très petit nombre de tests, permettant de choisir ceux-ci sur l’aspect du BNS :

A utiliser avec tests acides (Alpha globulines) hyperfloculants = Osmium / Palladium / Praséodyme / Rhodium / Sélénium …

A utiliser avec tests basiques (Gamma globulines) hyperfloculants = Aurum / Carbone coll. / Plumbum / Uranium.

Nous avons essayé cette méthode sur quelques patients. Elle nous a donné satisfaction, de par son efficacité et son coût réduit. Néanmoins, certains remèdes étant compliqués à obtenir, nous n’avons pas continué dans cette direction.

— Les « abcès de fixation » (à rapprocher de la BCG-thérapie utilisée par les classiques dans le K de la vessie) par le « vaccin Friedmann » (Bacille tuberculeux de tortue) ou le « vaccin de Maruyama » (anti lépreux).

— La Syndrolysine, remède préparé à partir de la « gale du hêtre » (champignon) en injections sous-cut. tous les 3 à 6 jours, à doses progressives, selon l’urgence du cas (était préparée par la pharmacie Desplans, à Morges). On peut rapprocher de ce remède végétal le « Tchaga » parasite du bouleau, largement utilisé en URSS.

— « L’immunothérapie à dose infinitésimale » des docteurs M. Jenaer et B. Marichal (depuis 1990). Basée sur l’usage de dilutions d’acides nucléiques (ADN, ARN),

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d’interleukines et autres agents immunitaires, est également utilisés en virologie et dans les auto-immunités. Nous n’utilisons pas cette méthode qui nous paraît chère, compliquée et pas toujours efficace.

— Les « Physiatrons » de Solomides (décédé en 1979) sont des aldéhydes (savons) « doppés », utilisables per os (DH8, DH9), par voie rectale (CH5, CH6, CH10) et par voie IV (CH3, CH7, CH15). Méthode qui a eu une brève heure de gloire, mais actuellement tombée en désuétude.

— Les « plantes du Dr Tubéry ». Extraits de « Gnidia kraussania » (LK) et « Securicaca longipedonculata » (SL), plantes africaines aux effets immuno-modulants. Nous possédons une expérimentation BNS de la TM de SL dont l’effet biologique est intermédiaire entre Arnica mont. (hg) et Thuya occ. (na).

— Le « Carzodelan » (Dr. Gaschler 1938), association de trois enzymes (lipase, protéase et amylase), ampoules de 2 cc, injectées 2 à 6 fois/semaine a un bon effet antalgique et anti-inflammatoire dans les cancers évolués.

— Le Germanium (S. Jurasunas), oligo-élément qui stimuleraient l’immunité (il serait présent dans l’eau de Lourdes ?!). Mais le surdosage provoque classique- ment des lésions nerveuses et rénales.

— L’autolyse, ou jeûne thérapeutique, préconisé par H.M. Shelton, qui fait réfé- rence à 50 ans d’expériences (incluant des verrues, kystes, fibromes…) lors de jeûnes de 20 à 30 jours, ou de semi-jeûne à base de fruits et légumes crus (600gr./jour maximum).

— L’hypnose selon le Dr R.G. Hamer. Traumatisé par un cancer qu’il attribue à la mort accidentelle de son fils, il énonce en 1984 sa « loi d’airain du cancer » selon laquelle existe une triade « psychisme/cerveau/organes » désynchronisée par un choc ou conflit aigu vécu dans l’isolement.

— La « machine de Priore », le Diapulse, etc. C’est-à-dire les ondes électro- magnétiques pulsées qui ont un effet décongestionnant et dans le cas de tumeurs solides, de réduction du nombre des mitoses. La limite de ces traitements (fort développés à l’époque de l’URSS) est un redémarrage brutal de la croissance tumorale dès l’arrêt du traitement suspensif quotidien.

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 Des recherches originales sont toujours en cours :

Une étude australienne dirigée par la Drs. Ciara Duffy, a démontré l’efficacité du venin d’abeille contre le cancer du sein agressif qui jusqu’à présent répond mal au traitement classique. Les essais sont encore au stade de l’expérimentation animale, mais montrent des résultats très encourageants, en particulier couplés à la chimiothérapie.

 1 – Réduction significative de la viabilité des cellules cancéreuses du sein

 La mélittine qui est le composant principale du venin d’abeille, est capable d’al- térer la membrane plasmique des cellules cancéreuses qui finissent par mourir. Il est, par ailleurs, capable de bloquer la croissance et la reproduction des cellules

 cancéreuses, stoppant alors la propagation de la maladie.

2-

 Potentialisation des effets de la chimiothérapie

 La mélittine a pu potentialiser les effets de certaines chimiothérapies en formant des trous dans les membranes des cellules cancéreuses, augmentant ainsi la mort cellulaire. « Nous avons vu que la mélittine peut être utilisée avec des chimio-

  thérapies comme le

docétaxel

pour traiter des types de cancer du sein hautement

  agressifs, détaille la Drs Duffy. La combinaison de la mélittine et du docétaxel a

 été extrêmement efficace pour réduire la croissance tumorale chez les souris. »

 Référence : Honeybee venum kills breast cancer cells. Harry Perkins institute of

  medical research. Revue NATURE 2020.

  NB. Le venin d’abeille intègre par ailleurs 300 différents composants environ, dont le phospholipase A2, qui ont de manière générale des propriétés pro- inflammatoires. Ces propriétés induisent le développement et l’augmentation de l’afflux sanguin. Une phase dite aiguë qui est réparatrice et essentielle pour la guérison d’une maladie chronique. Le venin d’abeilles se compose également de 3% d’huiles essentielles aux propriétés médicinales.

Bien évidemment, certaines personnes sont réellement allergiques et dévelop- pent des œdèmes de Quincke qui peuvent être mortels. Ils ne sont que 7 sur 1 000. Le venin d’abeille comme tous les médicaments peut être allergisant !

VIII. Exemples cliniques

Cas clinique 1. L’histoire commence en février 2006, lorsque je reçois en consul- tation madame T., charmante esthéticienne de 45 ans, qui vient de se marier… Celle-ci m’apprend qu’elle a réussi à convaincre son compagnon de l’utilité de la cérémonie, car il est atteint d’un cancer évolué du hile du foie, inopérable et dont le pronostic vital n’est que de quelques semaines. Il commence à présenter un ictère important et elle me demande si je peux intervenir pour le soulager un peu…

Monsieur T. (1,79m, 80 Kg) se présente donc la semaine suivante avec ses examens de laboratoire et une IRM tout à fait parlante. Il a le teint cuivré, des troubles digestifs et un prurit classique. Le BNS est démonstratif de la gravité de la situation :

  97

Le coefficient d’homéostasie est descendu à 44% ! Vu l’urgence de la situation et le mauvais état hépatique, je lui prescris donc deux alcaloïdes de Beljanski, en gélules.

Je l’avais presque oublié, lorsqu’il revient me consulter un an après, pour une légère gêne sous costale droite : « Tout s’est bien passé, me dit-il, tellement bien qu’au bout de trois mois, j’ai arrêté votre traitement et recommencé à me faire des bonnes bouffes, bien arrosées, avec les copains » !

Bien sûr, ses paramètres biologiques classiques ont de nouveau divergé :

TRANSAMINASES S.G.O.T. . TRANSAMINASES S.G.P.T. . GAMMA-GLUTAMYL TRANSP.

219 *UI/l 395 *UI/l 325 *UI/l

(normale 10 à 34) (10 à 44)

(11 à 50)

Un nouveau traitement naturel est mis en place, avec le même bon effet… Je le reverrais de temps à autre, à l’occasion d’une baisse de forme, pendant cinq années durant lesquelles il a repris une activité professionnelle, sans oublier les fêtes périodiques qui lui permettent de « décompresser ». L’apparition d’une ascite signera une phase d’aggravation terminale de sa maladie.

Cas clinique 2. Madame Marie-Françoise COL. est une charmante historienne, née 1930, mince et aux yeux vifs. Elle consulte une première fois en août 2002, car elle présente une volumineuse tumeur abdominale, récidive (après chirurgie) d’un adénocarcinome ovarien infiltrant (elle a fermement refusé toute chimio- thérapie). L’envahissement est aussi pelvien, puisque le col utérin saigne et que le cul de sac vaginal gauche est tuméfié. Un frottis vaginal confirme la prolifé- ration au sein d’une muqueuse atrophique. Un premier BNS24 est effectué : il est assez perturbé avec un paramètre Zincum élevé, dû à l’activation des métallo- protéinases liée à l’envahissement tumoral. GLYCYRRHIZA GLABRA, anti-inflam- matoire à polarité digestive améliore rapidement la défense abdominale. La mise en place de séquences de remèdes immunostimulants du lab. Heel et d’un traite- ment cytostatique à base d’alcaloïdes du Pr. M. Beljanski permet de stabiliser l’évolution.

Elle revient en janvier 2003, son état général est bon, son volume tumoral a régressé, mais les pertes vaginales persistent, sans douleurs. Un second BNS est

  98

effectué, assez semblable, mais avec de moindres déviations. Le paramètre Ammonium est alors très bas (Causticum est son remède de fond). La Réglisse étant de nouveau proposée, le même traitement est reconduit. Nous la revoyons en août, avec quelques problèmes de constipation terminale douloureuse, sans doute induits par une fibrosclérose péritumorale. Un troisième BNS est effectué, qui objective une montée du paramètre Arsenicum (douleurs brûlantes et tension nerveuse), ainsi que Magnesium (douleurs crampoides sur vide d’énergie). Elle nous raconte avoir été récemment consulté le professeur qui l’avait opérée trois ans auparavent : celui ci, éberlué de la stabilisation obtenue, lui a dit qu’il croyait voir en elle une « extra-terrestre » ! La situation se compliquera l’année suivante par une fistule recto-vaginale douloureuse, qui l’amènera à demander son admission en soins paliatifs où elle décèdera trois mois plus tard, entourée de sa famille.

Cas clinique 3. Patient ayant présenté 6 mélanomes successivements opérés…

      Il n’a rien d’objectivable actuellement au niveau cutané. On remarque sur son BNS l’aspect hyper Alpha 1 et Cuivre qui signe la présence inflammatoire accom- pagnant la plupart des cancers. Le marqueur Arsenicum élevé signe la tension

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 nerveuse sur fond d’insécurité (cf. pathogénésie). Donc, patient à surveiller attentivement…

Cas clinique 4. BNS d’une patiente souffrant d’un mélanome multi-métastatique. Les traitements classiques peu efficaces ont été arrêtés. On observe une perturbation d’ensemble avec augmentation conjointe des Alpha 1 et des paramètres Cuivre et Ammonium (inflammation et néovascularisation).

Cas clinique 5. Monsieur Gérard R. est un sympathique papy de 82 ans, avec un diabète gras négligé et une arthrose du genou qui le fait souffrir. Il consulte pour la pose d’une prothèse quand on lui découvre des nodules sur le foie et les poumons ! Il va bien et le cancer primitif n’est pas identifié. Le cancérologue n’est pas très chaud pour intervenir, les effets secondaires de la chimio risquant d’être pires que le bénéfice attendu. Un premier traitement avec Arbutus unedo et Solidago virga aurea est institué. Le printemps et l’été se passent bien. A

   Les paramètres Aurum et Cadmium sulf. sont également élevés et ont été utilisés sous forme de remèdes homéopathiques, en association avec les plantes pro- posées, ce qui a permis d’obtenir une certaine amélioration de son état clinique.

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l’automne il commence à se plaindre d’une gêne respiratoire, on lui propose alors un BNS qui objective :

— une baisse des Albumines et Alpha1 (sécheresse et insuffisance de sang)

— une inflammation chronique (hyper Bêta + Gamma), cause de l’arthrite

— un stress oxydatif net (Les 3 euglobulines élevés)

— une importante augmentation des graisses circulantes, conséquence du diabète.

Le traitement est modifié avec Marrubium vulgare (sn), à la double polarité respiratoire et diabétique et deux plantes hépatiques : Curcuma et Chelidonium. L’état respiratoire s’améliore, il continue à faire son jardin comme avant, en râlant contre son genou. Nous attaquons sa seconde année de rémission …

Cas clinique 6. Monsieur J. Marie S… est un auteur autrefois célèbre de 85 ans. Il est limité dans sa mobilité et compréhension par une polypathologie vasculaire, conséquence d’un alcoolo-tabagisme ancien. Le BNS effectué pour la mise en place d’un traitement anti-scléreux révèle un aspect tumoral typique. Les re- cherches para-cliniques mettent alors en évidence un cancer de la prostate et du cerveau. Les plantes indiquées par le bilan (Arbutus unedo et Thea chinensis) et les sels utilisés vont lui permettre de récupérer une certaine autonomie durant trois années, avant qu’une nécrose des orteils n’handicape définitivement son autonomie.

 101

 Puis, ses urines deviennent

Cas cliniques indiens avec traitement homéopathique seul :

Cas 7. Homme 52 ans qui présente une recidive d’un cancer de la prostate après resection transurethrale puis radiotherapie. Tumeur 6 cm et 4 gros ganglions objectivés dans la région présacrée

Semaine 1: Conium 200 CH plussing méthode

Semaine 2 : Scirrhinum 200 CH plussing method Semaine 3 à 12 : idem semaines 1-2

Contrôle scanner : disparition des ganglions Mois 4-10 : idem semaines 1-2

Contrôle : aucune trace de tumeur

Puis Conium et Scirrhinum 1M en alternant chaque mois split méthode.

Cas 8. Femme 32 ans avec une tumeur de 2 cm au sein gauche, dans le quadrant supero externe, mobile, pas de ganglions axillaires palpables. Biopsie : adenocar- cinome stade I. La patiente refuse la tumorectomie. Ses antécédents familliaux comporte de nombreux cancer.

Semaine 1: Conium 200 CH plussing méthode

Semaine 2 : Carcinosinum 200 CH plussing méthode

Semaine 3 à 5 : idem semaines 1-2

Contrôle clinique : Tumeur paraît plus petite

Semaine 6-25 : idem 1-5

Disparition complete de la tumeur

La patiente reçoit alors des doses de Conium 1M et Carcinosinum 1M, en alternance chaque mois, split dose méthode.

Après 18 mois, on arrête tous les traitements et la patiente va bien depuis.

Cas 9. Garçon de 8 ans qui présente une recidive d’un gliome du lobe parietal stade III. Il souffre de maux de tête et de nausées. Il a été opéré dix mois aupa- ravant, puis a eu six mois de chimiotherapie. Un scan récent montre une récidive

malodorantes et brunâtres. Le nouveau BNS24

 effectué objective l’aggravation (hyper Alpha1 + Cuivre) et l’on doit changer la

 prescription pour Solidago virga aurea.

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du gliome au même endroit. L’enfant paraît un peu ralenti et a des difficultés de compréhension.

Semaine 1 : Baryta carbonica 200 CH plussing méthode

Semaine 2 : Carcinosinum 200 CH plussing méthode

Semaines 3-12 : idem. Le scanner montre que la tumeur n’a pas grossi Mois4-6:idem. Scanner:tumeurdiminuede50%

Mois 7-12: idem, mais dilution 1M. Scanner : tumeur pratiquement disparue Mois 13-16 : idem . Scanner : disparition totale

Puis les deux remèdes sont donnés une fois par mois par split dose méthode.

Cas 10. Homme de 53 ans, macheur de tabac, leucoplasie (lésions précancéreuses) des deux joues

Mois 1 : AURUM MURIATICUM 200c deux fois par mois, split dose méthode Mois 2 et 3 : idem mois 1. La leucoplasie est guérie à 75%

Mois 4 à 6 : idem mois 1. La leucoplasie a complètement disparu.

Conclusion

D’abord et avant tout, respecter le parcours de soins : l’approche universitaire va s’appliquer à réduire le volume tumoral jusqu’à le rendre indétectable, puis espérer que l’immunité naturelle finisse le nettoyage. Le patient est enrolé dans un « protocole » qui sera ensuite évalué et éventuellement changé, si les résultats tardent à apparaître. C’est une démarche logique, efficace et abondamment documentée.

Le cancer est une maladie chronique et dans ce parcours de vie, le patient est rarement satisfait ! Il soulève une foule de questions que l’institution hospitalo- universitaire va le plus souvent esquiver… « Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Comment limiter les effets secondaires des traitements lourds ? Etes-vous sûr que je suis guéri ? Y a-t-il d’autres options ? Pourquoi ai-je rechuté ?… »

Entre les phases thérapeutiques lourdes, il se passe du temps… Les méthodes et traitements que nous exposons ici n’ont jamais prétendu à eux seuls « guérir le cancer ». Elles posent simplement la question de l’environnement tissulaire de celui-ci. Restaurer l’écologie de l’individu nous paraît essentiel à une guérison véritable et ces méthodes physiologiques correctement préconisées peuvent être des adjuvants puissants. Elles permettent aussi de redonner un rôle actif au patient.

En pratique, elles trouveront surtout leur place, durant :

— les traitements classiques, en gommant leurs effets délétères,

— les phases de rémission, durant lesquelles les défenses devront être optimisées, — quand les traitements classiques ont échoué, en proposant une alternative qui parfois fonctionne au delà de nos espérances et au minimum une amélioration des conditions de leur fin de vie.

Nous avons tous vécus de belles histoires de patients qui, rentrés chez eux pour mourir, ont encore profité de l’existence durant des années ! Quand les choses tournent moins bien, il faudra accompagner et écouter ce qu’a à nous dire ce

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patient en fin de vie, avec qui nous avons sympathisé, au fil des mois, en essayant d’expliquer et de dédramatiser cette terrible maladie qui lui a rongé le corps et l’esprit.

Les classiques

Bibliographie

TUBIANA M. Le cancer, hier, aujourd’hui, demain (ed. O. Jacob, 1995)

ROITT I, BROSTOFF J. et MALE D. Immunologie fondamentale et appliquée (Medsi, 1989)

Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique Oncologie (ed. Sidem)

HOERNI B. Les cancers de A à Z (ed. Frison-Roche, 2001)

MATHE G. et KENIS Y. La chimiothérapie des cancers (L’expansion scientifique, 1974)

Marqueurs tumoraux, Laboratoire Cerba (1988)

Use of

Alternative Medicine for Cancer and Its Impact on Survival

VAUCHER Laurent et al., « Testostérone et prostate », Rev Med Suisse, 2011, volume 7. 2399-2403

Site internet pour en savoir plus : www.fnclcc.fr, rubrique Comprendre le cancer

Les approches différentes… homéopathie

COMPTON BURNETT J. La guérison des tumeurs par les remèdes (Angleterre) JONES Eli G. Le cancer : causes, symptômes et traitement (Etats-Unis, 1878) CLEMENT R. Homotoxicologie, cours n°12 : les maladies dégénératives (lab. Heel)

MASTER F.J. Homeopathy in cancer (B. Jain publiher 1989)

FOUR Agnès. Génèse du cancer (2002)

RECKEWEG H.H. Thérapie de routine, lab. Heel 76532 Baden-Baden

Carcinosinum

FOUBISTER D. M. The carcinosin drug picture (B. Jain publishers, Inde) 107

 Dossier cancer, Stock , Paris (1977)

 SKYLER B. Johnson, HENRY S. PARK, Cary P. GROSS, James B. YU. J Natl.

 , Cancer Inst (2018).

 RAMAKRISHNAN A.U. et COULTER C.R. Une approche homéopathique du cancer

 (ed. Narayana 2001 / éd. française 2011).

PELLETIER Andrée Carcinosinum (cahiers de biothérapie n° 101, 1989)

HENRY F. et J.Y. Vade-mecum d’homéopathie (tome 1, chapitre « Désadaptation »)

Les approches différentes… biologie

MISTIAEN A. La cancérométrie (Revue Etudes n° 35, 1988)

JANET J.LetraitementdescancersparlaméthodedeVernes(ed.Bio-Nat.1979) Cancer : les tests parallèles de dépistage, L’impatient, n°95, octobre 1985 PINEL E. Vie et mort, la relativité en biologie (ed. Maloine 1978)

Les approches différentes… métabolique

SHELTON H.M. Tumeurs et cancers (ed. Courrier du livre, 1964) LETAILLANDIER M. Nutrition et cancer (Le quotidien du médecin, oct. 2001)

Les approches différentes… Viscum

Directives thérapeutiques, traitement au V.A.F., Institut Hiscia (lab. Weleda) BAUDINO S. Extrait de Gui, leurs propriétés inhibitrices sur quelques systèmes végétaux, Thèse de doctorat en biologie végétale (Université de Paris 6, juin 1985)

Utilisation d’Iscador (VAF) dans le traitement du cancer : études prospectives randomisées, Alternative Therapies in Health and Medecine (vol. 7, n°3, juin 2001)

Clinique anthroposophique spécialisée en viscumthérapie : LUKAS KLINIK Brachmattstrasse 19, CH-Arlesheim tel : 061 72 33 33

Les approches différentes… Beljanski

NAVROKI T. La phytothérapie moderne à votre service (Phyt’Herbs group limited)

 SCHWARTZ Laurent et BRIGHELLI Jean-Paul, Cancer : guérir tous les malades ?

 (Hugo & Compagnie, 2013)

 CHRISTOFFERSON Travis, Tripping Over the Truth : The Return of the Metabolic Theory of Cancer Illuminates a New and Hopeful Path to a Cure (« La vérité dévoilée : le retour de la théorie métabolique du cancer éclaire une voie nouvelle et prometteuse vers un remède »)

 Si vous allez sur le site de la fondation Beljanski : https://www.beljanski.info/,

 vous trouverez la liste de toutes ses publications.

108

Les approches différentes… thérapeutique

SERVAN-SCHREIBER David, Guérir sans médicaments, ni psychanalyse (Robert LAFFONT, 2003)

JENAER M. et MARICHAL B. Une immunothérapie prédictive et préventive (1990) SOLOMIDES J. La physiatrie et les physiatrons synthétiques (1978)

JALLUT Olivier, Médecines parallèles et cancer (ed. L’horizon chimérique, 1992). CHABOCHE F. X. Dossier Sérocytols (ed. Opta)

LAGARDE Ph. Ce que l’on vous cache sur le cancer (Favre, Lausanne 1981)

Les approches différentes… psychologie et divers

MICHEL F.B. Cancer : à qui la faute ? (ed. Gallimard, 1987)

SIMENTON C. Guérir envers et contre tout (ed. Epi)

WOESTELANDT B. De l’homme cancer à l’homme dieu (Dervy-livres 1986) RUEFF D. Choisir la vie (ed. Le hameau 1984)

ZORN F. Mars (ed. Gallimard 1979)

SOLJENITSYNE A. Le pavillon des cancéreux (ed. Julliard, 1968).

GILLE E. Le crabe sur la banquette arrière (ed. Le Mercure de France, 1994) KÜBLER-ROSS E. Les derniers instants de la vie (Labor et Fides, Genève, 1975)

L’outil de biologie fonctionnelle

HENSHAW G. R. The serum reactivity test (Exposition Press, 1980)

WUHRMANN F. et WUNDERLY Ch. Les protéines du sang humain (collection de l’institut Pasteur, Flammarion, 1961)

SANDOR G. Séméiologie biologique des protéines sériques (Maloine, Paris, 1975) GIRAUDET P., FAURE A. et FROT J.C. La réaction inflammatoire (Vigot, 1984)

— Le pavillon des cancéreux d’Alexandre SOLJENITSYNE (Julliard, 1968) — Le passage de Suzanne BERNARD (Le temps des cerises, 2007)

 LAMBRICHS L.L. Le livre de Pierre – Psychisme et cancer (Seuil)

 COLLIERE Marie-Françoise, Promouvoir la vie, de la pratique des femmes

 soignantes aux soins infirmiers et Soigner… le premier art de la vie (Masson)

 Nous vous conseillons de lire, pour une approche philosophique de cette maladie si particulière, deux livres « merveilleux » :

Imprimé en France en mai 2021 Dépôt légal : mai 2021

Tel.: 07 71 56 34 51

www.medecine-integree.com

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Angoisse, dépression et

burn-out !

Solution = psychologie, homéopathie et micro nutrition

Un problème grandissant …

La souffrance psychologique (plus ou moins somatisée) est passée au premier plan

des demandes médicales (d’ailleurs la France est championne du monde de la

consommation des psychotropes !)

Celle-ci est à l’interface de nombreuses régulations :

Au niveau du corps :

—> système rapide = ortho et para sympathique

—> système lent des régulations hormonales (maintien de la stimulation)

Au niveau du cortex :

—> système rapide = SN Central (réactions en fonction de la subjectivité)

—> système lent des neuro-transmetteurs (maintien de la stimulation)

Au cours de vos consultations, vous êtes attentifs au discours

de vos patients. Celui-ci laisse transparaître leurs prises de

positions, qui sont tout à fait révélatrices de leur fragilité,

problématique diathésique (fragilité) de construction de leur

personnalité.

Grandir, c’est traverser (plus ou moins bien) divers niveaux

de frustration, du bébé et de l’enfant, jusqu’au vécu de

l’adulte ou de la personne âgée.

Construction de la subjectivité (vision du monde)

Quel est votre niveau de souffrance psychologique ?

Les différentes étapes de la construction de la subjectivité

La première année …

Tuberculinisme

Indifférenciation

Narcissisme primaire

Fusion Soi/Alter

Retrouver l’un … Dyade mère/enfant

Paradis perdu = fantasme de puissance

pôle « Métal » pour la MTC

Remèdes : Phosphorus (refus de grandir : il s’amuse de tout, mais

aimez-moi !), Arsenicum album (sans défense dans un monde hostile,

il s’agite), Antimonium crudum (activité orale), Lachesis (agressivité,

qu’est-ce qui résiste ?), Tarentula (kleptomane), Silicea (isolement),

Pulsatilla (fusionnelle : émotionnelle immature), Zincum (drogué) …

Comment ça s’est passé avec maman ??

LA FUSION

LA DEFUSION

L’insécurité du vécu d’abandon !

Pour ceux qui ne maitrisent pas

(encore) l’homéopathie et/ou la

MTC, sachez que l’approche

diathésique est un concept

fédérateur, véritable

révolution, tant au niveau de la

compréhension des symptômes

que des logiques unifiant les

différentes pratiques

médicales. Regardez le schéma

ci-contre qui résume les

polarités organiques des 25

familles de remèdes

homéopathiques et des 5

éléments de la Médecine

Traditionnelle Chinoise …

Le stade Narcissique : gérer la frustration et le manque

SEROTONINE … Le contrôle réfléchi des pulsions ! Polarité POUMON …

La sérotonine contrôle l’appétit alimentaire et sexuel (inhibiteur de la Dopamine).

Elle régule nos pulsions, nos circuits d’évitement et induit le sommeil. Elle nous

permet d’accéder à l’équilibre émotionnel, à la « zénitude », au bonheur d’être

Soi en harmonie avec le monde extérieur. L’intestin fabrique près de 90 % de

la sérotonine, ce qui explique qu’une inflammation digestive ou un simple désordre

de la flore a une incidence sur l’humeur. Améliore l’intolérance à la frustration,

les addictions compensatoires, la difficulté à relativiser …

.

Ce neuromédiateur sédatif est l’aboutissement du cycle :

1. Tryptophane (acide aminé) + Fer et vitamine B3 –> Le 5 –

Hydroxytryptophane

2. Le 5 – HydroxyTryptophane –> Sérotonine

3. Sérotonine + Magnésium –> Mélatonine

Le stade Narcissique : gérer la frustration et le manque

Deux façons d’en corriger le manque :

1/ augmenter la synthèse avec les vitamines, oligo-éléments et a.a. précurseur

ex.: SERENIUM … est un complément à base de protéines de soja et de

tryptophane. Il contribue à des fonctions psychologiques normales (Vitamines

B1, B3, B6, B9, B12) – le burn-out !

2/ réduire la dégradation (inhibiteurs de la recapture) : solution allopathique

Dans le cas de la Sérotonine : Deroxat, Divarius, Paxil, Zoloft, Prozac,

Seropram, Celexa, Seroplex, Cipralex, Priligy, Floxyfral ou encore du Norset)

NB. L’hypertension artérielle est un effet secondaire possible de ces médicaments !

Mais aussi l’Ecstasy (drogue du plaisir, dérivée du LSD – lève les inhibitions).

La sérotonine est le

précurseur de

la MELATONINE (anti-

oxydant protecteur des

neurones). Celle-ci est

transformée par

acétylation en « 6-

methoxy-harmalan »

(excitante, proche des

hormones

hallucinogènes !), puis par

une nouvelle acéthylation

en VALENTONINE,

hormone du sommeil,

sécrétée de 22h à 6h du

matin.

Remèdes : Sulfur (le tout : confond qualitatif et quantitatif, fantasmes de possession), Ferrum

compulsif, Cuprum tétanisé, Manganum passif,

Sepia (l’objet : craint la dépendance, donc lutte sans cesse pour son indépendance, idéal de

moyens) …

Nosode (chronicité) = Psorinum (dépressif frileux qui ne contrôle plus rien : échec de la

maîtrise et sentiment de culpabilité permanent).

Evolution possible vers les « attaques de panique » !

L’oralité (2ème année) … « bon et beaucoup »

2ème étape de la construction de la subjectivité

Psore/Oralité

Narcissisme

secondaire

Remplacer l’être par

l’avoir

Ambivalence

Amour/haine

Auto/hétéroérotisme

Découverte de l’autre ?

→Moi/non Moi

Manifestations orales :

Comportement alimentaire

Tuberculinisme

Indifférenciation

Narcissisme primaire

Fusion Soi/Alter

L’analité : « je contrôle ! »

La 3ème étape de la construction (2ème année)

L’analité (problématique intermédiaire entre la Psore/Foie et

la Luèse/Rein) : le « bâton fécal » symbolise la problématique

de toute puissance lié à la maîtrise du corps et la difficulté à

gérer le don et la perte.

Trois remèdes homéo présentent au plus haut point cette

problématique phobique : Sepia (la « poussiérite ! »), Argentum

nitricum (claustrophobe, agoraphobe et hypo-chondriaque) et

Lycopodium (la peur de ne pas être important ?).

Evolution possible vers la névrose phobique et obsessionnelle (TOC)

Analité

Différencier la partie et le tout

Tout garder ? tout lâcher ?

Maîtrise du Don et de la perte (= gestion de l’autre ?…)

Oralité/Analité : gérer le désir et la perte !

NOR-ADRENALINE … Polarité FOIE (émotions et libido) …

C’est l’accélérateur, dynamisant les capacités d’apprentissage, les circuits du plaisir

et de la récompense, permettant de forger une bonne estime de Soi, indépendante du

regard de l’autre. Elle permet l’apprentissage et la socialisation. Elle efface la fatigue,

libère les graisses mises en réserve, stimule l’hormone de croissance et le système

immunitaire.

Pathologie :

• Augmenté : agitation motrice (elle est augmenté par la prise de caféine)

• Basse : lassitude, repli sur soi, démotivation, baisse libido, sommeil agité

Ce neuromédiateur stimulant fait parti du cycle :

Tyrosine –> L-DOPA –> Dopamine –> Noradrénaline –> Adrénaline

Trois façons de corriger les manques :

1/ augmenter la synthèse avec les vitamines, oligo-éléments et a.a. précurseur : Tyrosine

— ENERGIUM … L-Tyrosine + Magnésium, Eleuthérocoque, Rhodiola, Ginseng rouge et

Gingembre + vitamines B1, B3 et B6

— IODIUM … L-Tyrosine + Magnésium, Fucus, Sélénium et Zinc

2/ Augmenter la sensibilité de ses récepteurs corticaux :

— ZENIUM … Milleperthuis + vit. A, B1, B2, B3, B6, B12 et E

3/ réduire la dégradation (inhibiteurs de la recapture) : solution allopathique

Dans le cas de la Nor-Adrénaline : la majorité des antidépresseurs tricycliques ont des

propriétés d’inhibition de la recapture de la noradrénaline : Laroxyl, un des plus sédatifs

— Le CYMBALTA (Duloxétine) est un inhibiteur de la recapture de la Sérotonine et de la

Noradrénaline.

— Le Prolanolol présenté comme pilule « contre le chagrin d’amour », rebaptisé « pilule de

l’oubli » est utilisée lors des suivis psychothérapeutiques.

— Certaines drogues excitantes (comme le Captagon – drogue des terroristes) favorisent au

contraire son relargage rapide !

— Des taux trop élevés de Nor-adrénaline et de Dopamine (son métabolite), ont été observés

dans les épisodes délirants.

Remèdes du pôle Rein : Aurum (l’idéal du but, maîtrise et domination),

Argentum (problématique du choix : hyperactif dispersé), Lycopodium

(problématique du don), Graphites (problématique de l’échec : passif, indécis),

Carbo veget. (problématique de l’épuisement).

Nosode = Luesinum (le prix de tous les excès … pas de limites : il envahit

l’espace des autres)… remède de tous les dictateurs (PMD) !

Stade phallique « besoin de personne ! »

La 4ème étape de la construction (3ème année)

Luèse/Phallique

Œdipe

Idéal du Moi/Moi Idéal

Puissance/autorité/

Pouvoir

L’autre n’existe que si je le tiens en mon pouvoir

(dans mon espace) voir le monde en termes d’espace

et de différenciation car c’est lui ou moi !

Rapport à l’autre mis en acte

→ si l’autre existe, comment le gérer ?

Pulsion sexuelle/motivation/vouloir vivre

« J’existe si je l’ai » et son corollaire :

« si je ne l’ai pas, je ne vis pas »

—> Complexe de castration

Phallique : « moi tout seul ! »

Polarité REIN (Volonté et agressivité) …

ADRENALINE (ou Epinephrine) … le STRESSEUR pour l’adaptation immédiate !

Met en tension le système nerveux sympathique : augmentation du pouls, de la TA, ce qui

augmentera le flux sanguin (offre accrue d’oxygène) et la distribution du glucose à

travers le corps. Augmentation aussi des contractions musculaires …

Pathologie : souffrance morale, culpabilité / Précurseur = la Tyrosine

Il évolue avec le CORTISOL … quand « l’adaptation rapide » est infructueuse, sa baisse

signe la dépression !

NB. l’augmentation du Cortisol se suspecte par l’augmentation des albumines sur le BNS

et peut se vérifier par le dosage hormonal salivaire.

Ce neuromédiateur stimulant est l’aboutissement du cycle :

Tyrosine –> L-DOPA –> Dopamine –> Noradrénaline –> Adrénaline

Phallique : « c’est eux ou moi ! »

Le tempérament « autoritaire » …

MAG-ZENIUM … est à base de bisglycinate de magnésium, de taurine (contrôle la gestion

du stress) + Vitamines B1 et B6. Il contribue:

• à un métabolisme énergétique normal (Vit. B1, B6 et Magnésium) : réduit la fatigue

• à des fonctions psychologiques normales (Vit. B1, B6 et Magnésium)

au fonctionnement normal du système nerveux (Vit. B1, B6 et Magnésium)

Les alcaloïdes ont surtout des effets excitants ou paralysants. Ceux-ci sont responsables

de la toxicité des plantes qui les renferment :

• dépresseurs SNC = morphine, codéine excitants SNC = strychnine, caféine

• paralysants sympathiques = ergotamine excitants sympathiques = éphédrine

• paralysants parasympathiques = hyoscyamine excitants parasympathiques = pilocarpine

• ganglioplégiques = nicotine (tabac) hypotenseurs = réserpine (Rauwolfia)

• anesthésiques locaux = cocaïne antispasmodiques = papavérine

• autres = quinine, yohimbine, émétine, chocolat …

Remèdes de la Rate-pancréas : Mercurius (chef de bande, instable

et dispersé), Arnica (tout le traumatise), Baryta carb. (le débile),

Plumbum (le papy lubrique), Aceticum acidum (le confus),

Fluoricum acidum (Casanova), Stannum (le fanfaron épuisé) …

L’oedipe « autorisé ou interdit ? »

La 5ème étape de la construction (4/5ème année)

Adaptation

Surmoi

Latence

Rencontre avec la différence des

sexes /des générations

La différence des sexes et des générations :

de l’Oedipe et quelques conséquences …

C’est la « crise oedipienne » qui va faire de nous des être

vivants dotés d’une capacité de ne pas faire tout et

n’importe quoi. Elle désigne la mise en travail de cette

question de l’identité, dans la découverte de la différence

des sexes et des générations (on est un homme ou une

femme, jeune ou vieux), de la découverte dans le cours de la

vie de cette question structurale et fondamentale qui est

celle de notre identité (savoir « qui l’on est vraiment ») et

ce que l’on a le droit de réaliser (utile ou pas ?)

La dimension temporelle de la vie humaine impose le besoin de

donner sens à cette existence, d’en comprendre le déroulement. A

cet effet, il va se construire une histoire, voire se « raconter » des

choses et en particulier concernant sa naissance et ceux qui l’ont

engendré. En même temps, il devra s’expliquer la différence dont

cette naissance témoigne et cette altérité (il est né d’une différence

des sexes et des générations). Le complexe d’Oedipe lui permet de

se représenter la place qu’il occupe au monde et de se raconter

l’histoire de ses origines, tandis que le complexe de castration est

chargé de lui donner une théorie de la différence. Ces « histoires »

vont lui permettre, tout simplement, de vivre sa propre différence,

c’est-à-dire d’exister.

La différence des sexes et des générations :

de l’Oedipe et quelques conséquences (2) …

Le Surmoi post oedipien discrimine ce qu’on peut faire en actes,

en pensées, en paroles. : ça transforme l’impossible en interdit

C’est structurant car si « ça ferme », « ça ouvre » aussi

puisque tout ce qui n’est pas interdit est autorisé (= possible).

Cela fixe les règles. Ça créer des liens et ça donne du sens

Ça transforme le savoir en connaissance et la connaissance en outil

à penser. (le surmoi c’est la « rate-pancréas » en médecine

chinoise, c’est le disque dur interne qui gère l’inné et les acquis)

Ça donne sa propre grille de lecture du monde …

Le « Surmoi post oedipien »

La distinction :

névrose –psychose – pathologies du narcissisme

L’organisation oedipienne → l’œdipe définit des limites et

indique que celles-ci doivent être fantasmatiquement

atteintes pour permettre au sujet de s’en libérer → 3

destins sont possibles :

■ 1 – destin des sujets qui n’ont pas pu arriver à « mettre en crise » l’Oedipe

donc à s’en libérer (pas de « boite ») => psychose

■ 2 – destin des sujets qui ont compris la crise mais ont reculé = ils

s’autorisent à sortir de la « boite », c’est l’évitement => pathologies du

narcissisme (ou « état limite »)

■ 3 – manière dont l’enfant va arriver à s’organiser plus ou moins bien, plus ou

moins mal => névrose (peur de sortir de la « boite »)

« La constitution psychique du sujet est en relation

permanente avec la construction qu’il se fait de sa

propre histoire. Naissant, vivant et pensant, sachant

qu’il est né et qu’il doit mourir, l’homme est contraint

de donner sens au caractère illogique de cette

existence éphémère. Cela le conduit à renvoyer la

question de la temporalité sur sa propre vie et donc

à penser en permanence plus ou moins bien, sa

propre histoire. » Jean Ménéchal

Du sens de la vie …

dans l’expression du remède

GLUTAMATE … L’acide glutamique constitue le neurotransmetteur excitant le

plus important. La concentration en glutamate est environ 1000 fois supérieure à

celles de la noradrénaline et de la dopamine. Le glutamate joue un rôle important

au niveau de l’apprentissage, de la mémoire et de la motricité.

Le glutamate est un produit de dégradation des acides aminés qui fait intervenir

les transaminases GOT et la GPT (foie). Une carence en glutamine provoque un

ralentissement du travail cellulaire et une diminution des performances.

— La N-Acétyl-Cystéine (NAC) augmente la concentration de glutamate, ce qui

restaure la plasticité des synapses. En psychiatrie, elle est testée dans le cadre

de traitements contre la dépression et les troubles bipolaires.

— Le Lamictal inhibe la libération du glutamate dans le cerveau (utilisé surtout

comme anti-épileptique)

Améliorer l’adaptation …

Quand le travail que

l’on vous demande est

exténuant et n’a plus

de sens … Car on ne

vous a pas appris à en

identifier les causes,

ni à en assurer le

suivi psychologique !

GABA (l’acide gamma-aminobutyrique) … le RELAXANT : sédatif (maintient sous contrôle),

facilite la réflexion et la mémorisation. Ralentit le rythme cardiaque / prévient les

convulsions, les spasmes …

Si carence = anxiété et difficulté d’endormissement

La synthèse endogène de GABA s’effectue à partir du glutamate par l’intermédiaire de la

glutamate decarboxylase.

La L-théanine (N-éthyl-l-glutamine) acide alpha aminé non essentiel, est biosynthétisé dans

les racines de l’arbre à thé. La réponse au stress cognitif multitâche était réduit de façon

significative une heure après l’administration de la boisson par apport au placebo. La réponse

salivaire de cortisol au stress a été réduite pendant 3 heures suivant la prise de LT.

Remèdes allopathiques activateurs = anti-épileptiques / benzodiazépines / Lyrica, aux

nombreux effets secondaires : vertiges, bouche sèche, somnolence, troubles de la vision … !

Les neuromédiateurs du pôle Rate-pancréas

(Cortex, mémorisation et réponses logiques)

les benzodiazépines

ne sont utiles qu’à

titre temporaire :

Ativan

Dalmane

Halcion

Imovane

Mogadon

Rivotril

Seresta

Tranxene

Valium

Xanax …

Remèdes du stade identitaire (Coeur) : archétypes de la pérennisation

à l’âge adulte de comportements infantiles =

■ Fusionnel perdu -> Natrum muriaticum (deuil non fait, désespoir

intériorisée -> mélancolie),

L’identité sociale

de la latence (7 ans) à l’adolescence (12 ans) …

Sycose

Projection de

« l’adaptation »

→Adolescence

→Vieillesse

Réactivation du narcissisme : identité remise en cause

(image de Soi négativée → pb de relation de Soi/Soi et

de Soi/Autrui)

Adolescence : fantasme de puissance non investie dans

un rôle … « vide de l’esprit »… pas de jugement

personnel stéréotype, support du préjugé…

C’est aussi le problème de la « retraite » : vivre sur ses

acquis… se fermer à toute création, à toute idée

nouvelle… vieillissement

Décompensation fonctionnelle chez le sujet âgé.

■ Oralité -> Calcarea carbonica (la peur de manquer, les préjugés : la

passivité) et ses passages à l’acte : Hepar sulfur (ca) le pyromane,

Hyosciamus (ca) l’exhibitionniste …

■ Analité -> Causticum (raide et révolté par l’injustice, critique jusqu’au

cynisme),

■ Phallique -> Iodum (hyperactivité destructrice),

■ Surmoi -> Kalium bromatum (adolescent acnéique, angoissé et

tripatouilleur = phobique agité en évitement permanent).

Evolution possible vers la névrose hystérique (machisme chez l’homme)

Construire son identité (Shen) par les expériences

vécues dont on a su tirer les leçons !

DOPAMINE … La MOTIVATION !

La Dopamine est fabriquée le matin vers 8h, c’est le starter de la journée, assurant la motricité,

motivation, le dynamisme matinal, une bonne mémoire, la curiosité, la capacité à élaborer des projets, à

faire face aux difficultés et surtout un sommeil récupérateur. Les comportements d’exploration, de

vigilance, la recherche du plaisir, l’excitation, l’euphorie.

Pathologie :

• Elevé = augmentation de l’initiative, de l’agressivité et activité sexuelle

• Bas = lassitude, indifférence, repli sur soi, sommeil agité

Les données actuelles suggèrent une dysrégulation du système dopaminergique dans la

schizophrénie

Remèdes allopathiques activateurs = L-DOPA (traitement du Parkinson) et les Amphétamines

(Ritaline pour le THADA) …

NB. La principale substance active du tabac est la nicotine. Or la nicotine est un puissant

stimulant de la dopamine.

La Sycose, polarité CŒUR (idéal ?) …

Le but étant que cette élaboration vous explique pourquoi

certains patients ne sont pas réceptifs à telle

thérapeutique, non adaptée à une problématique à laquelle ils

n’ont pas accès, du fait de leur histoire.

Tout le monde ne joue pas avec les mêmes règles, ni même au

même jeu. En effet le poker de la vie distribue donne des

cartes différentes aux uns et aux autres.

Introduction à la symptomatologie

Ce qui n’arrive pas à se penser Symptômes psychiques

A s’élaborer, à se dépasser. Symptômes physiques

ETRE MALADE ?

AVOIR UNE MALADIE ?

FAIRE UNE MALADIE ?

■ Les troubles fonctionnels sont des mécanismes liés aux troubles du

refoulement qui ne parvient pas à accomplir sa tache en raison de l’intensité

du conflit entre désirs/interdits. Ce qui aurait du être refoulé dans

l’inconscient se manifeste sous formes de troubles corporels (paralysies,

anesthésies, algies diverses, nausées, troubles digestifs, certaines

migraines) mais sans fondement organique. C’est ce qu’on appelle le

déplacement.

■ Le sujet ne trouve que la voie de sont corps pour gérer ses conflits, son

ambivalence pulsionnelle. Ces troubles trouvent leur source dans l’histoire

psycho sexuelle infantile et dans la vie affective de l’individu. A priori,

quand ces conflits sont identifiés et le sens des symptômes accepté par le

patient, les symptômes cessent.

Que va signifier en médecine le principe du refoulement …

■ Névrose (symptômes fonctionnels)

■ Deux situations franches :

■ remèdes de l’absence de symbolisation (Calcarea carbonica et autres

remèdes de la Sycose )

■ remèdes ayant développé des mécanismes de défense (en particulier

« mentalisation », rigidification) tel que Aurum, Lycopodium (pour se

protéger d’affects débordants et non symbolisés) …

■ Attention : les remèdes de Psore sont partagés entre la difficulté des

gestions des désirs et la tentative de mentalisation. → remèdes

« écartelés », comme Sepia (qui exprime l’ambivalence), alors que Sulfur

est du pulsionnel « pur » !!

Conséquences de ce principe du refoulement sur :

– le principe thérapeutique

– le mode d’action des remèdes

– le résultat de vos interventions thérapeutiques.

Tableau des principales affections :

Troubles fonctionnels

Sphère urinaire Cystites, polyuries émotionnelles, certaines énurésies

Neurologie

Migraines, torticolis spasmodiques, crampes des écrivains, tics

Sphère cutanée Eczéma, urticaire, verrues, herpès, acné

Sphère respiratoire

Si le poumon est une

manifestation et non une

cause des symptômes

exprimés

Asthme, rhinite allergique

Sphère génitale Dysfonctionnement organique, impuissance, éjaculation précoce

Sphère gynécologique

Aménorrhée, certaines stérilités, avortement spontané

Sphère digestive Coliques spasmodiques, dyskinésies biliaires

Tout ce qui est du domaine de l’adaptation : n’oubliez pas

que le névrose – état « normal » de l’homme occidental – est

une adaptation psycho-sociale plus ou moins réussie qui

génère plus ou moins de symptômes, améliorables par la micro-

nutrition et l’homéopathie ou la MTC.

La plupart de ces symptômes sont caractéristiques d’une

diathèse particulière (trouble de la construction de la

subjectivité). On est dans le fonctionnel

Ce qu’on peut traiter en homéopathie, micro

nutrition et psychothérapie …

Les troubles lésionnels …

■ Le sujet échoue à lier psychiquement des excitations ou à subjectiver des

éléments ou des événements de son histoire présente. C’est l’exemple du

sujet vieillissant, qui a toujours des pulsions infantiles (les pulsions n’ont

pas d’âge), mais qui n’arrive pas à se mettre dans la peau adulte vieillissant,

à l’intégrer dans son histoire, à l’accepter, à la comprendre.

■ Le trouble lésionnel échappe aux lois, règles, mécanismes du refoulement :

c’est une décharge dans le soma de troubles non psychisés (alors que dans

le trouble fonctionnel, les conflits psychiques existent bel et bien et

s’incarnent dans le corps). Le conflit n’a même pas eu la possibilité de

s’organiser. Les pulsions sont présentes, elles ne rencontrent pas l’interdit

posé par le surmoi, elles ne rencontrent que l’impossibilité physique de la

réalisation, le non-sens de l’impossible. Or, seul l’interdit est gérable !

■ Pathologie du narcissisme = symptômes lésionnels

■ remèdes du Tuberculinisme (Poumon) = identité

personnelle, pas de culpabilité

ou de la Sycose (Coeur), si la capacité adaptative de la

rate est dépassée = remèdes de culpabilisation

(impossibilité d’accorder une juste place aux évènements,

de relativiser) … faible identité sociale = angoisses et

préjugés !

Pas de refoulement ?!

Troubles lésionnels

Cardiaque et vasculaire Affections coronariennes, hypertension artérielle

Sphère digestive Ulcère, recto colite hémérragique

Sphère rhumatismale Goutte, polyarthrite rhumatoïde

Sphère endocrinienne Diabète, obésité, maigreurs, anorexie mentale, endométriose

Ophtalmologique Strabisme

Neurologie Tremblements, paralysies, vertiges de Ménière

Respiratoire Polypose nasale

Tout ce qui est structurel (lésionnel), ainsi les psychopathologies graves

doivent être réservées aux professionnels, car ce sont des cas relevant

de situations où la vie du patient (ex.: anorexie mentale) et de son

entourage (ex.: perversion) est en danger…

En particulier certains remèdes de la Sycose et du Tuberculinisme (état

limite), car on ne peut remplacer un élément défaillant (entraine un

trouble identitaire majeur)!

Le BNS est alors l’examen qui permettra de quantifier les désordres

immunitaires et métaboliques sous-jacents et de les compenser assez

spécifiquement.

Ce qu’on ne traite pas (ou mal) en micro-

nutrition, homéopathie et psychothérapie

Dans tous les cas …

■ Tous les symptômes ne doivent pas être supprimés !

■ Bien différencier ce qui relève de la simple gène (support

d’un « mal être » général), ou d’une atteinte durable qui

risque d’évoluer vers des troubles lésionnels.

■ Repérer également les troubles associés à la prise de

substance illicites, de médicaments ou simplement de

désordres ou intolérances alimentaires …

■ Parfois se contenter d’un simple « soutien psychologique »

(afin de limiter la désorganisation progressive).

•La question va se poser de

savoir : « Jusqu’où pouvez-

vous prendre vos patients en

charge ? »

•Peut-on tout soigner en

psychothérapie ?

• Quelle peut être la part de

l’homéopathie, de la MTC et

de la micro-nutrition dans la

stratégie thérapeutique ?

• Définition avec le thérapeute

des objectifs : qu’est ce que

le patient désire changer ?

Part respective des traitements en médecine

naturelle et en psychothérapie ?

■ Le conflit s’organise autour du mécanisme du refoulement c’est-à-dire

que le patient ne parvient pas à concilier les pulsions et les interdits

issus du surmoi post oedipien … car le symptôme névrotique est une

sorte de compromis entre les désirs et les interdits

■ Obligatoirement : mise en place d’une instance psychique permettant la

capacité de refoulement, par acceptation des différences (sexes et

générations)

■ Principe thérapeutique : la thérapie est donc une approche historique

du sujet, de son enfance. Elle nécessite un réel désir de «changer».

Elle induit des bouleversements dans la vie psycho sociale des patients.

Les résultats dépassent parfois les demandes, on explore l’inconscient

■ Outil principal : la parole Indication : les névroses

LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE s’intéresse aux conflits

intrapsychiques qui se manifestent sous forme de troubles

corporels, mais sans fondement organique

■ Principe thérapeutique : les mécanismes d’apprentissage caractérisent

l’ensemble des êtres vivants. Dans certains cas, ces formes

d’apprentissage jouent un rôle causal direct dans l’étiologie du syndrome,

dans d’autres cas, ces mécanismes ne jouent pas un rôle causal mais

influencent l’expression phénotypique du syndrome

■ Voies d’accès : l’accent est mis sur les causes actuelles du

comportement qui pose problème et non sur les causes inconscientes. La

TCC permet de remplacer progressivement les opinions et les croyances

négatives et erronées par l’apprentissage de nouveaux comportements.

■ Outil principal : les apprentissages (l’étayage comportemental)

■ Indications : phobies, troubles obsessionnels compulsifs, obsessions,

surpoids, troubles de la personnalité, stress post traumatique, patients

borderline.

LA THERAPIE COGNITIVE COMPORTEMENTALE (TCC)

s’intéresse à la partie visible et actuelle du trouble, celle qui

provoque une souffrance. Cette situation porte une atteinte bien

réelle à l’organisme

LA THERAPIE COGNITIVE COMPORTEMENTALE (TCC)

L’Intervention

Psychodynamique

Brève (IPB)

Comment gérer son existence ?!

« Voir clair

dans ses actes

… et marcher

dans la vie avec

espérance ! »

R. Descarte.

Les NEUROTRANSMETTEURS ont des polarités de fonctions organiques

marquées. L’étude de ceux-ci sur 3 axes en simplifie la lecture :

1. er axe = Adrénaline (Surrénale – adaptation au stress aigu) – Noradrénaline

(Foie – capacité d’action)

2. ème axe = Dopamine (Coeur – idéal) – Sérotonine (Poumon – identité/

sensibilité)

3. ème axe (Rate-pancréas) = Glutamate (excitateur) – GABA (sédatif)

Cela va nous permettre de mieux comprendre le mécanisme de ces régulations,

mais aussi d’avoir un argument biologique face au médecin contrôleur de la SS.

Un bilan biologique de la fragilité nerveuse ?

Les mesures

sont

effectuées

sur les urines

par LC-MS/

MS et HPLC-

ECD, qui sont

de très bonnes

techniques de

laboratoire.

Un stress chronique conduit à une consommation permanente

d’hormones de stress et des neurotransmetteurs jusqu’à

l’épuisement des réserves neuronales. Cet état s’accompagne

généralement de symptômes majeurs d’épuisement physique

et psychique et nécessite diverses mesures thérapeutiques.

Celles-ci comprennent en fonction des symptômes, des

techniques de relaxation, la psychothérapie, du sport et un

traitement de substitution visant à restaurer leurs réserves

en neurotransmetteurs et hormones de stress.

Anxiété, Dépression ou Burn-out ?

Dans les situations de stress (situation de combat ou de fuite), il y a d’abord une tentative

de contrôle avec :

1/ sécrétion d’adrénaline qui augmente la fréquence cardiaque, la pression artérielle,

l’activité mentale. L’augmentation du cortisol sanguin est le reflet de l’échec de cette

tentative de contrôle (confirmé par une augmentation des Albumines sur le BNS).

2/ La noradrénaline provoque également une augmentation de la pression artérielle et

stimule ensemble avec la dopamine la performance, la concentration, la motivation et la

motricité. Les deux neurotransmetteurs inhibent également l’immunité cellulaire et

diminuent ainsi la défense anti-infectieuse.

3/ La sérotonine compense le stress, elle règle la pression artérielle, la motilité intestinale,

décontracte, améliore l’humeur, règle le sommeil, est anxiolytique et anti-dépressive et a un

effet positif sur de nombreuses fonctions cérébrales. La sérotonine intervient également

dans la régulation de la sensation de douleur, de l’appétit et de la température corporelle.

La sérotonine est convertie en mélatonine qui joue un rôle clé dans la régulation du sommeil.

Anxiété, Dépression ou Burn-out ?

NB. Nous ne dosons pas l’Acétylcholine, qui est aussi un neuromédiateur

périphérique et a une action trop globale : baissé dans la SLA et Alzheimer

Le dosage des neurotransmetteurs permet de mettre en évidence des troubles de l’axe neuro-

endocrinien afin de pouvoir traiter de façon ciblée et précoce les symptômes d’un stress

chronique.

—> dans l’anxiété simple, la NorAdrénaline est élevée, alors que Dopamine et GABA sont

abaissées. Si l’activité dopaminergique est abaissée, cela dénote une baisse de

motivation (comportement de repli sur soi, une lassitude face à la routine du quotidien avec

progressive indifférence), une fatigue matinale, des fringales à 11h ou 18h, un sommeil agité

non récupérateur…

—> dans la dépression, c’est surtout l’activité Dopaminergique et la Noradrénaline qui sont

abaissées, d’ailleurs, à ce stade le taux de cortisol (hormone de stress qui s’élève lors des

tentatives d’adaptation infructueuses) est bas (avec un sentiment de culpabilité ++).

—> alors que dans le cas du Burn-out, la Sérotonine, l’Adrénaline et la Dopamine qui sont

effondrées : c’est une faillite du système d’adaptation, avec une colère paradoxale et une

désorientation. Adrénaline basse : état d’anxiété permanente avec sentiment

d’insécurité, souffrance morale, perte de capacité à se faire plaisir, indifférence

affective, besoin accru de reconnaissance, recherche de récompense (addictions ?)… des

difficultés à l’apprentissage, à l’attention, au soutien de l’effort cognitif

Anxiété, Dépression ou Burn-out ?

Les enfants aussi :

la phobie scolaire ?

un symptôme qui

nécessite un

diagnostic précis ++

Ils ne correspondent pas une névrose spécifique, ce sont des « troubles de l’humeur

réactionnels transitoires ». Trouble névrotique opposée à la notion de mélancolie qui est

psychotique et délirante. Ces phases dépressives surviennent après une expérience vécue

comme une frustration (deuil, rupture, échec). Ils surviennent toujours dans des

situations qui réactualisent un sentiment d’insécurité (qui est toujours plus ou moins

refoulé et que jusque là, le sujet avait réussi à compenser).

C’est une maladie fréquente : 5% de la population, 15% des hospitalisés, 4 fois plus de

femmes, plus souvent entre 20/35 ans ou après 55 ans.

Le sujet est pris dans d’engrenage : frustration, agressivité, culpabilité, crainte de

perdre l’estime et l’affection d’autrui. Les sujets ayant souffert une carence dans la

première relation maternelle, présentant un sentiment permanent d’insécurité dans la

relation avec les autres sont les plus susceptibles de faire une dépression de ce type en

cas d’expérience traumatisante, stressante.

Les états DEPRESSIFS …

Selon l’Agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au travail en 2009, le Burn-out est

aujourd’hui la première cause d’absence prolongée et 3 millions de français actifs seraient

menacés de Burn-Out. L’individu épuisé oriente ses efforts dans les mauvaises directions,

d’une façon disproportionnée par rapport aux résultats. Il n’est pas entendu, ni soutenu par

sa hiérarchie ou ses collègues. Il y a confusion entre valeur personnelle et performance,

ce qui rend dépendant du regard de l’autre.

Le stade d’alerte ou « pré-Burn-Out », suspecté cliniquement, peut être confirmé par la

biologie. La correction des carences et quelques prises de conscience comportementales

permettent alors d’éviter de passer au stade du Burn-Out complet, imposant l’arrêt de

travail. Cet état correspond à une chute des niveaux de Dopamine et d’Adrénaline

NB. si l’activité dopaminergique est abaissée, cela dénote une baisse de motivation

(comportement de repli sur soi, une lassitude face à la routine du quotidien avec

progressive indifférence), une fatigue matinale, des fringales à 11h ou 18h, un sommeil agité

non récupérateur…

Anxiété, Dépression ou Burn-out ?

Sur le plan cognitif, on observe des troubles de l’attention, de la capacité à former une

pensée, des troubles de la mémoire avec difficulté à trouver ses mots. Au total, un

ralentissement cognitif avec manque d’initiative, démotivation sur perte de confiance en soi.

Il convient de rechercher un apport trop limité en ses acides aminés précurseurs (une

supplémentation micronutritionnelle peut être indiquée) ou une maladie de Parkinson.

Adrénaline basse : état d’anxiété permanente avec sentiment d’insécurité, souffrance

morale, perte de capacité à se faire plaisir, indifférence affective, besoin accru de

reconnaissance, recherche de récompense (addictions ?)… des difficultés à l’apprentissage,

à l’attention, au soutien de l’effort cognitif.

Selon l’OMS : « Le « Burn-Out » se caractérise par un sentiment de fatigue intense, de

perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». C’est un

épuisement moral et/ou physique le plus souvent professionnel. Il peut aussi se

rencontrer aussi chez les personnes victimes d’un harcèlement moral.

Sérotonine basse : Difficultés d’endormissement, impatience, intolérance aux

frustrations, agressivité qui débute vers 17h, migraines aggravées lors des règles,

syndrome prémenstruel, addictions compensatoires (alimentaires, alcool, jeux, sport en

excès, drogues …).

Le dosage des neurotransmetteurs nous permet de conclure que c’est bien la conjonction

des trois qui est en cause, car nous sommes inégaux face à la gestion des agents

stressants. Elle permet également de dépister (quantification) le stade de pré-Burn-Out,

pauvre en signes annonciateurs en dehors de la fatigue matinale.

Le Burn-Out associe la chute de la sérotonine après celles de la

dopamine et de l’adrénaline. Le « rempart » qui évite de basculer

vers le Burn-Out est un bon taux de sérotonine.

Cas clinique 1 : J.P. M. est un

retraité plutôt dépressif,

tant il était investi dans son

travail libéral ..

Le BNT montre la nette

baisse conjointe de la

Dopamine + Noradrénaline

et Adrénaline. Une

supplémentation par la

tyrosine va s’avérer décisif :

ENERGIUM + ZENIUM puis

ANTI-AGIUM (pour ses

problèmes de mémoire)

Cas clinique 2 : Fred V. est un ancien commercial qui s’est

reconverti dans l’élevage des chèvres. Il est épuisé :

« Tout doit être planifié ! » et a présenté des épisodes

de TOC et de coliques … Arsenicum album 30CH une

dose et SERENIUM à 17h, vont éviter le « burn-out » !

Cas clinique 3 : Mme Anne S. est professeur d’université,

divorcée, Lachesis très active car investie dans la recherche.

Elle est diabétique et épuisée … La baisse de la Noradrénaline

et de la Sérotonine signe le Burn-out, pour le moment

compensée par une adaptation permanente (GABA).

VITAMINIUM (chrome) et SERENIUM vont l’aider à passer

un cap difficile …

Cas clinique 4 : Joël est un jeune naturopathe suisse, musicien

et écologiste pratiquant. Ce grand Phosphorus, malgré une vie

bien remplie, ne se sent pas heureux et facilement démotivé.

Tous les neurotransmetteurs sont bas ! Une éviction

alimentaire ciblée et le traitement de supplémentation auront

un excellent effet ++

Cas clinique 5 : Daniel R. est un professeur de dessin à la

retraite, acteur amateur talentueux. Il souffre de douleurs

articulaires et digestives, toujours en relation avec des stress

émotionnels. La répertorisation suggère PULSATILLA, qui

l’améliore rapidement. Le BNT met en évidence un décrochage

entre la Dopamine basse et Nor-Adrénaline/Adrénaline

(élevées), ce qui est paradoxal …

Cas clinique 6 : Katia D. est une femme (trop) mince de 55 ans qui vit

à Malte avec sa mère. Nous communiquons par SMS durant des mois

car j’essaye de comprendre le sens de son histoire … Le caractère

structuré de ses phobies et ses plaintes incessantes m’orientent

vers un diagnostic de psychose.

Le BNT met en évidence une augmentation globale des 6 neuro-

transmetteurs testés, aspect de l’on observe dans les états

maniaques …

Le Bore-Out est un syndrome d’épuisement professionnel dû à l’ennui

provoqué par le manque de travail ou l’absence de tâches intéressantes

à effectuer, engendrant une démotivation.

Le Brown-Out est un syndrome d’épuisement du salarié par l’absurdité

de son travail. Derrière le brown-out, il y a la question de la perte du

sens au travail.

Aspects cliniques typiques :

Dopamine – Sérot. / Nor-adré. – Adrén. / Glutam. – GABA

Addictions – – –

Anorexie ment. – –

Amour + +

Hystérie + – – –

TDAHA – + –

Dépression –

Autisme –

Schizophrénie + –

Alzheimer – – – – – –

Parkinson – +

Accès maniaque + +

On peut augmenter l’affinité des récepteurs pour :

—> la Dopamine : les feuilles d’olivier (OLIVUM : www.evergreenlife.it) et

le pois mascate (Dolichos prurians), fabacée riche en L-Dopa, son

précurseur.

Traditionnellement, le pois mascate ou « haricot pourpre » était utilisé en médecine

ayurvédique pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson et les troubles de

la libido. Des études montrent que le pois mascate accroît la sensation de bien-être,

améliore la vivacité d’esprit chez les déprimés ralentis et apathiques. Il serait aussi

efficace dans le syndrome des jambes sans repos.

—> le GABA par des préparations à base de Passiflore et de Valériane

(surtout en cas de troubles du sommeil).

— Le Kudzu peut vous aider à reprendre votre santé en main, soutenir vos

efforts et arrêter naturellement le tabac, l’alcool ou les autres drogues.

Les plantes « adaptogènes » …

—> La Nor-adrénaline : le Millepertuis (cf. ZENIUM)

—> Le GABA : Melisse et Passiflore

—> La sérotonine : le Safran (Crocus sativus), Rhodiola rosea et Griffonia

(nombreuses spécialités de micro-nutrition)

NB. Si la flore intestinale est perturbée (inflammation digestive, constipation

chronique), les nutriments sont mal assimilés et la Sérotonine sera fabriquée en

quantité moindre. De plus, celui-ci fermentera et donnera mal au ventre … Si la

sérotonine est basse à l’analyse, il peut s’agir d’un problème intestinal, de

perméabilité (intolérances) ou de dysbiose. Donc il faut rétablir une flore convenable

avec des pré et probiotiques.

Les carences en micronutriments, oligo-éléments, acides gras oméga 3, limitent les

réactions enzymatiques qui permettent la fabrication de ces neurotransmetteurs.

Les plantes « adaptogènes » (2)…

La micro-nutrition en complément … améliorer la

biosynthèse des neurotransmetteurs

Fatigue = VITAMINIUM

Troubles mémoriels = ANTI-AGIUM

Anémie (d’apport ou de pertes) = FERRO-MAX

Problème hépatique (alcool ?) = DETOXIUM-PLUS

Intolérances alimentaires = ENTEROPROTECT

Alimentation moderne ou/et troubles des règles =

SYNERGIUM OMEGA3

La nutrition … améliorer la biosynthèse des

neurotransmetteurs

Dans tous les cas, la nutrition devra être optimisée pendant 2 à 3 mois avec soit :

— un apport en TYROSINE : œuf, produits laitiers, banane, avocat (à prendre le matin)

— un apport en GLUTAMINE (nécessite 4 gr./jour) : viandes et légumineuses

— un apport en TRYPTOPHANE : viandes, fabacées, produits laitiers, riz complet, chocolat,

banane, amande (à prendre l’après-midi).

— un apport en Nor-ADRENALINE : les OMEGA 3 (pris au repas du soir – améliorent la

fluidité membranaire), antiOxydants et le Magnésium (favorisent le stockage des

neurotransmetteurs).

Les fabacées sont riche en tryptophane (précurseur de la Sérotonine et Mélatonine) :

Alfalfa … la Luzerne Stimulant général et dépuratif

Glycyrrhiza glabra … la Réglisse (attention si HTA) tonique, antalgique et

antispasmodique digestif

Griffonia … légumineuse africaine

Melilotus officinalis … le Mélilot Vasculaire (ménopause)

Robinia pseudo-acacia … antispasmodique digestif

Spartium junceum … le Genêt d’Espagne, hypotenseur et antiscléreux.

La chrononutrition … optimiser la synthèse des

neurotransmetteurs

La nutrition et le respect de notre horloge biologique sont au

cœur du problème. L’absence de petit déjeuner (ou un petit

déjeuner exclusivement sucré) sont sources de carence en

Tyrosine, puis de Dopamine. L’absence de collation à 17h,

limite l’apport de Tryptophane et donc la synthèse de

Sérotonine. Paradoxalement, les apports sucrés (biscuits,

fruits, chocolat) vont favoriser cette synthèse de Sérotonine

alors qu’ils freinent la synthèse de la dopamine au petit

déjeuner. On comprend mieux ces « fringales »

compensatoires de chocolat au goûter ou devant la télé !

La nutrition (2) … améliorer la biosynthèse des

neurotransmetteurs

La consommation de sucre provoque une hausse des niveaux de

dopamine (la molécule qui contrôle les circuits de récompense et de

plaisir du cerveau) comparable à celle que connaît le cerveau en

réaction à différentes substances addictives, telles que le tabac, la

cocaïne ou la morphine. Avec le temps, ces niveaux de dopamine

baissent, ce qui pousse la personne à consommer davantage de

sucre. Ainsi s’installe la dépendance.

Des chercheurs en neurosciences de l’université du Queensland, en

Australie, ont testé sur des animaux le traitement de la dépendance

au sucre au moyen de molécules ordinairement employées pour

lutter contre la dépendance à la nicotine… avec succès.

Bibliographie :

MAC LEAN P. D. et GUYOT Roland « Le cerveau tri-unique » (Laffont, 1990)

SERVAN-SCHREIBER David « Guérir sans médicaments, ni psychanalyse » (Robert LAFFONT, 2003)

De LORGERIL M. et SALEN P. »Le pouvoir des Oméga-3  » (Alpen, 2007)

Ch. ANDRE et MUZO « Petites angoisses et grosses phobies » (Ed. Seuil, 2002)

Analyse Transactionnelle:

1. « Que dites-vous après avoir dit bonjour » E. Berne (ed. Tchou)

2. « L’analyse transactionnelle » J.M. Vergnaud / P. Blin (ed. « les éditions d’organisation »)

3. « Le triple moi » G. Jaoui (ed. Robert Laffont)

4. « Des scénarios et des hommes » C. M. Steiner (ed. Epi)

La TCC : « Les thérapies cognitives, comment agir sur nos pensées » J. Cottraux (ed. Retz, 2001)

« L’IPB, Un modèle de consultation thérapeutique de l’adulte » J.N. Despland, L. Michel et Y. De Roten, (Ed. Elsevier)

Les thérapies courtes :

6. « Un thérapeute hors du commun : Milton H. Erickson » Jay Haley (ed. Epi, 1984)

7. « Changements, paradoxes et psychothérapie » P. Watzlawick / J. Weakland / R. Fisch (ed. Point)

8. « Les thérapies brèves » D. Megglé (ed. Retz 1990)

Le livre de la micro nutrition :

Bibliographie homéopathique :

■ Whitmont E.C. « Psyche and substance » (ed. North atlantic books).

Le remède homéopathique, comme solution symbolique des

problématiques de vie non résolues ++

■ HENRY Françoise « Quand Freud rencontre Hahnemann » (2007)

Un ouvrage complet et extrêmement précis +++

■ BARBANCEY Jacqueline « Pratique homéopathique en psycho-

pathologie » (Ediprim, 1977)

■ ZIEGEL G. « De la psychiatrie à l’homéopathie » (Similia)

• HENRY J.Yves « Précis d’homéopathie diathèsique » (FFMI, 2014)

• HENRY J.Yves « C’est dans la tête, docteur ? » (FFMI, 2022)

A

bientôt

 Jean-Yves HENRY

et Catherine CATTAERT

Solutions des douleurs aiguës et chroniques

Faculté Francophone de Médecine Intégrée –1

Solutions des douleurs aiguës et chroniques

D’abord comprendre les mécanismes qui génèrent et entretiennent les douleurs chroniques.

Puis identifier les obstacles qui s’opposent à la disparition de celles-ci.

Enfin proposer – selon le cas – des solutions simples et efficaces.

Jean-Yves HENRY & Catherine CATTAERT

Faculté Francophone de Médecine Intégrée www.medecine-integree.com

–2

Médecin généraliste, homéopathe et acupuncteur, Jean-Yves HENRY s’est toujours impliqué dans divers travaux de recherches et développements de bases de données biologiques et de systèmes-experts d’aide au diagnostic et au choix thérapeutique.

Il est webmaster du site www.medecine-integree.com qui fédère plusieurs centaines de médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes, ostéopathes et paramédicaux qui soutiennent les progrès apportés par une vision systémique de la santé, car il s’applique à développer un concept clair des fragilités organiques et psychologiques, au carrefour de la santé et de la nutrition.

Catherine CATTAERT est pharmacienne d’industrie, spécialisée en cosmétologie. Après avoir élevé ses enfants, elle reprend des études de Médecine Traditionnelle Chinoise, participe à la création de la FFMI et termine une spécialité d’acupuncture en publiant un mémoire comparatif des principes de la MTC et de l’homéopathie.

  Remerciements :

Nous voudrions ici manifester notre reconnaissance aux confrères amis, professeurs et collaborateurs qui nous ont aidé à formuler nos hypothèses de travail et à valider ces théories. Ce livre est aussi dédié à mes patients, car par leurs judicieuses questions et observations, ils m’ont permis d’affiner, de faire connaître et évoluer les méthodes que je vous propose aujourd’hui.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays

–3

Table des matières

Avant-propos 6

Première partie … la médecine académique 7 Douleurs organiques 8 Douleurs neuropathiques 11 Les soins palliatifs 12

Biologie des douleurs aiguës 13 Les médicaments de la douleur 14

Seconde partie : les douleurs aiguës La médecine chinoise

Le syndrome « Bi » 17 La méthode d’équilibrage des méridiens 21 La chromatothérapie 34

La médecine manuelle

Les dermalgies réflexes 39 Méthode de Jones 40 Les techniques manuelles de régulation 43

  L’homéopathie en urgence (CHU)

Troisième partie : les douleurs chroniques La neuralthérapie

Théorie de l’hormone somatotrope Théorie du potentiel de membrane Théorie de la structure de la cicatrice Théorie du système de régulation Théorie du contrôle de porte

La perturbance

Indications et Contre-indications Traitements en neuralthérapie

La biologie fonctionnelle Les BNS

La micro-nutrition

44

47

52

53

54

55

57

62

64

65

72 73

 –4

Les BNT 77 Les BIA 80

L’auriculothérapie 82 L’homéopathie 90

Quatrième partie : exemples cliniques

La fibromyalgie 95 Céphalées 99 Les migraines 104 Cas cliniques 109

Conclusion 114 Bibliographie 115

 –5

Avant-propos

La douleur aiguë, comme la fièvre, est un symptôme d’alerte qui va apparaître lors de plus de cent affections différentes.

Les douleurs chroniques touchent plus de 10 millions de français. Elles sont d’intensité variables, durables et invalidentes. Leurs localisations est souvent métamériques (c’est à dire rapportées à la même « tranche vertébrale » du corps), c’est à dire décalée de son origine. Exemple : une douleur brûlante de la pointe de la langue, alors que l’origine est liée à un pincement d’un disque cervical! En pratique, on observe que «les douleurs antérieures ont une origine postérieure et vice versa … »

Trois mécanismes pathologiques sont le plus souvent en cause : tendino- musculaire, vasculaire ou neurologiques, mécanismes que l’on peut d’ailleurs trouver associés chez certains patients âgés. Les causes et les conséquences psychologiques sont aussi à prendre en compte !

 –6

Première partie … la médecine académique

La douleur … pour les classiques

Par son polymorphisme et ses retentissements, variables d’un sujet à l’autre, de nombreuses inconnues entachent encore nos connaissances à propos des phénomènes douloureux. La douleur n’est en effet ni mesurable, ni prévisible, ni proportionnelle à l’intensité du stimulus.

1/ à quoi sert-elle ? Il s’agit bien sûr d’un signal d’alarme du système nerveux, mais la sensibilité est variable selon l’affection (ex.: la Sclérose en plaques est indolore) et selon la personnalité du sujet (cf. seuil douloureux abaissé dans la fibromyalgie).

2/ qu’est-ce qui la provoque ? On distingue 4 catégories d’affections douloureuses, qui représentent chacune environ 25 % des cas de douleurs chroniques, que nous allons étudier en deux groupes distincts.

3/ difficulté de quantification ? : à l’hôpital, on se sert d’une « échelle de 1 à 10 » pour essayer de l’évaluer. En fait son intensité est variable avec la structure affective du sujet qui souffre.

 –7

Les quatre catégories d’affections douloureuses : Les douleurs « organiques »

è Les agressions externes (ex.: coup de marteau, fraise du dentiste, etc…) via les récepteurs de la peau, des tendons ou des muqueuses, elle revêt un caractère d’alarme, donc un mode de défense et de protection de l’organisme.

Schéma d’un arc réflexe, la décision motrice de retrait s’organisant dans la moelle épinière, l’information corticale n’est que secondaire.

è Les évènements internes (ex.: rhumatismes, dysfonction- nement organique important) via les fascias. Ces douleurs sont de localisation décalée par projection métamérique.

La localisation de la zone douloureuse est souvent évocatrice, ainsi :

   Zones 1 et 2 = Cœur: ceux qui ont des problèmes de santé avec le cœur éprouvent souvent des douleurs dans la poitrine, tandis que pour

 –8

d’autres, la douleur est présente dans la main gauche ou sur le haut du dos. La douleur peut également être ressentie dans le cou.

Zones 2 et 3 = Poumons et le diaphragme : problèmes pulmonaires peuvent se manifester des douleurs dans le cou et le haut des épaules.

Zones 3 et 4 = foie et vésicule : le premier singe est la douleur dans le cou et les épaules hautes, surtout si la douleur se produit fréquemment sur le côté droit où ils sont présents. Aussi la douleur peut être présente dans les épaules.

Zones 4 et 5 = Estomac et du pancréas : des douleurs abdominales et des maux de dos en particulier dans la zone où l’estomac et du pancréas est présenté et il est toujours un signal clair que quelque chose ne va pas avec l’une de ces deux organes. Environ 50% des personnes qui ont une pancréatite chronique ont une douleur dans le dos.

Zone 5 = Intestin grêle : vous ressentez une douleur dans la région autour du nombril.

Zone 6 = Gros intestin et le caecum: les douleurs du caecum se perçoivent sur la partie droite du cadre côlique.

Zone 7 = Reins : des problèmes de reins sont difficiles à diagnostiquer parce que la douleur se produit dans tout le bas du dos, le bas du ventre, le bassin et les cuisses.

Zone 8 = La vessie : les douleurs causées par les problèmes de vessie se manifestent dans le bassin inférieur.

Zone 9 = l’inflammation des ovaires provoque des douleurs à l’avant de l’abdomen, des deux côtés. Si elle vient de kystes, la douleur est intense, comme un coup de poignard.

 –9

 Toujours écouter le patient et palper !

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 Les douleurs « neuropathiques »

è Les douleurs neurologiques, aberrantes, incompréhen- sibles, qui peuvent durer indéfiniment (ex.: douleur d’un membre fantôme, élongation du plexus brachial, neuro- algodystrophie, algies post zona ou après radiothérapie).

« J’ai mal, mais je m’informe et je fais confiance »

Le calme et l’optimisme élèvent la tolérance à la douleur. La confiance dans l’équipe soignante et dans l’avenir sont des facteurs qui limitent la douleur et facilitent le bon déroulement des soins.

è Les douleurs psychologiques, liées au problème général des troubles de la perception (ex.: névroses obsessionnelles ou hystériques algogènes, sans substratum anatomique).

Les douleurs chez les personnes âgées sont autant physiques (maladies dégénératives, comme l’arthrose) que morales (tristesse, colère ou dépression masquée) : la personne commence à se négliger, à négliger son intérieur, elle perd du poids, elle parle de suicide …

   — 11

 Les soins palliatifs

Contre la souffrance inutile des maladies incurables avancées, cette nouvelle spécialité (USP, unité de soins palliatifs) vise à soulager les douleurs physiques, en prenant en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ils ont pour but de réduire les symptômes pénibles, en maintenant l’autonomie et la communication avec ses proches.

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Biologie des douleurs aiguës

Des paramètres biologiques classiques sont utilisés pour évaluer la douleur aux urgences. Ceux-ci ont un objectif principal : le triage (orientation adéquate des patients) :

– Le dosage de la TROPONINE … permet d’identifier les syndromes coronariens aigus atypiques, son élévation a une valeur pronostique,

– Le dosage des D-DIMERES … qui s’élève dans les thrombo- phlébites emboligènes,

– Le dosage du BNP (Brain Natriuretic peptide) … qui s’élève dans l’insuffisance cardiaque aiguë (diagnostic différentiel des dyspnées),

– Le dosage de la PCT (Procalcitonine) … qui s’élève dans les infections bactériennes ou parasitaires sévères avec une valeur pronostique.

  En ce qui concerne les douleurs chroniques, c’est plus compliqué, car les dérèglements peuvent être multiples,car les êtres vivants sont

 dessystèmes auto-régulésqui échangent avec le milieu extérieur de l’énergie (aliments, eau, oxygène) et des informations (sensorielles, psychoaffectives, intellectuelles). Les modes de régulation sont nombreux et peuvent schématiquement être représentés de la façon suivante :

 1. Système nerveux central

2. Système Nerveux Sympathique

3. Système Endocrinien

4. Système Réticulo-Endothélial (différents types d’inflammation)

5. Tissus : récepteurs – stockage – élimination

.

Ces régulations sont caractérisées par une très grande résistance et une extrême sensibilité … les peptides, amines et hormones qui en assurent l’équilibre sont présents dans le milieu intérieur à des concentrations minimes, de l’ordre de 3 à 7 CH !

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Le système nerveux central est composé de structures hiérarchisées :

1. les noyaux du sous-cortex (le cerveau « reptilien »),

2. le lobe limbique (le cerveau « affectif »),

3. les hémisphères corticaux (idéation et mémoire),

4. le cervelet (intégration « temps et espace »),

5. le tronc cérébral et la moelle épinière (contrôle de la douleur et

de la motricité).

 .

En dehors de ces régulations nerveuses, le cerveau est baigné dans des sécrétions spécifiques, les endorphines, dont on commence à apprécier le rôle essentiel (DOPA, GABA, Sérotonine …). Le SNC a de plus un effet direct sur l’hypophyse (antérieur et postérieure), positif (déclenchement de la sécrétion des « releasing-factors ») mais aussi négatif, car la rétroaction (feed-back) des hormones sécrétées sur l’hypophyse se fait non pas directement, mais par son intermédiaire.

Nous étudierons plus loin les « bilans de biologie fonctionnelle » qui peuvent éclairer ces différents types de dérèglements.

  Médicaments de la douleur

.

Si vous consultez pour le mal de dos, vous avez 90 % de chances qu’on vous prescrive des médicaments antidouleurs. Simples à prescrire, ce sont les mêmes médicaments que l’on propose aux gens qui ont mal à la tête, mal au pied, ou en fait à tout endroit du corps. Ils bloquent le signal de la douleur au niveau des nerfs ou/et du cerveau. Mais ils ne traitent pas la cause à l’endroit où vous avez mal ! Pire, leur efficacité baisse avec le temps.

Niveau 1 – Antalgiques non morphiniques (effet périphérique) :

* les anesthésiques locaux (xylocaïne = dentaire ++)

* l’aspirine et le paracétamol = anti-prostaglandines (à l’effet antalgique périphérique)

* les anti-inflammatoires, avec risques d’un blocage lymphoïde (gastralgies, prise de poids, complications cardiaques et immunologiques)

* les corticoïdes, si l’inflammation est chronique.

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* ne pas oublier l’alcool qui réduit le niveau de la douleur (2 verres de rhum = réduction 50% !).

Votre seule solution est alors depasser à des médicaments plus puissants: les médicaments à base d’opium (morphine, codéine, ou de produits de la catégorie de drogues dures comme « l’héroïne »). Malheureusement c’est la même chose : efficaces au départ, ils perdent leur force en quelques mois. Votre corps s’habitue !

Niveau 2 et 3 – les opiacés (= endorphine), à effet central : codéine (faible), morphine et dérivés (fort) par voie orale ou IV : la « pompe à morphine» (avec ordonnance sécurisée et leurs contre-indications : respiratoires, digestives, neurologiques et rénales).

En cas d’échec, les centres anti-douleurs des hôpitaux vous proposeront alors peut-être une méthode physique d’intervention sur les nerfs:

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alcoolisation, section, neurostimulation ou électrostimulation transcutanée ?

Or, les pièges diagnostics sont nombreux :

—> Une douleur des « épaules » ou des « hanches » peut émaner de structures péri-articulaires (ex.: polymyosite, polyarthrite rhizomélique, etc …)

—> Une douleur des « mains » d’origine nerveuse peut être confondue avec des douleurs articulaires (ex.: syndrome du canal carpien)

—> Des médicaments peuvent provoquer des douleurs diffuses : fibrates et STATINES, cyclosporine, D-penicillamine, Bêta-bloquants, biphos- phonates, etc …

Les douleurs « hétérogènes » répondent aux psychotropes :

* antidépresseurs tricycliques (sédatifs, ex.: Laroxyl)

* anxiolytiques (benzodiazépines, ex.: Valium)

* bêta-bloquants (benzothiazépines !), pour certaines migraines * les myorelaxants en cas de contractures

* anti-épileptiques (ex.: Tégrétol = névralgie trijumeau)

* le Lyrica 75 mg … nouvelle molécule pro GABA, aux nombreux effets secondaires : vertiges, bouche sèche, somnolence, troubles de la vision … !

Par ailleurs, ces remèdes ne font rien ou presque rien contre le mal de dos chronique sur le long terme ! C’est alors le désespoir parce que plus aucun médicament ne marche pour vous !

Que vous reste-t-il alors ?

àLes applications froides : goutte, tendinite, déchirure musculaire … àLes applications chaudes : arthrite, céphalées …

àLa kinésithérapie : masser, soulager, remuscler +++

à Le thermalisme et la thalassothérapie : exploiter les bienfaits de l’eau et des sels minéraux ou boues qu’elle contient

àLa relaxation, le training autogène, le biofeedback, la sophrologie ou l’hypnose clinique peuvent aussi avoir un bon effet.

Et bien sûr les techniques que nous allons explorer à présent avec vous …

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Seconde partie : les douleurs aiguës La médecine chinoise

La douleur en MTC : le syndrome « Bi »

DOULEURS … La MTC, qui réfléchit depuis 30 siècles aux douleurs aiguês et chroniques, nous fournit un autre cadre de compréhension des phénomènes qui les sous-tendent :

Douleurs = syndrome « Bi », c’est à dire plénitude locale sur obstruction

Cette plénitude localisée (aggravée à la pression) est la conséquence d’une « perte de communication », au sein de la circulation des énergies. NB. L’existence d’une paresthésie signe au contraire une insuffisance localisée (donc améliorée à la pression locale) !

Causes du syndrome « Bi » = Facteurs externes + Déséquilibres internes La survenue brutale évoque une origine externe.

L’apparition progressive indique plutôt une origine interne.

àLes causes externes sont à identifier, ce sont essentiellement les « trois démons » de la MTC =

Le FROID (ou les traumatismes) = frilosité, raideurs (dérouillage matinal +++), douleur unilatérale intense, avec présence de GLAIRES ?

NB. Le Froid en surface se développe volontiers sur la Sécheresse en profondeur (cf. homéo = Causticum), exemple : « rhizarthrose du pouce » à la ménopause = Froid (microtraumatismes) sur Sécheresse (par carence hormonale).

L’HUMIDITE (allergies ou oedèmes) = gonflement, douleur de localisation fixe et lourdeur de la zone. Sur insuffisance de COEUR et REIN ?

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NB. L’Humidité et la Chaleur s’associent aussi volontiers (l’un en profondeur et l’autre en surface (cf. homéo = Natrum sulfuricum).

Le VENT (Feng = soucis ou empoisonnement) = douleurs erratiques, suite d’efforts, d’émotions, de changement de temps, sur insuffisance de Qi et/ou de SANG

àLes fragilités internes concernent des problèmes d’eau, de sang, d’énergie, de yang ou de lymphe.

Un syndrome « Bi » (douloureux) peut évoluer rapidement et se manifester sous forme de :

GLAIRES = obstruction des liquides organiques : douleurs en « coup de couteau », phénomène favorisé par l’insuffisance d’énergie (Qi) (amélioré au repos) ou de Sang (tendance anémique),

CHALEUR = zones chaudes, rouges et gonflées.

NB. Bien différentier ces inflammations (chaleurs)/douleurs de type : Plénitude (cf. homéo = Belladonna, Lachesis …).Visage rouge, transpiration, soif d’eau froide, patient agité et irritable, langue avec enduit jaune, forte fièvre avec pouls rapide et fort.

Insuffisance (cf. homéo = Ferrum phos., Bryonia, Sepia …). Pommettes rouges mais face pâle, bouche sèche, mais boit par petites quantités, fébricule en fin de journée, patient anxieux, langue rouge et sèche, pouls filant.

La manifestation se localisera alors sur l’organe le plus fragile :

— FOIE = tendons … douleurs et raideurs (entorses, péri-arthrite scapulo- humérale, torticolis …)

— COEUR = stase de sang … phlébites

— RATE (volume des muscles) … faiblesses + acidité (ex. : crise de goutte) — POUMON (Qi) = prurit … avec sensation de froid et transpiration des extrémités (vide de Wei Qi)

— REIN (sécheresse) = déformations … arthrites et polyarthrites (ex.: Polyarthrite, Spondylarthrite …)

Modalités :

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— Pire le jour : vide de Qi (cf. homéo = Calcarea phos. …), de Yang (sédentarité) ou excès d’Humidité (sucres, alcool)

— Pire la nuit (stagnation ++) : sur vide de Sang ou Glaires (cf. homéo = Mezereum (hg) …)

— Pire après le travail : vide de Qi ou de Sang (cf. homéo = China (as), Sepia (mg) …)

— Pire après activité sexuelle : vide de Rein (cf. homéo = Argentum, Lycopodium …)

— Pire après un repas : Humidité, Glaires ou Chaleur sur Estomac (cf. homéo = Antimonium crudum (as), Iris versicolor (ph), Nux vomica (s)…)

Pour la MTC rétablir une circulation correcte du sang et de l’énergie fait disparaître la douleur !

* Manifestations aiguës et chaleur = la MTC préconise 3 façons de traiter la plénitude d’un méridien :

1 – faire saigner le point Ting (extrémité du méridien)

2 – disperser son viscère : poncturer son point Lo

3 – poncturer le méridien opposé en midi-minuit, points Ashi

* Manifestations chroniques et froides = Moxas (chaleur) sur les points locaux. Massages, diététique et phytothérapie.

Conseils diététiques :

1. VENT = évitez les aliments irritants (rhubarbe, champignons …)

2. FROID = évitez les légumes crus et les boissons froides

3. HUMIDITE (et glaires) = évitez le lait et les fromages

4. FOIE (tendino-musculaire) = si plénitude ou vide évitez les

aliments acides (citron, vinaigre…)

5. CHALEUR (inflammatoire) = évitez l’alcool et les épices

Phytothérapie : De nombreuses plantes ont un remarquable effet sur ce syndrome, car en nourrisant la structure (Yin), elles relancent la fonction (Yang) et sont d’ailleurs utilisés classiquement dans la pharmacopée occidentale et chinoise :

• Asparagus off. (ca) … chasse le vent, fortifie le Yin des reins

• Cinnamomum (si) … chasse le vent, fortifie le Yang des reins

• Cochlearia off. (hg) … nourrit le Yin du rein et du foie

(reminéralisante)

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• Fraxinus exelsior (na) … évacue l’humidité et la chaleur

• Gentiana lutea (ka) … tonifie le sang, disperse le vent et

l’humidité

• Glycyrrhiza glabra (s) … élimine la chaleur et tonifie le Qi

• Oriza sativa (zn) … chasse le vent et la chaleur

• Paeonia (s) … nourrit et fait circuler le sang

• Pinus sylvestris (ca) … répare les tendons

• Scutellaria galericulata (io) élimine la chaleur et l’humidité

• Symphytum off. (ca) … reminéralisante (fractures, arthrose)

• Vanilla planifolia (mg) … sécheresse et stagnation

NB. Les lettres entre parenthèses indiquent à quelle famille de remèdes homéopathiques chaque plante est rattachée, exemple : Paeonia (s), remède du groupe du Soufre, clef du fonctionnement du foie, cf. Homéopathie diathésique.

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Les plantes à essences, ex.: Myrrha (au), Olibanum (ag), Thymus serpyllum (cu), Salvia (si) … apportent beaucoup d’énergie, elles activent la circulation du sang, en éliminant les stases. Les formes « pour le bain » du Sapin, de la Lavande et du Romarin (lab. Weleda) sont particulièrement agréables et pratiques.

La méthode d’équilibrage des méridiens

C’est une méthode simple et efficace pour disperser les douleurs aiguës, qu’elles soient musculo-ligamentaires (entorse, lombalgies, cervicalgies…) ou autres (céphalées, digestives…).

En Médecine Chinoise, la douleur est « Zhi Tong Bu Tong, Zhi Tong Bu Tong », ce qui signifie : « Ce qui fait mal ne circule pas et ce qui circule ne fait pas mal ». Donc le principe est de rétablir la bonne circulation dans les méridiens concernés, et ainsi d’arrêter la douleur.

Cette approche simple s’appuie sur les méridiens (et non la théorie des Wu Xing 五行 – les 5 éléments). Le diagnostic et le traitement se font en fonction des méridiens concernés et de liens systémiques entre les méridiens. La méthode se fait en 3 temps :

1. Diagnostic du méridien touché

2. Déterminer les méridiens à traiter 3. Choix des points.

1/ Diagnostic du méridien touché

1/ Anamnèse = on demande au patient de localiser sa (ou ses) douleur(s) et on repère les méridiens qui pourraient être impactés.

Observation = on observe les changements de couleur, la transpiration, les signes de stases de sang, déformations, oedèmes, et on repère les méridiens impliqués.

Palpation = celle-ci permet de reproduire des douleurs, et de sentir si on est dans un état de plénitude (aggravé par la pression locale) ou de vide au niveau du méridien.

Suite à ces étapes, on peut déterminer un méridien touché (ou plusieurs).

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2/ Déterminer les méridiens à traiter

Dès lors, on va disperser cette stagnation-plénitude-douleur en agissant à distance, sur les méridiens connectés plutôt que sur le ou les méridiens impactés directement. En effet, la douleur est le signe que la circulation d’énergie n’est pas correcte à cet endroit, donc dans le méridien concerné. On va ramener de l’énergie via des méridiens qui fonctionnent correctement et lui sont liés via différents systèmes :

Système 1 – Via le même grand méridien (les 6 niveaux) : par exemple le Poumon (main) appartient à la couche de méridien Tae Yin. La Rate également (mais au pied). Si le méridien touché est celui de main, on puncturera éventuellement celui du pied correspondant. Et on le fera de façon controlatérale. Le tout pour augmenter l’effet de levier (plus le point est loin de la zone à traiter, plus on a un effet de levier sur le méridien). Au méridien Du Mai (ventral) correspond le Ren Mai (dorsal) et réciproquement.

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 Système 2 : Via le grand méridien associé : au méridien Tae Yin, on associera le méridien Tae Yang. S’appuyant sur l’effet de levier, on traitera pour un méridien du Poumon impacté (donc au Tae Yin de main) le méridien Tae Yang de pied correspondant, celui de la Vessie.

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 Système 3 : Via la relation Biao/Li (superficie, profondeur) : au sein d’un pôle, dans le modèle Zang Fu (organes et entrailles), les méridiens sont reliés entre eux par une relation Biao / Li. Ainsi le Poumon est lié au Gros Intestin. On puncturera ici le méridien controlatéral.

Système 4 : Via la relation midi-minuit : la circulation du Qi dans les méridiens suivent un rythme journalier régulier avec des plages maximales d’environ 2 heures, et des plages minimales de 2 heures également. Par exemple, pour le méridien du Poumon, le Qi est maximal entre 3h et 5h du matin. Il est alors minimal entre 15h et 17h, heure à laquelle le Qi est maximal dans le méridien de la Vessie. Si le méridien du Poumon est concerné, on puncturera donc le méridien de la Vessie.

Les méridiens suivants sont en relation Midi-Minuit :

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Poumon – Vessie

Gros Intestin – Reins Estomac – Maître du Coeur

Rate – Triple Réchauffeur Coeur – Vésicule Biliaire Intestin Grêle – Foie

Système 5 : Via le cycle de circulation de l’énergie Yong : dans la description des méridiens classiques, le Qi circule au cours de la journée dans le méridien du Poumon, puis du Gros Intestin, puis de l’Estomac… selon le cycle de l’énergie Yong. A la fin, il circule dans le méridien du Foie avant de revenir dans le méridien du Poumon. On puncture ici le méridien adjacent de même nature (Yin ou Yang). Ainsi le Qi du méridien du Poumon alimente celui du méridien du Gros Intestin, et est alimenté par celui du Foie (Jue Yin). Donc si le méridien du Poumon est concerné, alors on puncturera le méridien du Foie (de nature Yin, comme celui auquel appartient le méridien du Poumon). La puncture se fera ici aussi de façon controlatérale.

Poumon -> GI -> Estomac -> Rate -> Coeur -> Intestin Grêle -> Vessie -> Rein -> MC – > TR -> VB -> Foie -> Poumon (en italique, méridiens Yin ; normal, méridiens Yang)

On remarquera que parfois plusieurs systèmes peuvent aboutir à une même correspondance. Pour simplifier votre recherche, voici le tableau des correspondances de chaque méridien :

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 Si la douleur est unilatérale, on va privilégier les systèmes impairs : 1, 3 et 5 du coté opposé à la douleur. Si elle est bilatérale ou centrale, on va privilégier les systèmes paires : 2 et 4.

3. Choix des points

Les points à poncturer appartiendront aux méridiens identifiés dans les 5 systèmes décrits précédemment. Les zones à poncturer sont déterminées par la projection de la zone affectée selon 2 méthodes :

A/ Le miroir : les membres inférieurs et supérieurs peuvent être vus — 26

comme miroirs l’un de l’autre. Ainsi, le bras est le miroir de la jambe.

Les 2 membres sont composés de trois articulations (proximales, médianes et distales).

Pour le membre supérieur, il s’agit de l’épaule, le coude et le poignet. Pour le membre inférieur, il s’agit de la hanche, du genou et de la cheville.

Le coude et le genou représentent les milieux de ces miroirs (représenté par une ligne rouge sur les schémas suivants).

On associera ainsi toutes les zones des membres de façon directe (ex. : épaule et hanche, poignet et cheville) ou de façon inversée symétri- quement par rapport au milieu (épaule et cheville, poignet et hanche).

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B/ L’image : on associe ici le membre (supérieur ou inférieur) avec le une région du corps :

— Le tronc : le milieu (nombril) est associé au centre (coude ou genou). Et comme précédemment, on peut faire ces associations de façon directe ou inversée.

— La tête : le milieu associé au centre (coude ou genou) est la région médiane du visage (yeux).

— On peut également associer le rachis vertébral et le crâne : le milieu associé à L2 est le point DM20 (Bai Hui), le vertex.

On va donc poncturer en priorité les points présents entre coude & doigts et entre genoux & orteils, c’est à dire la zone où se trouvent les points de commande ou points Shu Antiques des méridiens. Ces zones sont plus facilement accessibles (le patient n’a pas besoin de se déshabiller entièrement).

Les associations miroir et image sont détaillées dans les quelques exemples ci-dessous :

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Associations Tronc / Membre supérieur : Nombril (L2) – Coude

Bas Ventre et lombaires basses – Avant Bras Thorax et Diaphragme – Bras

Sacrum, Vessie – Poignet

Coccyx, Organes Génitaux – Main

Cervicales – Epaules Mâchoires – Haut de l’épaule

Associations Tronc / Membre Inférieur : Nombril (L2) – Genou

Bas Ventre et lombaires basses – Jambe Thorax et Diaphragme – Cuisse

Sacrum, Vessie – Cheville

Coccyx, Organes Génitaux – Pied Cervicales – Hanche

Mâchoires – Haut de la hanche

Associations Tête – Membre Supérieur Yeux – Coude

Nez – Avant-bras

Front – Bras

Bouche – Poignet Menton – Mains

Sommet du crâne- Epaule

Associations Tête – Membre Inférieur Yeux – Genou

Nez – Jambe

Front – Cuisse

Bouche – Cheville et pieds Menton – Orteils

Sommet du crâne- Hanche

Associations Crâne – Rachis

Il s’agit du crâne qui reprend l’image de la colonne : la ligne des cheveux au niveau du front reproduisant les premières vertèbres cervicales, jusqu’à la bas du crâne qui correspond au coccyx.

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On poncturera les points Ashi (sensibles) trouvés sur les méridiens traitants, à distance de la zone affectée (qu’ils soient sur un point classique ou non). Si on en a trouvé beaucoup, on se concentrera sur les plus douloureux.

L’effet doit être rapide : la douleur doit cesser quasiment instantanément. On fait mobiliser le membre pour vérifier que la douleur a diminué. Si ce n’est pas le cas, vérifiez si vos autres points Ashi restent douloureux et le cas échéant, poncturez-les.

Si la douleur s’est « déplacée », cela signifie que le blocage principal a été levé, il faut ensuite traiter un blocage secondaire en procédant de la même manière, en traquant la douleur jusqu’à ce qu’elle cède complètement ou presque. Deux à trois traitements dans la même semaine peuvent être nécessaire pour lever les blocages si la douleur est ancienne.

On peut choisir de poncturer sur chaque membre des points de même polarité, en les alternant. Ex : Yin en haut à gauche, Yang en haut à droite, Yin en bas à droite, Yang en bas à gauche. La localisation de la douleur oriente ce choix. Cela permet de relancer la circulation d’énergie dans le corps.

Exemple 1 :

Chez un patient qui présente une douleur à la cheville droite coté externe, lors de mouvements. Cette douleur est située le long du méridien VB (Shao Yang).

En appliquant cette méthode, les méridiens traités vont être : TR à gauche (Shao Yang) selon les systèmes 1 et 5

C à droite (Shao Yin) selon les systèmes 2 et 4

F à gauche (Jue Yin) selon le système 3

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 On cherche alors sur ces méridiens-cibles, les points douloureux sur la cheville ou le poignet, qui est la projection de la cheville en miroir direct.

Dans ce cas sont douloureux :

4 TR à gauche + 4 Foie à gauche + 7 Coeur à droite.

On peut également poncturer le point Tsing ou Jing de VB (44Vb) à droite afin de lever l’obstruction du méridien affecté.

Exemple 2 :

Chez un patient qui présente une douleur à l’épaule droite, lors de mouvements. Cette douleur est située le long du méridien GI (couche Yang Ming).

En appliquant cette méthode, on a comme possibilités de poncturer : Estomac à Gauche (Couches Yang Ming)

Foie à Gauche ou à Droite (Balance Yang Ming – Jue Yin) Poumon à Gauche (Biao Li Poumon/Gros Intestin)

Rein à Gauche ou à Droite (midi-minuit Gros Intestin/Reins)

Estomac à Gauche (le Yang le plus contigu du Yang Ming du GI) .

On cherche alors sur ces méridiens-cibles, les points douloureux en appliquant les différents miroirs. Dans ce cas sont trouvés et puncturés :

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41 Est à gauche + 4 Foie à droite + 9 Poumon à gauche + 3 Rein à droite.

On remarque que la cheville et le poignet sont en miroir inversé avec l’épaule, le coude et le genou qui représente le centre du miroir. Le thérapeute peut également ajouter le 1 GI (Ting à faire saigner), pour relancer la circulation du Qi dans le méridien.

Pour les praticiens qui n’apprécient pas de « piquer », il reste la solution traditionnelle du massage des points à la « piece de monnaie » : le gua sha, ou aux doigts : le Tui Na.

Solutions modernes : l’irradiation laser (sous contrôle du RAC – pouls de Nogier) ou de l’aromapuncture, qui consiste à déposer sur le point à traiter une goutte d’HE correctement choisie et de masser doucement :

HE de Sariette VS/IG HE de Basilic VB/TR HE de Pin sylvestre GI/Est

HE de Menthe Rein/Coeur HE de Lavande Foie/ MC

HE de Genévrier P/Rt-Pancréas

Cette méthode offre l’avantage de l’efficacité en traitant les syndromes Bi, comme les blocages sur les méridiens. En revanche, il faut bien être conscient qu’on ne traite pas forcément la cause. Pour ce faire, une approche neuralthérapique et les BNS devront être utilisés (développés plus loin).

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La chromatothérapie De la couleur avant toute chose ?

La chromatothérapie repose sur la faculté qu’a notre corps de réagir aux impulsions de différentes longueurs d’ondes de la lumière visible. Ainsi, pour ces praticiens, chaque couleur correspond à un effet spécifique.

 Les Chromathérapies (ou Chromothérapies) sont des pratiques théra- peutiques basées sur l’utilisation de rayonnements colorés (c’est à dire dans le spectre de la lumière visible, situe entre 400 et 800 nanomètres de longueur d’ondes). La plus ancienne de celles-ci a été évoquée, il y a

 3000 ans dans le NEIKING SO WEN.

  La « Chromatothérapie® », dernière en date, est la méthode préconisée par le dr. Christian AGRAPART (psychiatre et acupuncteur français), approche basée sur son expérience des effets de l’irradiation colorée cutanée, qu’il met en parallèle avec les six « contraintes externes » de la tradition chinoise :

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Niveau de l’atteinte énergie : gérée par : corrigée par :

TAE YANG …… Froid ………… Vessie + IG ……. ROUGE

SHAO YANG .. Chaleur …….. VB + TR ……….. VIOLET (bleu + rouge) YANG MING .. Sécheresse …GI + Estomac .. BLEU

TAE YIN …….. Humidité ……. Poumon + Rate …… VERT

TSUE YIN …… « Vent » ………. Foie + MC …………. JAUNE

SHAO YIN ……. Feu ……… Rein + Cœur … ORANGE (jaune + rouge)

   Pour neutraliser une lésion due au froid (par exemple une engelure), il suffit d’appeler l’énergie chaleur pour que le trouble disparaisse rapidement. Dans cet exemple, il est inutile de faire un raisonnement compliqué : il suffit de comprendre que nous avons à faire à une pathologie de type « froid » et d’appliquer sur la zone atteinte le rayonnement rouge qui convient.

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 Sachant que le froid neutralise le feu, que l’humidité neutralise la sécheresse et réciproquement, il est alors facile de traiter ce déséquilibre en appelant l’énergie manquante, chaque couleur de base maîtrisant une énergie.

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La projection des rayonnements colorés peut se faire à trois niveaux :

• au niveau des yeux, quand la pathologie est globale (température, coup de chaleur, énervement, agressivité, angoisse, anxiété, dépression, troubles du sommeil.),

• au niveau d’une zone malade (traumatisme, brûlure, rhumatisme d’une articulation, etc…),

• au niveau des points d’acupuncture.

     Elle s’effectue par séquences d’irradiation : 4 minutes de la couleur principale (ex.: rouge) suivie de 50 secondes de la couleur complé- mentaire (ex.: vert qui renforce l’effet du rouge), puis de 20 minutes

 d’obscurité.

 Actions thérapeutiques :

Les pathologies de « FEU » : traitées par la couleur ORANGE traite les BRULURES (y compris le troisième degré, dans lesquels l’effet curatif est supérieur aux thérapies classiques actuelles, tant au niveau de la douleur que de la cicatrisation), douleurs vives (aggravée par la pression, la

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chaleur, le soleil, ex. : le zona), les maladies en « ites » (sinusites, otites, bronchites, cystites, abcès, suppurations etc.) …

  Les pathologies de « FROID » : traitées par la couleur ROUGE traite les TRAUMATISMES (accidents articulaires et musculaires, traumatismes crâniens, cicatrices algiques, paralysie …). Douleurs sourdes (aggravées par le froid, les courants d’air, la nuit), l’arthrose (non sensible aux AINS), les engelures (pénétration du froid), les stagnations (phlébites) et toutes les maladies de l’hiver : « Docteur, j’ai pris froid », rhume, angine, grippe, toux …

Les pathologies « d’HUMIDITE » : traitées par la couleur VERTE traite les ALLERGIES (asthme, oedème de Quincke..), les oedèmes (piqûres d’insectes, hydarthrose …), les transpirations excessives, diarrhée liquidienne …

Les pathologies de « SECHERESSE » : traitées par la couleur BLEU traite l’ARTHROSE (destruction de cartilages), douleurs aggravées par l’immobilité, déshydratation (déficit hormonal), peau sèche (rides) …

   2 applications particulières :

 Les traitements préopératoires et le choc anaphylactique : en appliquant du VIOLET (froid + sec = acidité) sur la zone à opérer 24 heures avant l’intervention, le patient n’a que peu de douleurs postopératoires et la cicatrisation en est accélérée (méthode de feu notre ami Eric HARDER).

Les maladies psychiques : chaque énergie en insuffisance (chaleur, froid, humidité, sécheresse) correspond à un déséquilibre psychique précis (ex.: dépression hivernale = froid). La thérapie sera appliquée au niveau oculaire ou sur les points d’acupuncture.

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Les « dermalgies reflexes »

Le dr. Henri Jarricot (1903-1989), médecin lyonnais, ostéopathe et acupuncteur, travailla sur le concept des dermalgies réflexes. Il découvrit et définit précisément des zones fixes (sensibles et cellulitiques – par congestion réflexe – induration du derme) de la surface cutanée, en lien avec la souffrance des viscères sous-jacents par le biais du système nerveux sympathique. Ces zones réflexes se travaillent avec la technique bien connue aujourd’hui du «palper-rouler».

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Ces dermalgies se projettent dans le tissu sous-cutané, un ou deux métamères au dessous de la lésion vertébrale (ou articulaire), et dans l’axe de la dysfonction : une lésion antérolatérale droite donnera une dermalgie de même type.

La recherche des différentes dermalgies-réflexes constitue une méthode clinique diagnostique d’une grande précision, elle est en particulier utilisée lors des corrections ostéopathiques de la « méthode de Jones ». Il collabora également avec le dr. Paul Nogier sur le développement de l’auriculothérapie au GLEM (Groupe Lyonnais d’Études Médicales).

 La méthode de Jones

Confronté à plusieurs patients souffrants d’arthrite hyper algique, ne pouvant donc utiliser les méthodes classiques de manipulations, sous peine de les aggraver immédiatement, L.H. JONES décida de les aider à soulager leurs douleurs en leur apprenant à trouver et à se maintenir dans une attitude antalgique. Quelle ne fut pas sa surprise de les voir au bout de quelques minutes soulager ces douleurs – mêmes anciennes – parfois définitivement ! Ayant vérifié le phénomène à de nombreux niveaux, il l’appela «Relâchement spontané par positionnement» et entreprit de le théoriser :

1/ C’est le raccourcissement rapide des tendons et fascias qui est vécu comme traumatique pour l’organisme. Celui-ci bloque alors l’articulation par voie réflexe.

2/ Il y a alors création d’une « dermalgie réflexe », qui se situe dans l’axe de la lésion (par rapport à l’axe vertical du corps). La recherche de cette dermalgie va aider le praticien qui devra « enrouler » le patient sur celle- ci, dans le but de réduire au maximum la tension sur la partie lésée du système articulaire. Cette position se révèle alors être laposition antalgique idéale.

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3/ Quand celle-ci est trouvée, il suffit d’y maintenir le patient 90 secondes (le temps que le moto-neurone réflexe se décharge) pour que le blocage articulaire se dénoue de lui-même. On aura alors soin de ramener doucement et sans effort le patient dans une position neutre. On pourra alors retester la dermalgie qui, dans la plupart des cas aura complètement disparu.

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   Nous vous conseillons son livre :

« Strain and Counterstrain »

, fort bien

 illustré, expliquant la recherche des dermalgies et les différentes

 positions d’enroulement. Son exegète francophone

J. J. DEBROUX « Relachement myofascial spontané et tender points » l’a complété.

   Des praticiens, ayant découvert la simplicité et l’absence de danger de la méthode, en ont fait un enseignement structuré qui se présente comme une méthode alternative à l’ostéopathie et qu’ils ont appelé

 « Orthobionomie ».

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Autres techniques manuelles de régulation

 Les massages et thérapies manuelles, agissant sur la restriction de mobilité, font partie des premiers moyens que les hommes ont utilisés pour se soigner. Il existe donc de par le monde, de nombreuses techniques et manœuvres (plus ou moins efficaces), pour soulager de multiples symptômes, voire pathologies. En Occident, les « rebouteux », ou « rhabilleurs » de nos campagnes en ont été les héritiers.

Les progrès de la médecine, de la chirurgie et de l’imagerie médicale, ont permis relativement récemment (XIX° siècle), la création des concepts et méthodes de l’ostéopathie, de la chiropraxie, et de l’étiopathie, de comprendre le pourquoi et comment de l’efficacité de bon nombre de ces manipulations.

Nous n’oublions pas les méthodes manuelles originales de Françoise Maiziéres (méthode qui a évolué en RPG), de Thérèse Bertherat (l’antigymnastique), de Jean Moneyron (le décordage) ou de Marie-Lise Labonté (le massage reflexe) et tant d’autres. Toutes ces méthodes sont destinées à provoquer, par des manœuvres précises, de l’autorégulation neuro et tendino-musculaire chez le patient qui souffre.

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 L’homéopathie en urgence

Pour un abord pratique de l’homéopathie dans ces circonstances particulières (les douleurs aiguës), nous recommandons d’utiliser les formules des Complexes Homéopathiques d’Urgence (CHU) en 30K (Pharmacie des Bergues – Genève) ou 5CH (Boiron – France) :

  —> Arnica comp. : le « contre-coup »

Cette association concerne tous les types de traumatismes, car chaque constituant possède un tropisme particulier sur un élément du système locomoteur :

• Arnica (hg) … traumatisme des tissus mous avec ecchymoses, courbatures

• Hypericum (hg) … lésion des nerfs, douleurs vives, aggravées par le toucher et les secousses

• Natrum sulfuricum … œdème lésionnel, douleurs articulaires ou péri-articulaires, aggravées par l’humidité et améliorées par le temps sec.

• Ruta (si) … lésion des tendons et du périoste (ex.: entorse, arrachements ligamentaires …)

• Symphytum (ca) … lésions osseuses, suites de fractures.

—> Magnesium comp. : spasmes et douleurs (sur insuffisance)

Magnesia bromatum + Magnesia iodatum + Magnesia mur. + Magnesia phosph. + Magnesia sulfurica + Mag. fluor. + Magnesia silicata

Le magnésium est indispensable à la vie, on le trouve dans le noyau et dans les structures chargées du métabolisme glucidique. Clef de l’énergie, les sels de magnésium ont dans leurs pathogénésies des symptômes d’hyperexcitabilité psychique, sensorielle et neuromusculaire. Utile surtout quand la douleur est améliorée par la pression locale.

—> Chelidonium comp. : les spasmes digestifs Belladonna + Chelidonium + Oxalis aa 30K

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Antispasmodique général (complète bien « Magnesia comp. »), colique hépatique ou néphrétique ++ (NB. il existe une forme injectable proche de cette formule CHU, au lab. Weleda : n°506)

—> Viburnum comp. : les dysménorrhées

Actea racemosa (s) + Chamomilla (na) + Viburnum prunifolium (mg) aa 30K (complète bien « Magnesia comp. » et « Natrum comp. »)

—> Verbascum comp. : le trijumeau

Chamomilla + Hypericum + Mezereum + Symphytum + Verbascum aa 30K

Association des « cinq remèdes de l’étage moyen de la face ». Ceux-ci couvrent l’ensemble des problèmes douloureux dans le territoire du trijumeau (effet « Tégrétol-like », associé à « Magnesia comp. » si cette douleur est améliorée par la pression locale).

—> Robinia comp. : les gastralgies

Argentum nitricum + Arsenicum alb. + Robinia pseudo acacia aa 30K Association de trois remèdes des douleurs gastriques, en attendant le BNS et l’application de mesures hygièno -diététiques (alcool et tabac ++)

Douleurs développées sur un état anxio-dépressif sous-jacent, on pourra ajouter, selon le cas :

—> Ignatia comp. : l’hystérie (après déception ?)

Arnica montana + Chamomilla (na) + Ignatia amara (na) aa 30K

En cas de coma hystérique ou de crise tétanique grave, on peut utiliser en aiguë cette association de remèdes à l’effet sédatif immédiat (pour les allopathes : effet « Equanil-like »).

—> Staphysagria comp. : le « Non-dit » (somatisation)

 —> Chamomilla comp. : la migraine

Chamomilla (na) + Ferrum phos. + Silicea

Crise de migraine vraie (complète bien « Magnesia comp. » dans une situation d’insuffisance – c’est à dire amélioré par la pression locale, ou « Lachesis comp. » si plénitude).

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• Arnica montana (hg) … suite de surmenage physique ou moral, irritabilité, insomnie ou agitation

• Natrum muriaticum … tristesse morale, tendance aux pleurs, rumine ses ennuis, amaigrissement

• Staphysagria (na) … nervosité concentrée et retenue, fatigue et dépression, susceptibilité, rancune. En résumé (signifie « Ras le bol ! »), pour les allopathes : effet « Valium-like » !

—> Phosphoricum comp. : l’épuisement

Arnica montana + Cocculus (am)+ Phosphoricum acidum

Association de remèdes destinés aux asthéniques dépressifs, « au bout du rouleau », avec perte du sommeil et désintérêt de tout (sorte d’effet « Anafranil-like »).

  La posologie en est simple : trois granules, une à deux fois par jour. On renouvelle la prise quand les symptômes réapparaissent.

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Troisième partie : les douleurs chroniques

La neuralthérapie

Histoire et neurophysiologie

Au début du 20ème siècle, les docteurs LERICHE et FONTAINE avaient décrit la disparition paradoxale de douleurs suite à des infiltrations anesthésiques. Leur conclusion était : « La réponse réflexe peut se faire à distance et produire un état douloureux que l’on ne songe pas à rattacher à une cicatrice éloignée. »

La neuralthérapie s’est constituée à partir de trois observations princeps de Ferdinand HUNEKE, chirurgien allemand :

1. En 1925, Ferdinand HUNEKE jugule instantanément une crise migraineuse chez sa soeur, crise accompagnée de nausées, de vomisse- ments et d’un syndrome dépressif – évoluant depuis plusieurs années – par une injection intraveineuse d’un produit qui n’avait eu, jusqu’alors, que des effets partiels. Il constate avoir utilisé, par mégarde, la forme médicamenteuse réservée aux intramusculaires, laquelle comporte de la procaïne. De cette erreur, il déduit la possibilité d’une action particulière de la procaïne en intra-veineux, renouvelle le traitement et obtient une guérison qui se maintient.

Des lors il poursuit, avec son frère Walter, l’application de la procaïne par voie intra-veineuse, en dépit des règles généralement admises. Pensant que l’action s’effectuait par voie humorale, Ferdinand et Walter HUNEKE élargirent le champ d’action de ce traitement, en injectant de la procaïne localement, dans des zones douloureuses, par voies sous-cutanée et intramusculaire. Ils publient en 1928, sous le titre « Aspects méconnus des effets à distance de l’anesthésie locale » les résultats de leur expérience clinique, redécouvrant ainsi l’anesthésie curative locale, décrite par SPIESS en 1906 et qui avaient sombré dans l’oubli. En effet, l’injection

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d’anesthésiques locaux a donné lieu à diverses recherches cliniques durant le 20ème siècle (effets neurovégétatifs, effets de rajeunissement, et prévention des troubles du rythme cardiaque).

2. En 1933, une autre observation permit de déceler un facteur essentiel de ce processus thérapeutique. Lors du traitement de crises migraineuses, chez une infirmière où les injections intraveineuses de procaïne ne donnaient guère de résultats, Ferdinand HUNEKE injecte par maladresse de la procaïne autour de la veine. La encore, la patiente est immédiatement soulagée. La guérison est stabilisée par la répétition du même geste. Ferdinand HUNEKE abandonne alors sa conception humorale pour estimer que les effets immédiats obtenus sont à mettre au compte des riches innervations neurovégétatives du tissu vasculaire, – ce qui justifie Ie terme de « neuralthérapie » qui sera donné ulté- rieurement à la méthode.

Dans cette perspective d’infiltrations de zones richement innervées, Ferdinand et Walter HUNEKE recherchèrent, outre l’action générale et locale précédente, une action de proximité sur des récepteurs ou des centres nerveux, par des infiltrations liées a la topographie des troubles présentes par les patients. Cette notion de proximité sera ensuite

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étendue avec la recherche de zones péri-vasculaires (artérielles comme veineuses), de zones péri-articulaires, de troncs nerveux en relation avec le territoire affecté. Enfin, la notion de proximité et de relations nerveuses est étendue à tout le métamère, d’où la dénomination de « neuralthérapie segmentaire » donnée alors à cet aspect de la méthode.

3. En 1941, Ferdinand HUNEKE constate avec stupéfaction la dis- parition instantanée de la douleur tenace d’une capsulite rétractile de l’épaule droite, datant de trois ans, avec récupération quasi-immédiate de la mobilité articulaire, à la suite de l’infiltration anesthésique d’une ancienne cicatrice d’ostéomyélite du tibia gauche dont cette patiente avait souffert vingt ans auparavant et qui s’était récemment enflammée. HUNEKE avait fait ce geste dans un but curatif local, ayant remarque l’action anti-inflammatoire de la procaïne. « Cet événement fut tellement impressionnant, écrit-il, qu’il n’y eut plus de doute pour moi. Je me trouvais en présence d’une connaissance entièrement nouvelle qui me mettait sur la piste d’une règle jusque la ignorée dans le domaine de la pathologie focale ».

Les docteurs Ferdinand et Walter HUNEKE, énoncèrent donc, à la suite de ces expériences, les postulats suivants :

« On appelle « champ perturbateur » toute zone du corps qui a subi une modification telle qu’elle crée dans le système nerveux des influx perturbants …

– toute affection chronique peut être sous la dépendance d’un champ perturbateur,

– tout endroit du corps peut devenir le siège d’un champ perturbateur et induire des troubles trophiques ou algiques à distance,

– l’injection d’un anesthésique local au voisinage d’un champ perturbateur supprime instantanément les troubles qui en résultent. »

A – Le champ perturbateur

La notion de « champ perturbateur » est intimement liée au phénomène instantané. Ne sont considérés comme « champs perturbateurs » que les zones dont le traitement ponctuel (par injection d’anesthésique en particulier) provoque la disparition de troubles à distance par un phénomène instantané qui doit répondre aux cinq règles suivantes :

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1. Le phénomène doit être de survenue rapide, encore que le phénomène n’a pas toujours cette soudaineté spectaculaire, qu’il peut apparaître dans les heures qui suivent, ou même progressivement.

2. Le phénomène doit être intense. On a pu parler d’effet total, en émettant cette simple réserve: « dans la mesure où cela est anatomiquement possible ».

3. II doit être durable, avec un soulagement durant au moins huit heures pour les foyers dentaires et vingt heures pour les autres actions locales.

4. Ce phénomène doit être en outre reproductible, la répétition de l’action théra-peutique permettant d’obtenir des effets qualitativement semblables.

5. Enfin, ces effets doivent être cumulatifs, et avoir une durée de plus en plus grande.

Ainsi, un événement pathologique local ne devra être considéré comme perturbateur que lorsque son traitement ponctuel provoquera un phénomène curatif instantané, intense, durable, reproductible et cumulatif.

On a tenté d’objectiver la nature de ce « champ perturbateur ».

* Les caractères subjectifs sont variables : une zone réactogène peut être douloureuse (ex: un abcès), mais le plus souvent indolore et asymptomatique, ce qui la rend difficile à détecter.

* Les caractères objectifs sont également variés : la température (étudiée par thermographie) peut être normale, abaissée (cicatrices anciennes) ou augmentée. La résistance électrique peut être aussi normale, abaissée ou augmentée.

Aucun critère décisif n’a pu être retenu, d’ou impossibilité devant une altération locale, cliniquement ou radiologiquement objectivable (amygdales chroniquement infectées, granulome dentaire, etc.), de prévoir si la lésion constatée constitue un « champ perturbateur » : seul le succès thérapeutique du traitement local pourra établir la relation de cause a effet et faire la preuve de l’effet perturbateur local. Tout ce qui est « anormal » au niveau des tissus peut constituer une zone réactogène !

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C’est à présent une méthode bien connue dans les pays de langues allemande et espagnole, malheureusement encore ignorée dans la plupart des pays francophones. Il s’agit en fait d’une minutieuse étude de l’arc réflexe « douleur – inflammation – douleur » qui se chronicise dans certaines circonstances biologiques, en présence d’un «foyer perturbateur », épine irritative que l’on va trouver souvent loin de la zone douloureuse (soin dentaire, cicatrice ancienne prothèse, etc…).

Cette méthode de traitement des douleurs chroniques repose donc sur deux bases essentielles :

1/ la recherche d’une épine irritative locale, appellée « champ perturbateur ». L’explication de ces « phénomènes neuralthérapiques », responsables de nombreuses « guérisons miraculeuses », repose sur diverses théories, qui ne s’excluent pas et que nous allons développer plus loin.

2/ la mise en évidence d’un trouble global des régulations :

La désadaptation va se manifester dans une circonstance biologique particulière : une SECHERESSE des tissus (induite par un déséquilibre hormonal et thalamo-hypophysaire) qui se manifestera localement par une ACIDOSE LOCALISEE, état inflammatoire tissulaire chronique algique.

 Dans ces circonstances, le patient est irritable, fatiguable et peut présenter des fissures ou des ulcérations.

C’est un peu “l’histoire du chalutier qui rentre au port”: à marée haute, tout se passe bien, alors qu’à marée basse, les cailloux qui émergent vont malmener sa coque ! Nous avons tous des micro-champs perturbateurs, mais dans un contexte d’hydratation correcte des tissus (c’est à dire avec une bonne imprégnation hormonale) ceux-ci ne se manifesteront pas. Si les régulations dysfonctionnent, une inflammation froide va s’installer et les champs perturbateurs s’activeront avec les conséquences que nous allons explorer.

 Ces perturbations impliquent trois types de médiateurs = endorphines (cortex) / hormones (tissus) / interleukines (immunitaire) :

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classiquement, on connaît d’ailleurs bien le rôle des ions potassium, de l’histamine, des prostaglandines ….

Depuis longtemps, ces dérèglements ont été évoquées par la Théorie de l’hormone somatotrope : la STH serait épuisée par la tentative de correction des cicatrices et des foyers, ce qui induirait un épuisement de l’ACTH (anti-inflammatoire) et des hormones stéroïdiennes, avec fatigue, troubles des règles …. Ce qui cadre bien avec nos observations de sécheresse tissulaire !

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UNE EPINE IRRITATIVE TISSULAIRE

On retrouve la présence d’un foyer perturbateur (épine irritative) dans 50% des affections algiques et inflammatoires aiguës ou chroniques résistantes. Exemples : cécité ou surdité progressive, névralgies occipito- pariétales, névralgies du trijumeau, migraines invalidantes, asthme, tachycardie paroxystique, périarthrite scapulo-humérale, tennis-elbow, canal carpien, algo-neurodystrophie, fibromyalgie, arthralgies, (ex.: lombalgies, cruralgies, sciatalgies …), entorses récidivantes, dysménorrhée, cystite ou prostatite chroniques …

A ce niveau, on se réfèrera à la Théorie du potentiel de membrane

Une cicatrice toxique induira la chute du potentiel de membrane (sécheresse aggravée = fin de la turgescence cellulaire). L’injection de Procaïne augmentera ce potentiel de membrane, ce qui rétablira l’équilibre cellulaire par :

1. Action directe sur la pompe à Sodium = turgescence cellulaire

2. Indirecte sur la sécrétion des médiateurs neuro-déstabilisants.

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Ce qui a pour effet de bloquer la transduction responsable de la déstabi- lisation nerveuse, donc des perturbations à distance.

 Théorie de la structure histologique de la cicatrice

Selon Kellner, les structures histologiques des cicatrices toxiques sont de type lympho-plasmocytaires, donc de type inflammatoire chronique. Cette théorie est récente et liée à la meilleure compréhension de l’immuno-physiologie de l’espace extra-cellulaire. La « matrice extra- cellulaire » (comme l’appellent les anglo-saxons) est un organe encore peu connu des études médicales, alors que son volume est imposant (20% du poids du corps !) et son rôle est essentiel dans la physiologie des régulations. C’est une espace développé embryologiquement à partir du mésenchyme, constitué de cellules de support : fibrocytes, myofibrocytes et adipocytes, ainsi que de nombreuses protéines :

—> de structure (collagène, fibrilline, fibronectine et élastine), dont la déficience innée donne le « syndrome de Marfan », alors que les atteintes acquises donnent le scorbut et les collagénoses …

—> et de fonction : les protéoglycanes (muco-polysaccarides) qui s’organisent en forme de petits peignes ramifiés autour des parois cellulaires, où elles jouent un rôle d’adhésion cellulaire et de régulation de la diffusion des substances vers les membranes basales (avec l’âge, elles se chargent de sucre) et les métalloprotéinases molécules soufrées et activées par l’ion zinc, qui dépolymérisent les membranes basales et se retrouvent en grand nombre dans des affections comme les polyarthrites et les cancers invasifs.

  L’injection locale de procaïne stimule fortement la lyse des leucocytes au niveau des capillaires terminaux. On retrouve donc une augmentation de l’apport des métabolites dans le milieu intérieur (péri-lésionnel).Cet apport relancerait le processus tissulaire d’adaptation et contribuerait à transformer les zones réactogènes chroniques en zones réactionnelles plus aiguës, mais non perturbantes.

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 Pathologie Normalité

Les lasers (information électro-magnétique) et les ondes magnétiques pulsées amènent aussi de l’énergie au niveau cellulaire, ce qui arrête le stade lympho-plasmocytaire (chronique) pour ré-accéder directement au stade granulocytaire (plus active) des processus de cicatrisation.

   La théorie du « Système de base des régulations » de A. Pischinger

L’espace extra cellulaire, intermédiaire entre le flux sanguin et les structures tissulaires, est un lieu d’échanges (matière, énergie et informations), mais aussi la plaque tournante des régulations nerveuses, hormonales et humorales du corps, décrit par le Pr. A. PISCHINGER (de Vienne) comme « système de base des bio régulations ». Cet espace où s’exerce l’homéostasie peut aussi être le siège de foyers d’inflammation

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chronique (champs perturbateurs), qui se révèlent par un syndrome algique à distance (fondement de la réflexion et des traitements à la procaïne proposés par la Neuralthérapie).

Ce qui est intéressant dans le modèle de PISCHINGER, c’est que face à un stimulus, la biorégulation s’exerce selon deux phases successives :

1 – le « choc » : stade réactionnel simple, réaction orthosympathique acidosique, d’inflammation exsudative,

2 – « l’anti-choc » : stade d’épuisement, réaction parasympathique alcalinisante, phase chronique proliférative.

Or, dans l’évaluation des dysfonctions biologiques d’une couche tissulaire, on observera ces stades successifs, dues aux régulations tissulaires qui, sous la contrainte, vont s’adapter dans le temps selon la forme d’une sinusoïde amortie … En fait, si le choc est trop fort, ou que la contrainte dure trop longtemps, le retour à la norme ne se fait pas !

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Théorie du « Contrôle de porte » ou « Théorie du contrôle à l’entrée ».

Les expériences des neurophysiologistes WALL et SWETT ont mis en évidence qu’une douleur sévère est diminuée ou abolie par une sti- mulation des nerfs périphériques correspondants, par des intensités faibles, ne mettant en jeu que les grosses fibres du tact fin. Par contre, une stimulation plus forte a, en général, un effet contraire !

Ces constatations ont permis à MELZAC, CASEY et WALL, de proposer, en 1965, une théorie, qu’ils ont appelé « Gate Control Theory », ou « Théorie du contrôle à l’entrée ». Ils émettent l’hypothèse que les fibres AB (tact fin) ont un effet stimulateur sur les petits neurones de la zone gélatineuse de Rolando dont l’action sur les cellules constituant les faisceaux spino-thalamiques serait inhibitrice ; par contre, les fibres AD (tact diffus) et C (sensations vagues, thermo-algésiques et viscérales) auraient un effet inhibiteur sur ces inter-neurones inhibiteurs, et leur excitation faciliterait, de ce fait, le passage des influx par les voies spino- thalamiques et la perception des sensations fortes, douloureuses, thermo-algésiques et viscérales.

FILTRE PRIMAIRE

La première intégration nerveuse se fait dans la corne postérieure de la moelle épinière, au niveau de la substance gélatineuse de Rolando. Cette zone est constituée de petits neurones à prolongements courts. Les études au microscope électronique ont montré que les prolongements de ces neurones font relais avec les cellules nerveuses des faisceaux spino- thalamiques et qu’ils reçoivent eux-mêmes des ramifications provenant des fibres AB, AD et C dans la zone 1 et 2 de Rexed.

 La transmission synaptique obéit à la «loi du tout ou rien». Les potentiels synaptiques provoqués par chaque influx rapprochés dans le temps s’additionnent: la sommation des effets de l’influx est susceptible de provoquer l’excitation du neurone-cible.

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 Cette facilitation du passage synaptique peut être réalisée par un train d’influx véhiculé par le neurone afférent dans un « système univoque » (un seul neurone est articulé avec un autre neurone par câblage direct : c’est la sommation temporelle.

Elle peut être aussi réalisée, dans un « système convergent », par l’excitation quasi-simultanée du neurone-cible par plusieurs neurones afférents porteurs d’influx unitairement inefficaces : c’est la sommation spatiale.

Par contre, si un seul influx afférent est suffisant pour provoquer un potentiel synaptique, toute convergence d’autres influx simultanés seront sans effet supplémentaire : on dit qu’il y a occlusion.

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  Une stimulation toxique anodine, mais persistante, peut bloquer les

 filtres ! Sans régulation, le système nerveux va faire dégénérer une affection anodine (exemple: un granulome dentaire) en catastrophe viscérale (exemple : une sciatique paralysante). Il suffit de refermer une seule de ces portespourrompre le cercle vicieuxet qu’en quelques minutes (phénomène instantané), les douleurs et l’inflammation cèdent !

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FILTRE SPINAL SECONDAIRE

Il est constitué par les formations réticulées. Les neurones courts, à dendrites et axones ramifiés, qui constituent ces formations, ne peuvent être excités que par des influx répétitifs. Ces neurones sont interconnectés entre eux selon un vaste réseau polysynaptique d’une incroyable complexité. Les influx de toutes provenances qui convergent sur les formations réticulées s’y « mélangent » et perdent en partie ou en totalité, leurs caractéristiques topographiques et qualitatives : ils provoquent la « mise en tension » locale ou globale des formations reticulés, dont l’influence se projette sur la quasi-totalité des systèmes de commande – médullaires (filtre primaire) et supérieurs – et modulent la réception des sensations et la réponse de l’organisme.

A ce niveau, l’élément diagnostic essentiel est la dermalgie réflexe. Celle- ci se projette dans le tissu sous-cutané, un ou deux métamères au dessous de la lésion vertébrale (ou articulaire), et dans l’axe de la dysfonction : une lésion antérolatérale droite donnera une dermalgie de même type.

C’est à ce niveau qu’agit l’ostéopathie : l’information fournie au système nerveux par la manipulation, via les tensions ostéo-articulaire, quand elle est bien orientée, a la capacité de refermer le filtre spinal secondaire.

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FILTRE SOUS-CORTICAL TERTIAIRE

C’est au sein du tronc cérébral que s’opère un nouveau tri des informations ascendantes. Laboucle mémoriellese révèle en être le phénomène le plus notable. Lorsque des neurones sont interconnectés en série de façon à former une boucle, l’influx projeté dans cette formation a tendance à persister (à continuer à « boucler la boucle ») si le temps de révolution est supérieur au temps réfractaire pendant lequel les neurones sont inexcitables. Il s’établit ainsi un cercle vicieux d’où des messages perturbateurs peuvent partir, même après que la stimulation initiale ait cessé. Certaines études ont d’ailleurs montré que la procaïne a un effet pharmacologique en inhibitant la mono-amine-oxydase (IMAO).

L’injection IV d’un millilitre de procaïne en flash : « choc humoral à la procaïne », déprogramme les boucles : l’amélioration est dans certains cas d’une surprenante rapidité. Ce choc peut induire un vertige et est parfois accompagné d’une crise de logorrhée, d’un besoin de se confier, voire d’une prise de conscience d’événements antérieurs …

Evidemment, il faudra effectuer ce geste en clinique, même si les chocs à la procaïne restent rares (1/300 000), mais toujours possibles !

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Les technique de manipulation de l’atlas effectuées par les chiropracteurs visent le même effet. A me pas renouveller trop souvent SVP !

Bien moins risquée et plus précise, l’auriculothérapie va permettre d’agir précisément sur ce filtre, tant au niveau diagnostic (métamère de localisation du foyer perturbateur), que thérapeutique.

Les réflexothérapies (pieds et visage) ont un effet comparable et permettent parfois un diagnostic fin des dysfonctions métamériques, comme des stimulations fonctionnelles efficaces.

Le dr. Albert ROTHS, suite aux travaux statistiques de J. Orsatelli, a systématisé des « résonances dentaires » relations dent-organe : https://www.energetiquedentaire.fr/

Cas clinique : J’ai personnellement eu un cas de cystite récidivante chez une dame agée. Elle portait un appareil dentaire avec un crochet mal positionné irritant la loge d’une canine absente. Or les canines du bas ont une relation privilégiée avec la vessie. Le meulage du crochet a réglé définitivement le problème !

La perturbance désigne l’ensemble des réactions non compensées par un contrôle en retour, suscité dans l’organisme par un facteur d’agression. Les grands systèmes de régulation participent à ces réactions qui peuvent se chroniciser. La neuro-perturbance suit les voies centripètes pour gagner le Système nerveux central, déclenchant un phénomène adaptatif.

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Indications et contre-indications de la neuralthérapie

En aigu, on peut traiter des troubles nerveux (migraines, névralgies, spasmes de toutes sortes : crise d’angor, d’asthme …), des affections inflammatoires (tendinite, gastrite, pancréatite …), des épisodes infectieux par décongestion (otite, cystite, zona …).

En chronique, les douleurs arthrosiques, ORL et gynécologiques sont des indications majeures, mais on a aussi observé des effets sur l’asthénie et les dysneurotonies … Pour la recherche du FP, on peut commencer par tester les zones suspectes proches, du coté homolatéral (70% des cas).

La neuralthérapie n’est pas indiquée dans les affections lésionnelles chroniques (cirrhose du foie, poliomyélite …), ainsi que dans les psychoses. Dans ces cas, elle peut agir sur la douleur, mais à titre symptomatique et transitoire.

La seule contre-indication vraie, à part les très rares allergies à la procaïne, est d’ordre psychosomatique : les NEVROSES de CONVERSION, où l’intervention sur le corps du praticien va renforcer le trouble du vécu corporel. C’est le cas de la fibromyalgie, comme nous allons le voir plus loin.

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Neuralthérapie : la thérapeutique

On peut donc distinguer plusieurs techniques d’application de la neural- thérapie :

—> la « neuralthérapie focale » qui consiste au traitement localisé des champs perturbateurs (épines irritatives). Elle agit donc sur le filtre primaire. Cette méthode largement diffusée dans les pays de langue germanique et hispanique est malheureusement peu connue chez les Francophones, oubliée au profit de la « mésothérapie » du dr. PISTOR (sorte de « Neuralthérapie à l’aveugle » !).

Les soins dentaires et la chromatothérapie du dr. AGRAPART agissent aussi à ce niveau.

—> la « neuralthérapie segmentaire » ou topographique (métamérique) agit au niveau du filtre secondaire, exemples :

      • Crise d’asthme sur irritation du ganglion stellaire, que l’on peut faire céder au laser ou en traitant une 1ère cote en ostéopathie,

• Mastodynie et dysfonctions D4/D5,

• Hernie hiatale et dysfonctions D6/D7 … etc.

 —> la « neuralthérapie humorale » qui consiste en une injection IV de 1 cc de Procaïnate de caféine (Xyloneural), agit en déprogramment les « boucles mémorielles » au niveau du tronc cérébral … Filtre tertiaire.

L’auriculothérapie du dr. NOGIER en est un équivalent élégant, mais elle fonctionnera d’autant mieux que le foyer aura été traité dans un premier temps et qu’une éventuelle lésion vertébrale aura été résolue.

L’expérience prouve quedans 50% des foyers, c’est un problème dentaire (désordre occlusal, granulome, carie irritante, chicot, obturation

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canalaire incomplète ou dépassante, dent incluse, électrogalvanisme buccal, maladie parodontale, résection apicale, furcation, sinusite …), d’où l’intérêt de toujours examiner la bouche et de demander un cliché panoramique en cas de doute.

Ci-dessous un cliché « historique » de plusieurs implants réalisés avec des vis à bois ?!

Dans les autres cas, nous allons surtout trouver :

* des cicatrices toxiques, cutanées superficielles, muqueuses (ex. : amygdales), ou profondes (déchirure ligamentaire, hystérectomie, épisiotomie, césarienne). Dans ces cas profonds, la cicatrice est souvent réalisée à angle droit de la cicatrice superficielle.

* des foyers inflammatoires ou infectieux profonds (sinus, annexes utérines, stérilet cuivre …) ou d’un corps étranger (ex. : verrue cornée, matériel d’ostéosynthèse !).

On observe aussi parfois des troubles inflammatoires neuro-induits qui deviennent secondairement des foyers perturbateurs, c’est le cas par exemple des discopathies rachidiennes qui se chronicisent.

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 Schéma ci-dessus : les différents niveaux de commandes sympathiques (ortho et para) bien connues des organes, aux différents niveaux métamériques.

Protocole à utiliser (dans l’ordre SVP) :

1/ S’appuyer sur l’histoire du patient (date d’apparition des troubles et problèmes concomitants) et chercher les foyers … bilan FOCAL de l’état dentaire et des cicatrices, dans le but de neutraliser les zones réactogènes … 1er porte.

2/ Tester les ganglions sympathiques (cervicaux supérieurs, ganglions stellaires, ganglions semi-lunaires et plexus honteux) et le système nerveux périphérique, par les biais des douleurs à la pression et des dermalgies reflexes …bilan METAMERIQUE, solutions mécaniques … 2ème porte.

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3/ Déprogrammer les BOUCLES MEMORIELLES : choc humoral (en clinique, par un médecin SVP) ou méthode réflexe (cf. auriculomédecine, développée plus loin)… 3ème porte.

4/ Correction du terrain biologique (bilan BNS indispensable, avec éventuellement BNT ou IMUPROScreen), afin de compenser sécheresse et inflammation.

Les moyens de diagnostic des champs perturbateurs :

1. Les « tests au froid » sur la dent ou au « palper-roulé des lèvres » (en regard des foyers dentaires)

2. Les dermalgies reflexes (développé par Jaricot)

3. L’auriculothérapie (avec la prise du pouls reflexe – appelé RAC

ou VAS), sur l’oreille et le corps, voir chapitre correspondant.

4. Les moyens électromagnétiques : photographie Kirlian ou thermographie de régulation (méthodes historiques), appareils Amsat, Mora (belge), Prognos (russe) etc … Mais ces matériels sont chers et leurs résultats peu reproductibles: aucune

publication sérieuse n’a encore validé ces méthodes !

  Les outils de traitement :

En ce qui concerne la pratique des infiltrations de procaïne, impression- nante pour le néophyte, elles se révèlent en fait simples, indolores et sans danger réel, pour qui a un minimum de prudence et de connaissances anatomiques.

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Seule une faute technique peut causer une infection locale : il convient de désinfecter soigneusement la peau au lieu d’injection. Pour être sûr de ne pas injecter dans un vaisseau, il est nécessaire de procéder à une aspiration préalable. Les non-médecins utiliseront un gel vecteur (Emla ou xylocaïne) avec un doitier.

Le praticien prudent préfèrera un soft laser rouge de 200 ou 300 milliwatts, d’environ 100 euros pour le materiel chinois (méthode simple et très efficace), qui donnent aussi de bons résultats, même si parfois il faut plusieurs séances (de 30 à 180 secondes par séance).

Si le foyer est profond, on s’aidera d’un tube à essai (plastique ou verre) afin de repousser au maximum les tissus mous et placer le rayon au plus

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près de la cible organique visée, car l’information électro-magnétique ne pénètre pas très profond (1 à 2 cm).

Un miroir dentaire peut aussi être utilisé pour renvoyer le rayon sur une zone difficile à atteindre. Certains modèles (malheureusement chers) sont équipés d’une fibre optique assez pratique.

Les champs électro-magnétiques pulsées sont intéressants pour revi- taliser les foyers profonds et les zones larges. Les cadences lentes sont plus sédatives (spasmes, douleurs), les cadences rapides plus stimulantes (infections, plaies). La MIL-THERAPIE est sans doute un des appareils les plus modernes de cette classe : https://www.medinat.fr/blog/187/la-mil- therapie

Les ultrasons (materiel surtout utilisés par les kinésithérapeutes) se révélent également efficaces, mais peu pratiques dans les zones non planes : https://www.revitive.fr/revitive-ultrason/

Le materiel de chromatothérapie avec ses 6 couleurs de base (couleurs = plages de fréquences : de 4,6 a 7,3 Hz), est fourni par la société du dr. Agrapar: https://www.chromatotherapie.com/materiel/

Quelle est la modalité d’action de la procaïne, du laser et des champs magnétiques pulsés ?

La vie n’est pas uniquement matière, mais aussi énergie. Chaque cellule est une minuscule pile au Potassium avec un potentiel de 40-90 millivolts. Le potentiel s’effondre à chaque irritation : depolarisation. Normalement la cellule le rétablit immédiatement : repolarisation. L’énergie est fournie par le métabolisme de I’oxygène et du sucre (ATP). Après des irritations trop fortes ou leur sommation (chimique, physique, traumatique) la cellule n’est plus capable de se repolariser par ses propres moyens. Une telle cellule dépolarisée de manière permanente, donc malade, n’est plus raccordée au réseau d’informations générales. Il lui est impossible d’assumer sa fonction. De plus, elle émet des impulsions perturbatrices = un champ perturbateur s’installe !

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Tout individu dont les régulations sont affaiblies réagira défavo- rablement à l’action d’un champ perturbateur. L’agent neuralthérapique (procaïne par exemple) mis au contact du champ perturbateur, possède un potentiel propre élevé. Ainsi il repolarisera et stabilisera le potentiel de membrane cellulaire. De ce fait, la fonction déficiente se trouve normalisée et la cellule s’insère à nouveau dans tous les circuits du système neurovégétatif (nerveux, humoral, cellulaire, hormonal).

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 La biologie fonctionnelle

1/ Les Bilans Nutrition-Santé (BNS)

Le BNS, examen dynamique effectué dans les conditions du vivant (phase liquide), permet d’objectiver et de quantifier :

– L’état de sécheresse des tissus (Albumines et Euglobulines basses)

– L’état inflammatoire, aigu (hyper Apha1 + 2) ou chronique (hyper Bêta + Gamma)

– Le niveau du stress oxydatif

– Des troubles hormonaux et métaboliques divers.

La micro-inflammation et la désadaptation hormonale vont se manifester une SECHERESSE DES TISSUS (induite par le déséquilibre hormonal et thalamo-hypophysaire) qui va se manifester en aigu par une ACIDOSE LOCALISEE, état inflammatoire tissulaire. C’est un état qui correspond au stade 4, dit « d’imprégnation », des 6 phases de Reckeweg.

• Cartilago D6

• Allium cepa bulbus D15

• Aurum met. D10

• Betula folium D5

• Formica D15

• Stannum met. D8 aa QSP

    L’algo-neuro-dystrophie est le tableau aigu typique de ces phénomènes inflammatoires sur sécheresse tissulaire, développés après un traumatisme ou une chirurgie par exemple. La plante salvatrice de ce phénomène est Oenothera biennis (l’Onagre) TM 10 à 15 gouttes/jour, riche en acides gras Oméga 3 et 6 (pré-prostaglandines). On peut y ajouter le complexe Weleda :

 Tenir compte aussi des « blocages médicamenteux et vaccinaux » (sorte de cicatrice immunitaire)… Ce sont les bilans biologiques BNS qui

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mettront en évidence le type de blocage et fourniront la solution adaptée.

 Certaines plantes proposées par le BNS vont corriger rapidement cette tendance à la sécheresse, ainsi par exemple : Salvia off. ou Vanilla planifolia TM jusqu’à 15 gouttes/jour.

Pour faire un BNS ou un Profil des neurotransmetteurs, contactez:

www.mybiobox.com

La micronutrition propose des solutions simples à cette situation tissulaire. Nous utilisons ainsi quatre formules du laboratoire Physionat, qui ont un excellent rapport qualité/prix :

• à l’équilibre électrolytique (Magnésium), au métabolisme acido-basique normal (Zinc) et d’une ossature normale (Vitamine D3)

• à la formation normale de tissus conjonctifs (Manganèse) et à leur maintien (Cuivre)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (Cuivre, Manganèse, Zinc)

• au fonctionnement normal du système immunitaire (Cuivre, Sélénium,

Zinc, Vitamine D3).

— Pour limiter l’inflammation et protéger les structures tissulaires :

• à une fonction cardiaque normale (EPA / DHA)

• à des fonctions psychologiques normales (Vit. B3, B6, B9 et B12)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (Vit. E et Zinc)

— Pour réduire le niveau du stress oxydatif (Euglobulines perturbées) :

 — Pour augmenter le seuil de la douleur et réduire la fatigue : MAG ZENIUM… est à base de bisglycinate, magnésium, taurine, Vitamines B1 et B6.

 — Pour tamponer rapidement l’acidité du milieu intérieur : MINERALIUM complément alimentaire qui contribue :

 OMEGA-3 SYNERGIUM… est riche en acides gras poly-insaturés. il contribue :

à l’équilibre normal du cerveau et de la vision (DHA)

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ANTIOXYDIUM… A base d’Acerola (vit. C), de Grenade, de Zinc, de Sélénium, de Glutathion et de vit. E. Il contribue à :

 • un métabolisme énergétique normal (Vitamine C) en réduisant la fatigue

• protéger les cellules contre le stress oxydatif (Vit. C, E, Sélénium et Zinc)

— Pour corriger le trouble hormonal à la base de la sécheresse tissulaire : HORMONIUM (sticks) … Vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, C, E, D3, K2, Calcium, Chrome, Magnésium, Molybdène, Sélénium, Zinc, Choline, Cystéine, Glutathion, Lysine, Plantes = Curcuma, Fucus, Soja et Trèfle rouge.

Etude de profils types de patients algiques (objet d’une thèse en médecine – Marseille 1986) :

Dans le cadre d’une thèse en médecine, nous avons sélectionné, dans la banque de données des BNS, un grand nombre de profils de patients présentant tous un « mot-clef clinique » particulier (sans préjuger des mécanismes physio-pathologiques sous-jacents) :

1 – « lombo-sciatiques », pour les douleurs de type ostéo-articulaires,

2 – « céphalées-migraines », pour les douleurs d’ordre psycho-affectives, 3 – « gastrite et colite », pour l’étude des douleurs digestives.

Nous nous sommes également penchés sur trois affections réputées non- douloureuses :

4 – la SEP

5 – la spasmophilie-tétanie

6 – l’obésité

Qu’observons-nous sur l’ensemble des profils ? :

Ces trois premiers groupes de patients sont majoritairement caractérisés par un aspect typique dans l’aigu, dont nous avons parlé plus haut : hypo Albumines / hyper Alpha 1 (car présence d’enzymes pro-inflammatoires, d’origine hépatique).

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Dans de tels cas, les conseils hygiéno-diététiques sont primordiaux. Il faudra bien sûr les appuyer par une cure d’antioxydants si les Euglobulines sont perturbées.

Celles-ci vont de plus nous orienter vers le type de contrainte externe qui

  domine le tableau clinique :

– Eu Alpha bas … FROID/traumatisme – EuBêta bas … CHALEUR/infection

– EuGamma bas … SÉCHERESSE

Eu Alpha haut … FEU/vasculaire EuBêta haut … VENT/soucis EuG.haut…HUMIDITE/ oedème

Dans certains cas, la pathologie est plus chronique : elle s’exprime alors par un profil hyperfloculant, avec activation du système lymphocytaire (anticorps et complément) = hyper Bêta + Gamma et Zinc (activateur des metallo-protéinases).

Le test Magnesia (cf. son réactif Magnesia phosphorica = à la pathogénésie de douleurs fulgurantes ou crampoïdes / coliques abdominales) est le plus caractéristique des phénomènes douloureux. Il s’observe tant en hyper (douleurs actuelles) qu’en hypo-floculation marquée (phénomène ancien ou chronique).

L’étude en focalisation iso-électrique (IEF) des différentes glyco et lipo- protéines floculées par ce réactif, le plus significatif de la douleur (Magnesia phos.) met en évidence leur richesse en protéines grasses, et plus particulièrement en phospholipides. Ces phospholipides sont impliquées physiologiquement dans :

– le maintien de la structure des membranes cellulaires

– le métabolisme des triglycérides et des prostaglandines, Selon le schéma suivant :

Phospholipides membranaires –> ac. arachidonique –> (ou) : Thromboxane (TXA2) aggrégant / vaso-constricteur Prostacyclines (PGL2) anti-aggrégant / vaso-dilatateur

Parmi les divers réactifs utilisés pour les tests dynamiques des BNS, nombreux sont ceux qui possèdent, dans leurs pathogénésies homéopathiques, des symptômes douloureux, ainsi :

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BNS12 :

Acidum (Benzoïcum acidum) … accès goutteux, cystalgies, brûlures des muqueuses

Ammonium (Ammonium bromatum) … raideurs (Causticum)

Manganum (Mn sulf.) … douleurs congestives ou neuro-vasculaire (migraines, arthralgies …)

Zincum … dans les douleurs génitales (patiente Sepia ?)

BNS24 (marqueurs suplémentaires) :

Argentum nitricum … céphalées « en chapeau trop serré », gastralgies Arsenicum album … douleurs brûlantes améliorées par la chaleur Cadmium … gastralgies (Zincum -> Venins), les douleurs du cancer Carbolicum acidum … angine / douleurs inflammatoires ou pruriantes Celui-ci c’est en outre révélé un bon marqueur des douleurs de type psychogène (dans un contexte paranoïdes – hyper, ou dépressif – hypo ?) Cuprum … crampes, inflammation des cancers

Kalium bichromicum … douleurs congestives (inflammations oculaires, laryngées, …

Mercurius … congestions / raideurs (-> Rhus tox.) et suppurations

Etude statistique des différentes populations de ces sujets douloureux : Le croisement deux à deux des six populations permet de déterminer des Khi2 (indice de corrélation). Ainsi, on observe que :

– Les patients à douleurs digestives et ostéo-articulaires sont proches (Khi2 = 23), ce qui nous fait évoquer une problématique d’intolérances alimentaires comme cause de ces inflammations/douleurs?

– Les patients du groupe céphalées-migraines sont un peu différents (Khi2 = 105 et 120)

– les trois autres groupes sont assez éloignés : SEP (Khi2= 60 /125 et150), Obésité (Khi2= 95/145 et200), Tétanie (Khi2= 233 /350 et360).

Que propose pratiquement ces BNS pour corriger les troubles des régulations ainsi mises en évidence ? Selon les groupes de patients, une certaine préférence est donnée par le choix informatique aux remèdes suivants :

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1 – lombo-sciatiques :

Plantes = Equisetum / Pinus mont. / Cedrus lib. / Melissa

HE = Girofle clou / Estragon / Oranger amer / Menthe poivrée

2 – céphalées-migraines :

Plantes = Petasites / Ulmus / Lonicera nigra / Ligustrum vulg. HE = Armoise / Laurier noble / Oranger amer / Lemongrass

3 – gastrite et colite :

Robinia / Colombo / Cinnamonum / Arctium lappa / Glycyrrhiza HE = Girofle clou / Estragon / Citron / Gingembre

Cette phytothérapie ciblée micro-dosée semble agir sur les cellules souches ce qui améliore les régulations du milieu intérieur (dès la 3ème semaine). Ces plantes, riches en vitamines, acides gras essentiels, phythormones et anti-oxydants, dans des rapports idéaux, constituent un traitement physiologique et bon marché.

NB. La phytothérapie est un traitement d’ensembles organiques complexes par des ensembles végétaux complexes. Seul l’ordinateur se révèle capable d’intégrer l’ensemble des valeurs biologiques pour fournir une résultante significative fiable !

2/ Le Bilan des neuro-transmetteurs (BNT)

Notre humeur, nos comportements, nos pensées, nos émotions sont largement influencées par des peptides agissant au niveau du cerveau. On appelle ces molécules des Neuromédiateurs ou «Neuro- transmetteurs ». Ainsi dans les situations de stress, il y a d’abord une tentative de contrôle avec sécrétion d’adrénaline (situation de combat ou de fuite). L’augmentation du cortisol sanguin est le reflet de l’échec de cette tentative de contrôle (confirmé par une augmentation des Albumines sur le BNS).

 Nous connaissons une dizaine de neuromédiateurs, dont nous utilisons les précurseurs, activateurs ou inhibiteurs de la recapture. Ce système

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d’adaptation central a ses corolaires hormonaux et immunitaires à l’étage sérique et tissulaire (cf. les résultats du BNS). Leur synthèse se fait par cascade enzymatique :

 • Tyrosine –> L-DOPA –> Dopamine –> Noradrénaline –> Adrénaline

• Tryptophane + Fer et vitamine B3 –> Sérotonine –> Mélatonine

• L-Théanine –> Glutamine –> GABA

1. er axe = Adrénaline (Surrénale – adaptation au stress aigu) – Noradrénaline (Foie – capacité d’action)

2. ème axe = Dopamine (Coeur – idéal) – Sérotonine (Poumon – identité/sensibilité)

3. ème axe (rate-pancréas) = Glutamate (excitateur) – GABA (sédatif)

Tableau de présentation hippocratique de ces résultats

 Ces NEUROTRANSMETTEURS (dont les métabolites sont dosables dans les urines du matin) ont des polarités de fonctions organiques marquées. L’étude de ceux-ci sur3 axesopposant leurs actions, en simplifie la lecture :

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 Les effets du stress se manifestent plus ou moins nettement par de l’anxiété chronique, de la dépression ou un Burn-out. Ce fond psychologique est essentiel dans la facilitation de l’installation et du maintien des douleurs chroniques. Une correction physiologique aura – là

 aussi un rôle essentiel dans le rétablissement des régulations perturbées.

 Il existe deux méthodes de corrections des Neurotransmetteurs :

 1 – Allopathie = on utilise des molécules qui ralentissent la dégradation de

 certains, ce sont des « inhibiteurs de la recapture », ainsi pour :

 Nor-adrénaline … Antidépresseurs tricycliques, certains neuroleptiques

 La Dopamine … Amphétamines

 La Sérotonine … Prozac, Ectasy

 Le GABA … anti-épileptiques, benzodiazépines, Lyrica

 2 – Approche naturelle = on utilise des acides aminés précurseurs :

• Tyrosine –> L-DOPA –> Dopamine –> Noradrénaline –> Adrénaline

• Tryptophane –> Sérotonine –> Mélatonine

• L-Théanine –> GABA

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Ou des psychotropes naturels, ainsi :

• Milleperthuis –> Noradrénaline

• Pois mascate –> Dopamine

• Griffonia –> Sérotonine

• Kudzu –> GABA et Sérotonine

3/ Le bilan des intolérances alimentaires

Le tube digestif joue un rôle de « barrière perméable » : il laisse passer les nutriments (aliments digérés) permettant les apports nutritionnels journaliers indispensables à la vie. Ce phénomène met en relation permanente notre système immunitaire et les fragments alimentaires digérés. La plupart de ces fragments alimentaires traversant la barrière du tube digestif sont acceptés, « tolérés » par notre organisme et notre système immunitaire.

Les phénomènes d’intolérances alimentaires sont des réactions inappropriées dues à une rupture d’équilibre, un défaut d’adaptation de l’homéostasie. Ces mécanismes s’accompagnent quasi systématiquement d’un trouble de la perméabilité intestinale, elles correspondent à une hypersensibilité de type 3, c’est à dire retardée, dans la classification de Gell et Coombs.

 C’est la taille des protéines qui va favoriser le déclenchement de la réaction (lait et gluten – selon pr. Seignalet – étant les pires). L’état de muqueuse digestive joue aussi un rôle : évitez l’aspirine, les AINS et l’alcool !

• digestifs : prurit du palais (avec œdème des lèvres = syndrome oral de Lessof), aphtose, nausées et vomissements, Pyrosis, ballonnements, flatulences, colique vésiculaire, colite aiguë, constipation / diarrhée…

• mais aussi de manifestations ORL, comme une rhinite, un asthme, des sinusites, une sécheresse oculaire …

Ces réactions sont responsables de symptômes dysfonctionnels et algiques polymorphes :

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• ou cutanéo-muqueux : dermite de contact, eczéma, psoriasis, acné, troubles de ongles et des cheveux

• des troubles locomoteurs : crampes musculaires, fibromyalgie, des arthrites …

• des troubles cognitifs : céphalées, asthénie, somnolence, hyperactivité, anxio-dépressif …

• des pathologies dysmétaboliques : crise d’urticaire, des dérèglements thyroïdiens, voir même un choc anaphylactique !

La mesure sérique des IgG spécifiques (tests IMUPRO 20, 40 ou 100), permet d’avoir une bonne appréciation de ces hypersensibiltés alimentaires.

  Au delà de cinq allergènes fortement positifs (le plus souvent: lait, gluten et oeuf), c’est le signe d’une perméabilité forte (le « leaky gut » = intestin poreux) qui ne pourra se corriger que par l’exclusion des aliments en cause, la correction de la dysbiose (réduction des sucres) et d’une inflammation hépatique induite (cf. BNS), puis par l’apport de glutamine

 et ce sur 2 ans minimum !

ENTERO-PROTECT… contient des acides aminés (L-Glutamine, Glutathion, L-Taurine, L-Méthionine) qui contribuent au :

  • maintien de muqueuses normales (vitamines A, B2, B3, B8)

• fonctionnement du système immunitaire (vitamines A, B6, C, D3)

• métabolisme énergétique (vitamines B1, B3, B5, B6, B8, C, magnésium)

• métabolisme normal des macronutriments (Vitamine B8, Chrome)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (vitamines B2, C, E)

1 gélule /jour le soir au coucher

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 L’Auriculothérapie

Méthode de diagnostic et de soins utilisant le pavillon de l’oreille, enseignée en France par le dr. Paul NOGIER (1970). Elle entre dans le cadre des thérapeutiques réflexes : une action localisée sur un territoire particulier de l’oreille peut permettre la rupture d’une boucle informative au niveau du filtre nerveux thalamique et faire ainsi disparaître douleur, spasme et inflammation dans le territoire correspondant du corps du sujet traité.

Depuis l’antiquité, on retrouve des pratiques pouvant être identifiées comme de l’auriculothérapie : les égyptiens calmaient déjà certaines douleurs par la stimulation de points du pavillon. Au 17 ème siècle un médecin portugais rapporte le bon effet de cautérisations de l’oreille dans les sciatiques … De tels faits ne sont pas étonnants si l’on considère le corps humain comme unhologramme polarisé. Or dans un hologramme « chaque partie contient le tout ». Ce fait est particu- lièrement évident au niveau des organes des sens, où la tradition a

développé de multiples approches réflexes :

 1. Oeil … l’iridologie

2. Oreille … l’auriculopuncture

3. Nez … la naso-sympathicothérapie

4. Bouche … la somatotopie gengivo-dentaire

5. Tact … la chiromancie, mais aussi la réflexothérapie podale.

 On se trouve donc en présence, au niveau du pavillon de l’oreille, d’une véritable cartographie réflexe des zones métamériques du corps humain.

Première cartographie de l’oreille proposée par P. Nogier :

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  Le diagnostic peut y être effectué, sans formation préalable, grâce à deux moyens de détection :

— le simple contact = un « palpeur à pression » va révéler un point plus sensible

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 — électrique = un petit potentiomètre mettra en évidence un point de faible résistivité, car si chaque point du corps a sa correspondance auriculaire, celle-ci ne peut être mise en évidence que lorsqu’elle perd son équilibre physiologique.

— Le docteur NOGIER (et ses disciples) ont rapidement introduit l’utilisation d’un réflexe neurovégétatif (appelé RAC, puis VAS), perceptible au niveau des tuniques vasculaires, comme outil d’évaluation de la capacité d’une zone du corps de s’opposer à une contrainte

  calibrée. Plus la zone stimulée est désorganisée, plus le réflexe d’alerte neurovégétatif va durer, jusqu’a 20 pulsations dans les cas extrêmes.

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 Ce réflexe est facilement perceptible, s’exprimant par un aspect « tranchant » de l’onde vasculaire sur l’endothélium des vaisseaux (d’ailleurs objectivé par effet doppler). La seule difficulté consistant à calibrer la contrainte au niveau cutané (une simple pointe peut suffire par sa charge magnétique) et à la présenter rythmiquement aux différentes zones du corps (ou de l’oreille) pour obtenir un comparatif fiable.

Rappel de l’innervation du pavillon auditif :

— Le plexus cervical supérieur (branche auriculaire et mastoïdienne), qui innerve la partie cachée de l’oreille et sa bordure externe et le lobule,partie qui correspond, au point de vue somatotopique, à des localisations ectodermiques,

— Le trijumeau (nerf auriculo temporal), qui innerve lecorps de l’hélix (partie moyenne et sup.), partie qui correspond a des localisations mésodermiques,

— Le nerf pneumogastrique (ou Vague), qui assure l’innervation de la conque,partie qui correspond au point de vue somatotopique a des localisations endodermiques.

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 La conque est séparée en deux par la racine de l’hélix :

1. l’hémi-conque supérieure présente les points-réflexes des organes abdominaux,

2. l’hémi-conque inférieure présente les points-réflexes des organes thoraciques et des membres.

Dans cette configuration, l’oreille est divise en quatre cadrans :

1. un cadran antérieur (tragus) qui correspond à la zone céphalique corticale,

2. un cadran inférieur (antétragus et lobule) qui correspond a la zone cervico-faciale,

3. un cadran postérieur (anthélix) qui correspond à la zone dorso- thoracique,

4. un cadran supérieur (hélix) qui correspond a la zone lombo- sacrée.

          L’organisation métamérique s’articule radialement autour du point 0 (racine de l’hélix), centre de l’oreille.

Les trois niveaux organiques sont d’ailleurs anatomiquement définis par trois diaphragmes (tente du cervelet, diaphragme thoracique et diaphragme pelvien), reliés par le ligament postérieur du rachis.

Les praticiens habitués seront peut-être surpris de cette somatotopie, différente des trois classiques proposées par Nogier (Phi 1, 2 et 3). Il s’agit de phi 4, dont Nogier parlait parfois, mais qu’il n’a jamais explicitement décrite !

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 Les zones charnières sont particulièrement intéressantes :

1. racine hélix / tragus : plexus pelvien / rhinencéphale

2. échancrure tragus / antétragus : ganglions sympathiques

cervicaux supérieurs

3. charnière antétragus / antelix : ganglions stellaires

4. charnière antélix / hélix : ganglions semi-lunaires

  L’examen rapide des quatre cadrans (au niveau de l’avant-mur de la conque), vous permettra de mettre en évidence en quelques secondes

les « métamères à problème ». Vous quitterez alors

pour rechercher sur le corps ce qui peut correspondre

irritatif (cicatrice toxique, irritation dentaire, dysfonction

souffrance organique vraie …) qu’il faudra traiter localement sur le corps (++), avant de revenir sur l’oreille pour une stimulation visant à agir sur ces phénomènes au niveau du « contrôle de porte » du tronc cérébral.

le pavillon à un foyer vertébrale,

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  En pratique, il est bon de se limiter à stimuler trois points d’oreille seulement, selon la formule suivante :

1 – un point de l’avant-mur (plexus sympathique para-vertébral),

2 – un point du métamère (sur l’axe du point 0 –> point de la bordure) correspondant au tissu qui souffre : dans la conque, si l’organe est endodermique, à l’extérieur de l’avant-mur si celui-ci est mésodermique (ex: articulaire) ou sur l’hélix si le problème est ectodermique (ex: brûlure cutanée),

3 – point 0’ à la limite antérieure du tragus (somatotopie corps calleux / hypophyse) qui semble agir favorablement sur les dyslatéralités (idem EMDR).

  Certains points d’oreille ont des fonctions remarquables :

PMS point « maître sensoriel » ou « point de l’oeil », au centre du lobule, c’est l’endroit où la tradition accroche les boucles d’oreille.

PMD point « maître des dents », à la frontière lobule / hélix, signalé en détection, il impose de tester les racines dentaires en bouche

Chen-Men point chinois, dans la fossette naviculaire, à utiliser en cas de dysfonction sacro-iliaque ou de coxarthrose.

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 Sur l’oreille, vous pouvez choisir d’utiliser :

–> Le massage (par bâtonnet de verre). Si contracture importante stimuler plutôt la face postérieure (crânienne) de l’oreille

–> Les aiguilles d’acupuncture (temps d’application à choisir selon les réponses du pouls),

–> Les aiguilles semi permanentes (si douleurs et contractures tenaces), –> Les courants de faible intensité (ex: diascope),

–> La cautérisation (ex: fer à microsoudures !),

–> L’irradiation par laser athermique (stimulation électromagnétique), celle-ci pourra être visible (ex: hélium-néon) ou infra-rouge (ex: arséniate de galium, 10 a 30 mW), continue ou pulsée, avec ou sans fibre optique.

Après plus de dix ans d’utilisation intensive, il nous est possible de vous proposer un protocole simplifié pour l’utilisation des 7 « fréquences de Nogier ». Les cinq premières sont croissantes (A, B, C, D et E), les fréquences F et G proposés par ces machines n’étant que des harmoniques basses de moindre intérêt.

        1. Fréquence A … ANTALGIQUE car tendino-musculaire (polarité Foie)

2. Fréquence B … ANTI-INFLAMMATOIRE car vaso-moteur (polarité Coeur)

3. Fréquence C … ANTI-HEMORRAGIQUE (polarité Rate-pancréas)

4. Fréquence D … IMMUNO-STIMULANTE (polarité Poumon-GI)

5. Fréquence E … RECONSTRUCTRICE car conjonctive (polarité

Rein)

 — 89

 Le « décalage » de ces fréquences, que l’on peut obtenir avec certains appareils, correspondrait à des situations de :

• – 1, 2 ou 3 … plénitude (< par la saveur du pôle organique correspondant)

• + 1, 2 ou 3 … insuffisance (> par la saveur du pôle organique)

Bien d’autres types de tests (anneaux-tests) et de stimulations (couleurs, sonde magnétique) ont été proposés par P. Nogier et son équipe. Ces protocoles sont confus et – à notre avis – n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.

 — 90

L’homéopathie

Le traitement des douleurs chroniques constitue une des plus grandes difficultés de l’homéopathie, car le remède n’agit pas directement sur le phénomène douloureux, mais sur les mécanismes de régulation physiologiques qui la sous-tendent, d’où le grand nombre de possibilités thérapeutiques. C’est au niveau des signes psychiques et des comportements, c’est à dire de l’attitude devant la douleur, que se trouvent les caractéristiques utilisables, car le phénomène douloureux a toujours un impact révélateur de la personnalité.

  Les répertoires, de celui de BOGER (simple, par mots-clefs cliniques) à KENT (64 000 symptômes !) ou SCHROYENS (Synthesis – le plus moderne) comprennent un incroyable nombre de rubriques sur les douleurs, avec une triple entrée :

—> des caractéristiques générales : brûlante, constante, coupante, crampoïde, cuisante, élancements, écharde, erratique, déchirante, lourde, mordante, névralgique, paralysante, paroxystique, perçante, piquante, pulsative, soudaine, soubresauts, sourde, spasmodique, tiraillante … (précisions parfois dignes du dr. Knock !).

Ex.: Raideur (stiffness) comprend 100 remèdes, dont au 3ème degré = Actea racem., Berberis, Causticum, Ledum, Nux vom., Rhus tox., Sepia, Silicea, Sulfur …

—> des localisations organiques :

— Tète, « céphalées en général » = 200 remèdes environ …

— Rachis, ex. : « sensation de dos cassé » 3ème degré = Eupatorium perf., Phosphorus … et 20 autres remèdes !

— Muscles (3ème degré) : Antimonium crud., Belladonna, Cham., Cocculus, Cyclamen, Graphites, Platina, Pulsatilla, Rhododendron, Valeriana et cent autres remèdes …

— Os (« dans les … ») : Sabina (3ème degré) et 50 autres remèdes

— Génital, extrémités, etc …

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—> des modalités (pour chaque localisation) : après un traumatisme, assis, couché, à l’inspiration, en montant les escaliers, avec faiblesse, avec éruption, en écrivant, pendant la miction, avant les règles, après le coït … amélioré au grand air, par le mouvement, le repos, la pression …

De même que la dynamique particulière de ces douleurs :

 Selon son type (cf. le répertoire de Kent) :

— brûlures internes … Cantharis (ca), Sulfur, Phosphorus

— rage de dent … Chamomilla (na), Plantago

— pulsative … Belladonna (ca), Glonoïn (s), Ferrum phos., Lachesis — aiguille de glace … Agaricus (pb), Secale cornutum (pb)

— écharde … Nitricum acidum

— erratiques … Pulsatilla, Kalium sulf. …

Selon les modalités : — très localisée …

Phosphorus … brûlante, améliorées par le froid

Kalium bichromicum … piquante, ponctuelle (couverte par une pièce de monnaie)

Ignatia amara (na) … le clou au vertex

— améliorée plié en avant … Colocynthis (mg) latéralité gauche — améliorée penché en arrière … Dioscorea (mg)

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 Nous avons même des remèdes « Hypersensibles » (3ème degré) : Belladonna (ca), Chamomilla (na), China (as), Hepar sulfur (ca), Lachesis (ge), Nux vom. (s) …

« La douleur fait pleurer » : Coffea (s), Mezereum (hg), Platina (au), Pulsatilla (si) …

Citons au contraire quelques remèdes curieusement (et anormalement) hypo-esthésiques : Hyosciamus, Stramonium (les solanées), Opium …

Actea racemosa (s) … les idées se chevauchent dans le désordre, dysménorrhée et dorsalgies crampoïdes en décharges électriques (insuffisance de sang) : « Qu’est-ce que je disais donc …? »

Aconit napelus (s) … état d’anxiété intense (vide d’eau du rein), comme à l’approche d’une catastrophe : « Au secours, je vais mourir ! »

Arsenicum alb. … agité et anxieux, désespéré et épuisé par ses douleurs brûlantes améliorées par la chaleur locale : « Est-ce grave docteur ? » Aurum … taciturne et mélancolique, ses douleurs sont nocturnes et profondes : « Plutôt la mort ! »

Belladonna (ca) … malade fébrile, douleur congestive battante, toute secousse est redoutée, amélioré par le froid : « Laissez-moi en paix ! » Bryonia (ph) … sujet calme, immobilisé par le phénomène douloureux, comprimant fortement la région atteinte. La douleur est apparue progressivement, lancinante, piquante, améliorée au repos : « Je ne bougerai pas, fichez-moi la paix ! »

Chamomilla (na) … agitation, plaintes bruyantes, cris et colère, névralgie dentaire (// Plantago), amélioré par le mouvement passif : « C’est insupportable ! »

China (as) … hyper esthésique pâle et anémié : « Je suis vidé ! »

Cocculus (am) … épuisé nerveux (travail intellectuel ou veilles prolongées) et vertigineux : « Je ne tiens pas debout ! »

Colocynthis (cu) … spasmes violents, améliorés à la pression : « Ca me fait chier ! »

Coffea (s) … il donne l’impression de tout comprendre, d’être bien informé : « Je m’explique très bien mes douleurs ! »

Cyclamen (na) … effacée et scrupuleuse, migraines et dysménorrhée: « Ne

 Là encore, c’est l’histoire du patient et la physiopathologie qui vont nous guider le plus précisément…

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vous dérangez surtout pas pour moi ! »

Gelsemium (mn) … obnubilé, confus et abruti par la douleur, sa voix et ses gestes sont faibles et tremblants, céphalées hypertensives ou migraineuses, névralgies diverses : « Je n’y comprends rien ! »

Hepar sulfur (ca) … hargneux et vindicatif, il cherche une mauvaise querelle à son médecin : « A qui la faute ? »

Ignatia amara (na) … inquiet, bavard, animé, sollicite les visites (qui lui font oublier ses douleurs) : « Faites-moi penser à autre chose ».

Kalium carb. … cardiaque épuisé, asthme ou dyspnée au moindre effort, douleur lancinante : « J’ai trop souffert »

Lachesis (ge) … agitation bavarde mélée d’agressivité, douleurs congestives et constrictives : « Laissez moi vous dire encore… » Lycopodium (al) … fait une description technique de son cas, scrupule de la tâche accomplie : « Souffrir ne sert à rien ! »

Nux vomica (s) … râle contre les conséquences de ses excès (hygiène de vie contestable ?!) : « Il est inadmissible de souffrir comme cela ! »

Platina (au) … une riche symptomatologie, veut être soignée par « un patron » célèbre, douleurs en anneau : « Pourvu que cela ne se voit pas ! » Psorinum … frileux, dépressif, prurit et douleurs chroniques, sur une triste sérénité : « Je suis incurable !!! ».

Pulsatilla (si) … résignée, elle pleure, douleurs erratiques améliorées par la consolation, la promenade : « Embrassez-moi, j’ai mal »

Rhus tox. (hg) … ne peut rester en place, car le mouvement continu le calme, douleurs tiraillantes : « Lève-toi et marche ? »

Sepia (mg) … jadis courageuse, la voilà triste, abattue, découragée, migraines et douleurs lombo- sciatiques : « La vie, quel poids ! »

Silicea … sensation de fragilité et faiblesse générale des patients déminéralisés : « Vivement seule au lit ».

Stannum … le « mangeur d’aspirine », épuisé et moralement déprimé, il s’agite et fanfaronne encore parfois !

Staphysagria (na) … malade réticent et compliqué, cystalgies… « Si je pouvais tout vous dire … »

Sulfur … douleurs variables à type de brûlures erratiques et alternantes, améliorées par le froid (vasoconstriction) : « Je suis un cas complexe, mais demain ça ira mieux ! »

Thuya occ. (na) … douleurs fixes, tenaces et résistantes aux traitements : « J’ai un cancer ! »

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 Quatrième partie : exemples cliniques La fibromyalgie

  La « fibromyalgie » est un syndrome musculo-squelettique douloureux et chronique, sans cause évidente. Elle est caractérisée par des douleurs tendino-musculaires diffuses accompagnées de troubles du sommeil et de fatigue, dont l’impact sur l’activité professionnelle et même sur les

   gestes de la vie quotidienne n’est pas négligeable.

Les personnes atteintes de la fibromyalgie ne présentent pas toutes les mêmes symptômes, ni le même degré d’intensité. La plupart des fibromyalgiques éprouvent des variations à la fois journalières et saisonnières de leurs symptômes. Ceux-ci sont généralement aggravés pendant les périodes de temps humide et froid, au début et à la fin de la journée, durant les périodes de stress, etc…

La fibromyalgie touche 3 à 5 % de la population et 85% sont des femmes. Elle peut se développer à la suite d’un stress physique (ex.: accident, surmenage, maladie, etc.) ou psychologique (ex.: deuil, divorce, etc.). Elle peut aussi s’installer graduellement sur plusieurs années, parfois même depuis l’enfance. Critères de diagnostic médical (l’American College of Rheumatology de 1990) :

 1. Histoire de douleurs diffuses : douleur du côté droit et du côté gauche du corps, en dessous et au-dessus de la taille et douleur du squelette axial (rachis, paroi thoracique antérieure)

2. Douleurs chroniques évoluant depuis plus de 3 mois

3. Douleur à la palpation digitale de 11 au moins des 18 « points de Yunus » suivants : sous occipitaux / rachis cervical inférieur / bord supérieur du trapèze / jonction chondrocostale des 2ème côtes / insertion du sus-épineux au niveau du bord interne de l’épine de l’omoplate / épicondyle / grand trochanter / quadrant

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supéro-externe de la fesse / en-dessous de l’interligne interne du genou (patte d’oie).

On considère actuellement que les points peuvent varier d’un jour à l’autre et d’un sujet à l’autre, notamment selon le degré d’anxiété ou de fatigue : il convient mieux de parler de « zones ».

  On peut aussi utiliser l’auto-questionnaire FIRST (Fibromyalgia Rapid Screening Tool) qui a une spécificité de 90% chez les patients souffrants de douleurs diffuses depuis plus de trois mois. NB. La fibromyalgie a de nombreux diagnostics différentiels, comme par exemple la spondylarthrite !

 C’est un tableau fonctionnel algique (contractures d’effort), asthénique et dépressif = une « névrose hystérique » qui s’exprime à travers le corps, puis devient rapidement chronique et invalidante (parfois associé à un syndrome sec de Gougerot-Sjoren), qui touche préférentiellement les femmes, parfois lors d’une hystérectomie ou après la ménopause : vide

   — 96

 de yin ou d’eau du Rein –> insuffisance de Yin du Foie –> Yang tendino-

 musculaire (explication MTC).

A cette fragilité intrinsèque s’ajoute le plus souvent une épine irritative dentaireou/et temporo-mandibulaire (foyer apical, un trouble de l’occlusion …) qu’il conviendra de rechercher et de corriger avec soin.

Les classiques parlent d’un « trouble de la gestion de la douleur », devant l’absence de signes radiologiques, biologiques ou génétiques. Ils se contentent de proposer des antalgiques avant l’effort, des anti- dépresseurs et de la balnéothérapie chaude. Une prise en charge psychologique est indispensable.

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La fibromyalgie n’a pas d’image biologique spécifique, le BNS est le plus souvent hypo-floculant, la sécheresse domine (hypoAlb.) et les paramètres du pôle foie sont volontiers dissociés (hyper Alpha1, Cuivre, Mg).

Principaux remèdes homéopathiques que nous utilisons :

• Syndrome Tendino-Musculaire sur « vide de sang » (tendance anémique) = Actea racemosa (s), Ferrum phos., Sepia (mg), Gelsemium (mn)

• Syndrome Tendino-Musculaire sur « vide d’eau » (le patient a soif) = Causticum ou Ammonium mur., Lycopodium (al) …

• Remèdes de l’insomnie et d’agitation nerveuse :

 Avena sativa D1, Coffea D4, Eschscholzia californica D2, Humulus lupulus D2, Ignatia amara D6, Passiflora incarnata D2, Valeriana TM, Zincum valerianicum D6 …

Phytothérapie : Brassica napus oleifera 1 D (le colza), crucifère riche en AGPI Oméga 3), dont la pathogénésie récente (J. Sherr) est tout à fait évocatrice.

  — 98

 Céphalées

Vaste problème où le diagnostic physiopathologique et le choix théra- peutique est difficile, compte tenu du grand nombre de syndromes et de remèdes susceptibles d’être retenus. Pourtant domaine privilégié des médecines naturelles par leurs capacités de régulation spécifique des neuromédiateurs (Sérotonine, Nor-Adrénaline, Histamine …).

 1 – Céphalées émotionnelles : les céphalées de tension (fronto- occipitales surtout) sont parfois chroniques. La cause est à rapporter aux chocs émotionnels, les soucis (ruminations) et le surmenage qui « nouent le Qi du Poumon et favorise le Yang du Foie » dit la MTC.

Argentum nitricum… céphalées « en chapeau trop serré », phobie de hauteur (faux vertige), patient speedé, améliorée par le froid.

 • Arsenicum album … anxiété permanente sur fond d’agitation et d’épuisement.

d’insécurité,

• Ignatia amara (na) … hypersensible décu(e), céphalée en vertex »

• Le vin rouge et l’alcool

• Le chocolat ou les aliments gras

• Les boissons caféinées …

« clou au

 Contexte de surmenage = Cocculus (am), Kalium phos., Zincum …

 2 – Céphalées des erreurs alimentaires : observez la langue, interrogez sur le transit digestif et sur les aliments absorbés qui peuvent les déclencher. Les plus courants comprennent :

 Certaines personnes utilisent même un journal alimentaire pour suivre les déclencheurs potentiels. Un bilan IMUPRO permettra de lever le doute.

 • Antimonium crudum (as) … céphalées après un repas trop copieux

• Benzoïcum acidum (ac) … céphalées alternant avec douleurs articulaires

(goutte ?), aggravées la nuit

• Chelidonium (ph) … céphalée sus-orbitaire avec sensation de froid.

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La localisation est souvent évocatrice du trouble sous-jacent :

 — 100

• Nux vomica (s) … abus d’excitants (migraine du week-end ?) constipation et hémorroïdes

• Gelsemium (mn) … diplopie avec obnubilation

• Gingko biloba (na) … sus-orbitaire gauche, avec troubles de la vue,

amélioré le froid

• Kalium phos. … épuisement du travail intellectuel

• Prunus spinosa (ph) … sensation d’éclatement de l’œil, tiré en avant,

amélioré en serrant les dents

• Spigelia antelm. (cu) … céphalée sus-orbitaire gauche, palpitations,

verminose

• Zincum … céphalée occipitale ou orbitaire avec troubles de la vue, et

hypersensibilité chez les étudiants surmenés

• Actea racemosa (s) … l’intensité augmente avec les règles (car elles révèlent un « vide de sang du foie »).

• Aurum … « syndrome subjectif » longtemps après « coup du lapin »

• Calcarea phosphorica … l’enfant a grandi trop vite, douleurs épiphysaires

ou dorsales

• Paris quadrifolia (ge) … de l’occiput à l’œil gauche, sensation d’œil tiré en

arrière.

• Aconit (s) … congestion céphalique brutale, sans sueurs, aggravée à la lumière et la chaleur (type coup de soleil)

• Belladonna (ca) … céphalée pulsatile, sueurs, mydriase, photophobie

• Eupatorium perfoliatum (ca) … avec myalgies et toux sèche.

 3 – Céphalées des traumatismes : « Stagnation de Sang » en un point particulier, qui peut être réactivée par une cause secondaire, parfois longtemps après = Natrum sulfuricum.

.

4 – Céphalées de fatigue oculaire (problème de lunettes ?), céphalée frontale en barre au-dessus des yeux :

   .

5 – Céphalées de dysfonction cervicale = Testez aux doigts (le patient en décubitus dorsal) les apophyses transverses de C3 : toute asymétrie nette signe une dysfonction C1-C2 qui mérite d’être corrigée.

  .

6 – céphalées des maladies fébriles =

  — 101

• Gelsemium (mn) … céphalée générale ou occipitale, avec sensation de lourdeur de la tête et des paupières, diplopie, obnubilation, tremblements …

• Aurum metallicum … patient autoritaire, parfois déprimé, céphalée améliorée par le froid

• Glonoïnum (s) … poussée hypertensive ou bouffées de chaleur, sorte de Belladonna aggravée.

• Strontium carbonicum(ba) … même symptômes qu’Aurum, mais amélioré par la chaleur, contexte d’artérite distale.

• Ferrum metal … céphalée congestive avec odontalgie.

1. Vertex … « Vide de Qi ou de Sang du Foie », donc amélioré par le repos, en s’allongeant. Douleur sourde : Apis mel. (hg), Cactus grand. (zn), Ignatia amara (na) …

2. Temporale … « Yang ou Feu du Foie » (cf. méridien VB), céphalées battantes, unilatérales. Ex.: Lac caninum (na) … migraine à bascule, aggravée par le bruit et la lumière

3. Occiput … « vide de Rein » (méridien Vessie) : Bryonia alba (ph),

Iris versicolor (ph) améliorée à l’air frais, Lachnanthes (hg), Niccolum (fe), Petroleum (ch1) …

4. Front … « GI ou Estomac, humidité ou glaires » (lourdeur, vertiges)

5. Toute la tête … « Rein insuffisant » : céphalées sourdes, dépression et sensation de vide.

1. le « Vent » (contrainte émotionnelle) affecte surtout la partie haute du corps, une « invasion du Vent » donne des céphalées

.

7 – céphalées vasculaires (périodiques, intermittentes) dans un contexte d’hypertension artérielle =

  .

8 – Céphalée d’origine dentaire (ATM mal ajustée, granulome, dent incluse, polymétallisme … ?)

   La localisation est souvent évocatrice du trouble sous-jacent :

  Modalités :

— La survenue brutale évoque une origine externe :

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aiguës, changeant de place, sensation de pression. Combiné au « Froid » (traumatisme), il provoque une raideur du cou et des épaules, ex. : Actea racemosa (s)

2. « l’Humidité » affecte plutôt les parties basses du corps. « l’humidité obscurcie les sens » : tête dans du coton, catarrhe, sinusite, ex.:Cyclamen(na) … céphalée frontale cataméniale, avec troubles visuels ou vertiges

3. la « Chaleur » : céphalées des maladies fébriles, ex. : Aconit (s), Belladonna (ca), Ferrum phos., Gelsemium (mn) …

• Pire le jour (vide de Qi, de Yang ou Humidité) = Calcarea phos.,

• Pire la nuit (stagnation sur vide de Sang ou de Yin) =

China (as) … < par le moindre effleurement, > par la pression forte.

Ferrum phos. … congestion, pulsations, anémié et hypotendu

• Pire après le travail (vide de Qi ou de Sang) = Sepia (mg) …

• Pire après activité sexuelle (vide de Rein) = Lycopodium (al) …

• Pire après un repas (Humidité ou chaleur sur l’Estomac) = Antimonium

crudum (as), Iris versicolor (ph), Nux vomica (s) …

• Si aggravé à la pression locale = c’est une plénitude

(stase de sang –> céphalée intense « comme un clou »)

• Si amélioré à la pression locale = c’est un « vide » :

« vide de Yang du Rein » = avec sensation de froid

« vide de Yin du Rein » = avec sensation de chaleur

« vide de Qi de Rate » = avec glaires : vision brouillée et vertiges, ex.: Iris versicolor (ph) … céphalées qui commencent par trouble visuel. Kalium bichromicum … douleur sus orbitaire droite, améliorée par la pression locale. Mezereum (hg) …

.

— L’apparition progressive indique plutôt une origine interne :

  — 103

 Les migraines

Hémicrânie battante : c’est une affection allergique de caractère familial, ayant des facteurs déclenchant nombreux (chocolat, alcool, variations hormonales, stress …) qui provoquent une libération de vasoconstricteurs dans le territoire de la carotide externe.

C’est une maladie bénigne mais handicapante, en raison de la fréquence des crises et de leur durée, qui touche 3 % de la population européenne et 3 femmes pour 1 homme, dont les crises sont parfois précédées d’auras durant quelques minutes (visuelles, vertiges, paresthésies …). On observe quelques formes infantiles, à type de crises frontales brèves et de douleurs abdominales associées. Quelques faits chiffrés :

— 35% des patients souffrent d’une forme invalidante de la maladie, — 50% s’automédiquent de façon inadaptée,

— 10% seulement utilisent les triptans

— 65% des patients se disent insatisfaits du résultat thérapeutique

 Le déclenchement des crises aux règles (20% des migraines), l’amélioration (relative) pendant la grossesse et après la ménopause et l’effet de la contraception orale, suggèrent l’influence des fluctuations hormonales sur la migraine.

 On considère que la maladie devient grave et chronique quand elle atteint le sujet plus de 15 jours par mois.

Les répercussions familiales et professionnelles sont importantes : 70% des patients sont anxieux, insomniaques et/ou dépressifs.Les crises durent de 4 à 72 heures (sans traitement), avec nausées (et vomissements) et photophobie. L’activité physique majore la douleur, le sommeil est généralement réparateur.

  Pharmacologie : les « antimigraineux »

Classiquement traitée par la prescription simultanée d’un AINS et, à la 2 ème heure, si l’efficacité du premier insuffisante, d’unTriptan (antagoniste de la Sérotonine, qui inhibe l’inflammation et la vaso- dilatation = Imigrane/Zomig/ Naramig/Relpax®) qui donne + de 50% de

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bons résultats. Le paracétamol ou l’aspirine soulagent certains patients. Les opiacés sont peu actifs.

  Un « traitement de fond » est envisagé quand les crises sont fréquentes (+ de 6 par mois) : on peut alors utiliser : la DHE (dérivé de l’Ergot de seigle) par voie orale, les antidépresseurs (amitriptyline), les bêta- bloquants (surtout si hypertendu). La Méthilsergide (Desernil) est efficace, mais doit être réservée aux migraines sévères et pas être associé

 aux Triptans.

 Ces antidouleurs soulagent sur le moment, mais ce ne sont que des cache-misères. Ils ne font rien pour guérir vos migraines. Certains sont contre-indiqués en cas de risque cardiovasculaire, d’autres sont corrosifs sur la muqueuse digestive et toxique sur le foie. Pire, les médecins se sont rendus compte qu’au-delà de 8 jours de traitement par mois, la dépendance aux médicaments devient une nouvelle source de maux de tête !

Aucun examen complémentaire n’est nécessaire dans les formes typiques. En cas de doute, on pratique une IRM. On connaît le rôle essentiel de la Sérotonine et des hormones sexuelles dans la maladie. Une récente étude a mis en évidence des perturbations du rythme des sécrétions hormonales hypophysaires (prolactine, cortisol et mélatonine).

Pour la MTC, le mécanisme est un phénomène allergique hépato- vasculaire. Recherchez d’autres manifestations allergiques (rhume des foins, eczéma, urticaire …). Trois polycrests homéopathiques dominent le problème : Sepia, Sulfur et Lachesis

Bien préciser la localisation et le type de douleur, assez évocatrice du diagnostic dysfonctionnel. Deux modes pathologiques dominants :

    • Les migraines vraies, sur le territoire du méridien VB :

– « chaleur par stagnation », exemples :

Arsenicum alb. … agitation sur vide d’énergie et vécu d’insécurité Cyclamen (na) … migraine cataméniale avec troubles visuels ou vertiges Lac caninum(na) … migraines à bascule (elles passent d’un côté à l’autre), aggravée par le bruit et la lumière

  — 105

 Lachesis … migraines ménopausique ou éthyl

Lilium tigrinum(mg) … migraine avec précordialgies et congestion utérine, patiente anxieuse et irritable –> phobique hystérisée (problème sexuel et/ou religieux ?)

Sanguinaria canad. (ph) … migraine pulsatile surtout droite, périodique, avec nausées aggravée par le bruit, la lumière et les odeurs (nourriture) Staphysagria(na) … migraine avec sensation «d’engourdissement du cerveau », patiente hypersensible refoulé.

Turnera damiana (na) … améliorée par les applications chaudes.

  • Les migraines ophtalmiques qui constituent un cas particulier (Yang en excès localisé = manifestation à la face, toujours le même œil). Il est intéressant de tester (palpation) les points d’acupuncture de l’œil :

– 1 vessie (angle interne) + 10 vessie (point post. d’appel)

– 1 VB (angle externe) + 20 VB (point postérieur d’appel)

– 1 Estomac (pt. inférieur) + 6 Estomac (point post. d’appel)

  NB. veuillez à éliminer un diagnostic organique (ex.: glaucome, exoph- talmie, zona …) qui nécessiterait une exploration spécialisée.

Diagnostic différentiel des migraines :

– la céphalée de la maladie de Horton … biopsie de l’artère temporale – les céphalées de tension (voir plus haut) qui ont une durée variable, de 30 minutes à 7 jours. Elles sont bilatérales, constrictives, elles ne sont pas accompagnées de nausées, permettent l’activité et ne sont pas aggravées par le mouvement.

Traitement des migraines par les oligo-éléments :

Cobalt = traitement de la crise : 1 ampoule toutes les heures.

Manganèse + Cobalt + Soufre : traitement de fond, en alternant les prises .

Traitement des migraines par l’anthroposophie :

– en chronique … Ferrum sider. D10 + Silicea D20 + Sulfur D6, alterné avec Aurum D10

– en aigu … Antimonium met. D8 + Chamomilla D3 + Tabacum D10

Les échecs … sont constitués de patient(e)s avec des céphalées (ou migraines) qui sont anciennes, invalidantes. Ils sont la plupart du temps

     — 106

polymédicamentées. Après avoir éliminé les troubles précédemment exposés, vous devrez :

1 / toujours rechercher un « champ perturbateur » (c’est à dire une épine irritative) négligée …

  2 / demandez un BNS afin de mettre en évidence un trouble caché des équilibres du milieu intérieur (ex.: anergie, acidose localisée, dyslipémie

 ou hyalinose …) qui font le lit des céphalées/migraines récidivantes.

 Les laboratoires homéopathiques ont tous essayé de mettre au point des complexes couvrant le plus possible de cas de céphalées et migraines. Vous comprenez qu’en dehors d’un diagnostic précis et du choix du remède homéopatique spécifique, c’est « mission impossible » … mais le marché est tel que ceux-ci s’y sont quand même risqués :

 .

 Lab. Boiron … triche avec sonCéphyl, qui contient un antalgique classique !

  Lab. Reckeweg (Allemagne) … R « 16 » CIMISAN (Actea racem. D4, Gelsemium D2, Iris vers. D2, Sanguinaria D2, Spigellia D4)

  Lab. Heel (Allemagne) … propose des complexes qui permettent un conseil téléphonique ciblé :

  GELSEMIUM HOMACCORD … migraine occipitale, névralgie cervico- brachiale (Actea racemosa D2-D10-D30-D200, Gelsemium D2-D10-D30- D200, Rhus tox.D3-D10-D30 -D200 gouttes, inj.)

HORMHEEL (gouttes) … complexe d’équilibration hormonale (Cyclamen, Erigeron, Ignatia amara, Moschus, Pulsatilla, Sepia, Thlaspi b.p., Viburnum …)

SPIGELON (comprimés, gouttes, inj.) … céphalées chroniques (Belladonna D3, Bryonia D3, Gelsemium D3, Melilotus D3, Natrum carb. D3, Silicea D12, Spigelia D12, Thuya oc. D12).

Lorsque nous interrogeons la banque de données des BNS, au chapitre « céphalées et migraines », nous découvrons que ces symptômes sont fortement corrélés avec :

 1. des signes de décompensation psychologique = asthénie, dépression, insomnie,

2. les pathologies allergiques précédemment étudiées = rhume des foins, asthme, eczéma,

3. des maladies vasculaires normalement céphalalgiques = l’HTA ++

 — 107

  Dans le cas ci-dessus, on observe un effondrement des paramètres de structure (dont Bêta = Foie) et de fonction, typique des affections allergiques chroniques.

Les plantes proposées par la base de données des BNS qui se sont révélés les plus efficaces sont :

• Raphanus sativus niger (na) 1D … remède de décongestion hépato – vésiculaire

• Solanum lycopersicum (ca) 1D … si migraine vasculaire battante (type Belladonna)

• Thea chinensis(s) 1D … vasculaire, anti-oxydante et psychotonique (précurseur GABA).

• Petasites off. … la racine de grande camomille

 Certains sels des BNS se sont révélés efficaces dans les migraines vraies, ainsi l’association : Silicea + Ferrum muriaticum + Natrum selenicum 6 DH aa …

— 108

 Cas cliniques

Cas clinique 1

Monique est une dentiste en surpoids, qui consulte pour des raideurs et douleurs lombaires. Le BNS révèle un terrain intoxiqué (donc avec une sensibilité tendino-musculaire exacerbée), un phénomène de stress oxydatif intense (les 3 Euglobulines sont élevées), d’un passage en phase acide (hyper Alpha 1 – inflammation / hypo Albumines – sécheresse) et de plus de tests (hyper Am + Mn + Ca) évoquant un diabète débutant qui se signale par une hypercholestérolémie !

Dans un tel cas, les conseils hygiéno-diététiques sont primordiaux. Il faudra bien sûr les appuyer par une cure d’antioxydants et d’Oméga3. Une plante hypoglycémiante et hypolipémiante aura bien sûr un excellent effet : Arctium lappa (la Bardane) TM 15 gouttes/jour.

  — 109

Cas clinique 2

Une femme de 37 ans, qui a pour seul antécédent une appendicectomie, consulte pour des douleurs apparues progressivement, à type de brûlures et de « muscles noués ». Le tableau se complète d’une fatigabilité au moindre effort. Il n ’y a pas de dérouillage matinal, les antalgiques et les anti-inflammatoires n’ont eu que peu d ’effet. A présent, elle se plaint d’insomnie et de dépression. 13 des 18 « points de Yunus » sont douloureux à la pression, alors que les examens biologiques classiques sont normaux : on peut donc conclure à une fibromyalgie.

Cas clinique 3

Mr. L … Jean-Luc est un sympathique ostéopathe de 39 ans. Il est mince et sec et se plaint de douleurs diffuses des petites articulations des doigts.

   — 110

Le BNS est globalement hypo, ce qui est typique des sujets dystoniques. Or le « calcul des terrains » proposé par le BNS fait apparaitre une évolution nette vers la DEMINERALISATION. La plante choisie parmi les six proposées est Symphytum off. (la Consoude), une des plus reminéralisantes de la pharmacopée.

Cas clinique 4

Un homme de 59 ans vient consulter pour des douleurs musculaires apparues il y a 4 ou 5 mois. Ce patient dit n’avoir aucun antécédent médical. Il paraît en excellent état général, pratique le jogging : après 2 à 3 kilomètres, même à rythme modéré, il ressent des douleurs qui affectent les cuisses et les mollets et qui s’estompent à l’arrêt de l’effort : il craint d’avoir une artérite, comme son père. L’examen vasculaire et neurologique est normal.

Son BNS est très hypofloculant : on apprend alors qu’il reçoit depuis 6 mois un traitement hypolipémiant (alors que son taux de cholestérol initial était peu élevé) … A l’arrêt de ce traitement toxique et inutile, les douleurs disparaîtront en quinze jours !

Cas clinique 5

Femme menue, hypersensible, célibataire de 50 ans, infirmière de bloc opératoire. Un interrogatoire simple permet de la classer en terrain DYSTONIQUE (Poumon).

Une sciatalgie droite l’empoisonne depuis quelques jours, sans que rien (médicaments ou manipulations) ne l’améliore vraiment. Un bref testing des dents met en évidence un foyer sous un bridge inférieur gauche : le dentiste interrogé confirme. Dès que la dent est traitée, la douleur lombo-sciatique disparaît (phénomène bien connu en neuralthérapie) !

Elle était passé en phase ACIDE par la présence d’une épine irritative sur une sécheresse tissulaire nette, induite par une ménopause précoce (elle se plaint d’ailleurs de quelques bouffées de chaleur), ce qui nous incite à lui proposer un complexe de ménopause, améliorant son moral, sa peau et la souplesse articulaire.

  — 111

Cas clinique 6

Sympathique confrère vétérinaire, qui ces derniers quinze jours a vu apparaître, suite de soucis, un bouton de fièvre à la lèvre (herpès ?), une fatigue avec irritabilité et une hémorragie hémorroïdaire qui l’ont inquiété. A présent tous ces symptômes ont disparu.

Il semble que cet ami, soit passé à travers une brève phase ACIDE, dont il est à présent sorti … mais attention à la récidive : un IMUPRO révèle une forte intolérance au GLUTEN, le régime d’exclusion s’impose, ainsi qu’un traitement adapté à son terrain INTOXIQUÉ (foie) de base.

Cas clinique 7

Mère de famille enveloppée (surpoids abdominal + diabète familial + HTA = syndrome métabolique), anxieuse, le BNS révèle un terrain VASCULAIRE. Elle a du mal à perdre du poids, car elle est en psychothérapie et la réactivation de situations familiales et conjugales peu satisfaisantes la bousculent quelque peu.

Sa plainte actuelle est minime : elle a un œdème rougeâtre et brulant de la paupière supérieure droite. Nous discutons quelques minutes et je lui conseille simplement de ne rien faire et d’observer le phénomène (trois méridiens arrivent à l’œil : Vessie, VB et Estomac, tous peuvent être impliqués dans son vécu affectif). Dès le soir, la gène disparaît. Il faudra lui faire admettre qu’un régime améliorerait sa silhouette, mais aussi beaucoup des phénomènes congestifs dont elle se plaint d’habitude.

Cas clinique 8

Une femme de 62 ans, enveloppée, consulte car, depuis trois mois, elle a mal « partout », nuit et jour et a maigri de 5 Kg (sans régime). Les douleurs sont « osseuses », à type de brûlures, majorées par la toux ou les éternuements …

Ce type de douleurs (avec radiculalgies thoraciques) évoque un processus malin : métastase, myélome ou lymphome. La VS est à 98 mm, le BNS est hyperfloculant en Gamma. La découverte d’un pic monoclonal confirme

   — 112

le diagnostic de myélome multiple. CALENDULA OFF. TM soulagera un temps cette patiente.

Aspect d’hyper gammaglobulinémie massive (cf. pic monoclonal en Gamma !) au dépend des autres groupes protéiques.

 — 113

Conclusion

L’enkystement des préjugés médicaux, c’est ce que dénonçait déjà Claude Bernard dans sa fameuse « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale ». Malheureusement, nous en sommes toujours là !

La neuralthérapie est encore largement méconnue dans les pays francophones et c’est bien dommage, car c’est elle qui permet de comprendre le mécanisme des différentes dysfonctions qui sous-tendent les douleurs chroniques et d’organiser la stratégie des interventions salvatrices.

Il en est de même pour le BNS qui se révèle un outil biologique qui va vous permettre :

—> d’objectiver les points faibles des régulations. En comprenant ce qui est en jeu, le patient calme ses angoisses et comprend l’intérêt du changement des mauvaises habitudes,

—> d’apprécier l’urgence de la situation et les priorités (patients ayant parfois des antécédents lourds et des traitements complexes),

—> de recadrer les différentes interventions dans une stratégie

cohérente.

Au fil des consultations, vous serez amenés à repenser l’équilibre de votre patient : calmer ses douleurs, l’aider à retrouver la fonction et à apprivoiser les soucis du quotidien … parfois, nos ambitions vont être limitées par la plasticité mentale (cf. l’âge biologique !) et les déformations acquises, l’espacement des consultations de surveillance, le suivi relatif du traitement (d’où l’intérêt de proposer peu de produits, mais ciblés), le manque de pratique d’activités sportives et psychostimulantes …

— 114

Bibliographie

Les classiques …

« Vaincre la douleur » Sélection du Reader’s Digest 1999 … www.observatoiredeladouleur.com … gestes pratiques, reportages congrès, bases de données

SERVAN-SCHREIBER David « Guérir sans médicaments, ni psychanalyse  » (Robert LAFFONT, 2003)

La neuralthérapie …

DOSCH M. « Introduction à la neuralthérapie avec les anesthésiques locaux » Haug Verlag 1983

DOSCH M. « Atlas des techniques de neuralthérapie » Haug Verlag 1994 RICHAND P., PELZ G., De WINTER E. «Aspects actuels de la neuralthérapie » EMI 1983

RICHAND P., et BOULNOIS J.Louis « Les rayonnements laser en thérapeu- tique médicale » (les cahiers de Biothérapie Juin 1982)

Matériel : « Xyloneural » (lignocaïne) lab. Grebo Fiebberbrunn (Autriche)

MIL-THERAPIE : commercial@physioquanta.com

Test de vitalité pulpaire : CRYOPULPE (lab. Biodica, 92160 Antony)

L’outil de biologie fonctionnelle …

HENSHAW G. R. « The serum reactivity test » (Exposition Press, 1980) WUHRMANN F. et WUNDERLY Ch. « Les protéines du sang humain » (collection de l’institut Pasteur, Flammarion, 1961)

SANDOR G. « Séméiologie biologique des protéines sériques » (Maloine, Paris 1975)

GIRAUDET P., FAURE A. et FROT J.C. « La réaction inflammatoire » (Vigot, 1984)

RECKEWEG H.H « Thérapie de routine  » lab. Heel 76532 Baden-Baden BUSSI-DEGREMONT D. « Essai d’objectivation des phénomènes douloureux dans les colloïdes sériques » thèse de doctorat en médecine de (Marseille 1986)

RUEFF Dominique : « L’immuno-nutrition » (F.X. De Guibert, 2007)

     — 115

Les reflexothérapies …

BRUNEAU GIMBERT D. « Allo Reflexo bobo » (ed. Circulo virtoso, 2013)

La méthode de Jones …

JONES L.H. « Strain and Counterstrain » The cranial academy (USA 1981) DEBROUX J.J. « Relachement myofascial spontané et tender points » (ed. Frison-Roche 1998)

Auriculothérapie …

Annales du premier symposium international d’auriculothérapie et d’Auriculomédecine, Mai 1994 GLEM

NOGIER P. « Traité d’Auriculothérapie » Maisonneuve (1969)

NOGIER P. « De l’Auriculothérapie à l’Auricolomédecine » Maisonneuve (1981)

NOGIER P. « L’homme dans l’oreille » Maisonneuve

NOGIER Raphael « Introduction pratique à l’auriculomédecine : la photo- perception cutanée » (Haug, 1993)

BOURDIOL R.J. « L’auriculo-somatotopie » Maisonneuve (1981)

TURGEON Madeleine « Le révélateur » (cartographie mobile, 2006, madelturgeon@sympatico.ca )

P. NOGIER et R.J. BOURDIOL « Loci auriculo medicinae » deux planches (Maisonneuve 1975)

Albert ROTHS et E. KIENER « Acupuncture dentaire, auriculothérapie, reflexothérapie facio-buccale » (Trédaniel, 1989).

KOVACS René « L’Auriculomédecine en consultation journalière » Maloine (1983)

VULLIEZ Chantal « Précis pratique de Laserthérapie » Roger Jollois (1994) LECLERC B. « Précis d’auriculothérapie » (2 tomes)

Revue d’Auriculomédecine, de 1975 à 1984 (37 numéros)

ROUXEVILLE Yves « Acupuncture auriculaire personnalisée » (Sauromps médical, 2000)

GUARRASI Sébastien: « Effets ressentis après une technique de Jones, dite de détente des muscles masticateurs, chez des sujets atteints de fibromyalgie », juin 2008 Ecole suisse d’ostéopathie, mémoire de fin d’études

   — 116

SEDATELEC (matériel spécifique proposé) Tel. 04 72 66 33 22

Chromathothérapie …

1. « Traité de couleur thérapie pratique » (Trédaniel, 2014)

2. « L’oracle des couleurs Arc-en-ciel » (Trédaniel, 2014)

 L’école de Chromathérapie de Pierre VAN OBBERGHEN en Belgique est réputée (lumencure) : www.color-institute.com/

  GOETHE J.W. « Traité des couleurs » (Triades)

SCHLEMMER Andrée « Vivre mieux et guérir par les couleurs » (Albin Michel)

BOURDIN Dominique « Le Langage secret des couleurs » (Grancher)

EDDE Gérard « Les Couleurs pour votre santé » (édition Dangles)

DI SABATINO Roland « Ces couleurs qui nous guérissent « (Presses Pocket)

PAGNAMENTA Neeresh F. « Mon enfant et la chromothérapie » (La Quinta, 1998)

AGRAPART Ch. et Michèle «Guide thérapeutique des couleurs» (ed. Dangles)

AGRAPART Christian « Chromatothérapie des points d’acupuncture » (ed. CEREC)

 La MTC …

AUTEROCHE B. « La topographie des méridiens » TAN Richard Teh-Fu « Acupuncture 1 2 3 », 2007

Clinique …

MERGUI André « Prisonnier de la Fibromyalgie ou maladie de la fatigue chronique, l’espoir retrouvé ! » (ed. Diagnostic et traitement, décembre 2001).

 — 117

4ème de couverture :

J. Yves HENRY a eu la chance de découvrir, dès les années 70, la neuralthérapie avec RICHAND P., PELZ G., De WINTER E. et l’auriculothérapie avec P. NOGIER et R. KOVACS. Il a complété cette approche par diverses techniques manuelles. Dès lors les résultats probants sur des phénomènes douloureux résistants se sont succédés.

Catherine CATTAERT se sert quotidiennement de la méthode du dr. Tan pour « chasser les douleurs » de façon simple et rapide. La médecine chinoise lui a offert un cadre conceptuel qui éclaire les mécanismes cliniques des douleurs aiguës et chroniques. De plus la MTC éclaire le choix des remèdes homéopathiques correspondants, dans une logique diathésique.

Les travaux de biologie sérique (BNS – www.mybiobox.com) leur ont permis de mieux explorer les déséquilibres du milieu intérieur, qui président à l’apparition et au maintien des douleurs chroniques. En outre, le choix informatique d’une plante destinée à compenser au plus près les troubles objectivés, leur a fait découvrir des propriétés antalgiques oubliées.

Devant les résultats obtenus à l’aide de ces moyens simples, logiques et économiques au service de la réduction de la douleur, nombre de leurs élèves et confrères utilisateurs du site www.medecine-integree.com, leur ont demandé de présenter son expérience dans ce petit ouvrage pratique qui pourra servir à éclairer leurs options thérapeutiques.

  118

Compléments alimentaires

et alicaments

Jean-Yves HENRY

Hervé CASTEL

Faculté Francophone de Médecine Intégrée

 1

Compléments alimentaires

et alicaments

Eléments indispensables de bonne santé

Outils des praticiens naturopathes

Jean-Yves HENRY

Hervé CASTEL

Faculté Francophone de Médecine Intégrée

www.medecine-integree.com

 2

J. Yves HENRY et Hervé CASTEL sont tous deux médecins généralistes, homéopathes

et acupuncteurs. Ils se connaissent depuis longtemps et ont toujours plaisir à

échanger leurs expériences.

Jean-Yves HENRY s’est très tôt impliqué dans divers travaux de recherches et

développements de bases de données biologiques et de systèmes-experts d’aide au

diagnostic et au choix thérapeutique. Il a été inspiré dans son intérêt des

compléments alimentaires par les précurseurs allemands de l’homotoxicologie qui

associaient remèdes homéopathiques, vitamines, sels minéraux et organothérapie

dans une logique de correction des dégradations progressives des régulations.

Il est webmaster du site www.medecine-integree.com qui fédère plusieurs centaines

de médecins, pharmaciens, vétérinaires, dentistes, ostéopathes et paramédicaux.

Ceux-ci soutiennent les progrès apportés par une vision systémique de la santé, car il

s’applique à développer un concept clair des fragilités organiques et psychologiques,

au carrefour de la santé et de la nutrition.

Hervé CASTEL a été inspiré dans son intérêt des compléments alimentaires par les

travaux de l’école américaine de médecine orthomoléculaire. Il est ainsi devenu un

pionnier en micro-nutrition et un expert reconnu en biologie du sport de haut niveau

et de la performance en compétition. Consultant pour des équipes de 1ère division

en football (notamment l’équipe de France, et en GB d’Arsenal et de Liverpool), de

rugby, cyclisme, tennis, ski et d’équitation. Il est membre ‘d’Equall’ (Académie

Européenne de la Qualité de Vie et de la Médecine de la Longévité). Il est chargé

d’enseignement à la faculté de Bobigny.

Remerciements :

Aux confrères amis, professeurs et collaborateurs qui nous ont aidés à formuler nos

hypothèses de travail et à valider ces théories. Ce livre est aussi dédié à nos patients,

qui par leurs judicieuses questions et observations, nous ont permis d’affiner, de faire

connaître et évoluer les méthodes que nous vous proposons aujourd’hui.

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays

 3

Ouvrages disponibles via FFMI :

Biologie fonctionnelle :

« La médecine demain ? » Françoise et J.Y. Henry 170 pages

Traductions :

« Le test de réactivité sérique » traduction de G. Henshaw 125 pages

« L’esprit et la matière » traduction de E.C. Whitmont (1982) 220 pages

L’homéopathie diathésique :

« Le précis d’homéopathie diathésique » J.Y. Henry et C. Cattaert 160 pages

Les rapports entre homéopathie, MTC et pathologies organiques

« Les gaz en homéopathie » J.Y. Henry 65 pages

« Quand Freud rencontre Hahnemann » Françoise Collin-Henry 240 pages

« Matière médicale diathésique » Françoise et J.Y. Henry 308 pages

« Répertoire de médecine intégrée » F. et J.Y. Henry 382 pages

Les posters didactiques : Poster 1 = Homéopathie et MTC

Poster 2 = Les 3 abords de la MMH Poster 3 = Genèse de la subjectivité

Clinique :

« L’art de la consultation » J.Y. Henry 110 pages

« Retrouve ton poids de forme » J.Y. Henry 110 pages

« Solutions des douleurs aiguës et chroniques » J.Y. Henry et C. Cattaert 110 p.

« Le cancer, causes, formes et traitements adjuvants » J.Y. Henry 110 pages

« Les huiles essentielles » J.Y. Henry 100 pages

« Comprendre et se débarrasser des allergies et intolérances alimentaires » J.Y.H.

« Les stratégies anti-âge » J.Y. Henry 155 pages

« Les maladies auto-immunes et neuro-dégénératives » J.Y. Henry 132 pages

« La médecine anthroposophique au 21 ème siècle » 100 pages

« C’est du chinois ! La MTC pour les praticiens » J.Y. Henry et C. Cattaert 120 p.

« L’homéopathie facile : les remèdes complexes » J.Y. Henry 100 pages

« C’est dans la tête, docteur ? » J.Y. Henry 140 pages

« Organo et sérothérapie » J.Y. Henry 75 pages

 4

Table des matières

Avant-propos … 7

Chapitre 1 Quelques définitions 10

Première partie … Evaluer la nature du trouble

Chapitre 2 Etablir un diagnostic fonctionnel précis 16

Le questionnaire symptomatique 18

Le bilan IOMET 21

Chapitre 3 Les outils biologiques d’évaluation

BNS 24

BNT 29

Intolérances alimentaires 40

Autres bilans 43

Seconde partie … Définir un axe de traitement

Chapitre 4 Les régimes alimentaires 45

Les acides gras 62

Les laits et substituts 79

Chapitre 5 Les compléments classiques

Les vitamines 83

Les oligo-éléments 86

Les diathèses de Ménétrier 89

La lithothérapie 95

Le plasma de Quinton 96

L’argile 97

Les acides aminés 100

Spiruline et micro-algues 102

Chapitre 6 La gemmothérapie 108

 5

Chapitre 7 Les champignons 126

Troisième partie … Eviter les erreurs

Chapitre 8 Reconnaitre les effets secondaires allopathiques 131

Les compléments à utiliser avec précautions 132

Chapitre 9 La pratique naturopathique 137

Les contre-indications du « drainage » 139

L’équilibre acido-basique 140

Microbiote : pro ou prébiotiques ? 142

Chapitre 10 Une gamme de compléments alimentaires 151

Chapitre 11 Cas cliniques 153

Bibliographie 159

 6

Avant-propos

L’histoire des alicaments a commencé dans les années 1950, lorsque l’agriculture

intensive, d’abord américaine, puis européenne, a augmenté considérablement ses

rendements au prix de sélection génétique, d’engrais et de pesticides, mais au

détriment de leur qualité. Les légumes et les fruits frais que l’on mange aujourd’hui

n’ont plus la même richesse nutritionnelle qu’avant.

Dans le sillage de Mac Donald, les habitudes alimentaires ont aussi changé !

Selon Santé publique France, plus de 80 % des Français ne consomment pas assez de

fibres et d’oméga-3 et mangent trop de sucres, de graisses saturées et de sel. De

nombreux cas de diabète, d’hypertension, de dépression seraient donc aggravés par

le manque de nutriments de qualité et par la consommation d’aliments néfastes à la

santé. De plus ces méthodes de l’industrie alimentaire ont favorisé l’émergence

d’intolérances multiples (gluten, laits, oeufs …) à la base de pathologies chroniques

nouvelles. Je vous rappelle que les deux plats les plus consommés au monde sont le

burger et la pizza !

D’un autre coté, la médecine universitaire, sous la poussée de l’EBV (Evidence Based

Medicine = médecine des preuves) s’est progressivement spécialisée, découpant

l’humain en de multiples spécialités et se livrant à la toute puissance chimique et

financière de Big Pharma, qui a tôt fait d’évacuer les approches humanistes et

naturelles de la maladie, comme l’homéopathie, la phytothérapie et la MTC.

Si les infections ont reculé devant les antibiotiques, les troubles endocriniens devant

les hormones de synthèse, les troubles nerveux devant les psychotropes, de

nouveaux symptômes sont apparus, liés à des carences ou à des intoxications

progressives …

Les praticiens de médecine naturelle se sont spécialisées dans la prise en charge des

affections fonctionnelles et/ou liées au vieillissement. De petits laboratoires de

 7

nutrition et de phytothérapie se sont développés et proposent des concentrés d’actifs

en même temps que des formations simples et gratuites.

La démarche de certains n’est cependant pas exempte de critiques : plutôt que de

s’attaquer aux causes du problème : pollution, rythme de vie, intoxications diverses

(alcool et tabac en tête) et alimentation moderne (excès de sucres, de sel et de

mauvaises graisses), il est beaucoup plus lucratif de vendre des « contre-poisons »…

Si les pharmacies représentent toujours 50% des parts de marché des compléments

alimentaires, ces produits sont très présents dans les magasins bio et en commande

directe via internet. Le marché est entrainé par les conseils des médecins et de

nombreux paramédicaux, naturopathes en tête, qui en ont fait un outil de conseil

courant.

 8

La France dénombre environ 6000 naturopathes en activité. Actuellement, plus de 70

écoles forment des praticiens en un, deux ou trois ans (selon la densité des cours et

des programmes). Le contrôle des parcours de chacun étant effectué par des

syndicats professionnels (SPN, OMNES) et plus récemment par des mutuelles qui leur

proposent un remboursement des consultations (ex.: Cosmico). En Suisse, 6000

praticiens également (pour une population 8 fois moindre !), la profession y est

organisée, avec un diplôme fédéral (validant environ 1000 heures de formation en 5

ans), les consultations étant remboursées par la plupart des caisses maladies (en

fonction des couvertures choisies).

Au niveau de notre pratique, nous voyons arriver chaque jour des patients avec des

prescriptions multiples. Celles-ci nous frappent toujours par deux constantes :

1 – Il y a souvent une association (pas toujours pertinente) d’anti-oxydants, d’Oméga 3

et de probiotiques.

2 – L’ordonnance contient en outre plusieurs autres composants qui nous font bien

comprendre qu’aucun axe de traitement n’a été défini et que le praticien égaré mise

sur une « détox tous azimuts » pour améliorer la situation.

Outre le prix – non négligeable – de ces produits, il est clair qu’un apport non ciblé ne

pourra que faire perdre du temps – et de l’argent – au patient.

Nous avons rédigé ce livre pour faire le point des pratiques et des produits qui sont

proposés aux praticiens et aux patients. Certains sont utiles et donnent parfois des

résultats spectaculaires, d’autres sont souvent inutiles, enfin certains sont toxiques et

ne devraient pas être proposés, ni utilisés.

Cet exposé ne prétend pas être complet, mais vise surtout à vous faire profiter de

notre expérience dans la pratique des soins physiologiques de terrain.

 9

Chapitre 1

Quelques définitions

Que sont les alicaments ?

Prendre soin de sa santé et se nourrir convenablement sont des arguments

plébiscités par nos contemporains, déroutés et déçus par une médecine minutée, aux

effets secondaires puissants. Mais que sont les alicaments exactement ? D’où

viennent-ils et quelles vertus ont-ils pour la santé ?

Le terme « alicament » est la contraction des deux mots : « aliment » et

« médicament ». Il désigne donc des aliments ayant des vertus physiologiques. La

définition que l’on trouve habituellement est la suivante : « Aliment dont la

composition explicitement formulée implique un effet actif sur la santé du

consommateur ».

Les alicaments sont des aliments ayant un bénéfice pour la santé, en plus de leur

valeur nutritive. Ils sont régulièrement mis en avant, afin de lutter contre certaines

maladies métaboliques, ou encore pour des stratégies minceur ou détoxication.

On peut ainsi observer quatre types d’alicaments :

— Ceux qui sont naturellement riches ou pauvres en certains éléments (sucres,

lipides, minéraux, fibres ..), exemples :

• Des fruits riches en vitamines, des légumes riches en fibres

• Des huiles végétales riches en Oméga 3 et 6

• La levure maltée, riche en fibres, protéines et vitamines.

• Algues marines et micro-algues d’eau douce …

— Ceux qui sont transformés, enrichis ou appauvris en certains éléments. Ainsi,

notamment :

• Des aliments et boissons fermentés, riches en pré-biotiques

• Les laits et yaourts enrichis en pro-biotiques ou en Calcium

• Les œufs ou les pâtes, également enrichies en Omega-3

• Des aliments allégées (écrémés, sans sucre ou sans cholestérol)

 10

• Des margarines enrichies en phytostérols et Oméga 3

Ces aliments peuvent apporter différents bienfaits à l’organisme, comme un meilleur

transit, une plus longue période de sensation de satiété dans le cadre d’un régime, un

renforcement du système immunitaire, etc… Mais d’autres vertus peuvent être

trouvées dans les alicaments, comme atténuer les bouffées de chaleur des femmes

ménopausées. Ils peuvent également ralentir un problème d’ostéoporose, voire,

même, favoriser la libido, préparer la peau au soleil, aider à perdre quelques kilos ou

encore chasser les idées noires… Enfin, au niveau de la beauté, certains d’entre eux

contribuent à l’embellissement de la peau, ou encore effacent les rides.

Différences entre « Alicaments » et « Compléments alimentaires »

On prête aux deux des fonctions similaires, la différence étant que les compléments

alimentaires sont principalement vendus en unitaires ou en mélanges dans le

commerce sous forme de comprimés, ampoules, gélules, sachets ou pastilles et ne

sont pas assimilés à l’alimentation classique, comme le sont les alicaments.

Des études montrent qu’en France plus de 25% des femmes et environ 15% des

hommes prennent de manière assez habituelle des compléments alimentaires. Ils le

font souvent sans avis médical, « au hasard », dans le but de combler d’éventuelles

carences ou donner un petit « coup de fouet » à leur organisme. D’après

l’observatoire de l’année 2020 du SYNADIET, le marché des compléments

alimentaires a connu une croissance de 20% par an pour atteindre 5 milliards d’euros

de chiffre d’affaires en Europe.

Avant d’enrichir votre alimentation, il convient d’évaluer correctement vos besoins,

d’autant que certaines vitamines accumulées peuvent être problématiques à plus ou

moins long terme. Ainsi les vitamines A et D peuvent occasionner nausées, perte

d’appétit et de poids, ou même des anomalies sanguines ou des troubles rénaux. Les

omega-3 en trop grande quantité peuvent perturber le transit digestif ou fluidifier le

sang en excès.

 11

Ce sont bien entendu des risques rares, mais qui existent néanmoins et qu’il faut

connaître. Une consommation raisonnée n’apporte pas de soucis particuliers. Il

convient simplement de ne pas dépasser la dose journalière recommandée (AJR) et

tenir hors de portée des jeunes enfants.

En fait, qu’est-ce qu’un complément alimentaire ?

Selon la directive 2002/46/CE du Parlement européen, transposée par le décret

n°2006-352 du 20 mars 2006, les compléments alimentaires sont « Les denrées

alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui

constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un

effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés… »

Il existe de nos jours de nombreux compléments alimentaires. Ceux-ci doivent être

déclarés auprès de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la

répression des fraudes, qui examine leur composition pour délivrer les autorisations.

Le complément alimentaire n’est pas un médicament, il ne peut, par définition,

revendiquer aucun effet thérapeutique. Par ailleurs, les allégations nutritionnelles et

de santé, susceptibles d’être indiquées sur les produits, sont strictement encadrées

par la réglementation européenne.

Quelles sont les vertus des compléments alimentaires ?

Fruits d’études scientifiques validées par l’AFSSA, les alicaments ont une efficacité

prouvée sur certains troubles et permettent de protéger le corps dans le cadre de

pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle, les troubles cardio-

vasculaires ou encore de certains troubles urinaires.

Les études se sont multipliées ces dernières années pour valider cette approche.

Signalons en particulier l’étude de cohorte SHEEP en Suède et SU.VI.MAX en France.

Celle-ci, débutée en octobre 1994, est en train de suivre 13 000 volontaires âgés de

35 à 60 ans. Les études animales sont également parlantes : les scientifiques

allongent la vie de souris (+ 20%) en contrôlant l’alimentation, en réduisant l’apport

 12

calorique ou en surrexprimant (par génie génétique) une enzyme anti-oxydante dans

leurs mitochondries. Formulée pour la première fois en 1956 par HARMAN, la théorie

du vieillissement par les radicaux libres, se trouvait ainsi validée.

Les compléments alimentaires peuvent ainsi revendiquer, par l’amélioration des

apports nutritionnels quotidiens, une augmentation du pouvoir à affronter la saison

froide, ou de mieux digérer, avoir des cheveux soyeux et brillants, des ongles forts, de

mincir ou encore supporter les désagréments de la ménopause, ou de la grossesse

par exemple.

Il est cependant conseillé d’apprendre à les connaître et de savoir, avant d’en

consommer, desquels on a réellement besoin. Car, à chaque organisme, à chaque

situation, ses propres compléments alimentaires. C’est le but de cet ouvrage.

Comment faire la différence entre aliments aux bienfaits prouvés pour votre santé et

les « modes » des stratégies marketing pour vous vendre des produits à prix d’or ?

Les « superaliments » sont à la mode ! Certains sont devenus une arnaque à grande

échelle … Même l’industrie agro-alimentaire s’y est mise, empochant des

milliards avec des produits chers, qui bien souvent ne vous apportent quasiment

aucun bénéfice … et peuvent même se révéler toxiques !

Comment s’y retrouver ? Dans ce livre, nous allons essayer de remettre les choses à

leur place. Pour les utiliser efficacement :

—> apprenez à affiner votre diagnostic fonctionnel, pour que vous puissiez définir

une stratégie de supplémentation simple et cohérente.

—> évitez les idées fausses et les produits inutiles ou potentiellement dangereux.

Nous vous conseillons, bien sûr, la lecture de cinq de nos précédents livres, qui sont

une introduction ou un complément aux sujets traités ici :

1/ « L’art du diagnostic » avec ses différents niveaux : nosologique, fonctionnel,

psycho-émotionnel et homéopathique.

2/ « La médecine demain ? », qui présente la méthode des BNS

 13

3/ « Les stratégies anti-âge » dans lequel nous avons déjà développé :

—> Les différents outils d’évaluation biologique du terrain,

—> Les effets délétères de certains remèdes allopathiques,

—> La micro-nutrition : les sels biochimiques, les acides aminés …

—> Les 38 « fleurs de Bach », une phytothérapie diluée à visée émotionnelle.

Nous reprendrons cependant certains de ces sujets dans cet ouvrage qui se veut plus

détaillé.

4/ Nous ne parlerons pas non plus des huiles essentielles et des eaux florales, car

déjà développées dans : « Les huiles essentielles » FFMI 2021

5/ « L’organothérapie – sérothérapie », qui fait le point de ces traitements de

stimulation organique directe (nous mettons en avant la gamme du lab. IMMOV), a

été développé dans cet ouvrage spécifique.

Nous envisagerons à chaque chapitre les différents types de compléments

alimentaires proposés, au sein d’une gamme simple et efficace (laboratoire

Physionat), associations réalisées par H. Castel dans une optique ciblée.

 14

Première partie … Evaluer la nature du trouble

 15

Chapitre 2

Etablir un diagnostic fonctionnel précis

Comment s’y retrouver dans tous les alicaments et compléments alimentaires

proposés dans le commerce ? Mais surtout de quoi avons-nous besoin ? Cela passe

par un diagnostic fonctionnel (niveau organique et type de troubles) qui s’appuiera à

l’occasion sur des examens de biologie spécifique.

L’interrogatoire est un moment essentiel de la consultation. Quelques questions

simples permettent d’évaluer le type de problème et son origine supposée, car les

symptômes cliniques à valoriser sont au croisement …

* des contraintes psychologiques actuelles et anciennes (historicité),

* des contraintes physiologiques actuelles et anciennes (sommation),

* du potentiel du génome (les fragilités familiales).

Les troubles dans l’espace des organes

fig. 1 – les terrains 4 (+ 2) hippocratiques (axes chaleur/froid – humidité/sécheresse)

 16

Quels sont les organes les plus impactés par ces contraintes ou fragilités ? Pour ce

faire, nous systématiserons nos recherches dans le cadre des quatre polarités

hippocratiques, d’ailleurs proches des cinq éléments (pôles énergétiques) chinois.

Patient intoxiqué = Foie/VB … éléments Soufre et Magnésium

Patient dystonique = Poumon/GI … éléments Phosphore et Zinc

Patient lymphoïde = Rate-Pancréas … éléments Calcium et Chrome

Patient acide = Estomac/hypophyse … éléments Sodium

Patient déminéralisé = Rein/Vessie … éléments Potassium et Iode

Patient vasculaire = Cœur/IG … éléments Or et Silice

fig. 2 – les terrains 4 (+ 2) hippocratiques et leurs organes-clefs

Les symptômes évolueront :

de gauche à droite : pathologies de chaleur (inflammatoire) / froid (scléreux)

de haut en bas : tissus humides (oedème) ou secs

 17

Quels sont les symptômes qui amènent les patients à consulter ?

Essentiellement une dizaine de troubles fonctionnels où l’allopathie n’a que des

résultats partiels :

La fatigue Les troubles du sommeil

Les céphalées et migraines Les troubles du transit digestif

Le surpoids Les déséquilibres hormonaux

Les déficits immunitaires Les troubles de la mémoire et de la concentration

Les problèmes de peau Les états anxio-dépressifs …

Faire le point de la situation actuelle de la santé de votre patient et de la dynamique

des évènements (l’évolution à prévoir) nous parait essentiel, d’autant que pour agir

efficacement sur les différents processus en cause, nous devons en comprendre les

mécanismes somatiques.

Le questionnaire symptomatique

Les symptômes cliniques ont une forte valeur d’orientation du niveau et du type de

souffrance tissulaire. Ils sont ici regroupés par catégories (ex.: manifestations

allergiques, intoxications) ou par polarité organique (symptômes rattachés aux

dysfonctions hépatiques, cardiaques …). Nous demandons à nos patients de ne les

cocher que si c’est évident : si vous pouvez dire « ça c’est moi ! », si vous hésitez ou si

le symptôme est ancien, ne le sélectionnez pas.

Terrain INTOXIQUE … Foie / VB

□ Emotif : timidité, déception … □ Coléreux

□ Frileux (mais amélioré par le mouvement) □ Anémié (Ferritine basse ?)

□ Crampes / Spasmes □ Tendinite / Périarthrite / dérouillage matinal

□ Conjonctivite (œil rouge) □ Hémorroïdes (sortent/saignent)

Terrain DYSTONIQUE … Poumon / Colon

□ Tristesse : mélancolie, pleure … □ Fatigué (aggravé par l’exercice physique)

 18

□ Infections muqueuses : ORL répété (angines/otites/sinusites …) / Bronchites

□ Dermatologie : Acné vulgaire / Furoncle / Mycose / Vitiligo …

□ Constipation (> à 2 jours) □ Varices / Cellulite (stagnation)

Terrain LYMPHOIDE … Rate-Pancréas

□ Anorexie / Boulimie / Régime en cours □ Langue et haleine chargées

□ Troubles de mémoire notables □ Obsessions / idées fixes

□ Tics /Tremblements □ Diarrhée (plus de 6 selles/jour)

□ Lipomes / Verrues multiples □ Mastose

Terrain ACIDE … Estomac / Hypophyse

□ Douleurs (chroniques ou répétées) □ Cystites (répétées)

□ Aphte / Gingivite / Parodontose  □ Aérophagie / Gastralgie / Ulcère

□ Fistule, fissure anale, ulcère variqueux □ Herpès (récurrent) / Psoriasis (actuel)

□ Hématomes faciles / Purpura □ Accès goutteux (hyper uricémie)

Terrain VASCULAIRE … Coeur / Vaisseaux / IG

□ Anxiété forte / Angoisses sans cause

□ Difficulté à s’endormir □ Réveil précoce (3 ou 4h du matin)

□ Sommeil globalement perturbé □ Bouffées de chaleur

□ Problème Thyroïdien : nodule simple / goitre

□ Maladie de Basedow □ Maladie de Hashimoto ?

□ Troubles du rythme cardiaque □ Hyper Tension (traitée ou non)

Terrain DEMINERALISE … Rein / Vessie / Os / Luèse

□ Dépression : envie de rien … □ Impuissance / Frigidité

□ Vertiges (vrais / syndrome de Ménière) □ Bourdonnements d’oreilles

□ Lithiase rénale (calcul) □ Adénome prostatique / Fibrome utérin

□ Chute de cheveux (importante) □ Ostéoporose

□ Arthrite/Arthrose : cervicale, dorsale, lombaire, sciatique, hanche, genoux

Intoxications :

□ Tabac (> à 10 cigarettes/jour) □ Alcool (> à ½ litre vin/jour)

□ Tranquillisants / Somnifères / Antidépresseurs / Neuroleptiques

 19

□ Anti-inflammatoire ou Corticothérapie (en cours ou récente)

□ Hypolipémiant / Immunosuppresseur / Chimiothérapie / Radiothérapie

□ Vaccins récents (< à 10 ans) : B.C.G. / Hépatite B / F. jaune / Typhoïde

Si vous êtes une FEMME :

□ Pilule contraceptive ou traitement hormonal substitutif (ménopause) en cours

□ Dysménorrhée □ Leucorrhées / Bartholinites

□ Hystérectomie □ IVG / Fausse couche

Saveurs nettement recherchées :

□ Acide (citron pur, vinaigre, cornichon, etc.) = polarité foie/vésicule

□ Amer (café, etc.) = polarité coeur/vaisseaux

□ Sucré = polarité pancréas/rate

□ Piquant (poivre, moutarde, tabasco, etc.) = polarité poumon/colon

□ Salé = polarité rein/vessie

Allergies (manifestation principale) :

□ Pollinose – rhume des foins (foie) □ Migraine (coeur)

□ Urticaire ou œdème de Quincke (rate) □ Asthme (poumon)

□ Eczéma (rein) □ Intolérances alimentaires

Antécédents familiaux :

□ Hypercholestérolémie (Foie) □ Hypertension artérielle (Coeur)

□ Diabète (Pancréas) □ Goutte (Rein)

□ Rhumatismes

Il est rare qu’un seul pôle organique soit impacté. Mais on observe presque à chaque

fois que les symptômes dont se plaint le patient se localisent sur un ou deux pôles

organiques particuliers, sur lesquels il faudra se pencher …

 20

Le bilan IOMET

Le laboratoire Nutergia a eu l’idée, afin de faciliter l’évaluation du terrain de chaque

patient, de proposer aussi un questionnaire symptomatique de 81 questions qui

évaluent l’état fonctionnel et de les classer en 7 terrains, qui chacun nécessiterait une

correction spécifique de complexes de micro nutrition du même laboratoire, étalé sur

6 mois.

fig. 3 – Exemple de résultat d’un bilan IOMET

Le bilan Iomet classant les symptômes du patient en 7 terrains est très proche de

notre classification hippocratique (vue plus haut – le terrain « dystonique » est

simplement dédoublé). Il ne coûte qu’une dizaine d’euros, mais est malheureusement

sujet à interprétation, du patient (validité du questionnaire) et du praticien

(valorisation des résultats). De plus, son algorithme de calcul reste secret …

 21

7 terrains =

• Le terrain « Intoxiqué » provoqué par une accumulation de toxines = Oligo-

élément Zinc + Ergydétox

• Le terrain « Baso-colitique » en lien avec un déséquilibre de la flore intestinale

= Oligoélément Molybdène + Ergyphilus / Ergyprotect

• Le terrain « Carencé en Acides Gras Polyinsaturés » dû à une carence

récurrente en acides gras essentiels = Oligoéléments Mn-Cuivre + Synerbiol

• Le terrain « Hypoglycémique » dérivé d’un déséquilibre dans la gestion des

sucres = Oligoélément Chrome + Biocébé

• Le terrain « Acide-déminéralisé » résultant d’une mauvaise métabolisation

des acides = Oligoéléments Zinc-Silice + Ergymag / Ergybase

• Le terrain « Neurodystonique » dérivant entre autres des conditions

stressantes de la vie = Oligoélément Magnésium + Ergystress Activ /

Ergystress Seren

• Le terrain « Oxydé-Dénaturés », terrain propice aux radicaux libres et

manquant d’anti-oxydants = Oligoélément Sélenium + Bi-Orthox.

fig. 4 – Principe de traitement après un bilan IOMET

 22

Le traitement de correction va s’organiser en deux phases :

• La phase de « détoxination » qui permet de “nettoyer” les cellules (stimuler

les émonctoires, neutraliser les toxines, restaurer l’équilibre intestinal …)

• La phase de « reminéralisation » qui comble les carences et relancer le

métabolisme cellulaire (renforcer l’immunité, optimiser les échanges

cellulaires …)

Ces produits se retrouvent aussi dans d’autres gammes de micro-nutrition, comme

celles des laboratoires : PHYSIONAT, LESCUYER, VITAMINOR, PILEGE, BURGERSTEIN en

Suisse, etc …

 23

Chapitre 3

Les outils biologiques d’évaluation

A ce niveau de réflexion, on comprendra que le patient qui n’est pas « malade », doit

être évalué avec des outils biologiques particuliers, la biologie classique s’étant

essentiellement développée autour de la nécessité de diagnostic médical

(nosologique) et du suivi de ces « maladies ».

Ne pouvant s’appuyer sur des symptômes typiques, les praticiens de l’approche

fonctionnelle vont donc mettre en avant d’autres bilans biologiques destinés à tester

la robustesse des régulations humorales. Nous avons présenté succinctement dix de

ces méthodes dans notre ouvrage « Les stratégies anti-âge », Nous ne reviendrons

que sur les trois approches qui nous paraissent les plus pertinentes : le BNS, le BNT et

les tests IMUPRO.

Les Bilans Nutrition-Santé (BNS 12)

Les recherches de FFMI ont visé depuis plus de 30 ans à la mise au point de ce

« scanner biologique » simple, tests reconstituant une image cohérente du

fonctionnement du patient à partir de la confrontation d’un petit nombre de données

biologiques (quantitatives et qualitatives).

Il comprend deux parties :

—> Six tests quantitatifs (protidogramme et euglobulines) destinés à

objectiver et à hiérarchiser les troubles immunitaires et le type de stress oxydatif. Car

toutes les pathologies chroniques sont sous la dépendance :

— D’une insuffisance de liquides ou de fonctions vitales (aspect hypo) =

hypo albumines = vide d’eau des tissus (sécheresse)

 24

hypo Alpha 1 = vide de sang (tendance anémique)

hypo Alpha 2 = vide d’énergie (fatigue)

hypo Bêta = insuffisance hépatique

hypo Gamma (Rate) = tendance allergique

fig. 5 – les terrains 4 (+ 2) hippocratiques et leurs marqueurs biologiques

— D’une inflammation ou engorgement (aspect hyper) =

hyper Albumines = stress nerveux (cortisol)

Hyper Alpha 1 = inflammation tendino-musculaire

hyper Alpha 2 = inflammation cutanée-muqueuse

hyper Bêta = engorgement hépatique

hyper gamma = présence de glaires (lymphe / anti-corps)

Bien sûr, on tiendra compte des associations :

• L’état inflammatoire aigu (hyper Alpha1 + 2)

• La souffrance vasculaire (hyper Alpha2 + Bêta)

• L’acidose tissulaire (hypo Albumines et hyper Alpha 1)

 25

• La tendance auto-immune (hyper Bêta + Gamma + EuGamma)

• Le terrain cancéreux (hyper Alpha1 + hyper Cuivre)

—> Six tests qualitatifs objectivant la sensibilité aux principaux sels

(polycrests homéopathiques : Iode, Zinc, Calcium …) par le biais de tests de

provocation (ce ne sont pas des dosages). Ceux-ci vont nous permettre d’évoquer un

trouble des régulations organiques correspondantes.

Les résultats des BNS sont donnés en écart-types. Cette méthode statistique permet

de comparer les valeurs de paramètres de nature différente et de les classer par

déviation croissante pour hiérarchiser les troubles.

Le BNS 12 se révèle un outil biologique précieux qui va nous permettre :

—> d’objectiver les points faibles des régulations du patient,

—> d’apprécier l’urgence de la situation et les priorités (patients ayant parfois des

antécédents lourds et des traitements complexes),

—> de proposer des solutions, par le calcul, à partir de bases de données

expérimentales d’une centaine de plantes.

Cette biologie de terrain a donc un volet thérapeutique, elle propose en correction

spécifique :

—> Des pistes d’organothérapie/sérothérapie et de supplémentation minérale

—> Six plantes, phytothérapie ciblée micro-dosée, qui agit sur les régulations du

milieu intérieur (perceptible dès la troisième semaine). Ces plantes, riches en

vitamines, acides gras essentiels, phythormones et anti-oxydants, dans des rapports

idéaux, constituent un traitement physiologique et bon marché.

—> Trois « Fleurs de Bach » qui correspondent à des problématiques psychologiques

qu’il faudra vérifier. Elles seront utilisées lors de tensions émotionnelles trop fortes.

—> Trois HE, dont on pourra choisir une en fonction des situations de blocage (NB. ne

jamais mélanger les HE !)

NB. Pour approfondir cette méthode, vous pouvez lire « La médecine demain ? » qui

en détaille les règles, avantages et limites.

 26

Faire le point de la situation actuelle de la santé de votre patient et de la dynamique

des évènements (l’évolution à prévoir) nous parait essentiel, d’autant que pour agir

efficacement sur les différents processus en cause, vous devez en comprendre les

mécanismes.

Autre intérêt de cette méthode protidologique d’évaluation du terrain, liée au

génome (ADN —> ARN —> Protéines) : les résultats sont stables dans le temps et il

suffit la plupart du temps d’un BNS par an pour avoir un bon suivi des évènements.

Avec les BNS, on peut se servir des complexes suivants :

ANTI AGIUM … Traitement anti-âge polyvalent (très efficace quand les paramètres du

BNS sont bas : chronicité et fatigue nerveuse) à base de Bacopa, de phosphati-

dylsérine, de L-carnosine, de glutathion réduit (ac. glutamique + cystéine et glycine),

de Zinc et de coenzyme Q10. Il contribue à :

• aider à la fonction cognitive et à la concentration intellectuelle (Bacopa + Zinc)

• des fonctions vasculaires et psychologiques protégées (vit. B1, B3, B6, B9, B12, C)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (vitamines B2, C, sélénium, zinc)

Boîte de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour, le matin et/ou soir.

NB. bonne synergie avec VITALIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire

ANTIOXYDIUM … en cas de stress oxydatif (inflammation et douleurs = Euglobulines

trop hautes ou trop basses) … A base d’Acerola, de Grenade, de Zinc, de Sélénium, de

Glutathion et de vit. E. Contribue à :

• un métabolisme énergétique normal (Vitamine C) en réduisant la fatigue

• protéger les cellules contre la souffrance oxydation (Vit. C, E, Sélénium et Zinc)

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour au repas le matin ou midi

BROMELIUM … si congestion et oedème … est à base de Bromélaïne (Ananas), de

Boswelia, de Bambou (silice), de MSM (composé soufré) et de Vitamine D3. Il

contribue au :

• maintien de tissus conjonctifs normaux (Cuivre, Manganèse)

• fonctionnement du système immunitaire (effet cortisone-like de la vit. D3)

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule par jour loin du repas …

 27

CURCUMIUM … dans les phases inflammatoires de type hyper Alpha 1 et 2 : le

curcuma, le Boswelia, le gingembre et le romarin contribuent au maintien et à la

santé des tendons et articulations, à l’immunité macrocytaire. Complète bien l’effet

du précédent complexe.

DETOXIUM … en cas de profil BNS hyperfloculant lipidique (foie engorgé). C’est un

complément alimentaire à base d’Orthosiphon, de Desmodium et de Chrysantellum.

Il contribue :

• à un métabolisme énergétique normal (Vit B1, B2, B3, B5, B6, B8)

• au bon fonctionnement hépatique et rénal (Orthosiphon, Desmodium)

• Evite la formation des calculs rein et Vésicule biliaire (Chrysantellum)

• à la synthèse normale des acides aminés (Vit B9).

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule /jour au repas

NB. bonne synergie avec HEPATIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire

HORMONIUM … en cas de sécheresse tissulaire (hypo Albumines) et de troubles des

fonctions hormonales. Contient : vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, C, E,

D3, K2, Calcium, Chrome, Magnésium, Molybdène, Sélénium, Zinc, Choline, Cystéine,

Glutathion, Lysine, Plantes = Curcuma, Fucus, Soja et Trèfle rouge.

Indications : déficit (vrais ou relatifs) hormonaux : syndrome pré-menstruel /

ménopause, sécheresse cutanéo-muqueuse, etc…

IMMUNIUM … Stimulation du système immunitaire, en cas d’infections récidivantes,

à base d’Echinacea angustifolia, Acerola, Astragale racine, Uncaria tomentosa écorce,

Zinc, Manganèse, Sélénium, Vitamine D3 + 5 Vitamines du groupe B.

NB. bonne synergie avec IMUNIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire

SYNERGIUM Q10 … Régulateur cardio-vasculaire à base d’Aubépine, d’acide Alpha-

lipoïque et de Coenzyme Q10. Il contribue :

• à une fonction cardiaque normale (Vit. B2), HTA, troubles du rythme …

• à un métabolisme énergétique normal (Vit. B1, B3, B6 et Magnésium)

• au fonctionnement normal du système nerveux (Vit. B1, B2, B3, B6 et Mg.)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (Vit. E, B2 et Zinc).

Boite de 30 gélules Consommation : 1 gélule/jour le soir au repas

 28

NB. bonne synergie avec KARDIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire

Le bilan des neuro-transmetteurs (BNT)

Notre humeur, nos comportements, nos pensées, nos émotions sont largement

influencés par des peptides agissant au niveau du cerveau. On appelle ces molécules

des «Neuro-transmetteurs». Ainsi dans les situations de stress, il y a d’abord une

tentative de contrôle avec sécrétion d’adrénaline (situation de combat ou de fuite).

L’augmentation du cortisol sanguin est le reflet de l’échec de cette tentative de

contrôle (confirmé par une augmentation des Albumines sur le BNS).

« Le stress est l’aboutissement de l’ensemble des bouleversements hormonaux et

neurobiologiques provoqués par tout élément capable de menacer l’intégrité

physique ou psychique de l’individu » Hans SELYE en 1950.

En dehors de ces régulations nerveuses, le cerveau est baigné dans des sécrétions

spécifiques, les endorphines, dont on commence à apprécier le rôle essentiel (DOPA,

GABA, Sérotonine…). Le système nerveux central a, de plus, un effet direct sur

 29

l’hypophyse (antérieure et postérieure), positif (déclenchement de la sécrétion des

« releasing-factors »), mais aussi négatif, par la rétroaction (feed-back) des hormones

sur l’hypophyse.

Nous connaissons une dizaine de neuromédiateurs, dont nous utilisons les pré-

curseurs, activateurs ou inhibiteurs de la recapture. Ce système d’adaptation central a

ses corolaires hormonaux et immunitaires à l’étage sérique et tissulaire (cf. les

résultats du BNS).

Ces NEUROTRANSMETTEURS (dont les métabolites sont dosables dans les urines du

matin) ont des polarités de fonctions organiques marquées. L’étude de ceux-ci sur

trois axes aux actions opposées ou complémentaires, en simplifie la lecture :

1er axe = Adrénaline (Rein/Surrénale – adaptation au stress aigu) – Nor-adrénaline

(Foie – capacité d’action)

2eme axe = Dopamine (Cœur – idéal) – Sérotonine (Poumon – identité/sensibilité)

3eme axe (rate-pancréas) = Glutamate (excitateur) – GABA (sédatif)

Les effets du stress chronique se manifestent plus ou moins nettement par de

l’anxiété chronique, de la dépression ou un Burn-out. Ce fond psychologique est

essentiel dans la facilitation de l’installation et du maintien des douleurs, de la fatigue

et du sommeil. Une correction physiologique aura là aussi un rôle essentiel dans le

rétablissement des régulations perturbées.

Questionnaire d’orientation des Neuro-Transmetteurs :

Traitements en cours (entourez) :

Anxiolytiques / Antidépresseurs / Somnifères / Neuroleptiques / L.DOPA / Autres …

(précisez) ……………………………………………………………………………………………………………..

Questionnaire :

Cotation = 0 (symptôme absent) / 1 ((symptôme modéré) / 2 (symptôme gênant) /

 30

DOPAMINE

Vous sentez-vous moins motivé(e) ? 0 1 2

Portez-vous moins d’intérêt à vos occupations ? 0 1 2

Avez-vous tendance à vous replier sur vous ? 0 1 2

Etes-vous moins attiré(e) par vos hobbies ? 0 1 2

Recherchez-vous moins les contacts avec vos amie(e) ? 0 1 2

Avez-vous des problèmes de concentration ? 0 1 2

Vous sentez-vous l’esprit moins créatif ? 0 1 2

Avez-vous des difficultés à faire de nouveaux projets ? 0 1 2

Votre sommeil est-il agité, non reposant, insatisfaisant ? 0 1 2

Vous sentez-vous fatigué(e) 0 1 2

NOR-ADRENALINE

Vous sentez-vous déprimé(e) ? 0 1 2

Souffrez-vous moralement ? 0 1 2

Avez-vous l’impression de fonctionner au ralenti ? 0 1 2

Ressentez-vous moins de désir ? 0 1 2

Avez-vous des difficultés à prendre du plaisir ? 0 1 2

Ressentez-vous une baisse d’appétit sexuel ? 0 1 2

Avez-vous des difficultés avec votre mémoire ? 0 1 2

Avez-vous des difficultés pour apprendre ? 0 1 2

Vous sentez-vous mal aimé(e) ? 0 1 2

Etes-vous fatigué(e) moralement ? 0 1 2

SEROTONINE

Vous sentez-vous irritable ? 0 1 2

Vous sentez-vous impatient(e) ? 0 1 2

Avez-vous des difficultés à supporter les contraintes ? 0 1 2

Vous sentez-vous agressif (ve) ? 0 1 2

Vous sentez-vous incompris(e) ? 0 1 2

Etes-vous attiré(e) par le sucré en fin de journée ? 0 1 2

Vous sentez-vous dépendante d’activité répétitives (tabac, alcool, grignotage, sport

intensif …)? 0 1 2

 31

Avez-vous des difficultés à vous endormir ? 0 1 2

Etes-vous particulièrement sensible au stress ? 0 1 2

Vous sentez-vous d’humeur changeante ? 0 1 2

MELATONINE

Avez-vous tendance à vous endormir après minuit ? 0 1 2

Vous endormez-vous plutôt que prévu ? 0 1 2

Vous sentez-vous déprimé(e) ? 0 1 2

Avez-vous fréquemment des infections ? 0 1 2

Vous sentez-vous dérangé(e) sur le plan digestifs ? 0 1 2

Avez-vous des douleurs un peu partout ? 0 1 2

Avez-vous un travail posté ? vous sentez-vous fatigué(e) ? 0 1 2

Etes-vous dérangé(e) après un long voyages en avion ? 0 1 2

Souffrez-vous de problèmes circulatoires ? Oedèmes, fourmillements ?

0 1 2

Détaillons les effets des six neuromédiateurs étudiés par le BNT :

Premier axe :

La NOR-ADRENALINE (polarité Foie – envies) … est plus psychoactive que

l’Adrénaline. C’est l’accélérateur, dynamisant les capacités d’apprentissage, les circuits

du plaisir et de la récompense, permettant de forger une bonne estime de Soi,

indépendante du regard de l’autre.

Pathologie =

• Baisse : lassitude, repli sur soi, indifférence, démotivation, baisse de la

libido, sommeil agité, cauchemars …

• Augmenté : agitation motrice (elle est augmenté par la prise de caféine).

Des taux trop élevés de Noradrénaline et de Dopamine, ont été observés

dans les épisodes délirants.

L’ADRENALINE ou Epinephrine (polarité Rein – volonté) … L’hormone du

stress, pour l’adaptation immédiate ! Met en tension le système nerveux

 32

sympathique : augmentation du pouls, de la TA, ce qui augmentera le flux sanguin

(offre accrue d’oxygène) et la distribution du glucose à travers le corps.

Pathologie = Adrénaline basse : état d’anxiété permanente avec sentiment

d’insécurité, souffrance morale, perte de capacité à se faire plaisir, indifférence

affective, besoin accru de reconnaissance, recherche de récompense (addictions ?)

… des difficultés à l’apprentissage, à l’attention, au soutien de l’effort cognitif.

Deuxième axe :

La DOPAMINE (polarité Coeur – motivation) … Elle est fabriquée le matin

vers 8h, c’est le starter de la journée, assurant la motivation, le dynamisme matinal,

une bonne mémoire, la curiosité, la capacité à élaborer des projets, à faire face aux

difficultés et surtout un sommeil récupérateur. Les comportements d’exploration, de

vigilance, la recherche du plaisir, l’excitation, l’euphorie.

Pathologie = si l’activité dopaminergique est abaissée, cela dénote une baisse de

motivation (comportement de repli sur soi, une lassitude face à la routine du

quotidien avec progressive indifférence), une fatigue matinale, des fringales à 11h ou

18h, un sommeil agité non récupérateur… Beaucoup d’enfants souffrant de TDAH ont

un déficit en Dopamine.

La SEROTONINE (polarité Poumon – équilibre émotionnel) … La prudence :

le contrôle réfléchi des pulsions ! La sérotonine contrôle l’appétit alimentaire et

sexuel (inhibiteur de la Dopamine). Elle régule nos circuits d’évitement et induit le

sommeil. Elle nous permet d’accéder à la « zénitude », au bonheur d’être Soi en

harmonie avec le monde extérieur. Améliore l’intolérance à la frustration,

les addictions compensatoires, la difficulté à relativiser.

L’intestin fabrique près de 90 % de la sérotonine, ce qui explique qu’une inflammation

digestive, une constipation chronique, limitent l’assimilation du tryptophane et

augmentent sa dégradation, ce qui favorise la baisse de la sérotonine.

 33

Fig. 6 – les terrains 4 (+ 2) hippocratiques et leurs neurotransmetteurs

Il peut – en plus – y avoir un vol du tryptophane (précurseur de la sérotonine) par des

enzymes IDO (indoléamine 2, 3-dioxygénase) qui le transforment en kynurenine, ces

enzymes sont activées par l’inflammation. Cela entrainera aussi une baisse de la

sérotonine et de la mélatonine.

Pathologie : Sa baisse risque d’entrainer agressivité et pulsions sexuelles, jusqu’au

meurtre et au suicide ! La sérotonine joue aussi un rôle majeur dans la coagulation

sanguine, la venue du sommeil (mélatonine), la sensibilité aux migraines.

La sérotonine est le précurseur de la MELATONINE (anti-oxydant protecteur des

neurones). Celle-ci est transformée par acétylation en « 6-methoxy-harmalan »

(excitante, proche des hormones hallucinogènes !), puis par une nouvelle

acéthylation en VALENTONINE, hormone du sommeil, sécrétée de 22h à 6h du matin.

Troisième axe :

Le GLUTAMATE … EXCITANT (mais précurseur du GABA)

 34

Le glutamate (acide glutamique) constitue le neurotransmetteur excitant le plus

important quantitativement. La glutamine est le fournisseur d’énergie le plus

remarquable pour les cellules immunitaires et intestinales.

Une carence en glutamine provoque un ralentissement du travail cellulaire et une

diminution des performances. Elle se constate chez de nombreux patients présentant

des états d’épuisement et des troubles des fonctions cérébrales. Agitation, insomnie

et manque de concentration sont liés à cette carence.

Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) … RELAXANT, sédatif (maintien

sous contrôle), facilite la réflexion et la mémorisation.

Le GABA constitue, à l’opposée du glutamate, le neurotransmetteur inhibiteur le plus

important du système nerveux central. La synthèse endogène de GABA s’effectue à

partir du glutamate par l’intermédiaire de la glutamate decarboxylase.

Il ralentit le rythme cardiaque / prévient les convulsions, les spasmes — Si carence =

anxiété et difficultés d’endormissement.

Il existe trois méthodes de corrections des Neurotransmetteurs :

1 – Allopathie = on utilise des molécules qui ralentissent la dégradation de certains, ce

sont des « inhibiteurs de la recapture », ainsi pour :

La NOR-ADRENALINE (envies) … Antidépresseurs tricycliques (Laroxyl)

La DOPAMINE (motivation) … Amphétamines

La SEROTONINE (équilibre émotionnel) … Prozac, Ecstasy

Le GABA (relaxant) … anti-épileptiques, benzodiazépines, Lyrica …

2 – Approche naturelle = on utilise des acides aminés précurseurs :

—> Tyrosine –> L-DOPA –> Dopamine –> Nor-adrénaline –> Adrénaline

Il y a un grand nombre d’aliments qui augmentent la Tyrosine (à prendre le matin) :

• Les amandes, les bananes ou la pastèque, l’avocat

 35

• Le boeuf ou le poulet, les oeufs

• Le chocolat, le café ou le thé vert

• Un yaourt ou un verre de lait (bio)

• ou 100 grammes de pain = 0,2 grammes de tyrosine.

D’ou l’importance d’un petit déjeuner riche en proteines le matin.

Il faudrait 15 grammes de protéines le matin pour avoir suffisamment de Dopamine !

Il existe de nombreuses spécialités « dynamisantes » riches en Tyrosine (+ vitamines

B6 + B9 + B12), exemples =

• barres EURODIET : un sachet hyperprotéiné = 1 gramme de Tyrosine

• Lab. Nutergia = ERGYSTRESS Activ – ERGYSTRESCYL

• Lab. Physionat = ENERGIUM et IODIUM

ENERGIUM … complément alimentaire à base de L-Tyrosine, de Magnésium,

d’Eleuthérocoque, de Rhodiola, de Gingembre et de Ginseng Rouge + vit. B1+B3+B6.

Il contribue à :

• renforcer le système immunitaire et de défense de l’organisme

• une activité mentale et cognitive optimale (le coup de pompe !)

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour le matin au repas

IODIUM … complément alimentaire avec L-Tyrosine, Fucus, Q10, qui contribue :

• à un métabolisme énergétique normal (Iode, Magnésium, Zinc),

• au fonctionnement du système nerveux et cognitif (Iode, Magnésium et zinc)

• au maintien d’une peau normale (Iode, Zinc)

• à la production normale d’hormones thyroïdiennes (Iode, Sélénium)

Boite de 30 gélules : 1 gélule / jour. à prendre le soir.

Contre-indiqué en cas d’hyperthyroïdie.

—> Tryptophane –> Sérotonine –> Mélatonine —> Valantonine

Le Tryptophane (+ vitamines B3 / B6 / B12 / C, Mg / Fer et Zinc ) a un pic à 16h. On le

trouve surtout dans les viandes (gibier, poulet ou canard), l’avoine et la ricotta, les

bananes, l’avocat, les fabacées, produits laitiers (fromages), riz complet, chocolat,

banane, amande (à prendre l’après-midi).

 36

Complément alimentaire, exemple = SERENIUM (lab. Physionat)…

C’est un complément à base de protéines de soja et de tryptophane, qui contribue :

• à des fonctions psychologiques normales (Vitamines B1, B3, B6, B9, B12)

• à réduire la fatigue et l’addiction au sucre (Vitamines B2, B3, B6, B9, B12)

Consommation / jour recommandée : 1 stick dilué dans une boisson ou une compote

vers 18 h.

NB. La prise d’un comprimé d’aspirine le soir facilite l’absorption du Tryptophane par

les cellules nerveuses, donc calme et permet un meilleur sommeil. On améliorera

encore les choses en consommant poissons et/ou des légumineuses au repas du soir.

—> un apport en GLUTAMINE est possible (4 grammes/jour). Comme des

concentrations trop importantes en glutamate peuvent être neurotoxiques, un

contrôle des taux urinaires est nécessaire sous traitement. Il convient de réserver les

apports importants en Glutamate aux sportifs de haut niveau.

Le glutamate est un acide aminé naturel que l’on trouve dans tous les aliments, en

particulier ceux riches en protéines comme les produits laitiers, la viande et de

nombreux légumes. Certains aliments comme les champignons et les tomates,

possèdent des taux élevés de glutamate naturel. Le corps humain produit également

cet acide aminé, dont le rôle pour l’organisme est essentiel. Ainsi, le lait maternel

contient une forte dose de glutamate (dix fois plus de que le lait de vache).

— La NAC, N-Acétyl-Cystéine augmente la concentration de glutamate, ce qui

restaure la plasticité des synapses. En psychiatrie, elle est testée dans le cadre de

traitements contre la dépression et les troubles bipolaires. Elle diminuerait les

symptômes de la schizophrénie. Son efficacité est envisagée dans l’autisme, le

« craving » (dans la dépendance à la cocaïne), les troubles obsessionnels compulsifs

et le tabagisme. On pense qu’elle agit en modulant les récepteurs NMDA-glutamate

et/ou en augmentant le glutathion. Cette molécule est vendue comme complément

alimentaire et protecteur du foie. Il est aussi utilisé contre la toux (mucolytique).

 37

Fig. 7 : Vitamines (niacin = vit. B3 / folates = vit. B9 / SAMe = Adénosine Méthionine)

et micro-éléments nécessaires au métabolisme des neurotransmetteurs.

— MAG ZENIUM… est à base de magnésium, taurine, vitamines B1, B6 et C.

La Taurine a un effet antagoniste au glutamate. Il contribue:

• à un métabolisme énergétique normal (Vit. B1, B6 et Magnésium)

• au fonctionnement normal du système nerveux (Vit. B1, B6 et Magnésium)

Boite de 30 gélules. Consommation 1 gélule / jour le matin ou le soir

NB. bonne synergie avec NEURIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire

 38

—> GABA 750 mg (Vitall+) ou son précurseur, la L-Théanine (acide aminé

non essentiel sédatif, extrait du thé). Associés à l’acide folique, la vitamine B12 et la

vitamine B6 qui aident à maintenir les capacités intellectuelles.

SUNTHEANINE (lab. Nutrixéal) = 200 mg. de L-théanine par gélule, 2 gélules par jour

Le LTO3 du lab. herb-e-concept, rassemble L-Théanine + Scutellaire + Oméga3

Les carences en acides aminés précurseurs, vitamines, oligo-éléments, acides gras

oméga 3, limitent les réactions enzymatiques qui permettent la fabrication de ces

neurotransmetteurs. Ces erreurs alimentaires provoquent les carences d’apport en

neurotransmetteurs qui ne remplissent plus leur rôle adaptogène.

Ainsi un apport en :

— OMEGA 3 (pris au repas du soir – améliore la fluidité membranaire),

— en Fer – nécessaire au métabolisme des neurotransmetteurs,

— et en Magnésium favorise le stockage et l’activation des neurotransmetteurs.

FERO MAX : est un complément alimentaire qui apporte du bisglycinate de Fer (qui

est un des meilleurs transporteurs et a une excellente biodisponibilité) et des

cofacteurs métaboliques indispensables :

• la Vitamine C accroît l’absorption de fer, le cuivre contribue au transport

normal du fer dans l’organisme,

• la Vitamine B1 contribue au métabolisme normal du fer.

• la contribution du fer à la formation normale de globules rouges et

d’hémoglobine est complétée par les Vitamines B2, B6, B9 et B12.

Les Vitamines B1 et B3 contribuent également à un métabolisme énergétique normal.

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour au repas le matin

OMEGA-3 SYNERGIUM … est riche en acides gras poly-insaturés (Onagre + huiles de

poissons). il contribue :

• à l’équilibre normal du cerveau et de la vision (DHA)

• à une fonction cardiaque normale (EPA / DHA)

• Il participe à la formation des globules rouges (Vitamines B6, B9 et B12)

• Il contribue à des fonctions psychologiques normales (Vit. B3, B6, B9 et B12)

 39

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (Vit. E et Zinc)

Boite de 60 mini capsules. Consommation : 2 capsules / jour aux repas

3 – Des plantes aux effets psychotoniques, qui augmentent la sensibilité des

récepteurs tissulaires à ces neurotransmetteurs, ainsi :

• Milleperthuis, Rhodiola –> Noradrénaline

• ENERGIUM (lab. Physionat) = Rhodiola + Tyrosine + Mg (vu plus haut)

• ZENIUM (lab. Physionat) = Millepertuis + Vit. A, B1, B3, B6, B9 et B12

• Pois Mascate, Olivier –> Dopamine

• Crocus sativus, Griffonia –> Sérotonine

• Passiflore et Valeriane (surtout en cas de troubles du sommeil) –> GABA

• Kudzu –> GABA et Sérotonine

L’évaluation des intolérances alimentaires (IMUPRO)

Le tube digestif joue un rôle de « barrière perméable » : il laisse passer les nu-

triments (aliments digérés) permettant les apports nutritionnels journaliers indis-

pensables à la vie. Ce phénomène met en relation permanente notre système

immunitaire et les fragments alimentaires digérés. La plupart de ces fragments

alimentaires traversant la barrière du tube digestif sont acceptés, « tolérés » par

notre organisme et notre système immunitaire.

On observe cependant parfois des réactions d’intolérance, liées aux IgG 1, 2 et 3, qui

sont responsables de symptômes dysfonctionnels et algiques polymorphes :

* digestifs : prurit du palais (avec œdème des lèvres = syndrome oral de Lessof),

aphtose, nausées et vomissements, pyrosis, ballonnements, flatulences, colique

vésiculaire, colite aiguë, constipation / diarrhée…

 40

* mais aussi de manifestations ORL, comme une rhinite, un asthme, des sinusites,

une sécheresse oculaire… ou cutanéo-muqueuses : dermite de contact, eczéma,

psoriasis, acné, troubles des ongles et des cheveux

* des troubles locomoteurs : crampes musculaires, fibromyalgie, des péri-arthrites…

* des troubles cognitifs : céphalées, asthénie, somnolence, hyperactivité, état anxio-

dépressif…

* des pathologies dysmétaboliques : crise d’urticaire, des dérèglements thyroïdiens,

voir même un choc anaphylactique !

La mesure sérique des IgG alimentaires spécifiques (tests IMUPRO 22, 40, 80 ou 250 –

selon le nombre des aliments testés), permet d’avoir une bonne appréciation de ces

hypersensibiltés alimentaires. Ces inflammations digestives de bas grade apparaissent

lors des phases d’acidoses localisées sur sécheresse tissulaire, avec fatigue et

douleurs chroniques. qui ont des conséquences multiples (baisse des

neurotransmetteurs) et font évoluer le patient vers les affections plus graves. Quand

 41

celles-ci sont importantes, une éviction durable des aliments en cause s’impose (les

plus fréquemment rencontrés sont les protéines du gluten, du lait et des oeufs).

Comment soigner une hyperperméabilité intestinale ?

Au delà de cinq allergènes fortement positifs, c’est le signe d’une perméabilité forte

(le « leaky gut » = intestin poreux) qui ne pourra se corriger que par :

1/ l’exclusion des aliments en cause, sur 1 an minimum !

2/ la correction de la dysbiose (réduction des sucres et de l’alcool)

3/ et de l’inflammation hépatique induite (cf. BNS),

4/ puis par l’apport de L-glutamine (cicatrisant de la muqueuse).

ENTERO-PROTECT (lab. Physionat) … contient des acides aminés (L-Glutamine,

Glutathion, L-Taurine, L-Méthionine) qui contribuent :

• au maintien de muqueuses normales (vitamines A, B2, B3, B8)

• au fonctionnement normal du système immunitaire (vitamines A, B6, C, D3)

• à un métabolisme énergétique normal (vitamines B1, B3, B5, B6, B8, C, mg)

• au métabolisme normal des macronutriments (Vitamine B8, Chrome)

Deux gélules à 18 heures ou au coucher.

 42

Autres bilans

Il existe d’autres examens qui prétendent guider une prescription physiologique, ainsi

les dosages oligo-élémentaires. Nous avons rapidement délaissé ces méthodes

proposant un dosage des oligo-éléments dans :

— le sang (sérum ou globules rouges), — les urines,

— les selles (copro-métallogramme) — ou les cheveux,

car ce type d’examens ne laisse entrevoir qu’un aspect très parcellaire d’une situation

métabolique complexe. En effet, on sait que les taux varient dans le temps et selon le

compartiment biologique étudié !

Seule est réellement intéressante l’analyse des toxiques dans les cheveux pour

l’appréciation – dans les trois mois précédent l’examen – de l’exposition à certains

poisons, notamment les métaux lourds toxiques comme l’Arsenic, le Cadmium, le

Mercure, le Plomb…

Le dosage à ces niveaux des oligo-éléments physiologiques est par contre aléatoire.

En outre, ces méthodes sont dans la pratique limitées, car les traitements des excès

par leurs antagonistes théoriques ou leurs chélateurs se révèlent décevants !

 43

Seconde partie … Définir un axe de traitement

 44

Chapitre 4

Les régimes alimentaires

Le choix de conseils alimentaires adaptés est le socle de la pratique naturopathique.

Un des aspects dont on parle peu est la dynamique du changement créé par la

sensation de mieux-être qui se développe rapidement, après la mise en place d’un

régime adapté.

Les demandes principales des patients en cabinet sont de différents ordres :

1/ la perte de poids (sans fatigue ni fringale)

2/ la détoxification (justifiée ou non ?)

3/ les intolérances alimentaires (vraies ou pas ?)

4/ les régimes d’accompagnement de pathologies particulières

Pour être physiologique, un régime alimentaire doit prendre en compte quatre

impératifs physiologiques incontournables :

1/ La porte des calories … pour perdre du poids

La moyenne des calories absorbées par jour correspond au poids x 30, c’est à dire que

si vous penser : 50 kg. = 1500 KCal./jour

100 kg. = 3000 KCal.Jour

150 kg. = 4500 KCal.Jour

Tous les aliments n’apportent pas le même nombre de calories :

Glucides = 4 KCal./gramme

Lipides = 9 KCal./gramme (et tous ne se valent pas)

Protéines = 4 KCal./gramme

Alcool = 7 KCal./gramme

2/ La porte des glucides … pour éviter fatigue et fringales

 45

Le « yoyo glycérique » observé au cours de la journée, en fonction

des aliments ingérés, induit fatigue et fringales qui sont la cause

fréquente des échecs des régimes amaigrissants.

3/ La porte des protéines … pour préserver les muscles et organes nobles

Le « yoyo protéique » se déclenche après tous les régimes

carencés en protéines (en moyenne 1,2 gr./kg de poids idéal/jour,

avec une moyenne 80 gr. d’acides aminés par jour).

NB. Les sportifs de haut niveaux ont besoin de 2 gr./Kg/J.

Le patient après sa phase de jeune ou régime en carence protéique, mangera plus

pour reconstituer la masse musculaire perdue.

4/ Les besoins hydriques … 25 à 35 ml/Kg/jour

soit environ 1litre / 1000 calories ingérées

Mais parmi tous les régimes proposés dans la littérature, lesquels sont véritablement

adaptés ? Il faut bien sûr tenir compte du problème rencontré.

Eléments diagnostics :

1/ L’hyper-insulinisme est la clef de toutes les obésités (si l’on exclue les

hypothyroïdies). Le régime est essentiel, seule prescription efficace : l’oligoélément

chrome qui réduit les fringales en améliorant la gestion cellulaire des sucres.

Les traitements classiques du diabète de type 2, biguanides, etc … sont réservés aux

pathologies déclarées et ne fonctionneront bien que si le régime est correctement

suivi.

Une balance impédancemétrique, calculant l’IMC et le % de masse grasse est un bon

outil d’objectivation du problème et de motivation lors du suivi.

2/ Les intolérances alimentaires sont fréquentes : 3% des enfants pour les laitages et

ces problèmes augmentent avec l’âge et la sécheresse tissulaire.

A – Les choix philosophiques

 46

Le végétarisme

Le végétarisme est une façon de s’alimenter. Les végétariens ne mangent ni viande ni

poisson. Ce type de régime alimentaire exclut seulement la consommation d’êtres

vivants (boeuf, porc, poulet, poisson, crevettes, gélatine animale, etc.). Néanmoins,

les végétariens se nourrissent de produits dérivés des animaux, tel que le fromage,

les oeufs et le lait. Ce régime est excellent par l’augmentation des fibres

(constipation) et des vitamines (fatigue). Les gens qui choisissent d’être végétariens le

font essentiellement pour des raisons d’éthique. Pour avoir un aminogramme correct

(équilibre des 8 acides aminés essentiels), il faudra associer assez systématiquement

les céréales complètes et les fabacées, car les uns sont pauvres en méthionine et les

autres pauvres en lysine. Leur combinaison permet d’harmoniser l’aminogramme et

de proposer des galettes végétariennes à la place des steaks.

Le végétalisme

Contrairement au végétarisme, les végétaliens ne consomment rien qui provient des

animaux. Ils basent leur alimentation à partir de protéines végétales, légumes, noix et

fruits. Souvent, les gens qui choisissent le régime végétalien le font pour améliorer

leur santé, pour réduire leur impact environnemental et pour éviter d’utiliser des

animaux à des fins alimentaires. Enfin, il est important de ne pas confondre le

végétalisme avec le véganisme.

Le véganisme

Les personnes qui appliquent le véganisme sont des végétaliens qui n’utilisent pas de

produits animaux ni leur dérivés (ex.: le miel) pour, certes, cuisiner, mais aussi pour se

vêtir, nettoyer, se maquiller, etc… De plus, puisque les véganes veulent éviter toute

utilisation et abus des animaux, elles évitent aussi de faire des activités dans

lesquelles les animaux pourraient être sollicités (tour de poney, aller à l’aquarium ou

au zoo, etc …).

Ces deux derniers régimes ont un risque de carence en fer et en vitamine B12

(éléments surtout de source animale). Les adeptes de ces régimes doivent surveiller

leurs apports et peuvent se supplémenter si les taux sont bas.

 47

Le régime macrobiotique de Georges Ohsawa et Michio Kushi

Plus qu’un régime, la macrobiotique est un mode de vie. Basé sur le principe

extrême-oriental d’équilibre global entre le yin et le yang, dont l’alimentation – proche

du végétalisme – est le premier vecteur. Il va finalement être récupéré par les

mouvements de la contre-culture hippie et New-Age et associé à leurs dérives !

B – Le régime « diabétique »

Adapté aux patients en phase lymphoïde, intoxiqués ou vasculaires.

Le diabète gras est l’évolution d’un hyperinsulinisme … C’est une affection de plus en

plus fréquente, à auto-anticorps anti-récepteurs tissulaires à l’insuline, avec surpoids

abdominal, hyper-cholestérolémie (qui précède généralement le trouble glycérique)

et dysbiose. Le trouble évolue dans certains cas vers le syndrome métabolique (HTA,

goutte …), mais à terme toujours vers un syndrome de dégradation vasculaire : la

micro-angiopathie diabétique.

La base de la régulation de l’hyper-insulinisme va s’effectuer avec ce régime

spécifique, visant à réduire le surpoids, en limitant le yoyo glycémique.

Le principe de ce régime se résume à faire 4 petits repas + limiter l’apport de sucre à

chaque repas (fruit ou farineux) + de toujours y associer une protéine (limite les

phases hypo). Les légumes sont libres.

Ce régime est assez proche de celui préconisé par la méthode Weight Watchers,

groupe de soutien psychologique à la perte de poids, d’origine américaine, mais à

présent utilisée dans le monde entier.

On aura intérêt alors à supplémenter le patient en :

– Zinc : favorise la production d’insuline et son action

– Chrome : aide à réguler les fluctuations des taux de sucre

– Manganèse : module l’action physiologique de l’insuline

– Vitamines B1/B2/B3 et B8 : modulent le métabolisme des sucres

 48

– Fibres alimentaires (ex. avoine ou fénugrec) qui réduisent les à-coups glycériques, la

constipation et favorisent une flore anti-inflammatoire.

Des sels (mis en évidence par les BNS de ces patients) sont spécifiques de la

dysfonction glycémique, ainsi : Natrum aceticum + Natrum bromatum + Natrum

selenicum 6 DH.

Une plante, choisie selon le cas (sur le BNS si possible), par exemple : Arctium lappa

(la Bardane), 10 gouttes de TM par jour, aura un bon effet car immunomodulante, elle

va limiter la production des anticorps anti-récepteurs et sera hypoglycémiante.

Une épice, la Cannelle, est particulièrement efficace : prendre ¼ à ½ cuillère à café par

jour. De mème une herbe tropicale, le Lemongrass, est très efficace pour les

complications vasculaires du diabète.

NB. Les Noirs américains (génétiquement exposés au diabète de type 2) végétaliens

ont une incidence de diabète réduite de 70%.

Dérivés du « régime diabétique », qui limite les apports de glucides (sucreries, fruits

et farineux), on trouve les « régimes hyperprotéinés »:

— Le régime hypocalorique hyperprotéiné (ou « jeune protéiné »), avec sachets (ex.

marques : Insudiet, Eurodiet …). Ce régime facilite la mise en cétose (la faim est

coupée) et réduit la perte musculaire, les carences vitaminiques et en acides gras

(fatigue). Très efficace (avec 4 à 5 sachets par jour), il permet une perte de poids

rapide, mais fatigue les reins (risque de crise de goutte) à la longue. On peut

néanmoins le conseiller sans danger pour des phases de 8 à 10 jours par mois, à la fin

desquels le patient en surpoids se remettra au régime diabétique. Les deux premiers

jours sont un peu difficiles (faim et fatigue des glycémies basses), mais dès le

troisième jour, la cétose s’active : le sujet n’a plus faim et retrouve de l’énergie.

NB. Ces sachets ou barres protéinés, assez chers (environ 5 euros l’une), sont de

véritables alicaments, à base de lait, oeuf et soja (attention aux intolérances !),

enrichis en vitamines et acides gras essentiels, de goûts et de textures tout à fait

 49

acceptables. Ils permettent une alimentation sans carence, même sur de longues

périodes. Ainsi, au Canada par exemple, des patients de 300 Kg peuvent perdre 200

kg en une année, en ne mangeant que des sachets – sous surveillance médicale stricte

bien sûr.

La diète protéinée permet de perdre rapidement du poids (4 kg environ en 10 jours).

Une étude a été effectuée sur 207 personnes souffrant d’obésité morbide et

hospitalisées pendant un jeûne protéiné, dans le but de perdre du poids. Les résultats

indiquent que le jeûne protéiné (durée moyenne de 47 jours) a été efficace pour faire

perdre du poids (- 28,2 kg en moyenne). Cependant, parmi les 121 sujets ayant

participé aux visites de suivi, 50 % avaient repris leur poids initial après 2 à 3 ans, et

plus de 90 %, après 7 ans.

Comme le démontre le dr. Maurice Larocque, spécialiste canadien de l’obésité

mondialement connu, les résultats à long terme s’obtiennent en associant des phases

de jeûne protéiné en complément du régime diabétique régulièrement suivi, des

modifications du style de vie, adoptant de saines habitudes alimentaires et l’exercice

physique nécessaire. Ses résultats sont éloquents : 82% de maintien de la perte de

poids à 4 ans !

— Le « régime Atkins », ou « diète cétogène » consiste en une alimentation

composée majoritairement de protéines et de lipides. Le but étant de pousser

l’organisme à utiliser d’autres voies que les glucides pour produire de l’énergie et

pour perdre du poids rapidement. Il va provoquer une mauvaise haleine due aux

corps cétoniques sécrétés par le brûlage des graisses à l’origine de l’amaigrissement.

C’est un régime que nous déconseillons, car il a été observé des problèmes

cardiaques et des acidoses métaboliques, avec dyspnée, dans les régimes atkins

prolongés.

C – Le régime hypotoxique

Adapté aux patients secs, en phase acide, dystoniques ou déminéralisés. Ils visent à

optimiser le processus digestif.

 50

Le régime dissocié a été proposé par l’américain H. M. Shelton (1895-1985). Il vise à

optimiser la digestion et autorise à manger de tout ou presque, mais pas au même

moment. Il recommande de ne pas consommer ensemble certains aliments ou vise à

une saturation rapide de l’appétit par la consommation exclusive d’un seul produit.

Il observe que chaque aliment possède un temps de digestion spécifique, un milieu

acido-basique particulier nécessaire à sa digestion et une assimilation des nutriments

différente selon les organes (estomac, duodénum, intestin, etc.) et les aliments. Ainsi,

en ingérant uniquement une catégorie d’aliments similaires, l’énergie dépensée pour

la digestion et l’assimilation des nutriments est optimisée : moins d’énergie dépensée

à digérer donc plus d’énergie pour les autres activités physiques, organiques et

intellectuelles.

En pratique, Shelton recommande de consommer des aliments riches en protéines

avec des légumes, des légumes avec des féculents, mais jamais les féculents et les

protéines en même temps. Les fruits doivent être consommés seuls dans un estomac

vide, donc en repas à aliment unique ou à distance des repas.

Plus récemment M. Montignac qui se base sur les travaux du Professeur Rapin, a

relancé ce régime en l’associant à une approche hypocalorique, dans le but d’une

perte de poids.

Le « régime Seignalet », est un régime alimentaire promu par le Dr Jean Seignalet

(1936-2003), qui estimait qu’il avait une action préventive ou bénéfique dans un

grand nombre de maladies.

Son régime repose sur une approche qualitative de la diététique : il écarte des

aliments qu’il considère potentiellement nocifs pour l’organisme humain, les aliments

cuits à haute température, mais aussi le gluten et les produits laitiers, et privilégie les

aliments biologiques.

 51

Ce régime est à rapprocher du régime paléolithique (sans laitages ni céréales) et peut

être comparé au régime Kousmine (qui privilégie l’apport en protéines végétales et

réduit la consommation de viandes, de produits laitiers et d’œufs).

Les mécanismes d’action anti-inflammatoire, proposés par l’auteur, ont ainsi mis en

évidence une extinction de 50% des polyarthrites chez les patients suivis au long

cours.

Ces dernières années ont apporté une confirmation et affiné la connaissance de ce

problème fondamental par les résultats personnalisés des tests IMUPRO. Si les laits et

le gluten sont très souvent en cause, on a pu objectiver le rôle pro-inflammatoire de

nombreux autres aliments, selon les patients.

 52

D – Le régime crétois

Adapté aux patients déminéralisés ou vasculaires.

Le « régime méditerranéen », également appelé régime crétois est une pratique

alimentaire traditionnelle dans plusieurs pays de la mer Méditerranée caractérisée

par la consommation en abondance de fruits, légumes, légumineuses,

céréales, herbes aromatiques et d’huile d’olive extra-vierge, une consommation

modérée de produits laitiers d’origine variée (chèvre et brebis essentiellement),

d’œufs et de vin (modérée) et d’infusions, une consommation limitée de poissons et

occasionnelle de viandes. Il permet en particulier :

— un bon apport en acides gras essentiels qui auront des effets anti-inflammatoires

(cutanés, vasculaires, nerveux).

— augmentation des fibres (constipation) et des vitamines (fatigue).

Les études … Une alimentation de type crétois apporte davantage de protection

cardiovasculaire. Elle permet de réduire de 30% la survenue d’un évènement

cardiovasculaire.

— on estime que les fruits et légumes en quantité procurent une excellente source

d’antioxydants qui contribuent à protéger contre les maladies du vieillissement.

D’ailleurs, 4 études ont montré que les personnes qui suivent un régime méditer-

ranéen ont une espérance de vie prolongée de 2 à 3 années.

— les femmes qui suivaient un régime méditerranéen auraient plus de facilité à avoir

des enfants. En effet, il contribue à maintenir un équilibre hormonal propice à la

reproduction.

— une étude menée pendant 4 ans sur plus de 2 200 habitants de New York (n’ayant

aucune maladie neurologique), semble montrer une diminution sensible de la

maladie d’Alzheimer, d’autant plus forte que le régime alimentaire est plus proche du

régime méditerranéen, avec une diminution du risque de 39 à 40 %.

— Enfin, le régime méditerranéen permettrait de réduire le risque de dépression.

Ceci s’explique par divers facteurs : les fruits et légumes ont un contenu élevé en

antioxydants et une alimentation riche en folates ou en poisson diminue le risque de

dépression.

 53

Le « régime Okinawa » est un équivalent oriental du régime crétois. Il est basé sur la

longévité et la santé des habitants de l’île d’Okinawa (Japon).

E – Le jeûne

Le jeûne est sans doute l’une des plus anciennes approches d’autoguérison. Dans la

nature, les animaux cessent instinctivement de manger quand ils sont malades ou

blessés.

Le jeûne complet consiste à s’abstenir de tout aliment (solide et liquide), à l’exception

de l’eau, pendant une période plus ou moins longue dans le but de « reposer,

détoxiquer et régénérer » l’organisme. De tout temps, il a également été associé à

des pratiques spirituelles ou religieuses. Il procurerait en outre un sentiment de clarté

d’esprit, d’exaltation (phénomène induit par la cétose).

D’un point de vue médical, la période de jeûne commence à partir de la sixième

heure après le dernier repas, avant, le corps utilise le glucose sanguin ou le glycogène

du foie comme sources d’énergies, jusqu’à épuisement des ressources.

Dès la deuxième journée, les sources de glucose sont principalement les acides

aminés (molécules entrant dans la composition des protéines) et des corps

cétoniques, qui sont des substances issues de la dégradation des graisses dans

l’organisme. Le cerveau utilise ces substances en lieu et place du glucose. Les corps

cétoniques vont inhiber le centre de l’appétit et faire disparaitre la sensation de faim.

Côté désagréable : la mauvaise haleine (halitose) que ce jeûne occasionne !

Durant les 3 semaines qui vont suivre, le patient observera plusieurs choses :

– un certain état de bien être, induit par la cétose qui est psychotonique

– un mise au repos des affections inflammatoires (rhumatismales en

particulier), car la digestion est un phénomène inflammatoire, d’autant que

les phénomènes d’intolérances alimentaires s’éteignent.

Après trois semaines, les dangers du jeûne apparaissent plus évidents, la masse

grasse ayant été consommée, la matière maigre (les muscles) ayant fondu, le

 54

métabolisme va s’attaquer aux organes nobles ! Au bout de cinq semaines (cas des

grèves de la faim), il y a un risque de lésions irréversibles.

Le jeûne est dangereux pour les personnes malades ou ayant une santé fragile. Si le

corps est déjà en état de stress, le jeûne ne fait que renforcer cet état. L’organisme va

consommer de la masse protéique, c’est-à-dire s’attaquer directement aux muscles

de l’individu fragilisé. C’est pour cette raison que le jeûne est particulièrement

néfaste pour les personnes minces, les femmes enceintes et les personnes âgées.

Si votre objectif est de maigrir, le jeûne n’est pas la solution. Certes, se priver

d’alimentation va mécaniquement engendrer une perte de poids au début, mais

l’organisme va mettre en place des stratégies de compensation, qui auront pour

conséquence une reprise rapide de poids après la période de jeûne. Celui-ci pourra

même être supérieur au poids précédant le jeûne (yoyo protéique) !

Un certain nombre de recherches ont été réalisées pour déterminer l’efficacité et

l’innocuité du jeûne complet, seul ou associé à un autre traitement. Elles ont fait état

de résultats positifs dans le traitement de divers problèmes :

— Une étude d’observation publiée en 2005 a évalué la faisabilité et l’efficacité de

l’intégration d’une thérapie par le jeûne auprès de 2121 patients souffrant d’un

syndrome de douleurs chroniques (arthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire de

l’intestin, douleur reliée au système locomoteur, syndrome de l’intestin irritable,

maladie pulmonaire, migraine, céphalée, etc.). Tous les patients ont reçu durant le

jeûne des traitements d’acupuncture, d’hydrothérapie, pratiqué diverses approches

corps-esprit et assisté à des cours sur la nutrition et les habitudes de vie. Il leur était

en outre proposé de participer à un jeûne modifié de 7 jours. La consommation

exclusive de 2 litres de liquide par jour (eau minérale, jus de fruits, thé, bouillon de

légumes) fournissait au total 350 calories. À leur sortie de l’hôpital, les patients ayant

jeûné ont rapporté une diminution de leur symptôme principal significativement plus

grande que celle des autres patients. Aucun effet secondaire sérieux ne fut rapporté.

— Deux autres essais ayant comme objectif d’évaluer l’efficacité d’un jeûne

médicalement supervisé dans le traitement de l’hypertension, ont été publiés. Dans

 55

les 2 cas, les patients ont consommé uniquement des fruits et des légumes pendant 2

à 3 jours, puis seulement de l’eau pendant les 10 à 11 jours suivants. Ils ont complété

le programme par une diète végétarienne de 6 à 7 jours. Les 174 patients du premier

essai avaient une pression sanguine élevée et ne prenaient pas de médicaments. Les

68 patients du second essai n’avaient qu’une pression sanguine limite. Les résultats

des 2 études indiquent une diminution statistiquement significative de la pression

sanguine. De plus, 89 % des sujets de la première étude et 82 % de ceux de la

seconde présentaient des valeurs normales de pression à la fin de l’intervention.

— Divers équipes médicales ont mis en évidence l’intérêt du jeune pour potentialiser

les cures de chimiothérapie : moins d’effets secondaires et meilleure efficacité. Jeûne

à commencer 48 heures avant.

Pour déterminer la durée et le type de jeûne que vous pouvez suivre sans risque,

vous devez vous rendre dans un établissement spécialisé ou chez des spécialistes

formés aux jeûnes. Ces professionnels se renseigneront sur votre état mental et

certains facteurs biologiques : âge, sexe, poids, force vitale, degré d’intoxication et

gravité des affections.

Le jeûne partiel ?

— Les monodiètes sont des diètes restreintes comprenant des jus de fruits, de

légumes et certains autres nutriments (céréales, pousses, infusions, bouillons,

suppléments alimentaires, etc…). Ces cures, qui se veulent souvent thérapeutiques,

peuvent être adaptées aux besoins particuliers des jeûneurs et varient selon

l’approche des intervenants.

— Le jeûne intermittent est une forme de restriction de l’alimentation sur des

périodes de temps (MyFasting) qui consiste à consommer des aliments pendant une

fenêtre de 8 heures et à ne rien manger (jeûner) pendant le reste de la journée.

Méthode 16/8, en sautant le repas du soir ou le petit-déjeuner. N’oublions pas qu’à la

base, le jeûne intermittent était surtout suivi pour des raisons religieuses comme le

ramadan par exemple.

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Ce type de jeûne ne précise pas quels aliments il faut manger, mais plutôt quand il

faut les manger (chronobiologie alimentaire). Ainsi, il ne s’agit pas d’un régime au

sens conventionnel du terme. Les méthodes de jeûne intermittent courantes

impliquent des jeûnes quotidiens de 16 heures ou un jeûne de 24 heures, deux fois

par semaine. Il est recommandé de commencer par la méthode 16/8, puis de passer

peut-être plus tard à des jeûnes plus longs. Pendant les périodes de jeûnes, il est

important de bien s’hydrater en consommant des boissons non sucrées comme le

thé, et au moins deux litres d’eau par jour.

Le jeûne intermittent ne présente pas que des bienfaits. Des effets indésirables

s’observent ! En tout premier lieu, l’hypoglycémie qui induit un état de somnolence,

des difficultés d’endormissement, un peu d’irritabilité. Le bât blesse aussi par un

possible stockage des graisses et cela va à l’encontre de l’effet recherché (cf.

expérience des souris en jeûne intermittent qui grossissent plus que les souris en

alimentation libre !). De plus, ce type de jeûne n’est pas conseillé aux anorexiques et

aux personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire.

Les régimes de prescription médicale

Le régime de la goutte

La goutte est une maladie métabolique complexe, qui évolue avec des phases aiguës

(les « crises de goutte ») et des périodes chroniques d’hyper uricémie.

Les causes en sont multiples, car l’excès d’acide urique peut provenir d’un trouble du

métabolisme, d’une maladie sous-jacente (insuffisance rénale en particulier), de la

consommation de certains médicaments (par exemple les diurétiques ou la

chimiothérapie) ou du régime alimentaire (régime riche en protéines, ou

consommation d’alcool). Les excès (alimentaires ou alcooliques) sont souvent à

l’origine d’une crise de goutte. L’alcool (bière, vin blanc) diminue l’excrétion de l’acide

urique dans l’urine. S’il est pris de façon excessive, il peut déclencher une crise. On

conseille aux personnes qui souffrent de goutte d’éviter l’alcool ou au moins d’en

diminuer la consommation.

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1/ Durant la crise (quelques jours) … Aliments à privilégier: lait (fromage, beurre),

fruits (jus de fruits), tous les légumes, œufs, fruits secs (amandes), pain et céréales

(pâtes), miel et confitures. Eaux de boisson (alcalines bicarbonatées) = Vals, Vittel ou

Vichy

2/ Après la crise (c’est une maladie métabolique chronique) …

« La goutte est la maladie des pécheurs et des chasseurs » !

Il est nécessaire de limiter les aliments riches en acide urique :

• les viandes blanches (la volaille, les abats et le gibier)

• les abats (cervelle, ris de veau, langue, tripes, rognons)

• les poissons (sardines, maquereaux …), les crustacés, mollusques …

• certains légumes diurétiques (asperges, épinards, oseille …)

Il faut en outre augmenter la diurèse : apport en eau abondant (deux litres par jour),

favorisant ainsi l’élimination de l’acide urique. Si lithiase = Capvern ou Evian

Régime sans résidus

Trois jours avant votre coloscopie, ne mangez que des aliments à faible teneur en

fibres, tels que des pains et céréales à base de farine blanche raffinée, du riz blanc,

des craquelins nature, des céréales à faible teneur en fibres (y compris du riz soufflé,

de la crème de blé, des flocons de maïs). Les légumes sont donc à proscrire (aucun, ni

cuits, ni crus). Les fruits, uniquement cuits et de préférence la pomme, la poire, ou la

pêche. Pour les viandes, elles doivent être faibles en matières grasses (jambon,

viande séchée,…). Pour les poissons et le œufs, il n’y a aucune restriction spécifique.

Régime sans sel

Le sel (NaCl) est indispensable à notre organisme qui en contient 100 grammes

environ. Nous avons besoin de 4 à 5 gr. par jour. Or nous en mangeons en moyenne

10 gr./jour : sel de cuisson et d’assaisonnement, ainsi que plats préparés et aliments

conservés (ex. saucisse, viandes séchées, charcuterie, gruyère, morue salée …).

Toute rétention de sel entraine une rétention d’eau, donc des oedèmes. On prescrit

donc :

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—> un régime sans sel strict (moins de 1 gr. de sel par jour), en cas d’insuffisance

cardiaque aiguë, d’ascite, de glomérulonéphrites.

—> un régime sans sel large (moins de 3 gr. de sel par jour) : HTA (gravidique en

particulier), pendant la prise de corticoïdes.

Les régimes de l’insuffisance rénale …

Les conseils sont à personnaliser par le médecin néphrologue, car les problèmes sont

multiples ! Ainsi, avant la phase de dialyse il faudra surtout réduire les apports en

protéines et en potassium …

Les régimes inutiles

Le régime hypocholestérolémiant

Ce régime vise à normaliser les apports de cet important métabolite. Cet espoir est

illusoire, car les 2/3 du cholestérol sanguin est synthétisé à partir des sucres

alimentaires ! On remarque d’ailleurs que le cholestérol monte bien avant l’apparition

biologique du diabète … Donc, si vous voulez normaliser ces deux métabolites,

vérifiez les fonctions du foie (lieu de synthèse et d’épuration) et mettez en place un

régime diabétique.

Le régime acido-basique

Celui-ci vise à respecter le « pH » de notre organisme. Celui-ci doit être compris entre

7 et 7,5 pour permettre de garantir le bon fonctionnement du corps. Ce régime

alimentaire a été mis en avant en raison des travers de l’alimentation moderne. En

effet, celle-ci conduit à une consommation exagérée de produits transformés et

industriels. En outre, la pollution, le stress et l’activité physique intense ont pour effet

d’abaisser le pH sanguin (acidose). Le régime acido-basique aiderait à le restaurer et à

préserver notre santé.

Ces affirmations sont illusoires : les systèmes tampons du corps sont puissants et les

compartiments échangent sans cesse les ions H+ en fonction des besoins. Pour faire

 59

simple, les aliments végétaux sont majoritairement basifiants, alors que les viandes

(ions NH3+) sont acidifiantes … donc théoriquement à réduire dans cette optique.

Les régimes de perte de poids rapide, sur de courtes durées :

Le régime de l’hôtesse de l’air, ou régime Natman, est une méthode de perte de

poids express à la mode qui ne dure que quatre jours. Durant ces quelques jours, le

programme alimentaire n’autorise la consommation que de protéines maigres, de

légumes verts et de fruits peu sucrés. Ce régime hypoglucidique court promet une

perte de poids de 2 à 4 kg en 4 jours. En fait, ces kg perdus sont surtout dus à une

perte d’eau … le poids sera repris la semaine suivante !

Le régime mayo clinic (historique) est proche du précédent, mais sur 14 jours.

C’est un régime contraignant qui consiste à supprimer tous les sucres, les matières

grasses, les féculents, les légumes secs, les laitages. Un fruit et deux œufs (pour

limiter la fonte musculaire) à chaque repas sont autorisés, mais l’apport calorique ne

doit pas dépasser 1 000 kcalories par jour. Mécanisme proche du régime diabétique,

mais contraignant. Le risque : fringales, fatigue, carences, sans oublier une reprise de

kilos assurée …

Le régime citron

Le régime citron ou plutôt « cure détox au citron » est un régime prisé par certaines

stars qui prétend débarrasser le corps des toxines et de quelques kilos superflus. Il

consiste à ne boire, pendant environ une semaine, que du jus de citron mélangé à du

sirop d’érable et du poivre de Cayenne (saveurs stimulant le foie, la rate-pancréas et

le poumon). Comme tous les régimes hydriques, le régime citron prolongé provoque

des carences et une perte de masse musculaire… la reprise des kilos est inévitable.

Proche, on peut citer le « régime soupe au chou » sur une semaine, mais là aussi, pas

de protéines : donc perte musculaire et yoyo pondéral.

 60

Le régime groupes sanguins

Il est basé sur un postulat sans fondement. L’équipe scientifique qui a étudié les liens

précis entre groupe sanguin et régime alimentaire a analysé le poids, le taux de

lipides dans le sang et la glycémie des différents participants. Ensuite, ils ont classé

ces résultats selon le groupe sanguin. Leurs conclusions sont formelles : « nous avons

constaté que le groupe sanguin n’a engendré aucune différence », explique l’auteur

principal de la recherche Neal Barnard. « Alors que le régime basé sur le groupe

sanguin affirme qu’une alimentation végétarienne est meilleure pour les personnes du

groupe A, et moins bonne pour celles du groupe B, il s’avère qu’elle est bénéfique pour

tout le monde, quel que soit le groupe sanguin. » Ces chercheurs ajoutent en outre

qu’il n’y a aucune preuve qu’un régime riche en viande soit bon pour quiconque.

 61

Les acides gras

Les huiles végétales

Leur usage a traversé le temps et elles sont aujourd’hui omniprésentes dans notre vie

quotidienne. On les emploie avant tout pour cuisiner, car elles sont essentielles à

notre santé. Elles proviennent pour la plupart des « oléagineux », c’est à dire des

plantes, fruits ou graines qui les produisent après avoir été broyés.

A la différence des matières grasses d’origine animale (beurre, crèmes, lard …) les

huiles végétales ne contiennent pas de cholestérol et peu d’acides gras saturés (sauf

palme et coprah). En outre, elles sont riches en vitamine E et en polyphénols

(antioxydants).

Chaque huile présente des caractéristiques nutritionnelles particulières. On peut les

alterner ou les mélanger. Combiner les huiles permet aussi de baisser les coûts, car

les huiles les plus goûteuses (olives, noix, noisette, sésame, amande …) sont aussi les

plus onéreuses !

1. Les huiles saturées (palme et coprah – noix de coco) sont surtout utilisées

dans la cuisson des produits industriels (margarines, chips …)

2. Les huiles mono-insaturées (arachide, tournesol, noisette et olive)

supportent la cuisson jusqu’à 180°

3. Les huiles insaturées (noix, soja, colza, pépins de raisin …) sont à réserver

aux salades, tartares, crudités … Elles interviennent dans la synthèse des

prostaglandines (PGE1 – anti-inflammatoire).

Pour préserver leur goût et leurs bienfaits, refermez bien les bouteilles et conservez-

les à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Le maquis des appellations …

Que veulent dire les mots, les mentions, les désignations figurant sur les étiquettes ?

Que laisse supposer leur absence ? Essayons d’y voir plus clair, car seul le décret du

11 mars 1980 régit les dénominations des huiles végétales en France :

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Une « huile de… (nom de la graine ou du fruit) » est une huile d’une seule variété de

graine ou de fruit ayant subi un traitement de raffinage en une ou plusieurs étapes

(hautes températures, utilisation de solvants, d’acides ou de soude, sans précision sur

l’étiquette évidemment !).

Une « huile vierge de… (nom de la graine ou du fruit) » est une huile d’une seule

variété de graine ou de fruit obtenue uniquement par des procédés mécaniques

(pression par vis sans fin à vitesse lente, centrifugeuse…) et n’ayant subi aucun

traitement chimique, ni raffinage (aucune utilisation de solvant).

Cas de l’huile d’olive. La dénomination la plus répandue est l’huile d’olive vierge

extra. Elle présente des caractéristiques semblables au vin : origine, terroir, goût,

saveur, couleur, flaveur … Ainsi, on parle d’huile d’olive douce, fruitée, ardente,

piquante… Sur l’étiquetage, seuls les attributs positifs peuvent apparaître : fruitée,

amère, piquante …

L’huile de coco a été propulsée au rang de superaliment avec la médiatisation

du régime cétogène, régime à la mode sans glucides et riche en graisses, présenté (à

tort) comme la solution à beaucoup de problèmes… Pourtant, l’huile de coco,

contient plus de 90% de graisses saturées, bien davantage que le beurre ! Pour Jean-

Paul Curtay, la mode de l’huile de coco est aberrante. Afin de rétablir la vérité, il a

fouillé dans la littérature scientifique et a établi que l’huile de coco ralentit votre

métabolisme et vous fait plus facilement grossir (alors que certaines huiles la

remplacent avantageusement).

OLIVE (Olea europaea)

L’olivier est une oléacée à feuilles persistantes, pouvant faire entre 3 et 15 mètres de

haut, originaire d’Asie centrale, où la fabrication de l’huile a commencé il y a 6000

ans. L’huile est extraite par pressage, elle varie selon les crus du jaune au vert clair,

avec des saveurs plus ou moins fortes. Elle est très digeste (stimule la fonction

vésiculaire) et, riche en oméga 9, elle se mélange bien aux huiles riches en oméga 3,

qu’elle préserve de l’oxydation. L’huile d’olive, c’est :

• 73 % d’acides gras mono-insaturés (oméga 9)

 63

• 13,8 % d’acides gras saturés

• 9,7 % d’acides gras oméga-6 (polyinsaturés)

• 0,76 % d’acides gras oméga-3 (polyinsaturés)

• 75 % des apports journaliers recommandés en vitamine E et K

L’huile d’olive est l’une des meilleures huiles pour les cuissons jusqu’à 180°C.

Fig. 8 : Le rapport Oméga 6/3 et ses conséquences organiques

ARACHIDE (Arachis hypogaea)

Fabacée originaire d’Amérique sud et centrale. Ces fruits (les cacahuètes) se

développent sous terre. Liquide huileux, limpide, sans saveur particulière si elle a été

raffinée. Bon marché et riche en acides gras mono-insaturés, elle est essentiellement

utilisée pour les fritures. NB. Peut être allergisante.

CARTHAME (Carthamus)

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Chardon (astéracée) originaire d’Inde. Pressage des graines à froid indispensable

(beaucoup d’Oméga 3 et 6). Liquide huileux fluide et peu gras, couleur jaune ou

ambrée, saveur de noisette. Bonne huile alimentaire (salades) qui peut être

également utilisée en cosmétique pour sa haute teneur en vitamine E.

Oméga 3 et 6 = 78 % Oméga 9 = 13 % Saturés = 9 %

COLZA (Brassica napus oleifera)

Le Colza ou Canola, est une crucifère herbacée originaire de l’Europe de

l’Est. Pressage des graines à froid indispensable (mélange équilibré d’Oméga 3, 6 et

9). Liquide huileux, visqueux, jaune ambré. Bonne huile alimentaire (salades) qui peut

être également utilisée en massages.

Oméga 3 et 6 = 28 % Oméga 9 = 64 % Saturés = 8 %

MAÏS (Zea maïs)

Graminée géante américaine. L’huile est extraite des grains par pressage. C’est un

liquide huileux, visqueux mais peu gras, jaune clair à ambré. Saveur prononcée à goût

de maïs. Peut être utilisée pour la cuisson (jusqu’à 180°). Utilisée en massages

(nourrit et hydrate la peau).

Oméga 3 et 6 = 53 % Oméga 9 = 34 % Saturés = 13 %

NOIX (Juglans regia)

Fruit du Noyer (Juglandacée), bel arbre originaire du proche orient et qui peut vivre

plus de 200 ans. L’huile est extraite par pressage. Liquide huileux assez gras, jaune

doré, au goût prononcé. Hypolipémiante, riche en oméga 3, en vitamines B6, E et K,

en polyphénols (antioxydants) et en phytostérols, elle s’utilise à froid. L’huile de noix

contient surtout des graisses polyinsaturées – notamment des acides gras oméga-3

(contrairement à l’huile d’olive). Aperçu de la composition de l’huile de noix :

• Acides gras polyinsaturés

◦ 54 % linoléique (oméga-6)

◦ 15 % alpha-linoléique (oméga-3)

• Acides gras monoinsaturés

◦ 23 % oléique (oméga-9)

• Acides gras saturés

◦ 5 % palmitique

 65

◦ 3 % stéarique

L’huile de noix rancit facilement, notamment au contact de la lumière. Dans un

placard sombre, elle se conservera jusqu’à 12 mois. Notez que l’huile de noix n’est

PAS une huile de cuisson qui risquerait de la dénaturer et de lui faire perdre ses

propriétés.

PEPINS de RAISINS (Vitis vinifera)

Plante grimpante (vitacée) des sols pauvres, originaire d’Asie mineure. L’huile est

extraite des graines par pressage, elle est très fluide et de couleur vert clair. Son goût

est fruité. Attention, elle s’oxyde très rapidement.

Oméga 3 et 6 = 65 % Oméga 9 = 23 % Saturés = 12 %

SESAME (Sesamum indicum)

Le sésame est une plante herbacée de la famille des pédaliacées, originaire des

tropiques. L’huile est extraite par pressage, elle est très fluide et de couleur jaune

clair. Elle a une légère saveur de noisette grillée. Ne jamais la faire chauffer. NB. risque

d’allergie. À noter la même composition et répartition des acides gras que l’huile

d’Argan = mêmes propriétés !

Oméga 3 et 6 = 41 % Oméga 9 = 43 % Saturés = 16 %

TOURNESOL (Helianthus annus)

Astéracée bien connue, originaire d’Amérique. Les graines sont issues du cœur de la

fleur (capitule). L’huile est extraite par pressage, elle est légèrement visqueuse. De

couleur dorée, raffinée, elle est inodore. Riche en acides gras insaturés, elle résiste

moins à la chaleur que l’arachide ou l’olive.

Oméga 3 et 6 = 65 % Oméga 9 = 24 % Saturés = 11 %

NB. Le « Tournesol oléique » est un hybride du tournesol essentiellement riche en

acide oléique. Cette caractéristique lui confère une meilleure stabilité à la chaleur.

Elle est conseillée pour la cuisson.

L’HUILE DE PALME (Elaeis guineensis)

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Extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, c’est l’huile

végétale la plus consommée au monde (25 %). Ingrédient traditionnel des cuisines

d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie, elle est désormais surtout utilisée

par l’industrie agro-alimentaire. La moitié des aliments transformés en contiennent,

car elle leur confère du moelleux et facilite leur conservation. Mais l’huile de palme

est surtout préférée pour son faible coût de production. Le rendement à l’hectare du

palmier à l’huile est en effet dix fois plus élevé que celui du soja : 100 kg de fruits

donnent environ 22 kg d’huile. L’huile de palme brute est le produit végétal le plus

riche en β-carotène, ce qui lui donne une teinte jaune orangé à rouge selon sa

concentration en caroténoïdes. La cuisson détruit ces molécules : elle devient

 67

blanche après avoir bouilli plusieurs minutes. Sa richesse en acides gras saturés la

rend semi-solide à température ambiante, son point de fusion se situe entre 35 et

42 °C.

Les huiles d’exception :

AMANDE DOUCE (Prunus amygdalus dulcis)

Rosacée, les amandes douces (qui se trouvent dans le fruit) sont récoltées dans toute

l’Europe. Pour être de bonne qualité, l’huile doit provenir de la première pression à

froid (chère). Assez fluide, elle a une couleur jaune pâle. Peut être utilisée en cuisine,

mais ne jamais la chauffer. C’est un bon laxatif et vermifuge. Elle a une action anti-

inflammatoire sur la peau (assouplissante et régénérante).

ARGAN (Argania spinosa)

L’arganier (sapotacée) est un arbre du Maroc. Ses amandes donnent par pressage une

huile fine jaune ou vert clair à l’arôme de noisette. C’est une huile antioxydante qui

assure une bonne protection des peaux sèches (rides, acné, eczéma), des cheveux et

peut s’utiliser en massage pour soulager les rhumatismes (anti-inflammatoire). Il

existe une variété dite « de table » que l’on peut consommer sans la faire chauffer.

AVOCAT (Persea gratissima)

L’huile s’obtient par pressage du noyau et de la pulpe. C’est une huile épaisse jaune

foncée ou vert vif. Sa saveur est celle de l’avocat. On l’utilise surtout en usage externe

car elle est adoucissante, régénérante et hydratante (coups de soleil, vergetures). Aux

USA, c’est aussi une huile de cuisine qui peut remplacer l’huile d’olive. L’huile

d’avocat, comme l’huile d’olive, est riche en acides gras mono-insaturés (environ 80 %

des acides gras). Le contenu en acide palmitoléique est en revanche une spécificité de

l’huile d’avocat ainsi que son contenu plus important en acide alpha-linolénique

(oméga-3) dont la présence rééquilibre favorablement le rapport oméga-3/oméga-6.

Elle est aussi connue pour sa teneur exceptionnelle en composés insaponifiables : 5 %

(1 % au plus pour les autres huiles) : vitamine E (antioxydant naturel des huiles

végétales), phytostérols, caroténoïdes.

BOURRACHE (Borrago officinalis)

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Borraginacée méditerranéenne. Ce sont les graines qui donnent une huile fluide d’un

beau jaune d’or par pressage à froid. On l’utilise en usage externe (antirides, acné …)

ou en capsules pour ses propriétés antioxydantes (peau sèche, syndrome

prémenstruel, ongles cassants).

Oméga 3 et 6 = 62 % Oméga 9 = 21 % Saturés = 17 %

L’huile de CALOPHYLLE (Calophyllum iophyllum)

Le Tamaru est un grand arbre que l’on trouve à Madagascar et dans toute l’Océanie.

L’huile s’obtient par pressage à froid (de préférence) des amandes contenues dans les

noix. Elle est assez grasse et visqueuse, jaune verdâtre, de goût agréable. Elle s’utilise

en applications ou massages, pour ses vertus cicatrisantes, anti-inflammatoires,

désinfectantes (coups de soleil, varices et varicosités, mycoses …).

.

L’huile de CAMELINE (Camelina sativa)

La Cameline, appelée aussi « Lin bâtard », est une plante herbacée annuelle de la

famille des crucifères, commune en France, mais rare dans les régions

méditerranéennes. Elle fut largement cultivée pour son huile au début de l’âge de fer

(500 av. JC) pour perdre de l’importance au moyen-âge. Aujourd’hui c’est l’acide

alpha-linolénique contenu dans son huile (30 à 42%) qui relance l’intérêt de cette

plante.

L’huile de CUMIN NOIR (Nigella sativa)

Renonculacée égyptienne annuelle. Les graines pressées donnent une huile fluide

jaune (ou brun clair), à l’odeur épicée très agréable. Celle-ci est cicatrisante et

nourrissante pour la peau (coup de soleil, acné, mycose, psoriasis …) et les cheveux.

Elle s’utilise aussi par voie interne pour ses propriétés immunostimulantes (asthme et

maladies pulmonaires). Tenir à l’abri de la lumière et de la chaleur.

L’huile de GERME de BLE (Triticum vulgare)

Monocotylédone (poacée) bien connue. Pressage à froid du germe, au cœur de la

graine. Huile visqueuse et assez épaisse, jaune orangée, à saveur de noisette. L’usage

culinaire est possible mais rare. L’application externe est la règle, action anti-

inflammatoire importante (riche en vitamines A, B, D, E, K et phosphore) puissant

antiride, très nourrissante.

 69

Oméga 3 et 6 = 63 % Oméga 9 = 19 % Saturés = 18 %

L’huile de JOJOBA (Simmondsia chinensis)

Le Jojoba est originaire du Mexique. Le pressage à froid des graines donne une huile

assez visqueuse, jaune clair, d’arôme neutre. Celle-ci s’utilise uniquement en usage

externe, elle est adoucissante, régénérante. Elle équilibre l’acidité de la peau et la

protège des UV. On l’utilise aussi comme bain capillaire avant le shampooing.

L’huile de LIN (Linum)

Tandis que l’huile d’olive est propre au bassin méditerranéen, l’huile de Lin a

constitué, pour les populations plus septentrionales d’Europe, une des sources

principales de matières grasses végétales, tout comme l’huile de colza et l’huile de

chanvre. L’AFSSA recommande des mentions d’étiquetage de l’huile de lin pour une

information adéquate aux consommateurs: « ne pas chauffer, conserver à l’abri de la

chaleur, ne pas conserver plus de 3 mois après ouverture, ne convient pas aux

enfants de moins de 3 ans ».

L’huile de NOISETTE (Corylus avellana)

Huile appréciée pour son goût exceptionnel. Apport important en acide oléique 80%.

A consommer crue exclusivement.

Oméga 3 et 6 = 9 % Oméga 9 = 82 % Saturés = 9 %

L’huile de NOYAU d’ABRICOT (Prunus armenica)

L’abricotier (rosacée) est un petit arbre fruitier originaire d’Asie centrale et de Chine.

On l’obtient par pressage à froid de l’amande, qui se trouve dans le noyau. Huile

fluide et douce, jaune à orange clair, très légèrement épicée. Celle-ci s’utilise

uniquement en usage externe, elle est adoucissante, nourrissante et anti-rougeurs.

Très riche en vitamine A, elle protège du soleil et peut servir d’huile bronzante.

L’huile d’ONAGRE (Oenothera biennis)

La « primevère du soir » est une oenothéracée originaire d’Amérique. Le pressage à

froid des graines donne un liquide huileux mais assez fluide, jaune clair. Riche en

vitamine E, c’est un puissant régulateur du système hormonal (syndrome

prémenstruel). Huile fragile, sensible à la lumière, la chaleur et l’oxygène.

 70

Oméga 3 et 6 = 79 % Oméga 9 = 12 % Saturés = 9 %

« L’huile d’onagre est à la femme ce que l’huile de courge est à l’homme ! » M. Dubray

L’huile de PEPINS de COURGE (Cucurbita pepo)

Cucurbitacée américaine. Le pressage à froid des pépins donne une huile assez fluide

d’un beau vert émeraude, au léger gout de noisette. Pas d’utilisation cosmétique. Par

voie générale, elle est digestive (vermifuge) et décongestionnante prostatique. Peut

s’utiliser en cuisine, ne jamais chauffer.

Oméga 3 et 6 = 54 % Oméga 9 = 28 % Saturés = 18 %

L’huile de RICIN (Ricinus communis)

Euphorbiacée. Le pressage à froid des graines donne un liquide visqueux, presque

collant, qui a besoin, pour être utilisée en massage d’être mélangée à une huile plus

fluide (Amande douce par exemple). Elle revitalise les cheveux secs ou fragilisée,

active la pousse des ongles et a un bon effet anticellulite (draine la rétention d’eau).

Elle n’est pas comestible (car purgative).

L’huile de ROSE MUSQUEE (Rosa rubiginosa)

Variété chilienne d’églantier (rosacée). Le pressage à froid des graines donne un

liquide visqueux, de couleur rouge ou jaune orangé. C’est une véritable « huile de

beauté », cicatrisante, antiride efficace, qui nourrit, hydrate et protège la peau du

visage et du corps (couperose, psoriasis, vergetures …). Uniquement usage externe.

L’huile de COTON (Gossypium herbaceum)

L’huile de coton est extraite à partir des graines qui renferment près de 40 % d’huile.

Elle est utilisée pour l’apprêt des cuirs, la fabrication de savons, de matières

lubrifiantes, de glycérine ou de compositions imperméabilisantes et comme base

pour les crèmes cosmétiques. Sa forte proportion en acide linoléique lui confère

également un avantage nutritionnel : c’est une excellente huile de table. Elle sert

aussi à la fabrication de margarines et de graisses composées.

L’huile de MELON du Kalahari (Citrullus lanatus)

On nomme ce melon (cucurbitacée) qui pousse en Namibie : « pastèque sauvage ».

Sa chair juteuse est de couleur jaune pâle ou vert clair. A l’état sauvage il a un goût

 71

amer. Mais ses graines dont on extrait l’huile (50%), en font toute la richesse. L’huile

est traditionnellement utilisée comme une crème hydratante pour protéger la peau

du soleil, et pour assurer un teint sans défaut. Elle régule l’hydratation de la peau et

la production de sébum. Son effet « non gras » en fait une excellente huile de

massage. Les graines contiennent de la vitamine C et B2, de minéraux, de la

riboflavine, des matières grasses, des glucides et des protéines. L’huile contient

essentiellement des acides gras insaturés (oméga 6 et 9) et des antioxydants.

.

L’huile de NEEM ou Margousier (Azadirachta indica)

C’est un arbre sacré indien aux nombreuses vertus. L’amande que l’on extrait du

noyau est transformée en « Huile de Neem ». C’est cette huile que les agriculteurs

utilisent comme fertilisant, pesticide et insecticide.

L’huile de SACHA INCHI (Plukenetia volubilis)

Cacahuète des Indes (en anglais, on la désigne sous les noms de Sacha Peanut,

Mountain Peanut ou Inca-Peanut). C’est une euphorbiacée cultivée en Amazonie

entre 200 et 1500 m d’altitude. Ses fruits sont des cosses vertes à six lobes (environ 5

à 7 cm de diamètre). L’extraction à froid de cette huile se fait au Pérou, dans la ville

de Tarapoto, région de San Martin. Elle contient :

Oméga 3 = 48% Oméga 6 = 36% Oméga 9 = 9%

Des protéines = 27%, de l’iode, des vitamines A et E (170 mg/l).

Outre ses qualités alimentaires (à ne pas chauffer !), l’huile de Sacha inchi possède un

toucher sec. C’est une très bonne huile de massage.

.

L’huile d’ŒILLETTE ou huile de graines de pavot (Papaver somniferum)

Elle est extraite d’une variété de pavot appelé œillette. Cette huile est comestible en

assaisonnement. Elle fut introduite en culture intensive en Allemagne et en France à

la fin du 19 ème siècle pour la production d’huile. Il existe différentes qualités d’huile

d’œillette:

— l’huile blanche est obtenue après une première pression à froid ou par faible

chauffage. Cette huile est très peu colorée, possède une odeur d’amande et est

réservée à un usage alimentaire.

 72

— l’huile de seconde pression à chaud dite « huile de pavot » est employée pour la

peinture à l’huile (avec l’huile de lin et l’huile de térébenthine), car elle est très

siccative.

L’huile de PIGNON DE PIN (Pinus pinea).

Le Pin parasol est un résineux en forme de parasol, pouvant atteindre jusqu’à 30

mètres de hauteur. On le rencontre dans les pinèdes sauvages des pays

méditerranéens, ainsi qu’en Chine, en Corée et aux Etats-Unis. Le fruit est un cône

ovoïde globuleux, de couleur rouge-brun appelé pomme de pin. Au bout de trois ans,

lorsque ses écailles s’ouvrent, il libère des graines ailées et comestibles à coque

solide: les pignons de pin. Celles-ci contiennent un noyau oléagineux, ressemblant à

un grain de riz. L’huile est de couleur jaune clair et de saveur douce, très riche en

acides gras polyinsaturés (Oméga 6), qui en font une huile nutritive et énergétique.

Riche en phosphore, en vitamine B1 et en fer, elle constitue un apport essentiel dans

l’effort intellectuel. Elle a une action bénéfique sur le système respiratoire : la toux,

les bronchites chroniques, l’asthme et les ulcères.

L’huile de pignon de pin est subtile et légèrement sucrée. Elle s’accorde bien avec

l’avocat, associée à un jus de citron, ou encore en filet sur des poissons grillés. Elle est

idéale pour émulsionner les nages de crustacés, les sauces diverses (et plus

 73

particulièrement les sauces au vin), les potages tels que les minestrones et surtout

pour préparer le pesto (sauce au pistou).

L’huile de CHANVRE (Cannabis sativa)

C’est une huile non grasse, de couleur vert sombre, elle développe une odeur

agréable, qui pénètre la peau très rapidement. Proche de l’huile de Bourrache, elle

conjugue des propriétés intéressantes en cosmétique : hydratante, raffermissante et

réparatrice. L’huile de Chanvre contient un des taux les plus élevés en acides gras

essentiels: 76% d’acide linoléique, alpha linolénique et acide gamma linolénique

(AGL). Elle contient également les vitamines A, B1, B3, B4, B6.

Fabrication de savon et de beurre de chanvre. Si l’on excepte l’huile de lin, l’huile de

chanvre, avec ses 75% d’acides gras polyinsaturés, est la plus riche en Oméga 3/

Oméga 6, acides gras essentiels qui en plus sont dans un rapport de 1 pour 4, voisin

de l’équilibre parfait qui convient à nos organismes humains.

L’huile de SOJA

C’est une excellente huile alimentaire, contenant une proportion équilibrée d’acides

gras insaturés, très sensibles à la température. Sa composition moyenne est la

suivante:

• Acides gras saturés : 15 %

• Oméga-3 : 9 % Oméga-6 : 53 % Oméga-9 : 23 %

L’huile de MACADAMIA (Macadamia ternifoliz)

Cette huile offre un agréable goût de noisette et une haute teneur en acides gras

mono-insaturés (palmitoléique et oléique).

Oméga 3 et 6 = 75 % Oméga 9 = 10 % Saturés = 15 %

L’huile de CHARDON MARIE (Carduus marianus ou Silybum marianum)

Huile surtout utilisée en Allemagne. On y trouve de la sylimarine qui lui confère la

propriété régénérante des cellules hépatiques !

Les huiles rares (utilisées surtout en cosmétique) :

 74

L’huile d’ALOES (Aloe vera)

On utilise cette huile seulement en application sur la peau, en petite quantité. Il est

préférable de se servir du gel d’aloès comparativement à l’huile: il est moins cher,

plus facile à trouver et se conserve mieux. Surtout, il a sensiblement les mêmes

propriétés que l’huile.

L’huile de BAOBAB (Adansonia digitata)

Bombacacées (grand arbre d’Afrique et Madagascar). La pulpe du fruit renferme des

petites graines qui une fois pressées donnent une huile rare et très précieuse, car un

arbre donne en moyenne chaque année seulement 1 litre d’huile. Très appréciée en

Afrique pour les préparations culinaires lors des fêtes traditionnelles, l’huile de

Baobab est utilisée dans la pharmacopée sénégalaise pour ses propriétés anti-

allergiques et anti-inflammatoires.

En première pression à froid, elle est jaune à jaune foncé.

• Acides gras essentiels poly-insaturés oméga-6 (30%)

• Acides gras mono-insaturés (AGMI) : acide oléique (34%),

• Acides gras saturés (AGS) : acide palmitique (24%)

En cosmétique, cette huile très émolliente (pénètre rapidement la peau) et

adoucissante est particulièrement efficace pour les peaux sèches, tiraillées et

gercées. Son application est recommandée aux femmes enceintes pour éviter les

vergetures. Réputée pour être cicatrisante et régénérante, elle est conseillée pour le

soin des brûlures. C’est également un excellent soin capillaire pour cheveux secs et

frisés ou crépus.

L’huile de JUJUBE (Ziziphus spina Christ)

A partir du noyau broyé du Jujubier de Palestine … Le genre jujubier est répandu sur

une grande partie de notre petite planète. Il se décline en de nombreuses espèces,

variétés et cultivars comportant de nombreuses caractéristiques communes, dont la

plupart liées aux vertus médicinales et alimentaires de ses fruits.

L’huile de PEPINS DE CASSIS (Ribes nigrum)

L’huile de Pépin de Cassis, fluide, incolore et inodore, est riche en acides gras Oméga

6 tout comme les huiles d’Onagre et de Bourrache, mais contrairement à ces

dernières, elle contient aussi de l’acide stéaridonique (oméga 3). Il faut de plus noter

 75

la présence d’alpha tocophérol ou vitamine E, actif contre les radicaux libres, qui

redonne résistance et élasticité à la membrane cellulaire.

L’huile de Pépins de FRAMBOISE (Rubus idaeus)

C’est une huile riche en carotène (pro vit. A) et en vitamine E. Elle a donc une action

anti-âge et redonne à la peau toute sa tonicité. Elle est très nutritive. Elle peut être

utilisée en masque capillaire pour redonner brillance et beauté à votre chevelure.

Huile végétale très sensible à l’oxydation. Elle se conserve 6 à 8 mois après ouverture

dans un endroit très frais (de préférence au réfrigérateur), dans son emballage

d’origine, fermé, à l’abri de l’air et de la lumière. Composition en acides gras :

Acide linoléique (oméga-6) = 54.60%

et acide linolénique (oméga-3) = 21.70%.

Acides gras mono-insaturés (oméga-9) = 15.80%

L’huile de PERILLA (Perilla frutescens)

Plante de la famille des lamiacées, proche du Basilic. L’huile est tiré des graines et

présente des vertus anti-allergisantes sans doute dues à son exceptionnelle richesse

en Oméga 3 (45 à 65% selon les récoltes). D’usage récent en cosmétique. L’huile de

Perilla est utilisée traditionnellement en Chine pour la cuisine, mais elle est interdite

en France.

Le Beurre de KARITE (qui veut dire « double peau » en africain !)

Extrait de la noix de Karité, arbre africain, c’est une huile solide qui fond à la chaleur

de la main. Elle nourrit et répare la peau de façon remarquable. On peut en passer

sur les cheveux, une heure avant le shampooing habituel. On l’utilise localement

aussi pour ses vertus anti-inflammatoires : plaies, entorse, luxation, rhumatismes.

Attention, cette huile n’est officiellement pas comestible (bien que sur place, les

africains s’en servent pour cuisiner).

Les macérats huileux

Il s’agit de la macération d’une plante dans un support huileux végétal. On procède

ainsi lorsque la plante ne donne pas assez d’huile ou lorsqu’elle a besoin de macérer

longtemps pour donner ses sucs. Elles sont d’usage externe exclusif. La plupart

 76

d’entre elles possèdent une pathogénésie homéopathique qui est un bon repère pour

leurs indications.

ARNICA (Arnica montana) … excellente huile de massage. Contusions, bleus et

bosses, contractures, varices et phlébites.

CALENDULA (Calendula of.) … macération des fleurs dans de l’huile de tournesol.

Anti-inflammatoire et désinfectante, elle renforce les peaux abimées, crevassées ou

rougies. Soulage brûlures et coup de soleil, les piqûres d’insectes ou de méduses.

CAROTTE (Daucus carota) macération de racines de carotte dans une huile. Riche en

pro-vitamine A, elle est recommandée en après-soleil. Favorise la régénérescence de

l’épiderme.

LIS (Lilium candidum) … macération de 100 gr. de pétales de lis fraîchement cueillis

et 100 gr. d’huile d’olive ou d’amande douce, pendant environ quinze jours au sec, à

l’abri de la lumière. Filtrez et mettez en flacon. Efficace par la présence d’acide

borique contenu dans ses fleurs et dans le bulbe. Elle éviterait les taches brunes sur la

peau et atténue les taches de rousseur. Pour nettoyer et guérir de petites brûlures

et même soulager les piqures d’insectes.

MILLEPERTUIS (Hypericum perforatum) … macération des fleurs dans l’huile d’olive.

C’est une huile apaisante (brûlures, coups de soleil, courbatures). Attention, elle est

photosensibilisante : donc pas d’exposition au soleil après application !

MONOI (Gardenia taitensis) … macération des fleurs de Tiaré dans l’huile de noix de

coco (riche en acides gras saturés). C’est une huile bronzante, apaisante (névralgies,

piqûres …) et hydratante (cheveux secs).

Les huiles animales

Riches en Oméga-3, les huiles de poissons de mers froides – huile de foie de morue en

tête – sont bien connues et largement utilisées.

 77

L’huile de Krill

En norvégien, Krill veut dire « nourriture de baleine » et désigne les nuées de

minuscules crustacés qui forment les bancs de zooplancton. L’espèce la plus connue,

Euphausia superba, est une petite crevette dont la taille varie entre 0,6 et 10 cm. On

la trouve surtout dans les eaux froides de l’Antarctique. On évalue la quantité de krill

des océans à environ 6 000 millions de tonnes. L’huile de Krill est riche en substances

nutritives :

1/ Des acides gras :

• Oméga 3 (300 mg, dont EPA 150 mg : DHA 90 mg),

• Oméga 6 (20 mg)

• et Oméga 9 (70 mg)

2/ Des phospholipides (phosphatidylcholine, phosphatidylinositol et phosphatidyl

-éthanolamine)

3/ Des antioxydants (vitamines A et E)

Une étude à l’Université de Montréal en 2002 a mis en évidence l’efficacité de l’huile

de krill sur les facteurs vasculaires, celle-ci étant supérieure aux huiles de poisson.

L’indication de cette huile dans les maladies rhumatismales, les asthénies et les

troubles de phanères (cheveux et ongles) est donc justifiée.

Le Professeur Dupont, dermatologue de Toulouse s’est mis à expérimenter les effets

positifs de l’huile de Krill sur des personnes atteintes de psoriasis. Dans plusieurs

médias, il a même affirmé avoir plus d’une quarantaine de patients(es) en rémission

du psoriasis. Pour lui, cette maladie de peau pourtant réputée comme presque

incurable serait finalement le fruit d’une carence en phospholipides. C’est d’ailleurs

en 2006 qu’il a publié deux articles d’études portant sur l’intérêt des phospholipides

marins contre le psoriasis.

En complément alimentaire :

SYNERGIUM OMEGA-3 … est riche en acides gras poly-insaturés (Onagre + huiles de

poissons)… vu plus haut.

 78

Laits et substituts

Le lait est riche en calcium, mais il est aussi riche en phosphore… qui a des effets

négatifs sur l’absorption du magnésium. Les bienfaits du calcium rentrent donc en

conflit avec les méfaits du phosphore quand on boit du lait ! Il y a trois autres raisons

pour lesquelles limiter la consommation de produits laitiers – et, dans tous les cas, ne

pas en faire une « source de calcium » privilégiée.

— La première, ce sont ses protéines : elles sont riches en leucine, un acide aminé

pro-inflammatoire et qui accélère le vieillissement. Elles stimulent l’IGF1, un facteur

de croissance qui, chez l’adulte, accélère le vieillissement et favorise la croissance des

tumeurs cancéreuses (notamment de la prostate). Elles sont la première

cause d’intolérance alimentaire chez les enfants et les adultes, surtout depuis que

celui-ci est « homogénéisé » ce qui accélère le passage stomacal.

— La deuxième, ce sont ses acides gras, qui sont majoritairement saturés (Oméga 7)

et trans, c’est-à-dire les plus mauvais.

— La troisième, ce sont ses sucres. Le lactose est soit mal digéré, et entraîne alors des

troubles digestifs (dus à la fermentation), soit absorbé. Dans ce dernier cas, il se

concentre dans le cristallin de l’œil et les nerfs, augmentant les risques de cataracte

et de neuropathies.

Le principal problème des fromages est leur richesse en graisses saturées

évidemment, mais certains sont en outre très salés : c’est un facteur bien connu

d’hypertension et d’AVC. Cependant, dans certaines conditions – comme lorsqu’ils

sont au lait cru – les fromages sont porteurs de bonnes bactéries et levures, ayant un

effet protecteur contre les allergies et l’asthme.

Les laits d’ânesse et de jument (animaux mono gastriques – contrairement aux

vaches, brebis et chèvres), qui sont plus proches du lait maternel, sont plus digestes

(mais rares, donc chers !).

 79

Les LAITS VEGETAUX

Vous cherchez à vous passer du lait de vache ? Digestibilité, volonté de réduire les

apports en protéines animales, végétalisme… quelle que soit votre motivation, vous

souhaitez désormais opter pour une boisson végétale, mais face au large éventail

d’alternatives, quel choix est le plus conseillé ?

Il faut tout d’abord rappeler qu’il y a deux grandes familles de « laits » végétaux :

1. ceux réalisés à partir de fruits secs (amandes, noisettes…)

2. et ceux constitués de céréales (avoine, riz, chanvre…).

Concernant l’impact pour la planète, et malgré une consommation d’eau importante,

c’est le lait d’amandes qui semble avoir un impact le plus réduit, d’autant plus si vous

le faites vous-même et choisissez des amandes produites non loin de chez nous, en

Italie, Espagne ou Grèce par exemple, où les plants anciens ne nécessitent pas une

hydratation artificielle. Bien placés également, les laits d’avoine, de soja et de riz,

mais qui produisent un peu plus d’émissions de CO2.

Sur le plan nutritionnel, la McGill University estime que :

• Le lait de soja est celui qui est le plus équilibré, richesse en protéines et en

fibres. Mais il ne faut pas le consommer avec excès, car le soja est riche en

isaflavones, soupçonnés de perturber le système hormonal.

• Le lait d’amandes se positionne de manière assez proche du lait de soja (il

est moins calorique). Très digeste. Petit bémol : un apport en protéines

faible. Avantages de la boisson d’amandes : richesse en calcium, magnésium

et fer, en acides gras insaturés et en antioxydants, deux éléments utiles

notamment pour les sportifs.

• Le lait de riz, si son goût est souvent jugé meilleur que le soja, il est moins riche en

nutriments intéressants mais il contient plus de glucides, donc plus calorique que

les autres laits végétaux (mais toujours moins que le lait de vache), richesse en

amidon (sucres lents) et en silice (utile pour fixer le calcium).

 80

• Le lait de coco, jugé par certains comme un peu trop gras, doit être consommé

rapidement (pas plus de 2 mois après sa fabrication). Il ne contient pas de protéines

et assez peu de calcium.

• La boisson au chanvre, avantages : riche en protéines et en acides gras, les boissons

au chanvre contiennent nombre de vitamines, de minéraux (calcium) et de fibres.

 81

Avec une teneur en sucre – mais aussi en oméga 3 et 6 – plus élevé que le lait de

vache, il est considéré comme un bon antioxydant.

Finalement, le principal problème des laits végétaux est leur importante proportion

d’eau et un prix élevé. Certains laits d’amandes contiennent moins de 3 %

d’amandes… Le mieux est encore de réaliser son lait végétal soi-même. Le principe

est le suivant (mais il peut être bon de suivre des recettes plus précises selon le lait

végétal souhaité) :

1. Faites tremper une nuit entière les fruits secs ou céréales choisis pour

réactiver les enzymes. Égouttez-les le lendemain.

2. Mixez-les pour obtenir une sorte de purée, mais sans aller jusqu’à la

surchauffe (qui détruirait l’intérêt nutritionnel des aliments).

3. Ensuite, dotez-vous d’un filtre à laits végétaux (on en trouve dans le

commerce) ou munissez-vous d’un bas féminin pour filtrer le lait. Pour

limiter les pertes, la meilleure solution est toutefois d’utiliser un extracteur

de jus. Il suffit de mettre la purée de fruits secs ou céréales dans l’extracteur

de jus et d’ajouter un peu d’eau pour obtenir du lait végétal.

Il se conservera environ 8 jours dans un pot à confiture au réfrigérateur. Le meilleur

moment pour le consommer est après une légère fermentation (entre le 3e et 5e

jour). Si l’odeur ou le goût vous semble bizarre, c’est que le lait est périmé !

 82

Chapitre 5

Les compléments classiques

Les vitamines

Les vitamines sont des substances organiques essentielles à notre métabolisme,

agissant en micro-doses, que notre corps ne sait pas fabriquer : il se les procure par

l’alimentation. Elles agissent en permanence dans notre organisme et peuvent avoir

une action préventive dans de nombreuses pathologies. La plupart du temps, c’est

l’étude des phénomènes induits par leur carence qui a mené à leur découverte.

La tradition américaine a fait de la supplémentation en vitamines le cheval de bataille

de la lutte contre la fatigue, du renforcement des fonctions immunitaires, puis plus

récemment contre le vieillissement en général par le biais de la chasse aux radicaux

libres. L’organisme d’un senior n’a pas les mêmes besoins que celui d’un adulte jeune,

et de nouvelles normes d’apport journalier recommandé (AJR) ont été définies.

Rappelons avant tout qu’une carence nutritionnelle en général, vitaminique en

particulier, peut favoriser l’apparition, avec l’âge, des processus tels que

l’athérosclérose, l’ostéoporose, la démence et le cancer.

On distingue : les vitamines liposolubles, qui résistent mieux à la cuisson (activateurs

de la voie des quinones – appareil de Golgi), solubles dans les graisses, donc stockées

et susceptibles d’hyper-vitaminose si le traitement est mal adapté.

• Vit. A (bêta-carotène) … pour les yeux et la peau (antioxydante)

• Vit. D (cholécalciférol) … pour les os, anti-inflammatoire

• Vit. E (alpha-tocophérol) … pour le cœur et les vaisseaux (antioxydante)

• Vit. K (ménaquinone) … pour les saignements

Les vitamines hydrosolubles, éliminées dans les urines, qui doivent être apportées en

permanence à l’organisme, activateurs du cycle de Krebs (mitochondries – énergie):

• Vit. B1 (thiamine) … pour la mémoire, les nerfs

 83

• Vit. B2 (riboflavine) … pour l’énergie

• Vit. B3 (nicotinamide, ex vit. « PP ») … pour le diabète, la peau

• Vit. B5 (acide pantothénique) … allergie, hormones, neuro-transmetteurs

• Vit. B6 (pyridoxine) … pour le stress et le sang

• Vit. B8 (biotine, ex vit. « H ») … pour les cheveux et ongles

• Vit. B9 (acide folique) … pour la grossesse

• Vit. B12 (cobalamine) … pour la douleur et croissance tissulaire

• Vit. C (acide ascorbique) … pour la fatigue et l’immunité (antioxydante)

Les vitamines sont fragiles, la conservation et la cuisson des aliments, leur exposition

à la lumière provoque des pertes importantes. Les vitamines B8, B12 et K sont

partiellement synthétisées dans le tube digestif, la vitamine D est en partie fabriquée

par la peau exposée au soleil.

L’apport alimentaire est essentiel :

• Vit. A … poissons, foie, produits laitiers, carottes, épinards …

• Vit. D … soleil ou origine végétale (D2) céréales ou animale (D3) poissons

• Vit. E … corps gras (végétaux ou animaux)

• Vit. K … légumes verts, foie, jaune d’oeuf, poissons …

.

Les hydrosolubles, qui doivent être apportées en permanence à l’organisme :

• Vit. B1 … céréales, oeufs, laits

• Vit. B2 … lait, foie, poisson, oeufs, levures, légumes verts et fruits

• Vit. B3 (ou PP) … lait, levures, légumes feuillus et les œufs

• Vit. B5 … lait, abats, oeufs, légumes, fruits

• Vit. B6 … viandes, poissons, volailles, céréales, légumes verts, fruits

• Vit. B8 … abats, lait, oeufs, champignons, oléagineux, lentilles

• Vit. B9 … foie, oeuf, céréales, choux, laitue, navets, melon …

• Vit. B12 … dans les produits animaux

• Vit. C … légumes et fruits frais

Dans nos opulentes civilisations occidentales, les carences vitaminiques sont rares, si

l’alimentation est variée. Les variétés modernes à haut rendement de plantes sont

 84

souvent moins riches en vitamines. Les aliments industriels (cuisson, conservation) en

diminuent aussi notablement la teneur.

Fig. 9 : Tableau des besoins quotidiens selon les différents cas rencontrés

— Le surdosage de vitamine A peut entraîner des douleurs articulaires et des troubles

de la vision, ou encore la perte de cheveux et une sécheresse cutanée. Ces problèmes

sont bien documentés et des supplémentations polyvitaminiques aux bons dosages

sont assez systématiquement proposés.

— L’apport en vitamine C doit être augmenté chez les fumeurs, car elle aide

l’organisme à lutter contre le tabac. Les sources de vitamine C sont (quasi

exclusivement) les fruits et légumes frais : kiwis, goyave, persil, citron, orange…

— Dans le cas de sujets végétaliens ou végans, la carence en vitamine B12 est un

problème qu’il faudra surveiller, car celle-ci peut être à l’origine d’un tableau de

démence, mimant une maladie d’Alzheimer. Ainsi, toute personne âgée présentant

une altération de ses fonctions supérieures devrait bénéficier d’un dosage de son

 85

taux sanguin de vitamine B12, d’autant qu’avec l’âge, le facteur intrinsèque diminue

au niveau gastrique, alors qu’il est indispensable pour l’absorption de la B 12. Pas

d’affolement cependant : dans les pays industrialisés, une carence en B12 est

exceptionnelle si le régime est varié !

Les oligo-éléments

Comme les vitamines, un petit nombre d’éléments, en très petite quantité ont un rôle

fondamental en tant que catalyseurs de la plupart des métabolismes cellulaires. Ils

représentent moins de 1/10 000 du poids sec de l’organisme (du grec oligo = peu).

Pour être considéré comme « essentiel », un oligo-élément doit remplir plusieurs

critères :

1. être présent dans les tissus pour y remplir un rôle physiologique,

2. avoir une teneur relativement constante,

3. provoquer par sa carence des anomalies structurelles ou des troubles

pathologiques.

Ceux-ci sont actuellement au nombre de 18, il s’agit de :

• Métaux = Aluminium, Chrome, Cobalt, Cuivre, Etain, Manganèse,

Molybdène, Nickel, Vanadium, Zinc

• Métalloïdes = Brome, Chrome, Germanium, Iode, Lithium, Sélénium,

Silicium, Strontium.

D’autres éléments mériteront peut-être, dans l’avenir, d’être ajoutés à cette liste, ainsi

l’on étudie actuellement le Bore.

Dans l’organisme, un même oligo-élément peut se présenter sous des formes

différentes selon qu’il s’agit de son lieu d’absorption, d’utilisation, de stockage ou de

transport (sang/lymphe/…), ainsi que de son élimination (selles/urines/sueurs/

haleine…). On rencontre essentiellement ces éléments sous forme de complexes, liés

à de petites molécules protéiques (spécifiques ou non).

 86

Les principaux liens connus entre les carences de ces éléments et les processus

physiologiques chez l’homme sont les suivants :

* croissance….

• Manganèse = trame organique de l’os, synthèse des hormones stéroïdien-

nes, assimilation du fer (anémie),

• Zinc = cofacteur de plus de 120 enzymes (dont l’ac. glutamique), activation

des hormones antéhypophysaires et sexuelles,

• Cuivre = CRP (toxicité = maladie de Wilson), développement sexuel

* dentition …. Molybdène et Vanadium

* gustation …. Cuivre, Zinc et Nickel

* infection … Cuivre, Argent, Etain

* érythropoïèse … Fer, Cobalt, Cuivre, Manganèse, Molybdène et Zinc (cf. l’effet anti-

drépanocytaire du zinc)

* métabolisme glucidique … Chrome, Molybdène, Sélénium, Zinc

* coagulation ….. Manganèse

* métabolisme glucidique … Chrome et Zinc

* métabolisme lipidique … Chrome, Manganèse, Vanadium, Zinc, Sélénium

* métabolisme cérébral … Cuivre, Iode, Lithium, Manganèse, Zinc, Vanadium

* reminéralisation … Strontium, Silicium

* fatigue … Magnésium (active la pompe Na/K et l’ATP dans les mitochondries)

Le Lithium, troisième élément du tableau périodique de Mendeleïev, conseillé par le

docteur Hans Nieper, est très efficace dans le traitement de la psychose maniaco-

dépressive, mais relativement néphrotoxique à forte dose. C’est un métal alcalin dont

les sels, au contact de l’eau contenue dans l’organisme, se dissocient en ions et

agissent de manière à réguler l’humeur.

Les recherches se poursuivent en explorant les maladies dont les symptômes

évoquent ceux d’une carence ou d’une intoxication liée à un oligo-élément

(exemple : Sélénium et myopathie).

.

De nombreux laboratoires proposent des oligo-éléments, sous forme :

• ionisée (lab. des Granions)

• liée à un sucre (gluconates – lab. Oligosols)

 87

• ou à une protéine (pydolates – lab. Poirier, Orotates – liposolubles, etc ) …

• En unitaires (lab. Granions) ou en associations (cf. méthode de Ménétrier)

• ou encore en complexes avec des vitamines, ex. lab. Physionat :

VITAMINIUM … est riche en vitamines et sels minéraux : Vit. A, B1,B2, B6, B9, B12, C,

D, Calcium, Chrome, Cuivre, Magnésium, Manganèse, Potassium, Sélénium, Zinc.

 88

Les « diathèses de Ménétrier »

Dès 1954, le dr. J. Ménétrier propose une utilisation originale des oligo-éléments, car

il constate que : « Il existe certainement des stades de dysfonctionnement des

fonctions physiologiques qui donnent une unité à la multiplicité des symptômes. Ces

« diathèses » constituent une entité étiologique dont on peut apporter la preuve par

l’action thérapeutique d’un oligo-élément ou d’un groupe d’éléments spécifiques. Ces

diathèses constituent une étape intermédiaire de troubles fonctionnels entre la santé

et l’établissement de lésions organiques caractérisées. L’apport quantitatif est de

l’ordre du millionième de gramme (1 ppm = 6 DH), où il est essentiellement régulateur,

équilibrant et s’étend à l’ensemble du cas psycho-physiologique » .

• Diathèse « allergique / arthritique » (Foie) … Manganèse + Sélénium

• Diathèse « dystonique » (Cœur) … Mn-Cobalt + Lithium

• La « désadaptation » (Rate-pancréas)… Zinc-Cuivre et Zinc-Nickel-Cobalt

• Diathèse « hyposténique » (Poumon) … Mn-Cuivre + Phosphore

• Diathèse « anergique » (Rein) … Cuivre-Or-Argent + Fluor

Fig. 10 : Polarités diathésiques des oligo-éléments de Ménétrier

 89

NB.: La « médecine fonctionnelle » selon Ménétrier, associe donc des éléments de

structure (Fluor, Mg, Ph, Soufre …) avec des oligo-éléments (Mn, Cu, Se, Si …) et

certains métaux lourds en micro-doses (Ag, Bismuth et Or) !

Nous mettons, ci-dessous, à votre disposition un auto-questionnaire de médecine

fonctionnelle, afin de trouver vous-même (en additionnant) les différents oligo-

éléments correspondants – dont vous pouvez avoir besoin (ne gardez que les deux

plus fréquents) – à prendre quotidiennement en les alternant :

1/ Etes-vous fatigué dans la journée ? Si oui :

• Fatigué au réveil, euphorie le soir … Mn

• En forme le matin, fatigué le soir … Mn-Cu

• En forme le matin, fatigué l’après-midi, mieux le soir … Mn-Co

• Coups de pompe, avec récupération plus ou moins rapide … Zn-Cu

• Fatigue cyclique (vers 11h et 17h) avec fringales … Zn-Ni-Co

• Impression de fatigue permanente … Cu-Or-Ag

2/ Dormez-vous bien ? Si non :

• le sommeil est difficile à obtenir … Mn + Aluminium

• le sommeil est nécessaire tôt le soir, mais le réveil est précoce … Mn-Cu + Al

• le sommeil est précoce … Mn-Co+ Al

• le sommeil est irrégulier avec insomnies et cauchemars … Cu-Or-Arg + Al

3/ Après une activité physique (ou sport), vous sentez-vous :

• fatigué … Mn-Cu ou Mn-Co

• défatigué … Mn

• épuisé … CuOrAg

4/ Avez-vous des douleurs rhumatismales ? Si oui, où sont-elles ?

•fixes … Mn-Cu + Mn-Co (aggravation rapide)

• arthrose … Mn-Cu + Cu-Or-Ag (aggravation lente)

• changent-elles parfois de localisation / arthrite … Mn

• y a t-il des déformations articulaires … Mn-Cu + Io

 90

• rhumatisme goutteux (tophi) … Mn ou Mn-Co

• maladie de Dupuytren … Cu-Or-Ag + Phosphore

• ostéite, ostéomyélite … Cu-Or-Ag + Fluor

• polyarthrite rhumatoïde … Mn-Cu + Cu-Or-AG + Fluor

• maladie de Paget … Mn-Co + Cu-Or-Ag + F + Ph

5/ Etes-vous sujet aux maux de tête ? Si oui, souffrez-vous :

• devant, derrière ou toute la tête … Mn + Co + Mg

• seulement la moitié (droite ou gauche) / douleurs battantes, avec nausées,

troubles de la vue, vertiges … Mn

6/ Etes-vous allergique ?, c’est à dire sujet à :

• L’urticaire … Mn + Soufre

• L’oedème de Quincke … Mn-Co + S

• L’eczéma non infecté … Mn ou Mn-Cu + S

• L’eczéma infecté … Cuivre-Or-Argent

• Asthme essentiellement nocturne … Mn

• Asthme variable avec les saisons … Mn-Cu

• Asthme plus ou moins continu (toute l’année) … Mn-Cu + Phosphore

• Bronchite asthmatiforme du jeune enfant … Mn-Cu + Cu-Or-Ag

7/ Est-vous fragile des bronches ?… Mn-Cu + S

• vous toussez tous les hivers (sinusite, pleurite, DDB) … Mn-Cu + S + Cu-Or-Ag

• primo-infection récente … Mn-Cu + S + Io

• coqueluche … Cu-Or-Ag + Ph

8/ Esthétique ?

• obésité + troubles endocriniens … Mn-Co + Zn-Ni-Co

• obésité + rétention d’eau … Mn-Co + K

• vous tordez-vous facilement les chevilles ? … Mn-Cu + F

• ongles cassants, chute des cheveux … Zn-Cu + S + F

• lichen plan … Mn-Co + S

• psoriasis … Cu-Or-Ag + Zn-Cu + S

 91

9/ Digérez-vous bien ? si non, vos digestions sont-elles :

• longues et pénibles (troubles hépatiques) … Mn + S

• avez vous sommeil après les repas … Mn + S + Ni-Co

• accompagnées de ballonnements (aérophagie) … Mn-Co + Ni-Co + S

• gastrite, duodénite, ulcus … Mn-Co

• colite transverse ou gauche (aérocolie) … Mn-Cu

• recto-colite hémorragique … Cu-Or-Ag

10/ Allez vous bien à la selle ? si non, avez-vous des périodes de :

• constipation … Mn

• diarrhée … Mn-Co

• alternance diarrhée/constipation … Mn-Cu ou Zn-Ni-Co

• les selles (grasses) “flottent dans la cuvette” … Ni-Co ou Zn-Ni-Co

11/ Est ce que vous urinez bien ?

• vous avez des crises de cystite, à colibacilles … Mn-Cu

• vous avez des crises de cystite, à urines claires (sans germes) … Mn-Co

• vous avez eu des crises de cystite, tuberculose rénale … Cu-Or-Ag

• vous vous levez la nuit pour uriner (prostate) … Zn-Cu

• pour un enfant : énurésie … Zn-Cu + Mn ou Mn-Cu

12/ Chez la femme, selon l’âge : êtes-vous bien réglée ?(c’est à dire, régulièrement

hors prise de pilule)

• règles abondantes, rapprochées, douloureuses … Mn + Zn-Cu

• règles peu abondantes, trainantes ou espacées … Mn-Cu + Zn-Cu

• règles irrégulières ou douloureuses, malaises … Mn-Co + Z-Cu

• aménorrhée … Cu-Or-Ag + Zn-Cu

• frigidité … Io + Zn-Cu

13/ Avez-vous des problèmes cardiovasculaires ? si oui :

• hypotention, lipothymie … Mn + Cobalt

• palpitations, extrasystoles … Mn + Co + Iode

• précordialgies, angor … Mn-Co + Iode + Li

 92

• hypertension artérielle … Mn + Co + Io + Soufre + Lithium

14/ Sentez-vous parfois :

• une pesanteur dans les mollets, des fourmillements ou engourdissements

des mains et des pieds, vos chevilles enflent le soir ? … Mn-Co + Mg

• vous avez des crampes dans les jambes (la nuit) … Cu ou Mn-Co + Ph + Mg

• ulcère de jambe, dermite ocre … Mn + Mn-Co

15/ Comportement psychologique :

• optimiste, dynamique, mais aussi émotif, irritable, troubles de la mémoire …

Mn

• hypersensible mais aussi instable, susceptible, troubles de l’attention … Mn-

Cu

• soucieux, impatient, hyper-émotif (bruits), angoissé, phobique, troubles

intellectuels … Mn-Co

• désintérêt général, mélancolie, aboulie, dépression … Cu-Or-Ag

• spasmophilie, fibromyalgie … Ph + Mg + Lithium

• cyclothymie … Zn-Cu + Li

Faites maintenant un rapide total des oligo-éléments les plus souvent cochés …

NB : Dans les cas chroniques, votre praticien vous en prescrira trois ou quatre, en

alternant chaque jour les différentes boites. Son choix sera peut-être un peu différent

de votre calcul sur questionnaire, car, il existe, au niveau des oligo-éléments, des

“associations synergiques” ainsi :

1. Manganèse – Soufre

2. Manganèse-Cobalt + Potassium

3. Zinc-Cuivre + Iode

4. Manganèse – Cuivre + Phosphore

5. Cuivre-Or-Argent + Fluor

6. Aluminium + Lithium (troubles psychologiques)

7. Magnésium + Potassium (douleurs)

 93

Ne prenez pas n’importe quoi, car il existe aussi des antagonismes d’action ! En outre,

certains oligo-éléments très utiles ne sont pas mentionnés ici, ainsi la Silice, le

Sélénium, le Strontium etc… Votre praticien saura vous prescrire les oligo-éléments

qui sont en rapport avec les troubles des régulations physiologiques qui sous-tendent

vos symptômes désagréables.

NB. L’oligo-élément Manganèse est difficile à utiliser (il peut réactiver la plupart des

tableaux cliniques), ce qu’admettait d’ailleurs Ménétrier qui conseillait de ne le

prescrire qu’en alternance avec le Cuivre, le Soufre ou l’Iode.

On les trouve aussi sous forme de complexes, ainsi ceux proposés par le laboratoire

BIOLIGO (CH – Nyon) :

• OligoVITAL 1 = Mn + Cobalt + Zinc + Cuivre + Mg + K : complexe anti-inflam-

matoire, reminéralisant et légèrement analgésique

• OligoVITAL 2 = Fluor + Phosphore + Iode + Soufre : troubles de l’ossification

et de la croissance

• OligoVITAL 3 = Cuivre + Mg + Mn + Zinc : états infectieux et convalescence

• OligoVITAL 4 = Zinc + Nickel + Cobalt + Soufre + Chrome : troubles digestifs,

excès de poids

• OligoVITAL 5 = Zinc + Cuivre + Manganèse + Cobalt + Iode : troubles de la

reproduction, lactation

• OligoVITAL 6 = Mn + Cobalt + Cuivre + Soufre : allergies, suite de vaccinations

• OligoVITAL 7 = Mn + Cobalt + Lithium + K + Phosphore + Mg : troubles

psychiques

• OligoVITAL 0 = Fer + Cuivre + Zinc + Cobalt + Manganèse + Mg + Iode +

Sélénium + K + Phosphore : état général, agitation, nervosité

Synergies des vitamines et oligo-éléments :

Fer + vit. B 12 / Cuivre + vit. C / Mg + vit. B1 / Mn + vit. B6

Chrome + vit. B3 (pp) / Zinc + vit. A

Synergies des vitamines et éléments de structures :

Phosphore + vit. B1 / Calcium + vit. D

Synergie anti-inflammatoire (réduction du stress oxydatif) :

Vit. A + C + E / Magnésium, Selénium et Zinc / Flavonoïdes

 94

Fig. 11 : Apports quotidiens nécessaires oligo / minéraux

La lithothérapie déchélatrice

Selon les astrologues et les alchimistes, chaque signe du zodiaque est à rapprocher

d’une pierre :

– Jaspe / Bélier – Saphir / Taureau – Calcédoine / Gémeaux

– Emeraude / Cancer – Sardoine / Vierge – Chrysolithe / Balance

– Béryl / Scorpion – Topaze / Sagittaire – Chrysoprase / Capricorne

– Hyacinthe / Verseau – Améthyste / Poisson – Ambre / Lion

 95

L’utilisation des pierres et des métaux remonte à la plus haute antiquité. Il s’agit d’une

méthode thérapeutique résultant d’un raisonnement analogique (cf. la doctrine des

« signatures » au moyen-âge de l’alchimiste Paracelse). R. Steiner, utilise ces minéraux

dilués et dynamisés, pour ses préparations anthroposophiques (lab. Weleda).

Hypothèse d’action : technique qui vise à rétablir l’action, par l’administration de ces

minéraux en dilution (8 DH) dans leur structure naturelle, des métabolismes

perturbés par déchélation de catalyseurs bloqués au sein de molécules organiques,

créant ainsi des carences artificielles. Cette technique n’est-elle pas à comparer à

l’empirisme thermal dont personne ne met en doute les bienfaits ?

Minerais Constituants Indications

………………………………………………………………………………………

Bétafite Uranium pré-diabète, ulcères variqueux

Blende Soufre, Zinc idem

Calcaire de Versailles Calcium ostéoporose

Chalcopyrite aurifère Cu, Au, Fe, S parodontoses

Diopside Ca, Mg, Si reminéralisation, tétanie

Erythrite Cobalt anémie, croissance

Glauconie Al, Fe, Mg, Si asthénie, tétanie

Hématite Fer hypo-TA

Lazurite Al, Fe, Ph insuffisances hépatiques

Lépidolite Al, Fe, Li asthénie, tétanie

Jaspe vert Mn, Ni, Si insuffisances hépatiques

Pyrolusite MnO2 allergies

Tourmaline lithique Al, Fe, Li, Hg, Bi tranquillisant, antidépresseur

Ulexite Ca, Bore régulateur cardiaque

Le Plasma de Quinton

C’est de l’eau de mer, sous forme iso (9/1000) ou hypertonique (33/1000). L’eau de

mer est notre milieu originel, elle constitue donc un apport naturel équilibré de tous

 96

les minéraux et oligo-éléments (sous forme ionique) qui nous sont indispensables :

Aluminium, Argent, Arsenic, Brome, Bore, Calcium, Cuivre, Chrome, Fer, Fluor,

Lithium, Phosphore, Potassium, Magnésium, Manganèse, Molybdène, Nickel,

Rubidium, Sélénium, Silicium, Sodium, Soufre, Strontium, Vanadium, Zinc … etc.

Le PLASMA DE QUINTON peut être utilisé:

1º En injections sous-cutanées multiples (gonarthroses, lombalgies …)

2º En boissons : 10 à 60 ml/jour, toujours commencer par l’isotonique. Le produit

sera conservé dans la bouche quelques secondes avant d’être avalé.

3º Pour usage externe (pulvérisation, compresses et bains locaux) : brûlures, coups

de soleil …

L’argile

Plus connu sous le nom de « terre glaise », l’argile est un matériau sédimentaire très

répandu à la surface de notre planète. L’argile est citée dans de nombreux passages

de l’ancien et du nouveau testament, notamment le passage où Jésus redonne la vue

à un aveugle en lui appliquant de l’argile sur les yeux.

Il s’agit de Silicate d’aluminium (Al2O3-2SiO2) en feuillets, riche en oligo-éléments

(calcium, phosphore, fer, sodium, magnésium, potassium, cuivre, zinc, sélénium,

cobalt, manganèse …). C’est le mélange colloïdal entre l’argile et l’humus : le

complexe argilo-humique, qui permet le développement de la vie végétale sur terre.

On distingue :

* Le Kaolin ou « argile blanche » … la plus douce, c’est celle que l’on emploie surtout

en cosmétique

* Les smectites ou « argile verte » … la plus utilisée, contenant un chlorure ferreux,

répandue largement dans l’industrie chimique et pharmaceutique.

* « L’argile rouge » … la plus riche en oxyde de fer (est uniquement utilisée en

masque et en bains).

 97

L’argile possède un étonnant pouvoir absorbant : elle décongestionne et absorbe les

odeurs. Elle possède en outre un effet protecteur de surface et anti-inflammatoire

notable. Elle peut s’associer parfaitement à de nombreux autres produits naturels,

comme les huiles essentielles, les huiles végétales, le vinaigre de cidre, etc … Elle

s’applique :

— Par voie externe :

En compresse, cataplasme ou enveloppement (environ 1 cm d’épaisseur), en masque,

en gommage …. Indications : acné, contusion, hématome, égratignure, foulure,

arthralgies … NB. Il existe dans le commerce de l’argile en tube prête à l’emploi. Ne

laissez jamais sécher complètement l’argile à même la peau.

— Par voie interne (produits ayant reçu un agrément alimentaire) :

Diluée dans un peu d’eau, cette eau argileuse renforce le potentiel de barrière au

niveau digestif. C’est un bon traitement des diarrhées infectieuses (SMECTA®), des

muqueuses enflammées : hernie hiatale, angines (en gargarismes), irrigations nasales

(rhinite, rhume des foins, sinusite). Dans l’élevage, on l’utilise également pour le

traitement des parasitoses digestives.

L’argile, ça ne coûte presque rien. C’est facile à utiliser (faire un cataplasme d’argile

prend quelques minutes seulement). Les résultats sont rapides (ses utilisateurs sont

unanimes). Et en plus c’est agréable (sentir l’argile chaude sur sa peau a quelque

chose de réconfortant). Vous pouvez choisir votre argile :

• En poudre (fine, surfine)

• En morceaux (concassée)

• En tube ou en pot (pâte prête à l’emploi)

On utilise aussi l’argile pour les chevaux, avec l’Arnica et des Huiles essentielles :

https://www.cheval-energy.com/fr/naf-ice-cool.html

La zéolite

 98

C’est une sorte d’argile à la proportion idéale de sels de silicium, d’acides siliciques et

d’oxyde d’aluminium. Les promoteurs mettent en avant ses propriétés :

— Antidiarrhéique (comme les smectites)

— Neutralisant des mycotoxines

— Absorbant des métaux lourds et de certains pesticides

— Régulateur du pH digestif

— Piégeant les nitrosamines (substances cancérigènes répandues)

Un autre silicate :

Le « Silicium organique » vendu sous le nom de « G5 » (Silice + Soufre), formule

initiée par LOÏC LE RIBAULT. qui était autrefois vendu en pharmacie sous le nom de

Conjonctyl® et remboursé par la Sécurité sociale. Mais il est à présent interdit … en

France, mais autorisé en Suisse, Espagne et Belgique.

Qui a vu une bambouseraie, ou ramassé de la prêle au bord d’un chemin, n’a pas

manqué de s’étonner à la fois de la solidité et de la flexibilité de leurs tiges (qui

servaient, pour les bambous, à fabriquer les cannes à pêche). Leur point commun :

une extrême richesse en silicium, les cendres de prêle en contiennent près de 80 %.

Sans prétendre à ces taux considérables, tous les organismes vivants en sont

composés. Il se trouve principalement dans les tissus conjonctifs, responsables – avec

les tissus osseux – de leur structure. Il assure la fermeté des tissus, leur souplesse et

leur élasticité. Mais la présence de ce minéral se réduit au cours des ans, à 70 ans un

organisme humain a perdu en moyenne plus de 70 % de son capital silicium d’origine.

Dans L’écologie au secours de la vie, une médecine pour demain, le Dr. Jacques JANET,

ami proche de Norbert DUFFAUT (l’inventeur du produit), cite comme domaines

d’action privilégiée du silicium organique : la rhumatologie, les affections

cardiovasculaires, l’ophtalmologie (un collyre : le Dulciphak® à base de méthyl-

silanethiol est toujours disponible en pharmacie).

 99

Les acides aminés

Les « acides aminés » sont les composants moléculaires des protéines. Ils ont une

grande importance dans le corps, mais celui-ci n’en fabrique pas toujours autant qu’il

le faudrait. Il existe plus de 100 différents « acides aminés », mais seulement 20 sont

à l’origine des protéines humaines et ils constituent 10 à 30% de la masse de nos

cellules.

L’apport de certains acides aminés est fréquemment préconisé dans le but

d’améliorer les fonctions de détoxication, de glycorégulation, de contrôle vasculaire

et nerveux, comme de tonus immunitaire :

 100

—> Détoxication :

Alanine … glycorégulation

Cystéine (ac. aminé soufré) … antioxydante, cheveux et peau

Glutation + Glycine … détoxication foie

Méthionine … détoxication foie et reins

Ornithine … détoxication graisses et stimule puissance cardiaque

L’Acétyl-L-Carnitine est un complexe synthétisé par le foie, à partir de la Méthionine

et de la Lysine, en présence de diverses vitamines et de Fer. Elle aurait un effet positif

sur la mémoire, la régulation des graisses (facilite la pénétration des graisses dans les

mitochondries où elles seront brulées) et protègerait de la dégénérescence liée à

l’âge.

—> Vasculaire / muscles :

Histidine … relâchement vasculaire, hypotenseur

Proline + Hydroxyproline … élaboration des tendons et des muscles

Isoleucine + Lecine + Valine … fatigue musculaire

—> Nerfs :

Glutamine … excitant, augmente la concentration

Sérine … impulsions nerveuses

Taurine (provient de la Méthionine) … sédatif, stress, tétanie

Phénylalanine + Tyrosine … précurseur de la dopamine et nor-adrénaline

Tryptophane … précurseur de la sérotonine, mélanine

—> Immunitaire :

Asparagine … renforce énergie et immunité

Lysine … infections virales (herpès)

Arginine + Ornithine … hormone de croissance, système immunitaire

Thréonine … renforce les fonctions cardio-vasculaires, hépatiques et l’immunité

Tyrosine … allergies

Ceux-ci sont proposés sous forme unitaire, en complexes (ex.: Kyberg AminoPlus) ou

encore au sein de complexes de micro-nutrition (comme nous allons le voir plus loin).

 101

La spiruline

C’est une cyanobactérie (souvent présentée à tord comme une « micro-algue

bleue »), qui est de forme cylindrique et/ou hélicoïdale, longue d’un demi-

millimètre). Cette poudre verte, au léger goût de champignon, contient plus de

protéines, de fer, de vit. A et d’acide gamma linoléique que tout autre aliment. Il en

existe 1500 espèces, qui vivent dans les eaux saumâtres (pH de 8 à 11) et chaudes (de

25 à 40°). Ce sont des procaryotes (pas de noyau distinct), condiment traditionnel

dans plusieurs endroits du monde (lac Tchad, Mexique…) découverte par le monde

scientifique depuis 1964.

La NASA en étudie la culture pour les colonies spatiales (régénération de l’air et

nutriment énergétique). Elle contient :

— tous les acides aminés essentiels (65% de protéines contre 35% au soja et 22% à la

viande maigre, 19% aux haricots, 12% aux œufs) et les bases puriques (ADN et ARN)

environ 5% des protéines.

— de nombreuses vitamines, surtout : A, B1, B2, B3 (PP), B12, E et K

— de nombreux minéraux : Calcium, Potassium, Phosphore, Fer, Magnésium, et oligo-

éléments : Chrome, Cuivre, Manganèse et Zinc, traces de Sélénium.

— des acides gras, surtout : linoléique et gamma-linoléique (oméga 6 = pré-prosta-

glandines PGE2… régulation des désordres inflammatoires)

— des pigments : bleu (phytocyanine), vert (chlorophylle) et rouge (béta-carotène) –

des enzymes (la SOD), quelques glucides (22%) et des fibres (8 gr./100 gr.).

Indications : les inflammations chroniques et les maladies dégénératives (antioxydant

majeur et nutriment réparateur) :

1/ Pathologie de surcharge = perte de poids (- 1,4 kg/mois), amélioration des pics

hyperglycémiques et baisse du cholestérol (- 6% de LDL) cf. FDA 1986. Régulation des

HTA.

2/ Chélateur des métaux lourds (30% mieux que la Chlorela = restaure l’épuration

rénale du Cadmium, du Plomb et du Mercure) et correcteur de l’anémie (richesse en

Fer) : fumeurs, femmes sous pilule, sportifs …

 102

3/ Stimulant de l’immunité =

* Etat de la peau (cicatrisation des plaies, personnes exposées au soleil : on l’utilise

de plus en plus dans les crèmes de beauté), des ongles et des cheveux, ainsi que du

système digestif (augmentation de la flore de lactobacilles, inhibition de la proli-

fération des bactéries, levures et champignons)

* Infections virales chroniques (dont l’Herpès simplex, le virus grippal, les virus de la

rougeole et des oreillons, ainsi que le HIV-1), par effet probiotique et antiviral direct

(Ca-SP : polysaccharide).

* Cancer (effet protecteur du béta-carotène + effet cytostatique de la Phytocyanine,

TNF alpha stimulante) et durant les chimiothérapies (Cis-platine) et radiothérapies

(radio-protection), pour ses effets détoxiquants et de réduction de la perte en GB.

4/ Troubles neurologiques = elle a été utilisée dans des déficits de l’attention et le

syndrome d’hyperactivité (AD/HD : Attention Deficit / Hyperactivity Disorder), ainsi

que dans les pathologies dégénératives du système nerveux (Alzheimer, Parkinson…)

car la Phytocyanine a une action anti Leucotriène B4.

Actuellement, des associations se multiplient à travers le monde pour promouvoir la

culture de Spiruline en systèmes autonomes (recyclage des déchets azotés), car elle

produit plus de protéines que le soja, en consommant beaucoup moins d’eau. On

estime la production actuelle à environ 1000 tonnes/an.

De notre côté, nous avons testé les effets de la Spiruline sur les BNS : elle a un effet

normalisant global tout à fait étonnant ! En fait, cet plante primitive a une action de

régulation sur l’axe Rate-Rein et par là même sur les autres organes.

Les micro-algues

La CHLORELLA

La chlorelle (Chlorella pyrenoidosa, Chlorella vulgaris) est une algue verte (chloro-

phycophyte) microscopique d’eau douce de la classe des Chlorophycées. Cette algue

 103

sphérique mesure entre 2 et 8 microns (à peu près le même diamètre qu’un globule

blanc). Elle possède un noyau bien spécifique (contrairement à la Spiruline) et une

membrane cellulosique. Elle a été découverte en 1890 par un biologiste hollandais,

Beijerinck. Son utilisation comme substitut alimentaire fut tentée à plusieurs reprises

par les allemands d’abord, le microbiologiste allemand, Hardner Lindner dut

constater amèrement qu’elle était difficilement digestible. Après la guerre, les

japonais incorporèrent la chlorelle aux aliments de base : boissons, gâteaux et même

lait en poudre (distribué dans les écoles et dans l’armée).

Les premières recherches médicales sur la chlorelle, avaient montré ses effets

bénéfiques sur la flore intestinale, car elle stimulait la croissance des lactobacilles. Sa

membrane cellulaire a la faculté de fixer les métaux lourds, et c’est précisément parce

que la chlorelle n’est pas digeste que le rejet de ces métaux lourds peut ensuite

s’effectuer par les voies naturelles. Il y aurait donc deux façons d’utiliser la chlorelle.

L’une dans un cadre alimentaire ou elle demande à être prédigérée par éclatement de

sa membrane, l’autre dans un cadre de thérapie détoxiquante (notamment des

métaux lourds) qui réclame de ne pas toucher à sa membrane.

Sur le marché la chlorelle est vendue en poudre en vrac ou en gélules. Aucune

mention ne précise si la membrane à été éclatée ou non. On peut soupçonner une

mise en poudre telle quelle, car l’opération qui consiste à éclater la membrane est

complexe et coûteuse.

COMPOSITION : Elle est particulièrement riche en protéines (50%) en acides gras

essentiels et en sels minéraux (Mn, Cuivre, Fer, Magnésium, Zinc) ainsi qu’en vitamine

D. Elle possède une membrane particulière à trois couches de cellulose et de

chitine (composant de l’exosquelette des crustacés) : cette paroi possède de grandes

propriétés absorbantes vis-à-vis des toxines organiques comme la dioxine, les métaux

lourds (mercure, cadmium et plomb), les pesticides et toxines diverses.

Mais ces deux derniers produits ne sont pas sans critiques :

 104

• Le fer végétal de la chlorella et de la spiruline n’est pas le même que le fer

animal des viandes ou des poissons. Le fer végétal est une forme oxydée,

vous n’en absorbez que 5% à 10%, contre 25% pour les viandes.

• Une étude a analysé l’absorption de la vitamine B12 dans la chlorella et la

spiruline. Elle a trouvé que sous cette forme elle était quasiment inactive !

Pour la rendre utilisable par le corps humain, il faut donner la spiruline à

manger à des poules et récupérer la vit. B12 dans leurs oeufs.

• La vitamine A de ces algues… n’est pas de la Vitamine A: c’est du bêta-

carotène, un précurseur de la vraie vitamine A. Or, près de 45% de la

population humaine absorberait mal le bêta-carotène !

• Certains disent aussi que la chlorella et la spiruline sont chélatrices : elles

auraient la capacité de se lier aux métaux lourds pour les évacuer de votre

corps. Mais… des analyses récentes ont montré que ces deux micro-algues

sont parfois contaminées elles-mêmes par… des métaux lourds ! Je

 105

n’invente rien, les tests auxquels je fais référence ont trouvé la présence

d’aluminium, d’étain, d’arsenic, de plomb et même de mercure dans

certains échantillons. Un comble pour des aliments annoncés comme

chélateurs !

Proches :

La DUNALIELLE

Algue verte unicellulaire des marais salants, riche en vitamine A (jusqu’à 14% de son

poids), vitamine E et biotine. Elle est utilisée pour ses propriétés anti-oxydantes (anti-

inflammatoires) et la protection de la peau et de la vision.

La KLAMATH

Elle est produite dans le lac Klamath en Oregon, c’est une micro algue bleu-vert

connue depuis le début du 20ème siècle. C’est un aliment riche en vitamines et

minéraux, particulièrement adapté aux périodes de fatigue nerveuse, de récupération

ou de blessure, par exemple suite à un infarctus du myocarde (muscle cardiaque).

Le LITHOTHAMNE

C’est une petite algue marine rouge de 2 cm, représenté par des bourgeons calcifiés

réunis en amas, de la taille d’une noix. Cette algue une fois séchée ressemble à du

corail blanc qui lui vaut l’étymologie de son nom en rapport avec l’aspect calcaire

obtenu. Une fois récolté, le lithothamne est lavé puis mis à sécher. Sa coloration

rouge vire alors au blanc. Il est alors déshydraté et finement broyé. On obtient une

poudre blanche qui peut notamment être utilisée pour la formulation de

compléments alimentaires sous forme de gélules ou de comprimés.

Le lithothamne est réputé pour sa composition exceptionnelle en minéraux et oligo-

éléments : magnésium, zinc, cuivre, manganèse, sélénium, fer… Lorsque l’algue est

fortement calcifiée, elle peut contenir jusqu’à 80 % de carbonate de calcium.

Cette algue est intéressante pour reminéraliser l’organisme : soutenir la croissance

des os ou encore éviter l’ostéoporose (maladie osseuse caractérisée par une perte de

 106

la densité osseuse) et l’arthrose (maladie du cartilage). Le lithothamne présente ainsi

une activité bénéfique pour soulager les douleurs articulaires et rhumatismales. Il est

également réputé pour ralentir la chute de cheveux.

Le lithothamne possède un pH alcalin (basique), ce qui lui permet d’agir comme un

anti-acide. Il présente ainsi un fort intérêt pour lutter contre l’acidité gastrique et les

troubles associés : les reflux gastro-oesophagiens (reflux acides), les gastrites, etc…

De très nombreux laboratoires la proposent sous forme de complément alimentaire.

 107

Chapitre 6

La Gemmothérapie

Cette forme de phytothérapie douce a conquis les praticiens et les patients, au point

d’être à présent proposée partout. La base de données des BNS en contient

beaucoup et les proposent dès que nécessaire. Diluées au 1/20, cette méthode n’a

pas les inconvénients du « drainage », décrits plus loin.

 108

La gemmothérapie est l’art de se soigner… avec les macérats de bourgeons. Si vous

n’en avez jamais entendu parler, sachez qu’il s’agit de l’une des approches santé les

plus anciennes au monde, et sans doute des plus puissantes aussi. Elle est connue

depuis plus de 40 000 ans et considérée par la recherche scientifique comme une

sorte de « phytothérapie de rajeunissement ».

Le bourgeon le plus populaire est sans doute le bourgeon de cassis, remède célèbre

pour ses effets anti-inflammatoire et antidouleur… Mais il existe une cinquantaine

d’autres bourgeons, utilisés pour des indications très variées : arthrose, troubles

cardio-vasculaires, fatigue, maladies chroniques et auto-immunes, etc.

Le terme « gemmothérapie » vient du latin « gemmae », qui a deux significations :

• Pierre précieuse (gemme) : c’est de là que vient la confusion avec la

lithothérapie (soin avec les pierres)

• Bourgeons : c’est cette signification qui a donné son nom à la gemmothérapie

Ce double sens, qui induit en erreur la plupart des gens, suggère bien à quel point les

anciens considéraient les bourgeons comme un véritable joyau végétal.

Le bourgeon n’est pas une partie de la plante comme une autre … Pour ceux qui l’ont

étudié, il s’agit de la partie la plus précieuse, qui contient à elle seule le potentiel de

la plante dans son intégralité. La gemmothérapie est à la fois une approche moderne

et… très ancienne. Des scientifiques ont en effet retrouvé des traces de différents

bourgeons dans les mâchoires des hommes de Néandertal, il y a plus de 40 000 ans.

L’étude, publiée dans la prestigieuse revue Nature, montre que les Néandertaliens

consommaient notamment des bourgeons de peuplier, qui contient de la salicine,

l’ancêtre de l’aspirine, connue pour ses propriétés anti-inflammatoires. Impossible de

savoir si c’est une intuition qui poussait nos ancêtres à consommer des bourgeons, ou

s’ils avaient acquis une réelle connaissance de leurs bienfaits issue de nombreuses

années d’expérimentations… Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils les utilisaient pour se

soigner, même s’ils n’avaient aucune idée de la composition des bourgeons.

Au Moyen-âge, sous l’impulsion des alchimistes, on continue d’utiliser les bourgeons

pour se soigner. On retrouve par exemple dans les pharmacopées médiévales des

mentions sur l’utilisation des bourgeons de peuplier et de sapin. C’est Sainte

 109

Hildegarde, au 12 ème siècle, qui dans « Le livre des subtilités des créatures divines »

conseillait déjà 8 bourgeons d’arbres. Le véritable inspirateur de la méthode fut J. W.

Goethe, contemporain de S. Hahnemann, qui dans « La métamorphose des plantes »,

étudie leurs potentialités.

Au début du 20ème siècle, le chirurgien suisse Paul Niehans étudie les cellules

embryonnaires de mouton en injections pour le traitement de diverses maladies. Il

traite de nombreuses célébrités comme Charlie Chaplin, le pape Pie XII ou encore le

roi et fondateur de l’Arabie Saoudite Ibn Saud. Ces recherches inspirèrent Pol Henry,

qui transposa la méthode aux plantes. Or l’équivalent de l’embryon chez la plante,

c’est le bourgeon, qui est lui aussi constitué de tissus embryonnaires. Les bienfaits de

la totalité de la plante… réunis dans un bourgeon ! Pol Henry découvre alors que le

bourgeon est en quelque sorte le totum concentré de la plante. Il contient la totalité

des principes actifs et du patrimoine génétique nécessaires au développement de la

plante en puissance. En tant qu’embryon de plante, il renferme à lui seul toutes les

propriétés des fleurs, des fruits, des feuilles et des racines.

L’intuition de Pol Henry, c’est que les bourgeons permettent donc une action globale

et puissante, comme si on associait en une synergie totale les différentes parties de la

plante. Il met alors au point une méthode pour extraire les principes actifs de

bourgeons fraîchement cueillis, grâce à une macération dans un mélange d’eau,

d’alcool et de glycérine : bourgeons frais au 1/20 ème = eau + alcool + glycérine. Pol

Henry appelle cette nouvelle discipline, la « phyto-embryothérapie », qui sera

renommée « gemmothérapie » par la suite. Il explore leurs effets à partir des

modifications induites les constantes sanguines. Depuis, de nombreuses études

scientifiques ont validé l’efficacité de cette approche.

Voici quelques principes actifs présents dans les bourgeons :

• Auxine : cette phytohormone favorise la duplication de l’ADN, stimule la

résistance aux maladies. Elle contribue à la régénération des tissus et constitue

un anti-inflammatoire naturel.

• Cytokinines (le « turbo » des bourgeons) : présentes dans la sève du bourgeon,

elles activent la division cellulaire et stimulent le métabolisme des cellules.

 110

• Flavonoïdes : in vitro, les scientifiques ont observé de très nombreuses vertus

santé : antivirale, anti-allergique, anti-inflammatoire, anti-thrombotique et

même anti-cancer.

• Phénols : ces composants ont de puissants pouvoirs antioxydants

• Oligo-éléments : comme le manganèse ou le zinc (présents dans le macérât

d’orme) connus pour leurs nombreux bienfaits sur la peau et sur le système

immunitaire.

Bien sûr, les composés varient d’un bourgeon à l’autre. C’est ce qui leur donne à

chacun des bienfaits spécifiques pour des maux très divers. Prenez un bourgeon de

pin par exemple. Il contient des taux extrêmement élevés de phénols et de

flavonoïdes, qui expliquent ses effets antalgiques et anti-inflammatoires. De très

faibles quantités suffisent donc à agir sur l’organisme, tout en douceur et sans effet

secondaire connu.

C’est en 1974 que J.Yves rencontra Pol HENRY, lors d’un séminaire d’homéopathie à

Montrichard (pays de Loire). Il l’a initié à la gemmothérapie et aux intéressants « tests

de floculation », ancêtres des BNS, qui lui permettait de choisir, pour chaque cas, le

plus adapté de ses 50 premiers bourgeons.

Pour lui, comme pour J.C. LEUNIS (son biologiste et ami), il y avait une analogie

évidente entre les différents écosystèmes de la forêt et les phases d’inflammation-

sclérose observées au niveau humoral : « La biologie expérimentale permet une étude

précise de l’action des arbres et des plantes sur les équilibres des protéines du sérum

des mammifères. L’évolution de la forêt, comme celle des groupements herbacés non

forestiers, permet d’associer un terrain caractéristique végétal à un syndrome

biologique animal et humain et de conduire ainsi à une thérapeutique adéquate

douce et profonde. Si trois grands types d’arbres caractérisent la forêt : l’aulnaie, la

chênaie et la hêtraie, trois grands types de globulines caractérisent le mammifère. La

pathologie tissulaire se retrouve dans l’évolution de ces trois globulines dont

l’évolution de la forêt est le reflet précis » .

 111

C’était un postulat intéressant (J.C. Leunis en a d’ailleurs tiré un volumineux et

complexe ouvrage, quelques années après), mais qui s’est malheureusement révélé

faux dans la pratique (étudié à la lumière de nos grilles de tests BNS) !

Les bourgeons en « macérats glycérinés » étaient en outre d’une action biologique

peu différente de celui de la plante entière en TM … Déception ! Que reste-t-il de ces

travaux direz-vous ?

1/ Une étude synthétique de la dynamique du « cycle forestier », selon le pH du sol

et le rapport Calcium/Silice :

—> Les bouleaux … couvrent ces trois premiers stades humides (forêt pionnière),

avec Fagus sylvatica, Alnus glutinosa, Populus nigra. Puis s’installent et prolifèrent :

Sorbus domestica, Ulmus camp., Castanea vesca.

—> Landes : épineux et bruyères (dessèchement progressif)

—> Pinus (et les conifères – polarité Rein) … couvrent ces derniers stades plus secs.

2/ Des propositions d’associations thérapeutiques utilisant les différentes strates de

la forêt en synergie :

1. Strate arborescente, ex.: Alnus glutinosa, Betula pubescens …

2. Strate arburstive, ex.: Ribes nigrum, Viburnum opulus …

3. Strate herbacée, ex.: Mentha aquatica, Menyanthes trifoliata …

4. Strates muscinée (mousses) et humifère (racines et champignons) …

3/ Une intéressante étude de l’effet net de certains de ces bourgeons sur les lignées

sanguines … en effet, nous avons tellement l’habitude de raisonner vis-à-vis des

équilibres sériques, que nous en arrivons presque à oublier que ces plantes ont aussi

des effets remarquables sur les lignées cellulaires du sang. Voici quelques effets

notables que nous pouvons utiliser à l’occasion :

LIGNEE ROUGE

• Abies pectinata … augmente les GR (comme la plupart des conifères)

• Corylus avellana … augmente les GR (anémie hypochrome et microcytaire)

• Tamaris gallica … augmente les GR et les plaquettes

 112

LIGNEE BLANCHE

A/ Polynucléaires et éosinophiles (1ère barrière de défense)

• Alnus glutinosa … polarité ORL et suppurative

• Ficus carica … stimule PN et GR

• Rosmarinus … polarité digestive

• Viburnum lantana … polarité cutanéo-muqueuse et génitale

B/ Cellules macrocytaires fixes (2ème barrière de défense)

• Betula pubescens … cellules de Kuppfer du foie

• Betula verrucosa … action sur les ostéoblastes (os) et le tissu splénique (rate)

• Fagus sylvatica … immunostimulant (hypogamma)

• Ulmus campestris … les surcharges : goutte, urée et cholestérol

C/ Lymphocytes (fabrication des anticorps spécifiques)

• Juglans regia … augmentation des plasmocytes et macrophages

• Rosa canina … inflammations localisées récidivantes

• Ribes nigrum … phase inflammatoire des allergies (asthme, urticaire …)

PLAQUETTES et coagulation (Thrombo-élastogramme)

• Carpinus betulus … augmente les plaquettes, ce qui raccourcit le TS

• Cercis siliquastrum … anti thrombotique

• Cornus sanguinea … diminue les plaquettes … effet anti thrombotique

• Populus nigra … idem

• Sorbus domestica … corrige la viscosité sanguine et l’hypocoagulation.

Plus tard, dans diverses publications concernant les labiées, Pol HENRY note que

celles-ci ont une action globale sur le myélogramme : elles stimulent l’érythropoïèse

(GR) et la leucopoïèse (GB) et rééquilibrent les plaquettes !

En botanique, le bourgeon est une excroissance végétale peu différenciée (comme les

cellules souches animales) qui donnera naissance aux branches, feuilles, fleurs et

fruits : c’est une sorte de totum de la plante en devenir qui y a concentré ses forces.

Elle est protégée du gel par des écailles. Les bourgeons sont riches en acides

nucléiques, en minéraux, oligoéléments, vitamines, enzymes et phythormones

 113

(facteurs de croissance). Certaines de ces plantes ont par ailleurs bénéficié d’une

pathogénésie homéopathique.

4/ des traitements non-toxiques et très efficaces – dès la 3ème semaine – au niveau

organique et parfois psychologique. Posologie préconisée par Pol Henry pour la TM :

5 gouttes trois fois par jour et chez l’enfant, une goutte par année d’âge. :

* Les bourgeons de la polarité organique FOIE – intoxiqué :

1/ les fagacées : Châtaignier, Chêne, Hêtre

CASTANEA SATIVA … Le châtaigner est un fixateur du sol qui produit un bois dur, riche

en tanins (décourageant les insectes) et des bogues comestibles (farine de châtaigne).

L’objectif des paysans à l’automne était pragmatique, c’était de faire ses réserves pour

la saison froide. Ses bourgeons ont une action remarquable sur le système veineux et

lymphatique. Au niveau biologique, il baisse les Alpha 2 et les Bêta globulines. Effet

psychologique : « Aide à supporter la fatigue physique et psychique »

« Ce qui est dans le châtaignier est utile contre toutes les maladies qui attaquent

l’homme de l’intérieur : les ulcères, les gastrites, les affections du foie… » Hildegarde

de Bingen.

QUERCUS robur ou pedonculata … Le chêne. C’est le bourgeon de la fatigue, du

surmenage et de la sénescence masculine. Baisse les Alpha 1 et 2 globulines. Fleur de

Bach : OAK « Combattant abattu, mais n’abandonne pas ».

FAGUS SYLVATICA … Le Hêtre (fagacée) est un arbre massif des terrains humides, mais

aux racines traçantes : les grands vents le déracinent. Comme le Charme, il

accompagne le Chêne. Son bois – distillé à sec – donne Kreosotum (ac), un grand

remède homéopathique. C’est aussi une fleur de Bach : BEECH « Exigeant, intolérant,

critique ». C’est un remède des immunodépressions (suite de vaccin ou

d’antibiothérapie répétée) qui corrige les hypoGammaglobulinémies.

2/ Bétulacées :

 114

Bétuloïdés : Bouleau, Aulnes

Coryloïdées : Charme, Noisetiers

BETULA VERRUCOSA … Le bourgeon de bouleau (en macérat glycériné) a été mis en

avant par Pol HENRY pour son action sur les cellules de Kuppfer du foie.

Actuellement très à la mode, c’est la cure printanière de SEVE de BOULEAU, récoltée

entre le 15 mars et le 15 avril. La sève de bouleau est riche en minéraux, oligo-

éléments et en vitamines notamment les vitamines B. « Elle reminéralise les

articulations, renforce et réhydrate les muscles pour les sportifs, les personnes en

convalescence et âgées. Pour les personnes qui ont du cholestérol ou des crises des

gouttes, elle a un côté anti-inflammatoire et draine le foie et l’acide urique de

l’organisme. »

Faire une cure de trois semaines (minimum 10 jours) en prenant entre 150 ml et

250 ml à jeun de sève de bouleau (avant le petit-déjeuner). A éviter bien sûr si

allergie aux pollens de bouleau et à l’aspirine !

Prix: il faut compter environ 40 euros pour 3 litres de sèves de bouleau fraîche et

environ 30 euros les 500 ml sous sa forme stabilisée.

PRINCIPES ACTIFS (feuilles) : saponines (3%), HE (0,1% de betulenol : “Camphre de

bouleau”, très riche en acide salicylique), tanins (15%), glucosides et flavonoïdes.

INDICATION traditionnelle : diurétique (goutte, rhumatismes, œdèmes, lithiase,

cellulite, eczéma). Effet psychologique : « Je chasse les pensées ressassées négatives,

je trouve un sens à ma vie »

A noter aussi la préparation de « Jus de Bouleau » réalisé à partir des feuilles (riches

en potassium) particulièrement dépurative (eczéma) du laboratoire Weleda.

ALNUS GLUTINOSA … L’Aulne affectionne les tourbières, aime l’eau, tanins (5 à 9%).

Remède des inflammations avec cathares muqueux (hyper Alpha1 et 2). En cas

de bronchite chronique, l’aulne glutineux régule la quantité d’humidité des

muqueuses et a une action anti-inflammatoire. Il peut être aussi utilisé dans des

inflammations veineuses, phlébites et thromboses. Effet psychologique : « J’aide à

 115

traverser les grandes étapes de ma vie et à quitter mes croyances et mes

conditionnements ».

CARPINUS BETULUS … Le Charme est un petit arbre social dont les fruits ailés

tourbillonnent au loin. C’est aussi une fleur de Bach : HORNBEAM qui « calme le

doute et permet de terminer les travaux en cours ». L’action de son bourgeon est

respiratoire (sinusite, bronchite), il augmente le nombre des plaquettes et baisse le

cholestérol. Ledoux lui attribue les sentiments de loyauté et de dévouement.

CORYLUS AVELLANA … Le noisetier (ou coudrier) est un arbrisseau qui affectionne les

bords de forêt. Antiscléreux de polarité hépatique et cardio-pulmonaire :

emphysème, coeur-pulmonaire chronique, artérite avec gangrène, hypocoagulant.

Pour les celtes, c’était l’arbre de la connaissance. Effet psychologique : « La sagesse de

la maturité, je reste adaptable ».

3/ Les autres grands arbres :

AESCULUS HIPPOCASTANUS … Le Marronnier (hippocastanéacée). Grand arbre

oriental, introduit en Europe au 17ème siècle. Le marronnier est particulièrement

intéressant dans le traitement des hémorroïdes, en phase aiguë ou chronique, mais

aussi pour agir sur les varices et pour tonifier la paroi veineuse (grâce à l’aescine

qu’elle contient). Effet psychologique : « J’accepte d’aller vers les autres et de sortir de

ma solitude ».

ACER CAMPESTRIS … L’érable, acéracée. Avec la sève sucrée, on prépare un sirop.

Antiviral et draineur hépatique. Baisse les Albumines / Alpha 2 et Bêta précipitines.

Psychotonique, il réduit l’agressivité.

JUGLANS REGIA … Le Noyer (juglandacée) est un arbre monoïque, solitaire (il

empêche les plantes de pousser autour de lui), de grande taille, au bois dur. Les noix,

riches en oméga 3, sont très prisées. Polarités foie et peau. Autrefois, on utilisait les

feuilles en cataplasme (dermatoses suintantes) et comme antiparasitaire (taenia).

C’est aussi une fleur de Bach : WALNUT qui correspond à la « fragilité contre les

influences extérieures » (défense du territoire). Ledoux lui attribue la persévérance

 116

face aux difficultés de la vie : « Ses convictions l’aident à agir en dehors des pressions

qui l’entourent ».

ULMUS CAMPESTRIS … L’Orme, ulmacée, proche des moracées (figuier et murier).

Traditionnellement utilisé en dermatologie, sur les muqueuses et les rhumatismes.

Bourgeon des hyper gamma globulinémies (viroses chroniques). Fleur de Bach : ELM

« veut trop en faire, avec le sentiment de ne pas être à la hauteur » …

POPULUS NIGRA … Le Peuplier noir (salicacée) est un arbre dioïque du bord de l’eau,

à la croissance rapide, au bois souple et léger. Sa résine servait d’onguent contre les

brûlures. Ses bourgeons (fébrifuges) contiennent de l’aspirine, ce qui explique sans

doute ses propriétés de protection cardiovasculaire (anti thrombotique). Au niveau

biologique, il augmente des Alpha 1 et 2, baisse les Bêta et les Gamma globulines.

Ledoux lui attribue la capacité d’apporter à l’homme une certaine souplesse mentale.

Fleur de Bach : ASPEN… « Vagues et inexplicables craintes »

TILIA TOMENTOSA (mn) … Le Tilleul (tiliacée) est un grand arbre mellifère, monoïque.

On utilise ses fleurs en infusion comme hypnotique doux. Son aubier est

antispasmodique cardiaque et digestif. Au niveau biologique, il baisse les Bêta

globulines et augmente les Gamma. Ledoux lui attribue « la capacité de comprendre

l’autre, d‘éveiller des sentiments de fidélité et de clémence ».

Les vitacées, lianes :

VITIS VINIFERA … Vigne, vitacée. Liane aux bourgeons très efficaces contre les

inflammations arthritiques des petites articulations avec nodosités, comme l’on peut

voir souvent au niveau des mains. Baisse les Alpha1+2 et Bêtaglobulines. L’huile de

pépins de raisin est riche en Oméga 3. C’est une fleur de Bach : VINE « patient

autoritaire, rigide et ambitieux ».

AMPELOPSIS WEITCHII … Vigne rouge, vitacée. Liane, remède des états chroniques

avec hypoglobulinémie, des indurations aponévrotiques. Effet psychologique :

« Vivifie la pensée, assouplit le mental ».

 117

* Les bourgeons du pôle REIN – déminéralisé

Les conifères (gymnospermes de l’aire secondaire, ce qui signifie semence nue),

arbres des terrains difficiles, ligneux et résineux, de grande taille, à feuilles

persistantes sous forme d’écailles ou d’aiguilles. Leur polarité organique est

nettement REIN – terrain déminéralisé :

GINKO BILOBA … Conifère primitif (ère secondaire = – 200 millions d’années), seul

exemplaire encore vivant des arbres à ovules, première tentative de reproduction

sexuelle aérienne. Pieds mâles et femelles qui peuvent vivre 4 000 ans ! Très utilisé de

nos jours comme antioxydant (action anti-vieillissement) et tonique circulatoire. Plus

récemment, on lui a attribué des vertus anti-infectieuses et anti-rejet (greffes). Il est

indiqué dans les artérites, les insuffisances circulatoires cérébrales, tous les troubles

circulatoires des membres. Le ginkgo nettoie aussi vos artères en inhibant

l’agrégation des plaquettes et il améliore la fluidité sanguine. Effet psychologique :

« Aide à garder le cap malgré les épreuves ».

ABIES PECTINATA … Sapin blanc, profondément enraciné, c’est le plus grand arbre

d’Europe (jusqu’à 65 m). Action pédiatrique de minéralisation osseuse, de

consolidation des fractures et des scolioses à l’âge adulte, de l’ostéoporose et de

l’ostéomalacie, comme les caries et parodontopathies chez les personnes âgées. Sur

le plan biologique il stimule l’érythropoïèse. Effet psychologique : « J’aide à rester

droit et fidèle ».

PINUS MONTANA … Les racines du pin restent horizontales et superficielles. Action

sur les cartilages et les ligaments (conformément à sa pathogénésie homéopathique),

rhumatismes chroniques non inflammatoires. Il est particulièrement efficace dans les

coxarthroses et gonarthroses. Ledoux lui attribue le ressenti de prudence et de

prévoyance. Fleur de Bach : PINE « Culpabilité, auto-accusation ».

JUNIPERUS COMMUNIS … Le genévrier est un arbuste dioïque touffu, à croissance

lente, dont les baies sont comestibles (distillées en « Gin » en Angleterre). Son action

rénale est notable : pathogénésie de néphrite, remède clef de la majorité des

 118

eczémas (allergie du rein), il fait baisser urée et acide urique. Ledoux lui attribue un

effet antidépresseur (rein encore). Effet psychologique : « protège un mental

surchargé, calme colères et frustrations ».

SEQUOIA GIGANTEA … Le Séquoia est un conifère géant (jusqu’à 120m de haut !) à

reproduction sexuée (monoïque), confiné sur le pourtour de l’Océan Pacifique. C’est

un bourgeon qui stimule la spermatogénèse et limite l’hypertrophie prostatique. Chez

la femme, il limite les fibromes utérins. Ledoux lui attribue l’intuition et le conseille

dès le 4ème mois de grossesse.

CEDRUS LIBANI … Le Cèdre est un conifère majestueux, plus tardif, des sols calcaires.

Sa polarité d’action est la peau sèche (eczéma, psoriasis, lichen, kératoses). Ledoux lui

attribue la confiance en soi et le devoir moral.

Les éricacées, arbres fruitiers de nos montagnes, voies urinaires :

VACCINUM VITIS IDAEA … L’airelle rouge, antifibrosante, oestrogène-like

(ménopause). Effet psychologique : « je laisse mes sentiments s’exprimer ».

ERICA VULGARIS … La Bruyère, polarité rénale (diurétique et antiseptique urinaire),

avec action secondaire sur la peau. Diminue les Alpha2, Bêta et Gammaglobulines.

Fleur de Bach : HEATHER « remède d’égoïsme. ramène tout à lui ».

VACCINUM MYRTILLUS … La myrtille, à polarité vasculaire (anti-agrégante et angio-

protectrice), hypoglycémiante (rétinopathie diabétique). Effet psychologique : « aide

à supporter les autres et à garder la direction de ma vie ».

* Bourgeons du pôle POUMON

Les poacées (graminées, herbacées de l’ère tertiaire), à la polarité Poumon –

dystonique):

SECALE CEREALE … Le Seigle (macérat de radicelles) … Céréale qui pousse

spontanément entre le blé et l’orge. Action hépatique et vasculaire (bon effet sur le

psoriasis). Effet psychologique : « donne la force de travailler ».

 119

ZEA MAÏS (macérat de radicelles) … Le Maïs est une grande céréale monoïque

américaine. Action vasculaire, suites d’infarctus du myocarde, artériopathies

(seconde bien le Gui)

Autres :

VIBURNUM LANTANA … La Viorne, caprifoliacée. Antispasmodique respiratoire et

génital. Baisse les hyper Alpha1 + 2 et Gammaglobulines. Effet psychologique : « aide

à ressentir, facilite la communication ».

ILEX AQUIFOLIUM … Le Houx. Arbuste qui est aussi une « fleur de Bach » : HOLLY

« remède de la jalousie et de la rancune ». Faible toxicité des fruits, ce qui lui vaut

l’interdiction à la vente en Europe. C’est un bourgeon antispasmodique et

d’inflammation vasculaire (hyper Alpha2 Bêta). Ledoux lui attribue « la résistance et

le courage ».

PLATANUS ORIENTALIS … Platane. C’est un arbre majestueux, à l’écorce qui s’écaille

facilement. Son tropisme cutanée le fait utiliser dans le psoriasis et le vitiligo. Ledoux

lui attribue « le renouveau spirituel ».

* Bourgeons du pôle VASCULAIRE

Les oléacées : action spécifique sur le vieillissement des vaisseaux et coeur

FRAXINUS EXELSIOR … Le Frêne (oléacée) est un arbre à la silhouette élancée qui

donne un bois dur et souple. Il revendique une polarité rénale (diurétique et

rhumatismale). Au niveau biologique, il baisse les hyper Alpha 2 et Bêta, il réduit

l’acide urique. Ledoux lui attribue la capacité de choisir avant l’action, puis la volonté

de la réaliser (rein en MTC). Il est proposé en cas de douleurs liées à l’excès d’acide

urique (hyperuricémie) et donc à la goutte qui, contrairement à des idées reçues, ne

touche pas que les personnes âgées ou le gros orteil. Effet psychologique : « Aide à

faire des choix ».

 120

OLEA EUROPAEA … Olivier. Protecteur vasculaire, hypotenseur. Artériosclérose. Fleur

de Bach : OLIVE « Epuisement : apporte sagesse et sérénité ».

TROENE … Ligustrum vulgare. Anti-inflammatoire cutanéo-muqueux et vasculaire.

Protège de l’angor et de l’insuffisance cardiaque. Effet complémentaire du Noyer.

Les rosacées décongestionnants :

PRUNUS AMYGDALUS … L’Amandier. Remède des névroses phobiques et

obsessionnelles. Action anti-scléreuse hépato-rénale. Effet psychologique : « aide à

accepter le vieillissement ».

CERCIS SILIQUESTRUM … le Gatinier siliquastre, ou « arbre de Judée », fabacée.

Vasculaire sédatif et anti-thrombotique = angor, migraines …

CRATAEGUS OXYACANTHA … le macérat de bourgeons d’aubépine (rosacée) est

connu pour :

• Améliorer l’irrigation du myocarde et le débit coronarien

• Augmenter la force de contraction du cœur (tonicardiaque), ainsi que la

capacité d’utilisation de l’oxygène du calcium

• Améliorer la microcirculation, réduire l’inflammation et l’oxydation (baisse

Alpha2, Bêta et Gamma globulines), stabiliser le collagène …

On l’utilise donc pour presque tous les troubles cardiaques : palpitations, troubles du

rythme cardiaque, insuffisance cardiaque légère, hypertension artérielle, etc.

ROSA CANINA … L’Eglantier. Remède de migraines. Fleur de Bach : WILD ROSE « la

résignation, apathie ».

RUBUS IDAEUS … Framboisier. Régulateur de la fonction ovarienne (dysménorrhée,

syndrome prémenstruel, bouffées de chaleur …). Effet psychologique : « je vais

jusqu’au bout de mes projets ».

RUBUS FRUCTICOSUS … Les Ronces, espèce pionnière des terrains dégradés. Les

feuilles séchées sont utilisées en infusion pour leurs propriétés astringentes

 121

(gargarismes) et antidiarrhéiques (riche en tanins 5 à 15%). C’est un oxygénateur

sanguin.

SORBUS DOMESTICA … Sorbier. Remède des congestions lymphoïdes et veineuses.

Baisse les Alpha2 globulines. Effet psychologique : « facilite le discernement et

l’adaptation ».

MALUS COMMUNIS … Pommier. C’est un bourgeon aux propriétés antioxydantes,

tonique vasculaire et phyto-oestrogéniques (progestérone-like surtout). Ledoux lui

attribue la prise de conscience entre le bien et le mal. Fleur de Bach : CRAB APPLE

« remède d’élimination des pensées malsaines après un échec ».

Les arbrisseaux :

HIPPOPHAE RHAMNOIDES … L’Argousier, éléagnacée. Riche en vitamine C et

flavonoïdes anti oxydants. Protecteur vasculaire.

RIBES NIGRUM … Les bourgeons de cassis, grossulariacée, stimulent les surrénales et

sont donc des anti-inflammatoires efficaces pour tous types d’inflammations. Baisse

Alpha2, Bêta et Gamma globulines. Effet psychologique : « stimule la vigueur ».

Autres bourgeons à polarité vasculaire :

CORNUS SANGUINEA … Le Cornouiller. Fluidifiant sanguin, anti-thrombotique.

Indiqué pour les phlébites, dans l’infarctus du myocarde et ses suites. Effet

psychologique : « Je vois loin vers l’avenir ».

VISCUM ALBUM … Le Gui, hypotenseur et rajeunissant vasculaire, hypolipémiant.

* Les bourgeons du pôle Rate-Pancréas

 122

CITRUS LIMONIUM … Le citronnier, rutacée. Riche en flavonoïdes : protecteur

vasculaire, anti oedèmateux (rhume des foins, eczéma) et anti-inflammatoire. Effet

psychologique : « voir plus clair et moins en noir ».

FICUS CARICA … le Figuier, moracée, aliment des vers à soie. Action digestive

(gastrite) et sédative (épilepsie). Effet psychologique : « digère les aléas de la vie et

cicatrise les blessures ».

MORUS NIGRA … Le Murier est une moracée, comme l’Orme. Inflammation des

muqueuses respiratoires et digestives. Régulation de la glycémie des DNID.

LONICERA NIGRA … Le Chevrefeuille, caprifoliacée. Fleur de Bach : HONEYSUCKLE

« pense qu’il ne retrouvera jamais le bonheur », remède de stress prolongé, de

dépression.

Les labiées (étage herbacé) : anti-colles (glaires)

ROSMARINUS OFF. … Le Romarin. Bourgeon hépato-protecteur, sédatif nerveux, anti-

oxydant. Effet psychologique : « renforce la motivation et résiste aux chocs de la vie ».

Quelques associations efficaces :

Le choix des bourgeons sera bien sûr idéalement proposé par le calcul des BNS. En

son absence, on pourra utiliser quelques associations :

—> Trois bourgeons qui peuvent être utiles pour les personnes fragiles du cœur :

* Premièrement, le macérat de bourgeons d’aubépine (vu plus haut)

* Deuxièmement, les jeunes pousses de ginkgo biloba agissent aussi bien sur les gros

vaisseaux que sur la microcirculation.

* Les bourgeons de marronnier (Aesculus hippocastanum), quant à eux, favorisent la

circulation du sang veineux.

—> Voici encore quelques exemples :

 123

• Fibromyalgie : les bourgeons d’érable, de vigne et de figuier auraient des effets

intéressants sur les douleurs

• Sommeil : figuier + tilleul + aubépine,

• Mémoire : aulne glutineux + aulne de montagne + aubépine + cornouiller

sanguin

 124

• Veines : cornouiller sanguin + marronnier + sorbier domestique

• Défenses immunitaires : aulne glutineux + cassis + cornouiller sanguin +

romarin + noyer

• L’arthrose : Bouleau verruqueux + Pin + Genévrier

• Diabète : Olivier + Noyer + Peuplier

• Hyperthyroïdie : Cornus + Crataegus (exophtalmie) + Rosa canina (tachycardie)

• Allergies : aulne glutineux + cassis + charme + hêtre + romarin + viorne

• Dépression = Erable + Frène (névrose d’angoisse) + Tilleul (fatigue chronique)

• Veines : fluidifier le sang grâce au sorbier, agir sur les varices avec le

marronnier, et favoriser la circulation avec le cornouiller.

 125

Chapitre 7

Les champignons

Ils font partie de la pharmacopée chinoise. A présent à la mode, ils sont soutenus par

des laboratoires allemands et espagnols. En France, c’est un gastro-entérologue, B.

Donatini, qui le premier en a fait la promotion. L’industrie pharmaceutique ne parle

pas des champignons, car aucun brevet ne peut protéger leur production.

Les Champignons ou Mycophytes (42 000 espèces) sont des végétaux primitifs non

chlorophylliens qui vivent majoritairement en symbiose avec les arbres, les

moisissures (aspergillus, penicillium …) et les lichens (symbiose algue + champignon).

Ce sont des organismes pionniers cosmopolites.

L’appareil végétatif du champignon est constitué de filaments minuscules circulants

dans les végétaux en décomposition. Ce mycélium est constitué de filaments

haploïdes (un seul n chromosome), potentiellement sexués (on dit + et -). Quand

deux filaments de polarité opposée se rencontrent et que les conditions sont

favorables, les cellules fusionnent, mais pas les noyaux : un nouveau filament se

constitue, avec des cellules bi-nuclées (n+n) qui élaborent une structure géante : le

« chapeau fructifère » (carpophore) que nous voyons et mangeons. C’est alors qu’ils

subissent une méiose d’où résultent des spores haploïdes qui produiront de

nouveaux filaments haploïdes, le mycélium.

Les champignons toxiques sont utilisés en hautes dilutions par les praticiens

homéopathes, ainsi, l’ergot de seigle, l’amanite tue-mouche, le bolet satan …

La bibliographie scientifique démontre l’intérêt médical dont les propriétés

dépendent surtout des composés présents dans les champignons qui sont des tri-

terpènes, des polysaccharides, des enzymes, de la chitine et des vitamines … Mais

quantifier précisément l’apport des champignons comestibles sur la santé est

compliqué.

 126

On peut dire que les principales actions thérapeutiques sont liées à la présence de :

• Substances stimulantes et régulatrices du système immunitaire

• Substances bactéricides, fongicides et antivirales : risque d’infection divisé par trois

(gamoderme et maïtake)

• Substances antitumorales :

— Réduction de la mortalité de patients cancéreux sur 6 ans (dr. Fawzy, 1990). Elles

sont capables de combattre les cellules cancéreuses à travers différents mécanismes :

induction de leur apoptose, inhibition de leur développement, effet anti-

inflammatoire ou action anti-angiogénique.

• Substances qui combattent l’hypertension artérielle, à travers leur action diurétique

qui agit sur le système rénine-angiotensine-aldostérone (RAAS) et leur activité

vasodilatatrice et relaxante artérielle.

• Substances d’action antithrombotique. Elles inhibent l’agrégation plaquettaire, ce

qui augmente la fluidité du sang et évite la formation de thrombus.

• Substances protectrices du foie. Elles protègent et régénèrent le tissu hépatique,

inhibent la fibrose tissulaire et réduisent l’inflammation des hépatopathies

chroniques (cirrhose).

• Substances antidiabétiques. Elles présentent un effet hypoglycémiant et

hypocholestérolémiant (pleurotes et maïtaké)

• Substances adaptogènes, psychotoniques.

• Autres composés : anti-inflammatoires, stimulateurs de la régénération des cellules

du système nerveux, protecteurs rénaux, substances d’effet hématopoïétique,

molécules qui améliorent la libido ou qui augmentent la fertilité, etc.

En Europe, on peut observer 4000 espèces de champignons. Seule une vingtaine

mérite les honneurs de la table. Malheureusement, les champignons sauvages

concentrent métaux lourds, césium 137 radioactif, désherbants et insecticides !

Les laboratoires qui produisent les champignons pour l’usage médicinal sont cultivés

durant 4 à 6 semaines sur ‘bois de chêne + hêtre + millet + maïs’ et séchés à 32°.

Agaricus bisporus, le champignon de Paris

Sa culture s’est développée dès 1650. Il est riche en vitamines B et pectines qui sont

cytostatiques in vitro et sur la souris (cancer de la prostate).

 127

Boletus edulis, le cèpe de Bordeaux

C’est un saprophyte du pin. il est riche en Sélénium et a des propriétés antivirales.

Cordyceps sinensis

Augmente vitalité et performance physique. Polarité reins et neuro-endocrinienne

Coriolus versicolor

• Immunostimulant (inducteur de cytokines : Il2, IFN-Gamma, TNF-Alpha …)

• Diminution du pouvoir invasif des tumeurs (TGF-Bêta, MMP2 et 9, UPA)

• Antiviral (ARN)

Ganoderma lucidum, le REISHI

Depuis plus de 2 000 ans, la médecine traditionnelle chinoise utilise ce

champignon pour un incroyable panel d’applications médicinales ainsi que pour la

longévité – on l’appelle le « champignon miraculeux ». Excellent fortifiant général.

Son champ d’action est large, il permet :

• d’augmenter la résistance au stress, c’est le plus antioxydant

• de booster les défenses immunitaires, anti-inflammatoire (hépatoprotecteur)

et antiviral (pour virus à ARN)

• de stimuler les capacités physiques et intellectuelles, il redonne de l’énergie,

il protège le coeur et il est capable de réduire le taux de cholestérol et

d’abaisser une tension artérielle excessive.

• il stoppe la production d’histamine responsable des réactions allergiques

Grifola frondosa, le MAITAKE, polypore géant ou « poule des bois »

Propriétés immunostimulantes antitumorale (augmente le nombre des GB – des

cellules NK et de l’interleukine 12), hypotensive, hypolipémiante (hépatoprotecteur)

et hypoglycémiante (meilleure tolérance au glucose, stéatose hépatique, diabète de

type 2).

Champignon facile à cuisiner, blanc ou brun, il ressemble à un corail. On le rencontre

à l’état sauvage au pied des chênes et des châtaigniers. Ce champignon est réputé au

Japon pour ses vertus exceptionnelles et notamment celle de prolonger la vie. Dans

de rares cas, des réactions allergiques ont été rapportées.

 128

Lentinula edodes, le SHIITAKE, lentin des chênes

Champignon alimentaire de bonne valeur nutritive, commun à toute la cuisine

orientale. Celui-ci contient trois composants actuellement très étudiés : le lentinane,

l’éritadénine et un polyglycane. Propriétés immunostimulantes (antivirales et

cytostatiques), hypocoagulantes, hypotensives et hépatoprotectrices (hypo-

lipémiant).

Le Shiitake est contre-indiqué aux personnes souffrant d’allergies, d’hyper-

éosinophilie, ainsi qu’aux individus sous traitement anticoagulant ou sur le point de

subir une opération. Il est également contre-indiqué aux femmes enceintes ou

allaitantes, et aux enfants.

Pleurotus ostreatus, le pleurote en forme d’huître

• Protecteur de la muqueuse colique. Hypolipémiant

• Régulation des hormones stéroïdiennes (ménopause)

Et bien d’autres …

 129

Troisième partie … Evitez les erreurs

 130

Chapitre 8

Reconnaitre les effets secondaires allopathiques

Il arrive souvent que le patient se plaigne de symptômes « bizarres », c’est à dire que

l’on ne peut pas les rattacher à une dysfonction particulière. Il faudra alors veiller :

1/ à bien faire préciser la totalité des remèdes (et compléments) pris par le patient,

2/ prendre le temps de regarder dans le compendium (Vidal) la classe à laquelle

appartient chaque remède et ses éventuels effets secondaires.

On peut se poser la question de la véritable utilité de traitements comme :

— Le Doliprane (paracétamol), cet antipyrétique largement utilisé, est un

hépatotoxique dont le surdosage peut être mortel : « Le paracétamol est la première

cause d’intoxication au monde, c’est dangereux le paracétamol, ça tue

beaucoup ! » professeur Raoult. D’ailleurs, on oublie souvent que la fièvre est un

puissant adjuvant anti-infectieux …

— Les statines et fibrates, molécules hypolipémiantes aux effets délétères au niveau

hépatique (ex.: crampes musculaires), immunitaire et cérébral, alors que les

bénéfices sont minces ou inexistants !

— Les Inhibiteurs de la Pompe à Protons (IPP), molécules destinées à calmer les

gastralgies et remontées acides, aux effets hépatiques et rénaux dangereux (de

l’oedème des jambes jusqu’à l’oedème cérébral)*.

— Les biphosphonates (et les injections d’anti-corps ayant un effet semblable)

destinés à limiter le risque d’ostéoporose. D’effets très limités dans le temps, ils

peuvent provoquer des complication graves, dont la nécrose de la mandibule !

— Les hypocoagulants oraux, de toxicité hépatique, avec des manifestations tendino-

musculaires variées ! **

— Les tranquillisants et somnifères (dérivés opiacés) qui peuvent avoir un effet sur la

vigilance, la sexualité et la mémoire et aggravant la constipation.

— Les hypotenseurs (pris dès la moindre alerte). L’HTA n’étant pas – la plupart du

temps – une maladie, mais l’adaptation à une hypoxie tissulaire périphérique.

— Les laxatifs (utilisés inconsidérément) qui conduisent à des colopathies chroniques.

 131

— Les anti-inflammatoires non stéroïdes (AINS) pris pour la moindre raideur

articulaire, aux effets digestifs délétères. Par exemple, l’aspirine qui est efficace

contre beaucoup de douleurs… mais qui provoque des ulcères dans votre système

digestif : fait saigner la paroi de l’estomac.

— La cortisone réduit les inflammations, mais elle stimule aussi des infections,

comme la tuberculose. À long terme, elle pourrait provoquer de l’ostéoporose, du

diabète, des dérèglements hormonaux, des gonflements sur le visage ou encore des

problèmes de peau. ***

— Les antibiotiques vont tuer certains germes… mais ils ravagent la flore intestinale.

Ce qui affaiblira le système immunitaire, d’autant qu’ils peuvent être directement

toxiques pour le foie et les reins.

— la vitamine D qui est le traitement de l’ostéomalacie (rachitisme des personnes

âgées), mais n’a aucun effet sur l’ostéoporose (ex.: le Calcimagon !)

— La vaccination grippale répétée chaque automne, à la protection aléatoire …

— etc …

* Pour remplacez vos IPP, faites vérifier par un ostéopathe votre colonne dorsale

(insertions du diaphragme) et essayez les bourgeons de Ficus carica 10 gouttes

matin, midi et soir, avec une cuillerée d’Aloe vera.

** Pour remplacer les anticoagulants oraux, vous pouvez penser aux bourgeons de

Cornus sanguinea 15 à 30 gouttes par jour.

*** Pour favoriser la sécrétion de cortisone endogène, vous pouvez penser aux

bourgeons de Rosa canina, 15 à 30 gouttes par jour..

Evidemment, un naturopathe n’a pas la compétence pour arrêter un tel traitement,

mais il pourra faire une photocopie de la page correspondante du compendium et

proposer à son patient de réfléchir au rapport bénéfice/risque.

Compléments alimentaires à utiliser avec précautions

De nombreux remèdes naturels ont aussi des contre-indications et des effets

secondaires qu’il faut connaitre :

 132

1 – Aliments favorisant l’hypertension artérielle :

– le Calcium, exemple le Calcimagon (donné pour l’ostéoporose)

– la Réglisse (Glycyrrhiza glabre) aux effets « cortisone » like

– Le Ginseng et la Guarana (toniques)

– L’abus de café ou de thé … (la caféine est tonicardiaque)

2 – Aliments présentant des interactions avec l’allopathie :

— le pamplemousse

Les interactions du pamplemousse avec de nombreux médicaments sont importants.

Les effets indésirables de ces médicaments peuvent être multipliés par 20 par un

simple verre de jus de pamplemousse, avec des conséquences potentiellement

fatales. Le problème est que le pamplemousse contient des produits actifs appelés

furanocoumarines, qui bloquent de façon irréversible un de nos enzymes, le CYP3A4.

Or, cet enzyme CYP3A4 est précisément celui qui sert à assimiler de nombreux

médicaments contre le cancer, l’hypertension, les problèmes cardiovasculaires, les

problèmes urinaires, ainsi que des médicaments immunodépresseurs (qui

affaiblissent le système immunitaire) et des anti-infectieux, des analgésiques

(antidouleur) et des tranquillisants (la liste de ces médicaments est à la fin du

message).

— le millepertuis (hypericum perfoliatum) antidépresseurs naturel

L’usage du millepertuis est déconseillé aux personnes qui souffrent de troubles

bipolaires (maniaco-dépression), du fait de la possibilité d’apparition de crises

maniaques. De même, il reste déconseillé aux femmes enceintes et aux enfants de

moins de 6 ans. Récemment, plusieurs articles scientifiques publiés dans la presse

internationale ont rapporté des cas d’interactions médicamenteuses entre le

millepertuis et des médicaments à faible marge thérapeutique comme la digoxine,

la théophylline, les anti-vitamines K, la ciclosporine, mais aussi des contraceptifs

oraux.

Attention aussi aux réactions de photosensibilisation qui ont été observées,

particulièrement chez les personnes à peau claire : l’exposition, même modérée, aux

ultraviolets déclenche des rougeurs de la peau, des démangeaisons, l’apparition de

 133

petits boutons, etc. En règle générale, les personnes qui utilisent des produits à base

de millepertuis (en applications locales ou par voie orale) doivent éviter de s’exposer

au soleil ou aux lampes à bronzer.

— les margarines enrichies en phytostérols, destinées à lutter contre le

« mauvais cholestérol » … sont des produits sans intérêt, les causes de

l’hypercholestérolémie étant ailleurs et demandant une prise en charge spécifique.

3 – Les remèdes « naturels » dont il faut se méfier :

—> L’extrait de pépins de Pamplemousse (EPP)

Depuis plusieurs années, l’extrait de pépins de Pamplemousse est vanté comme

« antibiotique 100% naturel », actif sur plus de 800 souches bactériennes et

fongiques. Il est donc vendu à usage externe et interne (soluté ou gélules), comme

alternative aux antiseptiques classiques …!

Une publication du ministère suisse de la santé soulève une partie du voile : ces

produits contiennent presque tous un conservateur, le chlorure de benzéthonium

(CBT = ammonium quaternaire), parfois à des concentrations allant jusqu’à 20% !

Cette molécule, puissamment antiseptique est responsable des effets des EPP

proposés, car en fait, l’extrait naturel est dénué de tout effet antibiotique (confirmé

sur les rares extraits ne contenant pas d’CBT) !

La situation est grave en ce qui concerne l’usage interne : une dose de 1 à 3 gr. de

CBT est classiquement létale pour un homme de 70 Kg. Les premiers signes sont des

vomissements, puis un effet myorelaxant qui évolue vers une paralysie respiratoire :

dyspnée, puis cyanose et asphyxie … Evitez dès à présent de le conseiller !

Selon plusieurs sources scientifiques, les polyphénols du pépin de pamplemousse

seraient convertis durant l’opération d’extraction (par une réaction chimique

spontanée ?) en un ammonium quaternaire, l’hydroxybenzene diphenol. La présence

de ce composé en petite quantité dans le produit final serait donc (plus ou moins)

naturelle (le procédé d’extraction étant, on l’a vu, souvent industriel) et expliquerait

l’action antibactérienne de l’EPP ?!. Mais, en l’état de la recherche, ce n’est encore

 134

qu’une hypothèse parmi d’autres, hypothèse évidemment mise en avant par les gros

industriels américains ou chinois (certains parlant même de présence naturelle de

chlorure de benzéthonium !) mais qui est loin de faire l’unanimité.

—> L’argent colloïdal est présenté sur certains sites de santé alternative comme un

antibiotique miraculeux, « capable de tuer la plupart des microbes et virus

pathogènes » ! L’efficacité de l’argent colloïdal serait telle que la grande industrie

pharmaceutique aurait conspiré pour priver la population de ce précieux remède,

expliquent-ils. La réalité est – évidemment – plus compliquée.

L’utilisation médicale de l’argent a une longue tradition, les Macédoniens plaçaient de

la fleur d’argent (poudre extra-fine) sur les blessures pour aider à leur cicatrisation.

Il faut savoir que l’argent agit par contact direct sur les bactéries. Des bactéries mises

en présence d’argent sont, en 24 heures, 10 fois moins nombreuses et 100 fois moins

nombreuses quelques jours après. Cette action permet un rééquilibrage bactérien en

faveur des bactéries saprophytes (nos bonnes bactéries). C’est son usage local qui est

donc recommandé.

L’argyrisme ou argyrose (intoxication par les sels d’argents) est une maladie

irréversible. Heureusement, l’argyrose ne concerne pas les consommateurs d’argent

colloïdal à des concentrations égales ou inférieures à 20 ppm, même pris pendant

plusieurs mois.

—> L’harpagophyton, ou « griffe du diable », est conseillé en remplacement des

traitements anti-inflammatoires classiques … car il contient un anti-inflammatoire

type AINS ! Mais en possède les mêmes effets secondaires (gastrite et colite) … A

éviter donc au delà de quelques jours de traitement, en phase aiguë.

CARTILIUM … Chondroïtine + Glucosamine + Harpagophyton + Cartilage de raie +

Cuivre, Zinc et Manganèse + Bambou + vit A et D3

Terrain rhumatismal, arthrose, arthrite. Heureusement, à la dose de 50 mg./jour, 20

jours par mois, il y a peu de chance d’observer un effet secondaire désagréable de

l’harpagophyton.

Synergie avec MINERALIUM (terrains acides) et BROMELIUM (congestion, oedèmes)

NB. bonne synergie avec ARTIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire.

 135

—> La levure de riz rouge, conseillé en remplacement des STATINES, classiques

hypocholestérolémiants. Les remèdes qui en contiennent sont des toxiques du foie.

Et ce pour un bénéfice médiocre, car la baisse du cholestérol n’a quasiment aucun

effet sur les artérites – contrairement à ce que les laboratoires fabricants voudraient

le faire croire.

Il est plus intéressant de se poser la question du pourquoi de l’augmentation du

cholestérol (4 causes possibles) : diabète-surpoids / inflammation chronique – rénale

en particulier / hypothyroïdie / génétique (hyper cholestérolémie familiale) ?

Dans ce dernier cas, vous pouvez utiliser (sous contrôle biologique) :

CHOLECONTROL (lac. Physionat) … Levure de riz rouge + olivier + Coenzyme Q10 +

Vitamines = c’est un complexe qui tamponne l’effet statine-like de la levure, une à

deux gélules le soir.

Jean Tigana (ancien international de football) et Hervé Castel

 136

Chapitre 9

La pratique naturopathique

Comment raisonnent ces praticiens ?

C’est difficile d’être un bon naturopathe ! Si autrefois ceux-ci se concentraient sur la

diététique et le bien-être, à présent, ils sont de plus en plus sollicités par des patients

déçus du peu d’explications et des effets secondaires des remèdes de la médecine

universitaire. Ces praticiens sont de plus en plus sollicités par des patients souffrant

de maladies organiques graves qui cherchent une alternative et demandent à être

aidés !

Une fois que les fragilités et carences sont identifiées, comment associer ces

différents suppléments ?

1. On va doper le cycle de Krebs (énergie) … Mg, Fer, les vitamines du groupe B …

2. Relancer la voie des quinones (antioxydants) … Vit. ACE, Q10 et sélénium …

3. Optimiser les fonctions métaboliques : biosynthèse et détoxification (soufre –

cystéine, taurine…, acides gras et fibres…).

Tout en optimisant les régulations :

1. Hormonales (phythormones qui réduisent la sècheresse tissulaire) : iode et zinc,

Oméga 3 et 6, sels de sodium

2. Immunitaires (Vitamine C, cuivre, manganèse, argent, champignons, pro-biotiques,

glucosamine…), d’autant que l’on observera le rôle délétère de certains médicaments

et vaccins !

3. Neuro-médiateurs (acides aminés précurseurs et plantes adaptogènes).

 137

Quelques idées fausses

Il y a toujours quelques idées historiques bizarres qui circulent dans le petit monde

des médecines naturelles … parmi elles, la volonté de « drainer », de « rétablir

l’équilibre acido-basique » et de « traiter le microbiote » intestinal !

Nous allons, sur ces trois sujets, essayer de comprendre quels en sont les limites et

pourquoi il faut se méfier de ces postulats.

A – Le premier réflexe du naturopathe est souvent une tentative de « drainage »

(« détox » pour les modernes), c’est à dire d’effectuer une relance des émonctoires.

Quels sont ceux-ci ?

toxines solubles = rein toxines grasses = foie

toxines fibreuses = colon toxines gazeuses = poumon

La peau est un émonctoire accessoire qui ne se manifestera qu’en cas de défaillance

des autres.

 138

Principe et contre-indications du drainage :

La méthode du « drainage », chère au dr. L. VANNIER, dans les années 1930, visant à

accélérer les processus d’élimination, consiste en la prescription d’une basse dilution

végétale (plante qui nourrit la structure) pour relancer une fonction (d’épuration)

défaillante !

La notion de « vide » et de « plénitude » est fondamentale en MTC. En occident, cette

aspect est souvent négligé. On sait bien sûr différencier :

– obésité et maigreur (plus ou moins de graisses)

– polyglobulie et anémie (plus ou moins de sang)

– oedème et sécheresse tissulaire (plus ou moins d’eau) , etc …

Pourtant, si l’on parle d’une affection hépatique, les situations d’engorgement

(plénitude) ou d’insuffisance (vide) sont opposées. Elles ont des mécanismes

différents, des évolutions différentes et bien sûr des traitements divergents !

Or, dans la cas du drainage, on observe que les situations extrêmes de plénitude :

hyperstructure ou hyperfonction sont systématiquement aggravées par celui-ci.

Voyons pourquoi :

Fig. 12 : principe du « drainage », selon la MTC

 139

Cette pratique (cf. schéma ci-dessous) s’appuie sur le fait que « Un redoublement du

Yin se manifeste dans le Yang et réciproquement » (Su Wen chapitre 5). On choisit

donc une plante, qui va nourrir la structure dans un premier temps et relancer la

fonction dans un second temps. Si la plante est correctement choisie, celle ci aura un

effet préférentiel sur tel ou tel émonctoire.

Mais il est des cas où nous devons formellement le contre-indiquer…

1. Lorsque les structures (Yin) sont en excès, c’est à dire les obésités ! Nous

avons tous dans notre clientèle des patient(e)s qui, ayant absorbé quelques

gouttes par jour d’une petite plante paraissant bien indiquée, ont pris en

quelques semaines une dizaine de kilogrammes bien difficiles à reperdre !

C’est ce que la MTC appelle un « syndrome froid = le Yin en excès (graisse,

eau …) exclu le Yang » … il faut commencer par disperser le Yin en excès

(c’est à dire proposer un régime hypocalorique normo-glucidique).

2. Dans les hyperfonctions pathologiques, c’est à dire les syndromes

allergiques ou inflammatoires ! C’est le cas de ce qui s’appelle en MTC un

« syndrome chaleur = le Yang en excès exclu le Yin » … disperser le Yang en

excès, et se rappeler que « dans la plénitude de Yang, il y a un échauffement

externe ».

Il n’y a qu’a voir les dizaines de plantes proposées par les pharmaciens « pour

maigrir » … Si une seule fonctionnait, il n’y en aurait pas des dizaines !

B – Les tentatives de modifier l’équilibre acido-basique !

Le problème vient d’une mauvaise interprétation des travaux de la « Bioélectronique

de Vincent » (BEV), qui a diabolisé l’acidose, un peu comme les allopathes ont

diabolisé le cholestérol ! C’est de l’alcalose que s’inquiétait Louis-Claude Vincent,

l’associant à une dégradation du terrain allant dans le sens des « maladies de

 140

civilisation ». Depuis, pour beaucoup d’auteurs, l’acidose est une « maladie » qui se

traite par une alimentation basifiante et des médicaments alcalinisants !

C’est complètement FAUX ! Notre corps comporte plusieurs systèmes tampon qui

empêchent absolument l’acidose sérique. D’ailleurs celle-ci ne s’observe que

rarement, dans les services de réanimation, lorsque le rein, le poumon et/ou le cœur

ont cessé de fonctionner correctement. L’acidose (en pathologie de ville) n’existe

donc pas !

On observe par contre des « phénomènes d’acidose localisée », car le corps humain

est un système « multi-compartimenté » : il va présenter de très différents pH selon

les compartiments ! C’est le cas, par exemple de,

—> la digestion gastrique où la sécrétion d’ions H+ (pH 1 à 2) se fait au détriment des

ions OH- qui restent dans la circulation (c’est le phénomène de « vague alcaline » qui

explique en grande partie notre somnolence après un gros repas)

—> la lymphe (7,9 / 7,95)

—> des tissus (5,8 / 6,8)

—> la salive (6,8 / 7,2)

—> la peau et de la muqueuse vaginale (5,5)

—> des urines (5 à 7 selon le régime alimentaire).

De plus, il ne faut pas confondre :

— le qualitatif : le goût « acide » (agrumes, condiments, laitage …) qui stimule les

fonctions hépato-vésiculaires,

— le quantitatif : l’apport d’acides métaboliques (tous les aliments protéinés).

Les symptômes de l’acidose localisée sont souvent évidents :

—- sécheresse cutanéo-muqueuse,

—- fatigue et irritabilité, rougeurs locales et douleurs chroniques,

—- fissures et ulcérations des orifices, fistules (bouche, anus et orifices génitaux)

Le type même de l’acidose localisée pathologique, c’est la crise de goutte. L’élément

déclenchant est toujours la sécheresse tissulaire, sur laquelle l’acidité se développera

 141

par concentration des ions H+. Cette sécheresse a essentiellement pour cause un

« décrochage hormonal » qu’il faudra évaluer.

Il est donc aussi inutile et ridicule de doser le pH des urines (compartiment

périphérique) qui ne dépend que de l’alimentation et des efforts de la veille, que de

prétendre l’alcaliniser avec l’alimentation (tous les aliments sont alcalins, sauf les

protéines) ou par des compléments alimentaires (ex. alcabase, citrates …).

La solution consiste à rééquilibrer la sécheresse (les plantes, riches en phythormones

ont cette propriété), à boire suffisamment et à tamponner les variations de pH par

les sels de Sodium (Natrum aceticum, Natrum citricum, Natrum muriaticum / Natrum

phosphoricum / Natrum silico-fluoratum, Natrum sulfuricum / etc …) que l’eau

accompagne.

On pourra, bien sûr ponctuellement donner des sels tamponnant l’acidité locale, mais

l’action en sera brève et partielle.

MINERALIUM (lab. Physionat): Biglycinates de Calcium, de magnésium, de potassium,

de zinc, de sélénium, de manganèse, de chrome, de cuivre, avec vit. D3.

C – Traiter le microbiote intestinal !

L’intestin, organe ignoré, voire méprisé il y a encore quelques décennies, est

aujourd’hui mis en avant dans tous les médias de santé. Et, depuis quelques années,

des études indiscutables sont venues confirmer ce que les pionniers (Catherine

Kousmine, Jean Seignalet ou Natasha Campbell) ont observé depuis des années :

l’intestin est un organe-clé de la santé.

Notre tube digestif fait 7 ou 8 mètres de long (selon les individus) et est constitué de

deux parties : le grêle et le côlon (ou gros intestin). A l’intérieur, la paroi, portée par

un muscle lisse, est prolongée par une muqueuse riche en villosités. On dit parfois

que la muqueuse intestinale étalée sur un plan en deux dimensions donnerait une

surface considérable : 400 m² environ, soit deux terrains de tennis ! Cette image

 142

donne une idée de l’espace d’interactions que représente la muqueuse de l’intestin et

ses villosités.

Au coeur de ce système fourmille une armée considérable d’organismes étrangers :

le microbiote ! Ce sont des bactéries, des virus, des levures… tout un ensemble

d’êtres vivants, qui vivent leur vie… dans la nôtre ! Etrangers ? Vraiment ? Car chaque

personne dispose d’un microbiote personnalisé. Ces micro-organismes qui peuplent

notre intestin nous sont propres. Plus exactement, on note que parmi la flore

présente (on devrait dire la faune !), on retrouve de nombreuses sous-espèces “sujet-

spécifiques”. Ce sont « vos microbes à vous » !

De manière générale, ce microbiote remplit 4 grandes fonctions :

 143

• Métabolique, ce qui comprend notamment la fermentation, la synthèse des

vitamines et la production d’énergie. C’est là que se joue la digestion. Après

avoir été bien mastiqués au niveau de la bouche, les aliments sont cassés

par l’estomac et triés par l’intestin. C’est là que sont séparés les éléments

utiles à l’organisme (protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux), de

ceux qui doivent être éliminés.

• L’effet barrière : le microbiote défend l’organisme d’agents pathogènes

extérieurs et régule en son sein le bon équilibre entre les bactéries.

• Immunitaire : le microbiote permet le développement et la maturation du

système immunitaire, dont l’exposition aux allergies

• Psychologique : via l’absorption des acides aminés et la fabrication de

sérotonine dans vos cellules intestinales

La santé de notre intestin détermine notre capacité à résister aux maladies (maintien

du tonus immunitaire). Ce n’est pas une surprise. Car, à l’instar des bactéries dont

nous reparlerons, nous sommes des êtres vivants. Et tous les êtres vivants

fonctionnent de la même manière : ils accueillent des éléments pour se régénérer,

puis rejettent ceux dont ils n’ont pas besoin.

La substitution : les probiotiques

L’idée de base est d’amener les (bonnes) bactéries qui vont rééquilibrer la flore. Les

laboratoires proposent quatre groupes de probiotiques :

1/ Les ferments lactiques qui produisent de l’acide lactique par fermentation de

certains sucres. On les regroupe en deux catégories, en fonction de leur

morphologie :

A/ Lactobacillus bulgaris, ferment classique du yaourt. Celui-ci est absent de la flore

normale endogène de l’homme. Résistant mal à l’acidité gastrique, il a une faible

capacité de survie dans l’intestin (1/100 000) !

B/ Lactobacillus acidophilus, appartenant à la flore normale, ils offrent une bonne

résistance à l’acidité gastrique, une forte capacité d’adhérence aux cellules

intestinales et s’implantent de façon durable dans le tube digestif.

 144

2/ Les Coques : Enterococcus et Streptococcus représentent une fraction faible de la

flore normale et possèdent une faible résistance aux sucs gastriques. Ils contribuent

cependant à la synthèse des vitamines B dans l’intestin.

3/ Les Bifidobactéries : Bifidobacterium lactis et Bifidobacterium bifidum. Elles

appartiennent à la flore normale, mais possèdent une faible résistance aux sucs

gastriques. Elles contribuent à la synthèse des vitamines B.

4/ Les levures : de type Saccharomyces, elles sont principalement utilisées par

l’industrie alimentaire (vin, bière, pain …). Ex. Ultra-levure !

L’efficacité d’une souche probiotique dépend de très nombreuses variables. Or,

notre compréhension même du microbiote ne cesse d’évoluer. Les bifidobactéries,

bactéries majoritaires chez le nourrisson – plus encore lorsqu’il est nourri au sein –,

diminuent avec l’âge.

De quel microbiote parlons-nous ? Dans l’intestin, il existe une flore dominante,

quasi exclusivement anaérobie, une sous-dominante, qui peut accueillir des aérobies

comme les lactobacilles, et une de passage, non-résidente, qui est évacuée dans les

selles. La distribution des populations bactériennes change selon la profondeur à

laquelle elles se trouvent dans les villosités.

 145

Faire le diagnostic d’une dysbiose n’est pas simple : de « bonnes » bactéries peuvent

devenir « mauvaises » dans certains contextes. Le microbiote ne se résume pas aux

bactéries, il est aussi composé de levures, de virus et de phages. Qu’en est-il de l’état

de ces micro-organismes chez les patients inclus dans les études ?

Comme elles ne colonisent pas la flore intestinale, elles doivent être consommées

régulièrement. Elles n’ont donc qu’un effet momentané et à l’analyse de selles des

patients, ces bactéries ne se retrouvent pas ! On peut cependant les utiliser :

–-> chez l’enfant en prévention des phénomènes allergiques et atopiques (étude du

dr. Kalliomaki Lancet 2001), lors des troubles ORL chroniques et des diarrhées. Pour

l’amélioration de l’intolérance aux laitages (lactobacilles rhamosus transforme la

caséine du lait en une molécule moins allergisante).

—> chez l’adulte, pendant les épisodes de diarrhée aiguë.

Diverses associations sont proposées par les laboratoires, avec divers germes et

prébiotiques, citons par exemple :

1/ Laboratoire PHYSIONAT : FLORIUM … (1 gélule = 10 milliards de germes)

2/ Le laboratoire NUTERGIA : ERGYPHILUS, qui associe Lactobacillus acidophilus, caséi

et rhamnosus, avec des bifidobactéries et des fibres prébiotiques.

3/ Le laboratoire PILEGE, qui a une large gamme …

En fait, l’équilibre du microbiote va surtout dépendre des aliments qui le nourrissent.

Changer son alimentation va changer rapidement son microbiote ! C’est pourquoi

nous leur préférons les probiotiques alimentaires (développés plus loin).

En outre …

— Surtout, ne pas croire à la grande fréquence des « candidoses intestinales », qui

sont en fait assez rares et toujours associées à des situations d’immunodépression (à

objectiver et traiter par le BNS).

— Explorer systématiquement les intolérances alimentaires, qui sont le plus souvent

à l’origines du fond inflammatoire digestif et hépatique (à objectiver et traiter par le

test IMUPRO – voir plus haut).

 146

Probiotiques naturels : les aliments lacto-fermentés

La lacto-fermentation – ou fermentation lactique – est un procédé de conservation

des aliments qui consiste à laisser macérer les aliments en l’absence d’oxygène. Cette

macération va permettre la prolifération des bactéries lactiques, qui sont des

bactéries très bénéfiques pour notre organisme. Le terme de “lactique” n’évoque

pas le lactose et n’a donc aucun lien avec le lait.

Pour cela, des aliments riches naturellement en bactéries lactiques – essentiellement

les légumes – vont être mélangés avec un peu de sel et éventuellement de l’eau. Il est

également possible d’ajouter directement ces bactéries (via les ferments lactiques)

dans les aliments qui n’en contiennent pas naturellement, comme la charcuterie par

exemple. Les aliments vont ainsi baigner dans un liquide, ce qui va les empêcher

d’être en contact avec l’air : l’oxygène est en effet néfaste au développement des

bactéries lactiques.

En limitant leur contact avec l’air, les bactéries lactiques vont proliférer. Pour cela,

elles vont se nourrir des sucres présents dans les aliments et les transformer en acide

lactique. Tandis que ces bonnes bactéries prolifèrent, l’acide lactique va quant à lui

contribuer à détruire les bactéries pathogènes qui peuvent engendrer diverses

maladies. La préparation va devenir de plus en plus acide. Au bout d’un moment,

lorsque la teneur en acide lactique atteint un certain seuil, un équilibre s’installe et la

fermentation s’arrête. La conservation peut alors se prolonger plusieurs années.

Dans le commerce, on trouve de nombreux aliments qui ont fait l’objet d’une lacto-

fermentation: choucroute, cornichons, pickles, fromage, yaourts, pain au levain, pâte

de miso, Kefir et Kombucha.

Le kéfir de lait serait originaire des Balkans, on le devrait aux tribus nomades qui

transformaient le lait de leurs bêtes (chèvre ou brebis principalement). On attribue

souvent la découverte du kéfir de fruits au médecin et naturaliste brésilien, Adolfo

Lutz. C’est une boisson issue de la fermentation de jus de fruits sucrés, préparés à

l’aide de « grains de kéfir », un levain constitué essentiellement de bactéries

lactiques et de levures.

 147

La boisson obtenue est légèrement gazeuse. En tant qu’aliment vivant, fournissant

certains oligoéléments et micro-organismes, il est considéré comme probiotique et

utilisé pour ses propriétés diététiques (flore intestinale, transit, système immunitaire,

etc.).

Le kombucha était consommé en Extrême-Orient (Chine, Corée, Japon…) il y a déjà

deux cents ans avant notre ère. Il est aujourd’hui une boisson connue dans le monde

entier . Il en existe aujourd’hui dans le commerce de nombreuses variantes (aux goûts

inégaux).

C’est une boisson fermentée à base de thé, élaborée sous l’action d’une culture

symbiotique de bactéries et de levures que les francophones appellent

communément la « mère » et les anglophones « SCOBY », pour « symbiotic culture of

bacteria and yeast ». Si la réputation de boisson santé du kombucha n’est plus à faire,

on pouvait déplorer la parcimonie des données scientifiques tangibles concernant la

culture servant à son élaboration. Une lacune que comble en partie une récente

étude métagénomique et physico-chimique australienne. L’étude a identifié trente-

quatre genres de bactéries différentes dans la boisson, et près de deux cents espèces

microbiennes, dont beaucoup non encore répertoriées, avec une prépondérance de

micro-organismes producteurs d’acides organiques, considérés comme favorables à la

santé du tractus digestif humain.

Du point de vue physico-chimique, le kombucha analysé ici – un breuvage fabriqué à

partir d’eau, de thé vert, de sucre, de bactéries symbiotiques et de levures par une

société australienne – révèle des teneurs généreuses en composés phénoliques

(290 mg/100ml), concomitamment à de faibles concentrations en glucose, en

saccharose et en fructose (éléments nécessaires à la fermentation).

Autrement dit, le processus de fermentation du kombucha a généré une baisse de la

concentration en sucre ainsi qu’une augmentation conséquente des composés

antioxydants : le thé vert contenant avant fermentation 125 mg de polyphénols/

100ml, cette concentration a ainsi plus que doublé. Les auteurs confirment, au vu de

sa grande diversité en micro-organismes, tout l’intérêt du kombucha en tant

que « puissant probiotique ».

 148

Les Prébiotiques

Ils stimulent de façon sélective la croissance et l’activité de la flore intestinale en

respectant l’écosystème propre à chaque individu. Ceux-ci sont principalement

constitués par :

1. des fibres solubles (pectines),

2. des fructo-oligosaccharides, glucides d’origine végétale comme l’Inuline,

3. des céréales fermentées, qui renforcent l’activité enzymatique digestive.

On les trouve dans de nombreux végétaux (ail, oignon, asperge, raisin, soja) des

racines (chicorée, topinambour), dans les céréales (blé) …

La consommation quotidienne de prébiotiques (10 grammes de fibres en moyenne

par jour dans l’alimentation occidentale – alors qu’il en faudrait 30 grammes) permet

 149

d’améliorer le transit intestinal et l’effet barrière de la flore de fermentation contre le

développement de certaines bactéries potentiellement pathogènes, car :

• les prébiotiques favorisent la sécrétion d’IgA,

• la production d’acides gras à courte chaine (à partir de l’inuline) acidifie le

colon droit,

• les antioxydants végétaux (polyphénols) diminuent l’inflammation.

• la glutamine (acide aminé) est la première source d’énergie de l’intestin grêle.

Il est indispensable au maintien de la trophicité de son epithelium, car il

contribue à limiter la perméabilité digestive. Pour le Pr. SEIGNALET, la carence

en glutamine est l’un des facteurs pouvant expliquer l’échec au régime

hypotoxique.

1/ Le laboratoire PHYSIONAT : PREBIOMAX … inuline, gomme, Bêta glucane et FOS

2/ Le laboratoire NUTERGIA : ERGYPROTECT ensemble de fibres prébiotiques et de

nutriments protecteurs comme la Glutamine (aliment des entérocytes) et les

polyphénols (anti-oxydants végétaux).

3/ d’autres laboratoires ont aussi des prébiotiques dans leur gamme …

 150

Chapitre 10

Une gamme de compléments alimentaires

Nous avons déjà évoqué de nombreux complexes de micro-nutrition lors des

chapitres précédents. Nous terminerons ce livre avec quelques formules que nous

utilisons à l’occasion, en cas de problèmes spécifiques :

DERMODIUM … est un complément riche en Acides Gras Poly-Insaturés : (Oméga 6

=> GLA + Oméga 3 => EPA+DHA), dans un rapport : Oméga 6 et Oméga 3 de 5/1. Il

contribue au maintien d’une peau (acné, élastose solaire …) et de cheveux normaux

(alopécie, pellicules). Il joue un rôle dans le processus de division cellulaire (Vit.B9),

protége les cellules contre le stress oxydatif (Vit.E, Zinc) et favorise un métabolisme

énergétique normal (Vit. B3 / B6). Boîte de 60 gélules .

NB. bonne synergie avec CAPILLA (lab. Mediamine) dans les alopécies.

MACALIUM … est à base de Tribulus terrestris, de Ginseng, d’Eleutherocoque, de

Maca, de Ginseng, de Pépins de raisin (oméga3), de Lycopène, d’acides aminés

(Arginine, Ornithine, Citrulline) et de L-Carnitine. Il contribue :

• au bien-être mental et physique (Vit. B3, B6)

• à une sexualité et une reproduction normale (Zinc)

Boite de 30 gélules : 1 gélule / jour matin ou soir

OPTIVISIUM … est à base de Lutéine et de Zéaxanthine, il contribue à protéger la

rétine du vieillissement (en particulier lors de l’évolution d’une DMLA) :

• au maintien d’une vision normale (Vitamines A, B2 et Zinc),

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (Vit. B2, C, E et Zinc).

Boîte de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour le matin au repas…

NB. bonne synergie avec VISIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire.

STIMULIUM … est à base de Wild Yam, de Damiane, de Ginseng et de noix de Kola.

Ensemble de plantes toniques qui contribue :

 151

• à réduire la fatigue (vitamines C, B3, B6) – psychasthénie

• à des fonctions psychologiques normales (vitamines B1, B3, B6)

• à protéger les cellules contre le stress oxydatif (vitamines C, E, Zinc)

• à une fertilité et une reproduction normales (Zinc)

• au maintien d’un taux normal de testostérone dans le sang (Zinc)

• à réguler l’activité hormonale (Vitamine B6).

Boite de 30 gélules. Consommation : 1 gélule / jour au repas matin ou midi …

NB. bonne synergie avec VITALIMA (lab. Mediamine) sérothérapie alimentaire.

 152

Chapitre 11

Cas cliniques

Cas n°1

Résumé de l’histoire de ce petit garçon, présenté par sa maman :

Camille est né le 25 avril 2010. Accouchement parfait, sans aucune complication.

Depuis tout petit (3 – 4 ans) il se plaint d’avoir mal à la tête, mais nous pensions

souvent à la faim, au manque d’eau ou au manque de sommeil, aux changements de

rythme… Cependant, âgé de 7 ans environ, les maux de tête ont été plus forts et cela

pouvait aller jusqu’au vomissement.

Depuis bébé, il a des « croûtes de lait » au sommet du crâne et sur les côtés. Nous

avons essayé plusieurs crèmes (Huile d’amande, Bépanthen, Fucidine) mais sans

résultats. Les croûtes revenaient quelques semaines après. Le dermatologue a fait

analyser les croûtes indiquant que ce n’est pas du psoriasis.

Il a aussi une intolérance au lait. S’il en boit (ou mange), son nez se remplit et il

développe des otites séreuses. Je l’ai alors passé au lait de riz et au yaourt sans

lactose. Depuis, il n’a plus refait d’otite séreuse.

Depuis petit (2 ans), il a aussi le rhume des foins. Nez qui coule, yeux qui grattent,

éternuements… Il a fait une grosse crise d’asthme alors que nous étions dans le

Luberon au printemps (probablement dû aux fleurs d’oliviers ou aux cyprès ?)

Il a une peau très fine et lorsqu’il y a un frottement, il fait rapidement des boutons qui

grattent énormément (entre cuisse quand maillot de bain short, sangles des tongs si

elles ne sont pas en tissu, bracelet ou collier…). On traite avec de l’Excipial mais cela

prend du temps. Il a aussi tendance à gonfler à l’endroit de la piqûre, lorsqu’il se fait

piquer par une araignée ou un moustique.

 153

Camille travaille bien à l’école (classe de 6ème), cependant il était beaucoup dans la

lune. Il a fait des tests en juin 2018 et il est apparu que Camille avait un TDAH. Il est

mentionné aussi qu’un effort cérébral prolongé peut déclencher des maux de tête.

A la suite des résultats, nous avons consulté une neuropédiatre, qui nous a prescrit les

traitements suivants :

– le TDAH : Focalin 15mg chaque jour et cela l’a grandement aidé dans sa concen-

tration en classe et lors de ses devoirs.

– les migraines : (En plus du Doliprane, de l’Algifor ou de l’aspirine (essayé ce we)

–> d’abord, Camille a pris de la vitamines B2 à haute dose (200mg par jour) – Sans

résultats –

–> ensuite, Camille a pris de la Périactine (1 comprimé chaque jour) – Sans réels

résultats significatifs – Il continue cependant toujours

–> depuis le 4 juin, il a eu mal à la tête 6 jours. Parfois c’est supportable (pas besoin

de médicaments) mais parfois il doit prendre du Doliprane ou ALgifor ou aspirine.

Ce week-end, il a pris une aspirine le samedi et son mal de tête a passé. Aujourd’hui

dimanche, l’aspirine n’a pas eu d’effet et il est resté couché toute la journée.

Je ne sais plus quoi faire. Je pense que demain il ne prendra pas de vitamines B2.

J’espère que vous parviendrez à le soulager un peu et que vous me donnerez votre

avis sur les traitements qu’il prend actuellement.

Je vous remercie à l’avance

Réflexion : Il s’agit d’un cas assez classique d’ATOPIE (pathologie génétique de plus en

plus fréquente). On peut affirmer ce diagnostic à cause de l’eczéma du cuir chevelu

(sous forme de « croutes de lait ») avant l’âge de 6 mois, puis de la succession du

rhume des foins, d’urticaire et de migraines. L’aggravation par le lait de vache est

aussi typique.

Je commence par demander un BNS qui revient assez perturbé :

– Hypo Alpha1 + Bêta = insuffisance hépatique

– Euglobulines élevées = stress oxydatif notable

– Hypo tests Iode + Zinc = intolérances alimentaires chroniques

 154

Le programme informatique conseille BETULA PUBESCENS, bourgeon de bouleau

blanc aux effets diurétiques, classiquement utilisé pour l’eczéma et les oedèmes.

Un bilan IMUPRO sera demandé secondairement, afin de faire le point de ses

intolérances alimentaire. Un traitement d’éviction efficace devrait permettre de

dégager le stress oxydatif, qui signe l’inflammation tissulaire et perturbe aussi bien le

travail du foie que l’équilibre immunitaire (cf. ses otites à répétition).

Un bilan des neurotransmetteurs (BNT) sera demandé par la suite pour vérifier ce

diagnostic de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité), d’autant que

l’équilibre des neurotransmetteurs est classiquement fortement impacté par les

troubles de l’absorption alimentaire des acides aminés qui accompagnent les

intolérances.

L’évolution de ces enfants atopiques est aléatoire, 1/3 guérissent à la puberté, un

autre tiers vers 20 ans, le dernier tiers continue à présenter des symptômes gênants

et récidivants, parfois même après la simple prise d’un biscuit « Lu » qui contient de

la poudre de lait !

Cas n°2

Mr X. W.. est un patient de 55 ans, diabétique connu, de 140 Kg pour 1,78 m. Sans

autre pathologie notable. Celui-ci est suivi par le CHU, avec de la Medformine

(biguanide hypoglycémiant) et – comme cela ne suffisait pas – des injections

d’insuline qu’il contrôle lui-même trois fois par jour. Ce qui m’inquiète un peu, c’est la

dose utilisée : 200 unités/jour, soit 10 fois la dose physiologique et 4 à 5 fois les doses

classiquement proposées dans de tels cas !

Je lui propose de commencer un « régime diabétique », alterné avec une phase de 10

jours par mois de diète protéinée (5 sachets Eurodiet + une salade verte par jour).

Quand il revient me voir après 4 mois, il a perdu 20 Kg, se sent beaucoup mieux, sans

fatigue ni fringales particulières ! Il remarque aussi que la dose d’insuline nécessaire

pour normaliser sa glycémie a pu être réduite de moitié.

 155

Il vient justement de passer un contrôle au service de diabétologie du CHU, qui a été

un peu surpris de ce bon résultat et de l’adhésion du patient à sa nouvelle stratégie

alimentaire. Les autres paramètres biologiques s’étant révélés parfaits, Ils lui ont donc

recommandé de continuer …

Plus tard, je lui conseillerai du Chrome (qui améliore l’utilisation du sucre au niveau

tissulaire et réduit les fringales) et des capsules alternées de :

SYNERGIUM Q 10 complexe de protection vasculaire

SYNERGIUM OMEGA 3 protection rhumatismale et neurologique

Car il commençe à présenter les symptômes d’une microangiopathie diabétique

(crampes dans les mollets, poussées tensionnelles, érection qui ne tient pas …). Là

aussi, les choses vont s’améliorer rapidement.

Cas n°3

Mr. Daniel R… est un acteur à la retraite, il se produit encore chaque année dans un

petit théâtre de province. Avec le Covid19, il a rongé son frein, d’autant que les

difficultés familiales et d’habitation se sont multipliées. Il présente des gastralgies et

des épisodes de diarrhée répétés, qui lui ont fait perdre déjà pas mal de poids.

Son BNS de type « Acide » (inflammation sur sécheresse tissulaire) n’est pas très

perturbé, mais le programme informatique conseille FICUS CARICA, bourgeon de

figuier aux effets sédatifs nerveux et gastrique. Un peu d’argile pris quotidiennement

va régulariser le transit.

Comme la gène digestive revient périodiquement et que s’y associe des douleurs

d’épaules (tendino-musculaires), cela me fait penser à une intolérance alimentaire.

Un bilan IMUPRO est effectué et confirme l’intolérance au gluten et aux fruits à

coques (amandes …)…

Une éviction stricte et la prescription de deux mois d’ENTEROPROTECT (cicatrisant de

la muqueuse intestinale) lui permet alors de récupérer un transit normal, de calmer

les douleurs d’épaules et de reprendre du poids.

 156

Cas n°4

Mme W. S… est une aide soignante de 60 ans, en léger surpoids. Elle présente depuis

ses vaccins Covid19 (obligatoires pour garder son poste !) une asthénie importante.

Par ailleurs, elle se plaint d’une gonarthrose gauche qui s’aggrave progressivement et

devient à présent invalidante . On lui propose donc :

Energium 1 capsule le matin, qui aura un bon effet sur la fatigue

Antioxydium 1 capsule le midi, qui aura un bon effet sur l’inflammation

Cartilium 1 capsule le le soir, un mois sur deux, qui a un bon effet sur

l’inflammation et la dégradation du cartilage du genou

Curcumium 1 cap. matin et soir, qui améliore les troubles tendino-musculaires

Elle a été très contente de cette supplémentation qui lui a permis de retrouver

rapidement tonus et mobilité.

Cas n°5

Mme A.D… est une femme de 76 ans, toujours tonique mais inquiète, car elle se

plaint d’une asthénie progressive, de « trous de mémoire », d’une baisse de moral sur

fond de poussées d’hypertension. Sa mère est décédée d’une maladie d’Alzheimer.

Energium 1 capsule le matin, qui aura un bon effet sur la fatigue

Antiagium 1 capsule à midi, reminéralisante et anti-oxydante

Serenium 1 cuillerée à 18h, pour la « zénitude »

Synergium Oméga 3 2 capsule le soir, protection vasculaire et cérébrale

Dès le premier mois, elle s’est sentie beaucoup mieux et a retrouvé confiance en elle.

Cas n°6

Mme B. I… est une masseuse de 64 ans, mince et végane, qui présente une

cervicalgie invalidante (motif de la consultation – malgré un traitement

ostéopathique). Elle se plaint aussi d’avoir la peau et les muqueuses sèches, ainsi que

quelques bouffées de chaleur, ce qui signe le déficit hormonal.

 157

Ferro Max 1 capsule le matin, qui compensera la carence en fer des régimes

végétaliens et contribue à réduire la spasticité tendino-musculaire

Hormonium 1 capsule à midi, pour compenser la carence hormonale

Curcumium 1 cap. matin et soir, améliore les infammations tendino-musculaires

Ce traitement l’a rapidement améliorée. Elle s’entretient depuis par des séances

hebdomadaires de Yoga et la prise périodique d’Anti-Agium.

Ces histoires cliniques sont révélatrices de l’évolution progressive de la médecine

universitaire, qui a tronçonné en de multiples spécialités l’intervention médicale, mis

en avant des thérapeutiques puissantes (Big Pharma), mais aux effets secondaires

multiples, oubliant au passage une vision globale et des solutions diététiques et

physiologiques simples.

 158

Bibliographie

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Bilan IOMET : « Votre santé se cache au coeur de vos cellules : Découvrez la Nutrition

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De LORGERIL M. « Cholestérol, mensonges et propagande ». Editions Th. Souccar.

N.B. Son site est à visiter pour plus d’informations : http://michel.delorgeril.info/

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Toxicité des médicaments classiques :

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5. HENRY Pol « Etude clinique et biologique de six nouveaux bourgeons »

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6. HENRY Pol « Gemmothérapie et immunoélectrophorèse ». Cahiers de

Biothérapie 1970 (28): 292-4

7. HENRY Pol « Cas cliniques élucidés par l’analyse automatique du sérum ».

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8. HENRY Pol « Les labiées en thérapeutique clinique et informatique » (C. de

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9. HENRY Pol « Gemmothérapie : thérapeutique par les extraits embryonnaires

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10. HENRY Pol « Gemmothérapie : les labiées » (Cahiers de Biothérapie août

1983)

11. LEUNIS J. Claude « De l’utilisation médicale des simples » (Résurgence, 1990)

12. LEUNIS J. Claude et DEWIT Serge « Traité théorique et pratique de

phytothérapie cyclique » (R. Jollois, 1995).

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14. LEDOUX F et GUENIOT G. « La phytoembryothérapie » (ed. Amaris, 2012)

15. BOUSSARD Danielle « Gemmoguide » lab. Fenioux

Les champignons :

DONATINI Bruno « Les vertus médicinales des champignons ». Des végétaux qui

sauvent, 1999

Revue Biocontact n°315 : « Les pouvoirs insoupçonnés des champignons »

Laboratoire Mycovital (www.mycovital.de/fr/) Tel. +(33) 53 30 90 420

Laboratoire Hifas da Terra (https://hifasdaterra.fr/)

 164

Laboratoire Vitalya (https://www.vitalya.fr/)

Laboratoire Mycelab (https://mycelab.fr/)

Laboratoire Vital+ (https://www.vitalplus.com/) etc …

Probiotiques :

FESTY Daniele « Nous avons tous besoin de probiotiques et de prébiotiques  » (ed.

Leduc, 2009).

« Les fondamentaux de la pathologie digestive », CDU/HGE Editions Elsevier-Masson –

Octobre 2014 – Chapitre 13

« Probiotiques contre atopie », conférence lab. A-Derma (dans Le quotidien du

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« Microbial Diversity and Characteristics of Kombucha as Revealed by Metagenomic

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 165

4ème de couverture :

A la fin de leurs études de médecine, déçus par la pratique allopathique, peu adaptée

aux problèmes de santé rencontrés en ville, nous avons décidé de nous initier à

l’homéopathie et à la médecine traditionnelle chinoise, disciplines soeurs d’approche

psycho-somatique qui jouent sur les régulations physiologiques du corps. Car en

occident, nous vivons une situation problématique : les études de médecine

préparent peu à la prévention, d’autant que la multiplication des spécialités favorise

le « découpage en rondelles » de chaque cas ! Big pharma, soutenu par « l’evidence

base médecine » (médecine des preuves), a rapidement limité la prescription

médicale à des produits hautement rentables, adaptés à des pathologies graves.

Les patients connaissent bien ces insuffisances de la médecine universitaire et ont

tendance à ne plus voir le médecin que comme un distributeur de diagnostics et de

médicaments suppresseurs de symptômes gênants. Or, bien des troubles ne rentrent

pas dans les « cases » prévues par la faculté ! Heureusement, il existe des travaux qui

théorisent et évaluent les régulations de terrain, des produits physiologiques qui,

dans certaines circonstances, peuvent inverser les tendances et faire disparaitre

nombre d’affections débutantes. Ainsi, on ne compte plus les succès des alicaments

et compléments alimentaires dans les troubles cutanés ou visuels, la fibromyalgie, les

colopathies fonctionnelles, etc …

Plus simplement, la fatigue et les troubles mineurs qui empoisonnent la vie de

chacun peuvent bénéficier de conseils avisés et de la prise occasionnelle de

compléments alimentaires et d’alicaments.

Les docteurs J.Y. Henry et H. Castel ont tous deux développé leurs recherches dans ce

sens et enseigné durant des années dans des formations médicales alternatives. Ils en

connaissent les points forts et certaines défauts historiques qu’ils révèlent ici. Ce livre

fait le point des outils diagnostics et thérapeutiques à la disposition du public et des

thérapeutes de terrain, ainsi que des logiques à mettre en oeuvre pour un effet

optimal de prévention à l’aide de moyens naturels.

 166

1

L’homéopathie revisitée

« Quand Freud rencontre Hahnemann » 2

Liste des livres des mêmes auteurs :

« Vade-mecum d’homéopathie diathésique » Hermes 1992 (deux éditions) 2 tomes (matière médicale et répertoire thérapeutique) 1300 pages

« Le poster des remèdes et les cinq éléments » IMH 1993

« Les vaccins » Hermes 1993

« Les plantes » Hermes 1995

« Le surpoids » Hermes 1997

« Les profils de réactivité sérique » IMH 2003 (deux éditions)

« Les stratégies anti-âge » IMH 2006

Logiciel « Equilibre » (diététique) IMH 2001

Logiciel « Synergie 2000 » (répertorisation) IMH 1995

3

Françoise HENRY L’homéopathie revisitée

« Quand Freud rencontre Hahnemann » 4

IMHsa©juin2007

Toute reproduction ou publication, même partielle, de cet ouvrage est interdite sans l’autorisation

préalable de l’auteur.

5

Je dédis cet ouvrage à mes merveilleux enfants et à mon partenaire, dont je partage la passion pour l’élaboration d’une médecine humaine, intégrant l’homéopathie, la médecine chinoise et la psychologie clinique. Je tiens également à rendre un hommage posthume au Professeur Jean Ménéchal, sans l’enseignement duquel, la potentialité même de cet ouvrage n’aurait pas naître.

6 7

Avant-propos

Ce livre s’adresse aux praticiens de toutes disciplines, curieux de comprendre les logiques qui se

dissimulent derrière la pratique de la psychothérapie, de la médecine homéopathique ou de médecine

traditionnelle chinoise (MTC). Vous serez étonné de voir que si les abords et le vocabulaire sont

différents, chaque doctrine médicale s’appuie sur des logiques semblables et qu’il est facile de jeter

des ponts entre elles, puis d’éclairer certains aspects encore obscurs d’une d’elle avec la perspective

d’une discipline complémentaire (les rapports entre les remèdes homéopathiques par exemple grâce à

la MTC – les homéopathes ont encore du mal à travailler en diathèses et groupes de remèdes, ou le

mécanisme de telle ou telle somatisation lors d’une souffrance psychologique particulière – les

psychologues ne s’occupent pas du corps en principe …). C’est la découverte que nous avons

fait,

petit à petit, Françoise et moi, et qu’elle conclue magnifiquement par cet ouvrage qui devrait éclairer

vos cas les plus complexes.

A/ homéopathie et MTC

P. Kollistch introduit, en France dès 1955, une vision systémique et physiopathologique au sein de la

matière médicale homéopathique : il hiérarchise les 2000 remèdes qui sont regroupés, en fonction de

leurs symptômes, en 25 « familles » thérapeutiques, qu’il est facile d’ordonner selon les pôles organiques de la MTC.

Une telle organisation en pentagramme des remèdes de la matière médicale homéopathique permet d’expliquer facilement le niveau organique de leurs effets et le pourquoi de leurs symptômes

et de leurs modalités : mouvement (exercice), saveur (aliments), froid, soif, émotions … qui qualifient

l’état de plénitude, d’insuffisance ou de vide (plus rarement) de l’élément correspondant.

A noter qu’il ne faut pas confondre les termes :

– nous parlons de « diathèses organiques » comme regroupement des remèdes par pôles d’organes (synergie fonctionnelle), lieu des causes des maladies,

– les ouvrages classiques parlent de « diathèses hahnemanniennes », critères de manifestations des maladies (phases évolutives).

Il existe donc 5 types de diathèses (qui ont chacune leur Nosode) :

Tuberculinum vide d’énergie du Poumon … patient asthénique et en quête du paradis perdu Psorinum vide de Yang du pôle Foie … patient frileux et dépressif

Luesinum vide d’eau du pôle Rein … patient sec et insomniaque

Medorrhinum vide de feu du pôle Coeur … patient anxieux et arthrosique

8

Les stock-nosodes (il en existe à peu près 150) représentent des situations de « blocage partiel » du pôle

Rate-pancréas.

B/ homéopathie et psychologie :

Dès le début du 20ème siècle, suite aux travaux de S. Freud et de ses disciples, la psychanalyse introduit la notion d’un discours inconscient (conflictuel, c’est à dire que s’y affrontent des instances

différentes, voire opposées) derrière le discours conscient. Ce discours inconscient est fait du désir et

de ses variantes (rôle primordial des pulsions). Reconnaître que le fondement de l’être humain, le

moteur de ses actes est inconscient, découvrir que les productions de l’homme et de son esprit ne sont

qu’une manifestation de cet inconscient, voilà qui a de quoi justifier beaucoup de résistance de la part

du corps médical. En introduisant la sexualité comme objet d’étude, la psychanalyse s’en prenait à la

morale et à la religion. En découvrant la sexualité infantile, la psychanalyse souillait, rendait douteuse

toute pureté, toute beauté. La parole même devenait suspecte : un mot peut en cacher un autre. Un

symptôme que l’on a fait taire finit toujours par trouver une autre voie pour s’exprimer … Dans une conception diathésique, il est essentiel de prendre en compte les avatars de la construction de

la personnalité en relation avec les problématiques de vie de nos polycrests, qui constituent alors de

puissants repères des troubles du comportement. Cette mise en avant de l’histoire des malades

est

importante, car un remède bien choisi pourra opérer un changement de perspective, modifiant fonction

et structure, libérant bien des inhibitions et préjugés, pour assurer un plus d’autonomie.

C/ homéopathie, MTC et biologie

La vision de l’homéopathie diathésique est confortée par un outil biologique étonnant : les remèdes

susceptibles d’être employés sont testés in-vitro dans le sérum des patients avant d’être prescris. C’est

une méthode qui fait suite aux remarquables travaux de G.R. Henshaw, médecin homéopathe américain dès les années 1930, à ceux de Pol Henry, médecin belge dans les années 1960 et de

l’équipe franco-suisse de IMH depuis les années 1990.

Les différents tests du PRS (Profil de Réactivité Sérique – plus de 100 000 bilans déjà réalisés)

permettent une vision globale et synthétique du niveau des dysfonctions du patient, pour répondre

aux cinq questions que se pose le praticien :

1 – « comment » … le Protidogramme = les cycles « inflammation <–> sclérose »

2 – « quand » … les 3 Euglobulines = les contraintes externes, éléments de décompensation

3 – « où » … les 25 Tests de remèdes = les niveaux de souffrance organique

4 – « pourquoi » … l’Autodiagnostic = le stade évolutif de la maladie (cf. Reckeweg)

5 – « avec quoi »… une palette des remèdes proposés, à l’effet optimum.

L’homéopathie diathésique, en utilisant les outils de la MTC, de la biologie et de la psychologie,

donne un nouvel éclairage aux logiques internes de la matière médicale, au niveau d’action des

remèdes homéopathiques, comme à leurs synergies d’emploi. L’actuel travail de Françoise porte au

plus haut cette synthèse, des logiques de constitution du mal-être jusqu’à l’expression somatique de

celui-ci.

Jean-Yves Henry

Echandens, Mai 2007

9 10

Introduction

« La constitution psychique du sujet en est relation permanente avec la construction qu’il se fait de sa

propre histoire. Naissant, vivant, mourant et pensant, sachant qu’il est né et qu’il doit mourir, l’homme est contraint de donner sens au caractère illogique de cette existence éphémère. Cela le

conduit à renvoyer la question de la temporalité sur sa propre vie et donc à penser en permanence,

plus ou moins bien, sa propre histoire »… Jean Ménéchal.

Je me propose dans cet ouvrage de vous faire partager une approche originale qui mêle, dans une

perspective synthétique, le développement de l’enfant et, en parallèle, la mise en place des diathèse et

des remèdes homéopathiques. Les réflexions que je vais vous livrer ici ne sont contenues dans aucun

livre à ce jour. Si c’était le cas, je vous donnerais la référence ; autrement dit, ce que je vais vous

présenter est issu d’un travail universitaire d’un certain nombre de psychanalystes et de recherches

personnelles sur l’homéopathie, depuis plus de quinze ans.

Je vous parlerai de métapsychologie psychanalytique et d’homéopathie : pourquoi cette assemblage ? Pour rappel : la psychologie travaille sur le pré-conscient et le conscient contrairement à

la psychanalyse qui travaille sur l’inconscient.

La psychanalyse, c’est actuellement l’outil théorique le plus performant en psychologie clinique ;

l’homéopathie, c’est actuellement l’outil pratique le plus performant pour comprendre les grandes

dysrégulations de l’humain. Je n’ai pas connaissance à l’heure actuelle d’un outil combiné qui puisse rendre compte d’autant de choses de la vie humaine.

Donc, mon souhait serait qu’à la fin de la lecture de cet ouvrage, vous ayez une représentation d’ensemble du psychisme, de la manière dont il fonctionne, on pourrait dire de l’origine à nos jours,

c’est à dire aussi bien de la vie psychique des bébés, que de la manière dont cette vie psychique

évolue, se transforme avec et par la vie des remèdes homéopathiques. Nous aborderons donc bien sûr

les liens inter disciplines organisant la vie physique et psychique.

Nous parcourrons ainsi les grands problèmes que rencontre cet enfant d’avant le langage, puis ceux

des petits enfants, l’enfant de la grande crise oedipienne, l’enfant latent et nous arriverons enfin sur les

bords de l’adolescence, avec ses enjeux spécifiques, ses remaniements, ses réorganisations… cela

nous amènera à décoder la manière d’appréhender le monde et la réalité psychique de l’adulte.

Nous aurons alors en main une des grandes clés de compréhension des diathèses et leurs remèdes

homéopathiques, qui ne sont en fait qu’une résolution adaptative aux hiatus de l’histoire de la construction de la subjectivité.

Dans un premier temps, je vais essayer de combiner deux dimensions : à la fois un parcours historique de l’organisation progressive de la vie psychique et de sa logique interne, de l’histoire de la

manière dont nous « symbolisons » ce qui nous arrive, de la façon de « donner du sens » selon les

époques de la vie, selon les âges.

Cette histoire là sera combinée avec celle de l’organisation progressive de la manière dont fonctionne l’appareil psychique en général. Nous illustrerons cette histoire là de scénettes mettant

en action des personnages dans lesquels vous retrouverez des situations de la vie de tous les jours mais

qui vous donneront une vision dynamique de la problématique du remède évoqué.

Dans un deuxième temps, nous développerons des aspects particuliers de la vie psychique (la parentalité, les relations dyadiques, le couple, la crise du grand âge etc..).

La troisième partie du livre sera consacrée au processus thérapeutique général et à la pathologie.

Vous trouverez à la fin de l’ouvrage les différents tableaux des diagnostics différentiels en psychiatrie

associés aux remèdes homéopathiques.

11

Le programme est vaste : je ne crois pas que la psychologie clinique, de même que l’homéopathie

puisse se penser morceau par morceau. On ne peut pas penser les choses comme ça. L’appréhension

de la vie psychique et de leur représentation vivante (je veux dire dans l’expression des tableaux

cliniques que sont les remèdes homéo) est quelque chose qui se fait de manière globale. Rejouer sans cesse le même épisode de notre histoire : les diathèses homéopathiques

La première grande difficulté concerne le fait d’arriver à penser le psychisme comme un processus

vivant, avec une dynamique spécifique, dans une perspective qui va comporter un travail pour extraire

ses lois et ses principes de fonctionnement : la démarche est exactement la même en ce qui concerne la

compréhension des remèdes de la matière médicale. Il est essentiel que vous pensiez les choses en

termes de vivants ; l’étiquette d’un remède qui nous est « attribuée » n’est en fait que notre façon de

nous adapter à ce qui n’a pas été résolu dans les différentes étapes de notre construction psychique, et tant que nous n’aurons pas élaboré le sens de ces expériences premières, sans arrêt nous

remettons la question sur le devant, de la scène dans une répétition de cercle vicieux… Mon souci primordial, vous l’avez compris, est donc que cette analyse des remèdes homéopathiques

ne tue pas le dynamisme, n’enferme pas l’être humain à l’intérieur d’une grille, aussi bien une grille

d’écoute, qu’une grille diagnostique.. Je vais essayer d’intégrer d’une part aussi bien la tradition de la

pensée psychanalytique freudienne, les apports de ses principaux successeurs, une partie de ce qui peut

se faire actuellement en recherche de pointe dans la pensée psychanalytique et d’une part les réflexions

issues de la rédaction de la Matière Médicale Homéopathique que nous avons publié, Jean Yves Henry

et moi-même, il y a quelques années … cet ouvrage, et c’est sa grande originalité, présentait la

synthèse de la tradition Hahnemannienne, de ses successeurs et des travaux de recherche et de réflexion qui en étaient issus (réédition en cours…)

Réduire l’irréductible radical.

Psychanalyse ou homéopathie, la démarche est donc la même, recherche en spirale, pour aller toujours plus au fond des choses, vers le haut et vers le bas dans un souci de réduire l’irréductible

radical, c’est à dire la vie. Tâche heureusement impossible car la vie c’est ce qui résiste à la réduction.

Vous verrez, la psychologie homéopathique, c’est très important dans la vie. C’est important dans la

vie relationnelle ; c’est important quand on est parents, quand on est amoureux, quand on veut vivre ;

c’est important dans le rapport à soi-même. C’est quelque chose qui donne des clés pour essayer de

penser la relation à soi, la relation à l’autre, au delà des apparences, au delà des éléments réducteurs

que notre rationalité courante et mondaine à tendance à promouvoir.

Premier postulat : la réalité psychique.

Appréhender la vie psychique comme une réalité. Le psychisme, c’est concret, consistant ; psychisme et réalité psychique, ce n’est pas rien, c’est quelque chose qui contient des enjeux de vie et

de mort, un aspect tout à fait fondamental de la vie tout court, de l’être humain.

En médecine chinoise, on parle d’ « entités viscérales », c’est à dire du psychisme des

organes. La

réalité psychique fait partie de la réalité biologique, comme une forme spécialisée de celle-ci, spécialisée dans l’auto information et l’auto régulation. C’est une réalité objective, résistante, ce

qui veut dire qu’elle a des effets sur la vie, elle colore nos éprouvés, nos manières de ressentir telle ou

telle situation et nous la vivons dans nos «tripes», c’est à dire dans notre matière organique, comment

notre corps s’y adapte plus ou moins bien. Elle va donc nous permettre de comprendre ce qui se passe

en nous, dans les groupes humains, les institutions, les sociétés tout entières.

L’histoire de la construction de la subjectivité

C’est l’histoire de la manière dont le sujet se construit, dont il construit son rapport au monde interne, l’histoire de l’organisation de la manière dont le sujet « théorise », donne sens à ce qu’il

rencontre de lui ou du monde extérieur, donne sens à ce à quoi la vie le confronte ; et c’est bien pour

cela, que c’est aussi l’histoire des remèdes homéopathiques, car la manière dont Sulfur donne sens au

monde n’a rien à voir avec la manière de théoriser le monde de Sepia (par exemple !) et vous allez les

retrouver dans ces histoires parallèles…

12

Ce sens attribué à nos actes et à la vie varie selon notre âge (quand on passe d’un remède jeune à

un remède vieux) du fait de notre évolution, le sens que nous donnons aux évènements qui nous

affectent varie en fonction de l’évolution de notre subjectivité…. Ce sens donné par le sujet est ce

qu’on appelle la réalité psychique (et c’est l’essence même du remède, car de la manière dont nous

donnons sens aux choses dépend notre organisation physiologique et nos décompensations pathologiques. Elle est complexe parce qu’elle comporte plusieurs parties disjointes mais reliées entre

elles et en interrelation.

Une partie relativement accessible à notre conscience, est ce qu’on appelle en psychanalyse la partie

consciente-préconsciente, le préconscient étant une partie de nous relativement accessible à notre

conscience et représente ce qu’on considère comme le psychisme d’une manière habituelle ou officielle. Ce à quoi nous avons facilement accès de nous mêmes. Mais aussi une partie inconsciente,

qui bien qu’agissante, objective et fondamentale, est en même temps inconnue et en partie inconnaissable. Elle est organisée, c’est à dire non chaotique : elle n’obéit pas aux mêmes logiques

que la logique aristotélicienne (« la logique » destinée surtout à prémunir le monde grec qui était

menacé de devenir fou, par les sophistes en particulier), elle possède ses logiques bien à elles qui ont

leur cohérence propre : ces logiques vont émerger dans les rêves, la vie imaginaire, dans la vie

affective ; cette logique de nos éprouvés obéit à des lois qui lui sont propres, souvent celles de l’infantile.

Donc cette réalité est complexe, organisée et blessante, puisqu’on est habité par quelque chose qui

nous échappe, une espèce d’altérité interne. Nous aimons bien penser que nous sommes les maîtres

au sein de notre maison, que nous faisons ce qu’on a décidé de faire, parce que maintenant « nous

sommes grands » … Nous allons alors tenter, quand cet inconscient émerge dans nos rêves, lapsus,

émotion surprenante, de trouver des systèmes de rationalisation pour essayer de refermer l’énigme, le

point de blessure.

Accepter l’inacceptable

C’est donc une réalité énigmatique, donc difficile à accepter, mais indispensable à la survie… Car

c’est une évidence, s’il nous a fallu constituer à l’intérieur de nous, un « non-lieu », un lieu où nous

évacuons certaines choses de notre conscience, c’est parce que nous en avons besoin.

Nous avons besoin de nos refoulements habituels si nous voulons pouvoir fonctionner en société :

pour travailler en réflexion sur le refoulement, nous jouerons avec les représentations pulsionnelles,

avec les représentations et non les pulsions elles-mêmes ; cela permet de « biaiser » les résistances et

de prendre à revers notre organisation socialisée.

Replonger dans notre détresse infantile

Les logiques de l’inconscient sont des logiques des grandes profondeurs de nous-mêmes, celles de

notre enfance, de nos éprouvés et vécus premiers. Cette approche de la réalité psychique inconsciente

va nous faire en même temps replonger dans notre détresse infantile, nos illusions, théories et déceptions d’enfant, dans les efforts fantastiques que nous avons dû faire pour rendre nos éprouvés à

peu près intelligibles pour ceux que nous étions à ce moment-là, ce monde de grands, ce monde des

adultes, ce monde écrasant, ce monde pour partie énigmatique pour nous.

Toutes ces choses ne correspondent pas au paradis qu’on veut imaginer à l’âge adulte concernant le

monde de l’enfance. Le monde de l’enfance n’est pas d’une béatitude bienheureuse ; c’est un monde terrible, le monde de l’enfance, c’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle nous avons

grandi. Alors pour domestiquer et désintoxiquer le potentiel actif et turbulent de la réalité psychique,

il nous faut des outils, des méthodes de pensées et de raisonnement, comme une sorte de théorie. C’est

à dire qui proposent comme un ensemble de principes, des lois explicatives qui visent à rendre compte

de ce fonctionnement énigmatique.

Interpréter les théories que se forgent les humains pour donner sens à leur vie

Nous sommes constamment en train de donner du sens aux choses, car nous ne pouvons pas vivre

sans signifier ce qui se passe chez nous et chez les autres. Tous les être humains font ça.

Le problème c’est qu’il faut une « méta » théorie pour expliquer ce qui se passe, comprendre comment les personnes signifient ce qui leur arrive. On signifie toujours au moins de deux manières : d’abord rationnellement à l’aide de notre logique aristotélicienne et «irrationnellement»

tout le temps, et ces deux significations ne sont pas nécessairement cohérentes entre elles : elles

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peuvent être conflictuelles et nous obligent à un travail de signification de ce hiatus. Je signifie

rationnellement secondairement et affectivement primairement ; entre les deux il y a un hiatus ;

ça ne va pas ensemble : il faut une autre opération pour faire tenir ces deux sens simultanément.

Première partie

L’historique, l’infantile

Entre ces deux manières de signifier les choses, la raisonnable et l’affective, la psyché devra faire un

travail pour relier entre elles les deux sens, ce qui donne un troisième niveau de sens qui est nécessaire pour ne pas être déchiré entre les deux premiers. Quand nous nous trouvons dans des

situations pas trop angoissantes, pas trop mobilisatrices d’émotions, quand ça se passe relativement

bien, le travail se fait harmonieusement sans que nous le sentions. Ce n’est pas quand la machine

psychique marche bien qu’elle est la plus facile à comprendre, car elle tend alors à effacer la marque

des processus de travail qui a été nécessaire à l’harmonisation.

C’est pourquoi les lois, principes de compréhension ont été élaborés à partir de la psychopathologie au

sens large du terme, c’est à dire tous les fonctionnements à l’intérieur de l’être humain qui sont

mobilisateurs de « pathos », autrement dit de « souffrance ». Lorsque ce système de triple fonctionnement du monde, de notre relation avec nous-mêmes et avec lui dysfonctionne, alors, nous

souffrons et nous présentons des symptômes. Malade ou pas, les lois de fonctionnement du psychisme sont toujours les mêmes : elles s’adaptent plus ou moins bien, c’est tout.

Il n’y a donc pas que les gens qui sont « psychopathologiques » qui ont un inconscient, mais chez eux,

il y a un lieu de souffrance particulier.

Ce travail d’abord effectué à partir de la souffrance humaine, des symptômes hystériques ou obsessionnels qu’a-t -il révélé comme énoncés fondamentaux ?

En 1895, Freud traduit la quintessence des résultats de son travail avec les hystériques dans une

formule choc : « l’hystérique souffre de réminiscence » ; puis il généralise cette formule à l’ensemble

de la pathologie psychique, mettant de plus en plus l’accent sur la réminiscence, c’est à dire un

certain mode de présence du passé.

« L’inconscient, c’est l’infantile en nous »… !

Au sein de notre histoire, une période a été particulièrement cruciale pour fixer une certaine manière

de signifier les événements du monde, les événements relationnels : c’est la période 0 à 6 ans. Non

pas que l’intégralité de notre vie psychique soit déterminée par les significations infantiles qui nous

habitent, mais c’est de ce côté là que, lorsqu’il y a des problèmes, ceux ci se trouvent.

On signifie aussi les choses avec notre moi adulte ; ce n’est généralement pas ce sens là qui fait

problème. Quand ça fait problème, au niveau de notre vie émotionnelle, affective et relationnelle,

c’est ce qui de l’infantile reste actif en nous.

Qu’est ce que l’infantile ?

Ce n’est pas l’enfance, ce ne sont pas les événements de l’enfance, ni même le système éducationnel et

relationnel dans lequel nous avons grandi. L’enfance à proprement parler, ça n’existe pas. Les événements à proprement parler n’existent pas indépendamment du sens qu’ils prennent pour le

sujet. Si on compare dans une même famille l’écart qu’il peut y avoir entre la manière dont chacun des

parents a signifié un déménagement alors que l’enfant de la famille avait deux ans et demi, et la

manière dont l’enfant lui l’a signifié, on s’aperçoit que les déménagements en soi, ça n’existe pas. Il y

a le déménagement signifié par le père, celui signifié par la mère et celui de l’enfant.

Pour l’enfant, ça a pu être un événement tout à fait traumatique, dans lequel il a pu se sentir en

détresse, privé de ses premiers repères, des lieux dans lesquels il avait « superposé » des parties de luimême,

des parties de son moi ; plus encore que les adultes, les enfants peuvent s’identifier ou identifier des parties d’eux aux lieux.

Ainsi ce qui compte, ce n’est pas l’événement lui-même, mais la manière dont il a été signifié par le

sujet qui l’a vécu. Alors l’infantile, ce ne sont pas des événements, c’est le vécu infantile, c’est à dire

la manière dont nous avons signifié dans notre enfance ce qui nous arrivait et que nous avons conservé

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sous formes de « traces mnésiques », c’est à dire des formes de mémoire qui ne produisent pas

nécessairement des souvenirs conscients, mais qui restent néanmoins présentes et actives en nous. Ces

traces mnésiques portent la trace de ce qui a été important dans notre histoire vécue pour comprendre

ce qui agit à l’intérieur de notre vie inconsciente présente.

Nous avons signifié ces événements de notre enfance avec notre appareil psychique d’enfant, c’est à dire avec nos théories d’enfant, nos questions, nos enjeux d’enfant. Donc, avec notre développement cognitif et affectif de l’époque : et c’est l’événement ainsi signifié que nous avons

conservé en mémoire qui va continuer à nous habiter toute notre vie.

Encore plus complexe : l’inconscient, c’est l’infantile en nous ; mais ce n’est pas tout de l’infantile

en nous, pour que cet inconscient se comporte comme une réalité psychique, il faut que le souvenir, la

manière dont nous avons signifié à l’époque ces événements là continue de rester actif à l’intérieur de nous-mêmes, ou que cela soit réactivé (comme cela peut se passer à l’adolescence, au

moment de la grande réorganisation psychique et corporelle). Ça veut dire qu’il y a des pans de notre

histoire passée, oubliés qui continuent à être actifs en nous et qui continuent de colorer nos éprouvés

affectifs, nos angoisses, nos goûts, nos choix, comme si c’était toujours actuel.

Comme si ce qui s’était passé et que ce que nous avons éprouvé à cette époque là, continuait d’exister

maintenant, sous une autre forme la plupart du temps, mais parfois aussi sous la forme initiale. Notre

vie émotionnelle, relationnelle, sexuelle, porte de très nombreuses traces de cette vie restée

active

à l’intérieur de nous.

En ce qui concerne la vie sexuelle, c’est très évident. Elle porte la trace par exemple, du moment de

notre histoire où la bouche était une zone érogène tout à fait importante.

Nous avons conservé cela dans ce que nous avons appelé les plaisirs préliminaires, qu’on utilise sous

la forme de baisers ou sous la forme de permutations « sexe-bouche »… tout ceci porte la trace du

temps où notre bouche était une zone érogène tout à fait centrale. Si nos fantasmes et nos orgasmes

sont ce qu’ils sont, c’est aussi en fonction de ce qui de cette histoire est resté actif ou activable et ça a

contribué à donner formes à nos désirs et à nos pulsions que nous réactualisons maintenant dans nos

comportements sexuels. Donc notre sexualité adulte porte la trace de l’histoire de nos « plaisirs

pervers polymorphes d’enfant », comme disant Freud.

Nous reviendrons ultérieurement sur ce qui fait que quelque chose reste actif de notre histoire ou au

contraire s’intègre, se désactive, ou se sublime dans le parcours de notre évolution. Ce qui fait problème au niveau de cette activité psychique inconsciente c’est ce qui est réminiscent de notre vie

infantile, ce qui est plus compliqué.

Procédons par complications successives :

Ø L’inconscient, c’est l’infantile, un infantile actif

Ø Nous l’avons remanié, réinterprété après-coup. On se souvient « autrement » de notre histoire infantile.

Ø Je grandis, je re-symbolise, je re-signifie, je donne un autre sens en fonction de données nouvelles à ce qui s’est passé antérieurement

Ø Mais il arrive qu’il y ait quelque chose qui s’arrête en route. C’est ce qu’on appelle un point de fixation ; ça s’arrête, ça se fixe par refoulement …Il y a quelque chose qui s’arrête dans la psyché.

Si l’enfant ne veut vraiment plus du tout y penser, il risque d’avoir très vite des problèmes à l’école ; car c’est toute la curiosité qui peut en être affectée… la curiosité repose sur toutes les questions autour de l’origine : d’où vient le pain, le bois, ceci, celà, qui suis-je, où vais-je etc… c’est une partie importante de l’activité intellectuelle des enfants. Alors s’il ne faut plus penser à la manière, par exemple, de faire les bébés, donc à la question de l’origine, parce

que ça fait trop mal, c’est toute une série de choses autour de l’origine auxquelles il ne faut plus penser. Dans certains cas, on va se mettre à penser aux chiffres ; et on ne va pas faire copuler les chiffres entre eux : « 1+1 = 2, pas 3 ». Parce que dans la logique humaine ça fait trois. C’est ça qui a été traumatique, il a fallu un papa et une maman pour faire un bébé et d’un seul coup ils se retrouvent à trois. L’enfant peut alors sur-investir les maths pour ne plus penser avec ce genre de logique.

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Ce sont des exemples caricaturaux et simplifiés pour vous permettre de vous représenter comment opère le psychisme.

Ø Dans l’évolution se produit donc parfois un point de fixation, quelque chose qui ne s’intègre plus, Et quand il y a un accroc dans l’intégration successive de nos étapes de maturation subjective, ça fait point d’ancrage : on va alors s’arrêter sur telle ou telle problématique non résolue qu’on représentera sous forme de tableau diathésique avec les différentes modalités de remèdes. Et toute notre vie nous revivrons la même scène de notre histoire

Ø La diathèse c’est donc bien l’expression d’une problématique non résolue et ça va au delà de la formation d’un fantasme ou d’une inhibition ; c’est, si j’ose dire, un cran au dessus, ce

n’est pas tel ou tel événement qui n’a pu être signifié, mais bien une étape de maturation subjective qui n’a pas été intégrée ; quelque part, ça s’est arrêté là et la suite du développement ne fera que justifier l’évidence de ce point de fixation.

Pas de modification entre le normal et le pathologique, mais des degrés de souffrance

Il faut donc insister sur le fait qu’il n’y a pas de modification fondamentale entre les processus du

normal et ceux du pathologique, il y a seulement des degrés dans la souffrance; quand on dit que

c’est pathologique, c’est déjà un jugement de valeur ; on doit donc parler de pathologique au sens de

« pathos » la souffrance. Car la norme ça n’existe pas…

L’émotion, signe de la connexion avec l’activation du vécu infantile

Dans notre travail, nous allons essayer de repérer ce qui est significatif de cette activité psychique

inconsciente. Ce qui en est le signe, quels en sont les lieux d’émergences. L’une de ces émergences

particulières, c’est ce qu’on appelle l’affect, l’éprouvé : subitement, dans une situation, il y a une

émotion intense qui nous prend. L’intensité de l’émotion est le signe de la connexion avec l’activation du vécu infantile : D’ailleurs quand nous évoquerons certains passages de notre histoire, certains d’entre vous, ressentiront une émotion particulière ; ils sauront alors que là, on a

réactivé le vécu infantile … ça peut être à « creuser »… et ça ne sera jamais au même moment que

votre voisin car, votre histoire, elle est unique…c’est la votre.

L’angoisse, signe d’alarme

L’angoisse, pas la peur, car si une auto me fonce dessus et que j’ai peur, ce n’est pas une activité

inconsciente, j’ai des raisons d’avoir peur ; mais l’angoisse c’est un autre système de signal important.

Notre civilisation est « anti-angoisse » et elle a tort ; car c’est un signal que l’appareil psychique se

donne précisément lorsqu’il est à côté d’une zone traumatique. Il n’y a de zones traumatiques actuelles que connectées à des zones traumatiques et à des points de fixation de l’enfance. L’angoisse

est un signe d’alarme.

Le discours, acte intersubjectif

Autre lieu d’émergence, l’organisation syntagmatique de notre discours : les métaphores sont porteuses d’images traductrices de l’inconscient. Notre langage est un langage qui agit sur les autres.

Et ceux qui opposent les passages à l’acte et la verbalisation se trompent : la parole est aussi un acte,

un acte intersubjectif.. .on agit sur les autres par le langage qui contient quelque chose d’un inconscient actif, actif, agissant.

Un point de vue historique, génétique

Nous allons aborder cette histoire de la construction de la personnalité d’un point de vue historique,

génétique : ça consiste à dire comment se sont construites les choses, quelle est leur genèse. Ça

introduit une problématique légèrement décalée, c’est la grande question de l’origine : d’où est ce que

je viens, comment j’ai été fait. C’est une des grandes questions de notre enfance, ça le reste dans notre

vie d’adulte. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’énigme, tant qu’il y a de l’énigme, il n’y a que question

de l’origine en souffrance, c’est à dire que l’origine n’est jamais complètement décidée et qu’il y a une

solidarité profonde entre notre capacité à nous représenter un avenir et notre représentation du passé. Il y a toujours dans notre passé, quelque chose qui échappe à notre représentation et qui se

constitue comme point ombilical énigmatique de notre origine. 16

A partir de l’histoire de l’organisation de la pulsion,

proposer une première théorie des origines de la vie psychique

C’est de ce point de vue historiciste que nous allons aborder la pulsion, ses organisations successives,

l’histoire de ses organisations successives. L’histoire de l’organisation de la pulsion, c’est l’histoire

de ses réorganisations « après coup ». Donc à partir de la trame de l’histoire de l’évolution de la

vie psychique, on retracera l’histoire de l’évolution de la pulsion selon les différents points de vue : on

pourra ainsi vous proposer quelque chose qui sera une espèce de première théorie des origines de la

vie psychique, du nourrisson à nos jours.

– Le point de vue économique repose sur l’existence d’un principe : psyché recherche le plaisir et

cherche à éviter le déplaisir. Il y a deux principes du plaisir-déplaisir, l’un relié au principe du Nirvana, absolu, et un autre relatif à la recherche du maintien d’une constante ; cette recherche

d’une constante, on l’appelle aussi principe de réalité, il concerne le problème de la réalité du plaisir subjectif.

– Mais on ne peut pas penser seulement avec ce critère qui est uniquement quantitatif (seul Sulfur le

peut !), pour une théorie qualitative du principe, il faut introduire d’autres éléments :

– l’histoire des expériences de satisfaction et d’insatisfaction de l’être humain, c’est le premier point. Il y a aussi l’histoire de ce que nous avons intériorisé comme théorie du plaisir et de déplaisir, notamment de la part de notre environnement premier.

– Il faut aussi intégrer la présence des objets (source de la pulsion)

– Autre processus à évoquer, la contrainte de répétition, qui tendrait à cette répétition indépendamment du plaisir que les expériences ont pu procurer au sujet.

Le principe de plaisir/déplaisir, une nécessité pour l’intégration psychique de l’expérience

→ Le principe de plaisir/déplaisir exprime une nécessité pour l’intégration psychique de l’expérience,

pour ce que l’on appelle la subjectivation : quand une expérience est au delà du principe du plaisir,

elle ne peut pas être psychiquement intégrée. On pourrait penser qu’il faut alors répéter l’expérience

jusqu’à ce qu’elle soit intégrable, c’est à dire jusqu’à ce qu’on puisse l’inscrire au sein du principe du

plaisir ; on trouve là la difficile question du masochisme, trouver du plaisir, finir par trouver du

plaisir à quelque chose qui n’en comportait pas, pour pouvoir enfin l’intégrer dans la trame de la

subjectivité.

La pulsion : outil d’organisation de notre subjectivité

Nous arrivons maintenant au travail sur le concept de pulsion ; il est essentiel de bien le comprendre,

car c’est la pulsion qui va nous permettre d’organiser notre subjectivité, et d’intégrer psychiquement

nos expériences. On va aborder ce concept de pulsion dans son aspect métapsychologique, c’est à dire

désexualisé, dépulsionnalisé.

Voici deux énoncés de fondement de la pulsion :

Ø la pulsion a une double face, une face somatique et une face psychique. La pulsion est un concept limite entre le somatique et le psychique, c’est un concept charnière entre le corps et le soma, avec ses modes de fonctionnement particulier, ses « bio-logiques », et le psychisme. Il y a des déséquilibres chimiques et métaboliques corporels particuliers qui obéissent à

des lois corporelles, et ces lois corporelles sont en quelque sorte représentées dans le psychisme par les pulsions. Il y a des informations psychiques qui sont données sur les modifications somatiques : c’est un travail important qui est imposé à la psyché.

→ La pulsion, c’est la manière dont les exigences issues du métabolique somatique se manifestent à notre appareil psychique (c’est pourquoi il y a deux aspects dans les remèdes homéo, le psyché et le soma).

Ø deuxième énoncé de base de la pulsion : elle se définit par 4 termes. – la source

– l’objet

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– la poussée

– le but.

→ Donc la pulsion, concept englobant, est vectorisé, elle pousse vers quelque chose « l’objet ».

Comment le concept de pulsion interroge-t-il toutes les grandes questions

en psychologie clinique.

– Commençons par la question de la source : cette source est-elle orale, anale, phallique ?… qu’est

ce qui fait qu’une source est pulsionnelle, qu’une zone du corps peut devenir source pulsionnelle ?

… c’est l’histoire de l’érotisme tout entier.

– En ce qui concerne l’objet : quel est-il ?… ça peut être le « moi », et c’est la définition du narcissisme, vous vous souvenez de la légende de Narcisse, c’est une sombre histoire…

« La mère de Narcisse est violée par le fleuve, et elle est très inquiète pour Narcisse, fruit de cette

conception non désirée. Elle va voir l’oracle Tirésias qui lui dit « il vivra s’il ne se connaît pas »,

c’est à dire s’il ne connaît pas son image… Narcisse commence à grandir sans jamais rencontrer

son image ; on lui dérobe en permanence tout miroir ; mais, un beau jour, il se promène le long

d’un fleuve, ce même fleuve qui avait violé sa mère ; il se retrouve devant le fleuve, il se voit dans

le fleuve, il ne se connaît pas, mais par contre il tombe amoureux du reflet de son visage dans l’eau. Il se prend donc en méconnaissance de lui, comme objet d’amour… et il va en mourir. Son

drame ce n’est pas qu’il tombe amoureux de lui, mais c’est que toutes les fois qu’il tend la main

pour toucher son amant, pour attraper ce bel autre en question qui est lui-même, que se passe til

? et bien l’eau se trouble, et l’autre s’enfuit, se dérobe.

Le drame de Narcisse, c’est le drame de l’insaisissabilité de soi à travers cette figure de l’autre ; c’est de ça dont il meurt, car il va s’arrêter de manger et va petit à petit dépérir pour ne

plus devenir que ces fleurs qu’on appelle Narcisses.

Le drame du narcissisme, c’est de ne pas se voir soi même, de ne pas pouvoir se toucher soimême,

et même si on intègre ce qui se passe pour Echo dans le texte d’Ovide, c’est de ne pas s’entendre soi même, alors on cherche à se faire voir, entendre, sentir par les autres ce qui donne ce comportement que l’on appelle le narcissisme …. Mais il y a une autre dimension dramatique à l’histoire de Narcisse, c’est que s’il ne peut se toucher, se voir lui même, c’est que sa

mère ne voulait pas le voir, que sa vision était un rappel de son propre drame : car on se voit de la

façon dont on a été vu, subjectivé par nos parents… il y a à l’intérieur de la définition de Narcisse, quelque chose qui serait l’autre en soi, quelque chose d’hérité de la mère… de la même

manière que dans l’autre se cache le moi, de la même manière, dans le moi se cache l’autre… Cf problématique du tuberculinisme (polarité peau/poumon, car à la peau on donne à voir la façon

dont on se voit, donc dont on a été vu)…. Et le poumon c’est l’échange entre soi et le monde…

c’est le premier inspire et le dernier expire, la vie, la mort….

Revenons à notre concept de pulsion : on peut donc se prendre comme objet, mais on peut aussi

prendre l’autre… il y a donc d’un côté, le narcissisme, la pulsion du moi et de l’autre, la pulsion

hétérosexuelle, dirigée vers l’autre : l’extérieur peut devenir un objet d’investissement pulsionnel…

On peut aussi prendre juste un partie d’objet, c’est alors ce qu’on appelle un objet partiel, les autres deviennent objets partiels, sont interchangeables, pourvu qu’ils possèdent la part désirée ;

on peut aussi prendre juste une part de soi comme objet, c’est le narcissisme mais aussi ce qu’on

appelle l’auto érotisme : est-ce que si j’aime plus l’autre, j’aime moins moi ? Est ce qu’il faut que

je trouve un autre comme moi pour en aimant l’autre, m’aimer aussi moi à travers lui ? Est ce que

je vais faire un choix d’objet autre, mais narcissique ? je choisis alors quelqu’un qui me ressemble

beaucoup : il y a beaucoup de choix amoureux dans lesquels on récupère à travers l’amour de l’autre, l’amour de soi. C’est complexe, il existe de l’inconscient : s’il existe de l’inconscient, alors

dans mon moi, il y a de l’autre… il existe aussi de l’inconscient dans l’autre, il y a donc aussi quelque chose de semblable à nous.

– Question de la poussée : c’est la question de son intensité, c’est la manière dont cette poussée est

vécue. La poussée pulsionnelle peut être vécue comme une effraction intérieure ou au contraire

comme une grande force interne (= mode effractif ou au contraire intégratif).

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Parfois nous éprouvons nos pulsions comme des choses extraordinairement menaçantes « Je ne

vais pas pouvoir m’empêcher de … » dans les phobies d’impulsion par exemple. Est ce que la poussée est vécue comme une force qui viendrait emplir le sujet, le pousser mais le pousser dans

le sens où il se sentirait maître en quelque sorte de cette force, commandant de cette force là ; ou si

au contraire, il ressent ou il éprouve la poussée des pulsions qui l’habitent comme une poussée qui

va le tyranniser, qui va l’effracter, l’intruser, le menacer de l’intérieur. C’est donc le vécu qui va

nous donner le rapport à la poussée.

– Le but : c’est tout le temps « le plaisir »… mais il y a deux théories du plaisir, celui dans le Nirvana (modèle total, absolutiste), celui dans la constance, les éléments qualitatifs du plaisir (c’est un peu moins « tout ou rien », plaisir plus modéré). C’est un modèle du plaisir qui s’organise en fonction de la réalité, celle de la limite, mais aussi celle de la conflictualité psychique. Quel type de plaisir la pulsion vise-t-elle ? Vise-t-elle une satisfaction complète, peutelle

s’arrêter en cours de route ?

Il y a aussi la pulsion inhibée quant au but, c’est à dire que la pulsion a été transformée en cours

de route et qu’elle a changé de but ; par exemple, j’ai une poussée de désir intense, le but serait de

passer à l’acte… mais ce n’est pas possible ; je vais donc me contenter de fantasmer, je vais me

contenter de représenter. C’est ce qui se passe dans l’issue artistique : l’artiste, à la place d’agir,

représente, c’est une pulsion inhibée quant au but… c’est ce qu’on appelle la sublimation. Dernière problématique : les pulsions à but passif ou actifs, qui viennent se dialectiser avec la question féminin/masculin.

Donc dernier élément, le couple activité/passivité et sa question dans les rapports féminin/masculin ; c’est à dire peut on être activement en position passive ?

C’est ce qui explique qu’il y ait en homéopathie des remèdes plutôt masculins et d’autres plus féminins… ainsi une femme Aurum vit ses pulsions sur le mode actif, c’est sa part de masculinité ;

un homme Pulsatilla vit ses pulsions sur le mode passif, c’est sa part de féminité parfois jusqu’à

l’homosexualité. Et Argentum… qui s’agite sans agir (= dans la passivité)… il ne choisit pas ! Pour ne donner que ces trois exemples là.

Nous allons parcourir l’histoire de l’évolution, de l’organisation de la pulsion s’intégrant, s’organisant

suivant les axes de la vie. Cela vous donnera je l’espère, une première représentation d’ensemble de

l’histoire, de la manière dont le psychisme s’organise, de l’histoire des difficultés contre lesquelles il

bute, de la manière dont petit à petit se construit la psyché.

19

« Stades pulsionnels en lien avec les remèdes »

ORALITE

Psore

ANALITE Psore/Luèse PHALLIQUE Luèse

→ Idéal « la mère »

→ Idéal « Bâton fécal »

→ Idéal « zizi/zézette »

→ Idéal « Le phallus »

• Sepia

Problématique liée à « l’objet » → Dépendance/indépendance Culpabilité/Erotismes

• Sulfur

Problématique du« tout » Incapacité à discriminer la partie et le tout (l’essentiel et l’accessoire

• Argentum nitricum Problématique du « choix »

« tout » → il se désorganise

« tout ensemble » → éclatement

« tout seul » → détresse

• Lycopodium

Problématique du « don et de la perte « je maîtrise mon objet fécal »

→ je suis important

• Aurum

Problématique du « tout ou rien » Dominant / normatif

Ne juge le monde qu’à l’aune de sa valeur phallique

Indifférenciation

→ Idéal : « Moi, créateur du monde »

les 1ères expériences comme idéal à retrouver • Phosphorus

« Je suis le créateur du monde »

→ l’illusion primaire

→ « aimez – moi ! «

• Pulsatilla

« et moi, et moi, et moi »

sexualité infantile

• Arsenicum album

« je suis sans défense dans un monde hostile… »

• Lachesis

Le « détruit pas trouvé »

Qu’est ce qui tient la route

Tuberculinisme

• Silicea

« la fusion douloureuse : laissez moi tranquille »

20

Les facteurs d’évolution

Quelques mots avant tout sur les facteurs d’évolution, sur ce qui nous fait évoluer. Qu’est ce qui est

à la source de l’évolution de l’être humain, de sa naissance à sa mort ?

Il va de soi qu’une partie de notre évolution corporelle est programmée, c’est en quelque sorte une des

choses qui a donné force à l’idée de la « pulsion de mort » de Freud. C’est cette idée qu’avec notre

naissance, notre mort est inscrite.

Cette idée, on peut la transposer sur un plan psychique et se demander si l’intégralité de notre évolution, ou quelque chose de la poussée évolutive ne serait pas d’emblée programmée… On n’a

aucune preuve de rien…au contraire, si un enfant est abandonné à lui même, il n’y a pas de développement psychique. Il y a donc besoin d’une espèce d’interaction avec l’environnement

pour que le psychisme puisse se développer. Il y a donc là un statut « d’indécidabilité » scientifique

de cette question. L’idée qui domine c’est que nous apportons à la naissance des compétences de

développement ; bébé possède des « potentiels ». C’est quelque chose qui est susceptible de se

développer, qui est donc bien une aspiration au développement, mais qui ne se suffit pas à lui même,

qui ne contient pas d’emblée l’intégralité de son propre développement. Qui a besoin de trouver au

dehors des alimentations psychiques, des réponses de l’environnement pour pouvoir se développer.

Une théorie générale de développement :

potentialités de l’enfant contre interactions environnementales

Nous avons donc ici une théorie générale du développement et la question qui va apparaître, c’est de

savoir comment les potentialités de l’enfant vont entrer en interaction adaptative (ou en échec adaptatif) avec les particularités de l’environnement.

Nous allons passer tout au long de notre développement psychique par différentes phases. Je ne

parlerai pas de « stades » car ça sous entend une programmation toute faite ; ce n’est pas comme ça

que ça se passe dans la réalité. Ce qui se passe au moment de l’oralité va permettre que s’organise

quelque chose qui peut ou pas prendre le nom d’analité, et ainsi de suite…

Des organisations successives : la vie, une tentative permanente d’adaptation

L’idée que des organisations successives vont pouvoir se développer, à la fois parce que des organisations antérieures ont pu exister, et en même temps parce qu’elles sont trop frustres, trop

insatisfaisantes, est une idée beaucoup plus dynamique ; et ça colle parfaitement avec cette idée que

c’est parce que certaines organisations ne se sont pas développées de façon satisfaisante que nous

présentons à l’âge adulte une problématique diathésique. Si tout était programmé et qu’il suffise

de passer par des stades, ce serait trop facile, on n’aurait aucun symptôme et la vie, ce n’est pas

comme ça, c’est une tentative permanente d’adaptation.

Rechercher sans cesse un « au-delà » aux limites et aux frustrations de l’organisation antérieure.

Je vous propose l’hypothèse d’un « facteur d’évolution » qui tend sans cesse à rechercher un au-delà

de la rencontre de la limite et des frustrations inhérentes à l’organisation antérieure.

Nous commençons à nous organiser comme nous pouvons. C’est à partir des limites et des points

de souffrance, d’angoisse de cette première organisation que nous trouvons la force d’aller plus

avant, de trouver mieux… il y a une limite interne à chacune de nos organisations pulsionnelles ;

notre évolution subit une première inflexion sérieuse lorsque nous sommes capables d’arriver à

accepter la limite de notre propre organisation, ce qu’on appelle la rencontre avec la castration.

Accepter la limite = la castration

Nous oscillons sans cesse entre le respect et la reconnaissance de nos propres limites, le refus et la

méconnaissance de ces mêmes limites ; il y aurait donc un deuxième facteur d’évolution, qui est liée

aux constats vécus, douloureux, blessants de la limite de chacun des moments de cette évolution.

Les limites de notre évolution comme facteur d’évolution

C’est du côté de la souffrance et de la blessure du fait d’être petit, que quelque chose nous pousse à grandir. L’évolution de nos organisations psychiques internes est soutenue et étayée par la

21

maturation de notre corps. Nous allons mûrir et nous transformer parce que notre corps nous offre de

nouvelles possibilités : c’est la maturation corporelle qui induit et rend possible une certaine maturation psychique.

Maturation corporelle = maturation psychique

Et les deux sont liés ; on voit des enfants bloquer leur croissance physiologique lorsque leur croissance

psychique est arrêtée. Un corps qui fonctionne bien doit être habité par un mode de relation à soi

même et aux autres suffisamment satisfaisant.

Facteurs externes d’évolution

Donc rôle important des facteurs d’environnement, c’est à dire du système relationnel à l’intérieur

duquel un enfant au moment de naître et au cours de son développement, va être accueilli, désiré,

investi, signifié. C’est ce qu’on appelle les facteurs externes d’évolution : la programmation qui pèse

sur le bébé, c’est à dire le réseau d’attentes dans lequel il va devoir se situer. Une négociation va

devoir s’effectuer, une transaction tout à fait inconsciente, entre bébé et son environnement : cette

problématique concerne la question de l’écart entre son type et son rythme d’évolution et ce qui est

attendu de lui. La manière dont cet écart va pouvoir se gérer concrètement sera très importante dans

le développement individuel. En gros, on distingue plusieurs cas de figures.

– le premier cas de figure, le plus harmonieux, le plus favorable à cette évolution, c’est celui où il y

un co-étayage, c’est à dire un appui mutuel du rythme de l’enfant et de ce qu’on attend de lui : on ne lui en demande pas plus que ce qu’il peut donner, compte tenu de son âge et de ses possibilités. Ce n’est pas le cas le plus fréquent et souvent il y a un décalage entre le rythme propre

de développement de l’enfant et les attentes de l’environnement.

– L’enfant se charge de le faire comprendre mais souvent cet environnement ne sait pas s’adapter,

ou s’il s’adapte, ça peut être en se faisant une raison avec, en sous entendu un jugement de valeur négatif sur l’enfant. Il n’est pas très précoce, peut être même un peu débile ? Le rythme et

la dysrythmie sont une grande source de conflictualité, et à tout âge… les dysharmonies sexuelles

sont souvent des dysharmonies rythmiques.

– Le problème le plus grave pour l’enfant, c’est quand l’écart entre le rythme et l’attente de l’environnement outrepasse les capacités adaptatives de l’un ou de l’autre. On est alors devant un dilemme où la situation est objectivement violente. L’enfant est le moins fort et dans cette lutte

il gagne rarement : il devra s’adapter de manière forcée. C’est à dire qu’il va devoir quitter son

rythme de base pour se contraindre, comme il peut, aux aspirations des adultes, en sacrifiant d’une

certaine manière leur relation d’intégration avec eux mêmes. Comme si ces parents voulaient dès

la naissance, des enfants déjà grands… !

Et plus les enfants sont intelligents, plus ça passe inaperçu et ils vont s’adapter mais au prix de leur

maturation affective. Ils se clivent d’eux mêmes ; les capacités de l’enfant sont exploitées et si l’anticipation est trop importante, l’enfant va développer ses capacités cognitives, mais il aura le plus

grand mal à se sentir intérieurement riche de ses acquis ; il n’en a pas eu le temps. C’est ce que

Winnicot a appelé « faux self », il faut se méfier des enfants qui vont trop bien ! L’enfant sage comme

une image, ce n’est pas un enfant vivant.

22

Mise en place des remèdes et des diathèses. Loi de construction :

1 – 2 -3 – 4 stades pulsionnels – 5 mise en place de l’ adaptation

6 axe de socialisation rein-coeur signe la fin de la mise en place des diathèses en lien avec la construction de la subjectivité

Luèse/Phallique OEdipe

Idéal du Moi/

Moi Idéal Puissance/autorité/ Pouvoir

Séxuakj Tubercul.

Indifférenciation Narcissisme primaire Fusion Soi/Alter Retrouver l’1

Soi = fantasme de puissance

Dyade mère/enfant

Adaptation Psore/Oralité Narcissisme 2ndaire Remplacer l’être par l’avoir Ambivalence

Amour/haine Auto/hétéroérotisme Sycose

Projection de

« l’adaptation » →Adolescence

→Vieillesse = manifestat ions chronique

s Adaptation

Surmoi

Latence

Analité

Différencier la partie et le tout

Tout garder ? tout lâcher ?

Maîtrise / Don (= gestion de

l’autre ?…)

L’autre n’existe que si je le tiens en mon pouvoir (dans mon espace) voir le monde en termes d’espace et de différenciation car c’est lui ou moi ! Rapport à l’autre mis en acte

→ si l’autre existe, comment le gérer ?

Pulsion sexuelle/motivation/vouloir vivre

« J’existe si je l’ai »

et son corollaire : « si je ne l’ai pas,

je ne vis pas »

Complexe de castration

Angoisse de la perte

Dépression

Découverte de l’autre ?

→ Moi/non Moi

Pathologies du narcissisme : identité remise en

cause (image de Soi négativée → pb de relation de Soi/Soi et de Soi/Autrui)

Fantasme de puissance non investie dans un rôle …

→ « vide de l’esprit »…pas de jugement personnel stéréotype, support du préjugé… vivre sur ses acquis…se fermer à toute création, à toute idée nouvelle… vieillissement

C’est aussi le problème de la « retraite »

Décompensation fonctionnelle chez le sujet âgé.

2

5

4

3

1

4 stades pulsionnels

Rencontre avec la différence des sexes

/des générations

Mise en place de l’adaptation → surmoi post oedipien Distinction de ce qui peut être fait en paroles/en actes… capacité à discriminer… âge de raison !

6

Manifestations orales : Le comportement alimentaire

23

Etat anobjectal

– L’enfant n’a pas reconnaissance d’un objet extérieur avec lequel il serait en relation

– Illusion anticipatrice

Préoccupation maternelle primaire

Soutenir et maintenir l’enfant dans l’illusion qu’il est le créateur du monde

= illusion primaire de bébé

– L’adaptation maternelle permet l’objet « trouvé-crée » – Bébé hallucine les conditions de la satisfaction (Phosphorus toute sa vie va halluciner les conditions de sa satisfaction) Si l’accordage maternelle primaire est

suffisant

→ BB créateur de sa satisfaction

→ Illusions positives

→ Confiance en soi et dans le monde

→ « L’objet trouvé-crée » est un système opérant et

qui va être investi (Phosphorus)

Si l’accordage maternel est insuffisant

→ BB, créateur du mauvais

→ Illusions négatives

→ Culpabilité primaire ++

→ Méfiance en soi et dans le monde

→ Désespoir/ vécu agonistique (Tuberculinum)

Désadaptation partielle de la mère

(« J’ai oublié BB ! »)

→ BB a la sensation d’avoir détruit sa capacité de créer le monde → rage, vécu de destruction

Culpabilité de la mère

La mère « survit »

Deux conditions pour la réussite :

Si les illusions + > illusions –

Si la mère vit suffisamment bien sa propre

reconquête d’une autonomie

La mère ne survit pas à la destruction de l’enfant

– hostilité inconsciente et surcompensation, la « mère

poule »

– → le développement de l’enfant va être étouffé – révolte ouverte de la mère contre l’enfant : soit

rétorsion active, tyrannie, qui est le maître ? soit rétorsion passive par retrait affectif

Le narcissisme primaire et le Tuberculinisme

→ BB fait l’expérience que le monde a résisté à sa destruction

→ Quelque chose d’extérieur à lui, lui échappe…

Le détruit/trouvé

→ Découverte de l’extériorité de l’objet

→ Naissance de la conscience

→ Sortie du narcissisme primaire

→ Confirmation pour BB qu’il a bien détruit le monde

→ Point d’appel de la dépression mélancolique de l’adulte → Augmentation des illusions négatives, culpabilité primaire +++

→ Impossibilité de sortir du narcissisme primaire (Lachesis)

La quête de sens… « Au début était le sourire de la mère » 24

La première forme de l’idéal…

La quête du Grâal

Découverte de l’extériorité de l’objet avec

l’expérience du « détruit-trouvé »

Scission à l’intérieur du soi-monde

premier et diffus de l’enfant

moi/non moi

Construction de l’objet et du « premier sentiment du moi »

Sortie du narcissisme primaire anobjectal

Entrée dans le narcissisme secondaire

= première immense blessure du narcissisme, reconnaître une

réalité séparée de soi, une altérité qui n’est pas sous la toute

puissance animique du moi du sujet (Arsenicum album)

C’est au moment où l’enfant découvre l’extériorité de l’objet et de l’auteur de son plaisir, que les expériences antérieures vont être érigées en représentation d’un idéal à atteindre → l’idée du paradis premier (perdu) se crée au moment même

où l’enfant est chassé de sa position subjective de créateur de la satisfaction Conservation de la trace de l’illusion d’un paradis premier :

« Avoir tout, tout seul, tout de suite, tout ensemble… »

Le principe du plaisir comme idéal à atteindre

Cet idéal à retrouver est l’un des premier effet de

la réorganisation après coup.

La formation de la représentation de l’idéal

ð Construction de la représentation de l’objet :

ð l’objet « du dehors », c’est la mère

ð l’objet « du dedans », c’est une représentation d’un

premier état idéal

La pulsion commence à s’organiser :

c’est une représentation de ce vers quoi,

il va falloir tendre (objet but)…

« retrouver l’état qui me produisait

le tout, tout de suite, tout seul, tout ensemble. » 25

LE NARCISSIME PRIMAIRE ET LE TUBERCULINISME

On va commencer notre parcours en partant du monde de bébé quand il vient de naître. Bébé ayant peu

de systèmes de communications, il est difficile de se représenter le monde du nourrisson vu du

dedans… Ce que je vais vous dire concerne donc souvent des théories ou des faits qui ont été reconstruits à partir du travail avec des enfants plus grands, avec des adultes, à partir des

rêves, tout

autant que ce qui a pu être déduit de l’observation directe : c’est à partir de cet ensemble d’éléments

qu’on a essayé de reconstruire quel était l’état de la subjectivité de l’être humain au moment de sa

naissance.

L’état premier de la subjectivité a été nommé par Freud, l’état du narcissisme primaire. L’hypothèse, qui est apparue comme étant la plus probable, est la suivante : dans un premier temps,

bébé ne connaît pas et ne reconnaît pas d’emblée qu’il existe un monde extérieur clairement séparé

de lui. Il est dans ce qu’on appelle un état anobjectal, « an » signifiant ici le privatif (= sans objet). Ça

ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’objet, mais que bébé n’est pas en mesure de connaître et reconnaître

subjectivement l’existence de l’objet.

Bébé ne reconnaît pas un monde extérieur avec lequel il serait en relation.

«Objet» signifie l’Autre, la mère par exemple. Dans son monde subjectif, dans la manière dont il

appréhende le monde, il n’y a pas reconnaissance d’un objet extérieur, avec lequel il serait en relation. Mais allez vous me dire, quand on observe un bébé et sa mère, du dehors, au niveau manifeste, il y a interaction… comme si on observait vraiment une relation…! Nous sommes ici

d’emblée au coeur d’une méthode difficile qui concerne la différence entre le manifeste et le latent….

Il faut essayer de comprendre et de considérer ce qui se passe dans la subjectivité, au niveau de ce

qu’on appelle le niveau latent.

Le manifeste et le latent

C’est l’opposition du niveau manifeste, où il y a interaction, et d’un niveau latent, qui lui est organisateur de la vie affective, de la subjectivité du bébé, c’est à dire de la manière dont il appréhende

le monde, et au niveau latent, il n’y a pas d’interaction. Tout se passe chez le bébé comme si ce que

faisait sa mère, il en était le créateur, comme si c’était lui qui « se » prodiguait tous les soins, comme

s’il était identifié aux réponses de l’environnement, et plus les réponses de celui-ci sont « accordées »

et plus cette illusion peut se développer….

Le narcissisme primaire de l’enfant, relève d’une illusion dans laquelle et

pour laquelle l’enfant se croit le créateur de ce qui lui arrive.

En quelque sorte, « lui » ça n’existe pas, ce qui suppose, avec mes mots, qu’il y a un « moi » (mais il

n’y a pas encore de moi chez l’enfant au sens où nous l’entendons chez l’adulte). Il n’y a pas de

« moi », parce que pour qu’il y ait un «moi» cela suppose un «non moi» et il n’y a ni l’un, ni l’autre ;

il y a un monde diffus dans lequel l’enfant éprouve des choses, dans lequel il n’y a pas de «non lui», il

est à l’origine de tout ce qui se passe… ; il est important que la mère croit qu’il y a interaction, que

l’enfant lui sourit à elle…

L’illusion crée la réalité

Un autre concept intéressant est celui d’ « illusion anticipatrice » : nous avons besoin de penser que

l’enfant est bien en relation avec nous. Parce que lorsque nous pensons que l’enfant est bien en

relation avec nous, le monde de relation que l’on entretient avec lui, va lui permettre plus tard de

découvrir la relation avec nous ; si on est trop scientifique avec le bébé, on tue son psychisme naissant.

L’illusion est nécessaire à la vie, il est important que les parents aient l’illusion que leur bébé leur

sourit à eux pour que plus tard, ce soit réel. 26

Narcissisme et contrats d’illusion

Notre narcissisme repose sur des contrats sociaux et groupaux (comment on soigne son narcissisme et

celui de l’autre en lançant un « comment allez vous ?» à des gens dont on n’a rien à faire… !), sur des

contrats d’illusion. L’illusion est nécessaire à la vie, elle exprime l’espoir, le désir et il faut la différencier du leurre.

La préoccupation maternelle primaire pour entretenir l’illusion primaire de l’enfant.

Ces illusions du bébé viennent atténuer cet éprouvé de petitesse infinie, de détresse totale… Alors

pour que cette illusion puisse se poursuivre, la nature a doté les mères de ce qu’on appelle une préoccupation maternelle primaire, grâce à laquelle, les mères vont être capables de soutenir et

maintenir l’enfant dans l’illusion qu’il est le créateur du monde. Pour bien comprendre cette préoccupation, il faut faire un petit retour en arrière, lorsque la femme est enceinte et sur des modifications dont elle est l’objet…la femme enceinte opère une régression narcissique et réinvestit

en elle même une partie importante de sa libido, retire un certain nombre de ses investissements du

dehors pour les porter en elle. Elle dort beaucoup, rêve beaucoup et à un moment donné de la grossesse, les phases de sommeil paradoxal de la mère et du foetus deviennent synchroniques : s’opère

donc pendant la grossesse toute une série de modifications psychiques et physiologiques, chez la mère

pour la mettre en phase avec son nourrisson, qu’elle lui soit de plus en plus adaptée. C’est cet état

psychique primaire qu’on nomme préoccupation maternelle primaire, grâce à laquelle elle va pouvoir entretenir l’illusion primaire de l’enfant.

C’est Moi ou c’est l’autre ?

Un des processus essentiels de maturation de bébé sera d’apprendre à coder différemment quand c’est le sujet qui est l’agent ou quand c’est l’environnement.

Dès sa naissance, bébé perçoit l’environnement, bien que son système perceptif soit encore rudimentaire : pour une raison simple, mais fondamentale, c’est que notre système perceptif est

organisé par l’ensemble de notre psyché, nous organisons les impressions du monde extérieur en

fonction de l’organisation de notre appareil psychique, la perception est organisée par la psyché et

la subjectivité. Donc chez le bébé, elle n’est pas bien organisée et il n’est pas en mesure de différencier ce qu’il produit par son action et ce qui se passe indépendamment de lui…

Un monde anobjectal primitif

Quand on parle de monde anobjectal primitif au niveau de la subjectivité de l’enfant ça veut dire qu’il

n’arrive pas à s’attribuer subjectivement ou à attribuer subjectivement au dehors ce qui se déroule, s’il

s’agit de lui ou du monde extérieur.

Ce qui va être essentiel dans le maternage premier, c’est comment l’environnement, sans le savoir, va

venir étayer et aider l’enfant dans cette difficulté fondamentale et première, dans l’indécision dans

laquelle il est par rapport à l’attribution de ce qui se passe, comment cet environnement va le protéger

de ses angoisses, et les détresses que l’incertitude produit.

L’apprentissage de la différence : l’épigenèse inter-relationnelle

Comment apprend-t-on cette différence, comment va-t-elle naître, être générée : l’apprentissage de

cette différence va révolutionner notre subjectivité (certains remèdes semblent n’avoir jamais appris cette différence… !). C’est ce qu’on appelle l’« épigenèse inter-relationnelle » de la subjectivité : manière dont la subjectivité se génère dans les interactions et dans le temps. L’objet trouvé-créé

De la qualité et de la particularité de cette adaptation va dépendre le développement progressif de la

subjectivité : l’adaptation maternelle va rendre possible ce qu’on appelle l’objet trouvé-créé. S’il

faut trouver ce que l’on crée et créer ce que l’on trouve dans les premiers temps de la vie, c’est parce

que nul nourrisson n’est en mesure de différencier ce qu’il trouve de ce qu’il crée. La seule manière

d’éviter au bébé cette incertitude fondamentale et traumatique, c’est de trouver ce que l’on crée et

de créer ce que l’on trouve, c’est de « créer trouver » un monde suffisamment bon. Et ceci pendant

un temps suffisant tant que l’incertitude domine…

27

Les états de tension

Bébé est animé par des besoins physiques mais aussi, et ce dès l’origine par un certain nombre de

besoins relationnels qui se traduisent par des états de tension. Par exemple quand il a faim, il y a une

tension non satisfaite qui réclame satisfaction. Bébé possède une certaine compétence de réponse, c’est

une capacité sans doute innée, elle consiste à halluciner l’action spécifique de la satisfaction, ce

qu’il y a lieu de faire pour abaisser la tension désagréable (= il hallucine les conditions de satisfaction).

Les recherches actuelles en neurobiologie tendent à souligner une « compétence » du bébé, une

préconception de ce qui peut le satisfaire et abaisser la tension interne, et cette première forme de ce

qui peut le satisfaire serait le sein (ou le biberon à défaut).

L’hallucination des conditions de la satisfaction

Pour bébé donc, la montée de tension provoque l’hallucination des conditions de la satisfaction.

Mais cette compétence ne peut pas suffire. Car si le sein ne se présente pas, l’hallucination de satisfaction ne dure pas longtemps… le système hallucinatoire, s’il n’est pas efficace, va être menacé de désinvestissement. Un système hallucinatoire efficace, c’est une mère qui arrive au bon

moment, c’est la capacité de la mère qui sans en être pleinement consciente, arrive au bon moment…

Ce qu’on a appelé l’instinct maternel, qui n’est en fait pas un instinct mais une préoccupation

maternelle primaire suffisante et suffisamment opérante pour sentir que c’est le bon moment. A l’aide

d’indices quasi imperceptibles, elle sait quand bébé hallucine les conditions de satisfaction, et qu’il est

temps de le mettre au sein à ce moment précis ; si l’accordage primaire est suffisant, l’enfant vit

l’expérience subjective que l’hallucination du sein le nourrit, qu’elle est réelle, car elle se superpose au

sein réel que sa mère lui dépose… du point de vue de sa subjectivité, s’il n’a plus faim, c’est qu’il a

halluciné le sein, qu’il l’a créé, qu’il a créé les conditions de sa satisfaction. Pour la subjectivité

narcissique primaire de bébé, il est le créateur de la satisfaction.

Transformation de l’hallucination primitive en illusion de création.

Et si, du point de vue de l’enfant, l’hallucination produit la satisfaction, alors le système hallucinatoire

va être investi, car c’est un système qui marche et il va y avoir une transformation de l’hallucination

primitive en une illusion de création.

Bon sein/mauvais sein comme symbole de l’adaptation maternelle primaire

Ce processus d’un type nouveau est fait, en partie de l’hallucination primaire de l’enfant et, en partie,

de l’adaptation maternelle. En psychanalyse, le sein est le symbole de la réponse suffisamment

adéquate aux besoins psychiques de l’enfant, mais c’est prototypique de l’ensemble des interelations précoces. Et on parlera alors de « bon sein » et de « mauvais sein ». Ça symbolise

l’adaptation primaire. Cette adaptation ne peut être parfaite mais elle doit être suffisante. Ce n’est pas

grave, s’il y a un petit décalage dans le temps : si c’est une adaptation qui n’excède pas les capacités

de l’enfant à pouvoir faire le lien entre le sein qu’il hallucine et le sein qu’il rencontre réellement.

Dans le cas contraire, il se passe quelque chose de catastrophique pour l’enfant, et quand le biberon

arrive, bébé n’arrive plus à le prendre, il s’est désespéré, il va falloir retrouver et renouer le contact

pour qu’il puisse accepter de téter de nouveau.

Illusion positive/illusion négative

Ça s’améliore avec le temps et il apprend à attendre, un peu, sans que le système hallucinatoire soit

désinvesti… Cette conception qui est essentielle, on l’appelle l’illusion positive. Mais il arrive que,

dans la vie de tous les bébés, l’hallucination ne s’accompagne pas de satisfaction effective et échoue ;

que se passe t il alors ? L’hallucination ne concerne pas que la satisfaction, mais aussi les expériences

de déplaisir, ce qui explique qu’il y ait une contrainte de répétition des expériences qui n’ont pas

entraînées de satisfaction. Et de même que bébé se croit le créateur de la satisfaction, il se croit le

créateur de l’insatisfaction quand il y est confronté. Ce qu’on appelle l’illusion négative. Narcissisme = la subjectivité rapporte à elle-même tout ce qui se déroule et s’éprouve.

Le concept de narcissisme primaire prend alors tout son sens : narcissisme signifie alors que la

subjectivité rapporte à elle même ce qui se déroule et s’éprouve, que ceci soit bon ou mauvais.

28

L’illusion positive constitue sans doute le noyau primaire et primitif de la confiance en soi, de l’espoir dans la vie qui repose sur une confiance de base dans le monde. Ça forme la matrice d’un

potentiel de créativité, notre créativité repose sur l’illusion de créer un monde satisfaisant, de créer

la satisfaction. Les expériences d’illusions négatives, d’inadaptation trop importante aux besoins du

bébé vont être à l’origine d’un noyau de méfiance dans le rapport au monde et en soi-même, d’un

noyau d’un premier affect de culpabilité, d’un noyau d’être mal, le mal, culpabilité d’être, sentiment

de persécution.

Les expériences éprouvées par le bébé, constituent la matrice primaire des éprouvés qui se formuleront

plus tard, elles seront constitutives du noyau de notre confiance en nous et de notre méfiance en nous.

Culpabilité primaire

Nous avons tous sans doute vécu des illusions négatives primaires et nous abritons tous en nous sans

doute, un noyau de culpabilité primaire, complètement irrationnel puisque nous nous sommes attribué les défauts d’adaptation de notre environnement. Nous avons pu « élaborer » cette première

culpabilité, ce qui fait qu’on est relativement adaptés ; mais il y a des gens qui n’ont pu l’élaborer. Ils

sont dans les hôpitaux, dans les maisons pour autistes, dans les prisons parfois quand ils ont cherché à

se déprendre de cette culpabilité inconsciente en commettant quelques délits. Ce noyau de culpabilité

primaire, de « mal être » primaire est à l’origine du fond de désespoir qui nous habite tous. Défense narcissique : je suis le créateur du bon comme du mauvais

Illusions positives ou négatives sont toutes deux des illusions narcissiques primaires qui résultent de la

difficulté de l’enfant de différencier ce qui vient de lui et ce qui vient du dehors, de l’échec de l’adaptation de son environnement à ses besoins, de l’incertitude dans laquelle il se trouve sur l’origine

de ce qui se passe. Et la défense narcissique qu’il met en place face à cette incertitude est qu’il préfère

se croire à l’origine de ce qui se passe, que cela soit suffisamment bon ou mauvais pour lui. La suite de l’évolution va dépendre de la proportion des expériences d’illusions positives ou négatives ; s’il y a suffisamment d’illusions positives, l’enfant va commencer à croître et se développer ; s’il y a trop d’expériences négatives, il va commencer à organiser des défenses et des

réactions comme le noyau de culpabilité primaire ; il va produire des défenses narcissiques pour tenter

de survivre subjectivement malgré le sentiment d’être habité par quelque chose de démoniaque

(Aurum ?).

Illusion positive : pulsion de vie ? paradis terrestre ? / Illusion négative : pulsion de mort ? péché

originel ?

Le sentiment de soi

Nos premiers éprouvés = une marque indélébile

Le sentiment de soi (le « sens » de soi) est aussi en relation avec la manière spécifique dont la mère

porte son enfant, dont les adéquations de rythme se sont faites. Ces critères qualitatifs vont colorer

les premiers éprouvés du monde et marquer l’individu de manière absolument indélébile. Ils sont

à l’origine des spécificités de la conscience d’être, des spécificités de la manière d’être ; nous nous

« originons », nous nous « originalisons », nous nous spécifions dans un mouvement syncrétique

premier en fonction de la manière dont nous sommes traités, qualifiés dans et par le comportement

de notre mère (= environnement familial).

La relation entre la mère et l’enfant, est quelque chose d’absolument spécifique, une mère ne sera pas

semblable avec tous ses enfants, il y a des constantes chez elle, mais aussi des particularités de chaque

relation qui sont originales. L’originalité de notre être prend sa source dans l’originalité de la manière avec laquelle nous avons été investis, traités, manipulés, portés et bien sûr ce que nous

avons pu en faire par la suite.

Question de l’intergénérationnel

C’est l’histoire de la transmission intergénérationnelle d’une faute, c’est l’histoire d’OEdipe, c’est le

destin, le poids du passé sur le présent ; ce qui s’est passé, c’est passé, ce qui a été, a été, et ne sera

pas modifié dans la mesure où ça a été ; par contre ce n’est pas parce que c’est indélébile qu’on ne

peut pas changer, mais ce qu’on ne peut pas faire, c’est de faire que ce qui s’est passé ne se soit pas

passé.

29

Les expériences négatives : la cartographie de « l’enfer »…

On pourrait essayer d’établir une cartographie de l’enfer, des expériences négatives : la psychose nous

y confronte…Ce à quoi les patients psychotiques sont confrontés, c’est ce qu’on a appelé des « vécus

agonistiques », l’agonie est au delà de l’angoisse, c’est l’état qui est atteint par les psychotiques.

Les agonies primitives

Les agonies primitives sont des expériences qui se réfèrent à ces expériences primaires du narcissisme

primaire. Vécus de chutes interminables, de liquéfactions, se sentir tout entier complètement liquéfié,

couler du dedans sans qu’on puisse rien faire….L’agonie est un état d’extrême détresse, d’extrême

souffrance psychique, sans représentation, sans issue, sans aide, d’expériences sans fin car vécues

hors du temps, car pour l’enfant là, maintenant, ça dure toujours…. C’est comme ça que nous continuons d’être habités par nos expériences ponctuelles de petit enfant parce que quelque chose a

engrammé ces expériences, les a tracé en nous avec les particularités subjectives du moment. Sans

issue, parce que historiquement il n’y a pas eu d’issue, la mère est bien venue à un moment ou à un

autre, mais trop tard pour le bébé. Sans issue, parce qu’il ne sait pas quoi faire et ne sait même pas

qu’il pourrait y avoir quelque chose à faire, c’est le désespoir.

Rassurez vous ces agonies là, nous allons ensuite avoir, pour certains d’entre nous en tout cas, une

chance de les élaborer, de les reprendre, une chance de leur donner du temps, de les modifier…. !

Mais il y a un certain nombre de gens pour lesquels ces agonies vont être tellement importantes, vont

être tellement fréquentes, pour qui le monde qu’ils vivent va être tellement marqué de leur présence,

qu’ils vont s’organiser en fonction de ces agonies, sans pourvoir les organiser. Là, nous entrons dans

le monde de l’enfer, de la psychose infantile, de l’autisme ; nous entrons dans le monde des enfants

qui vont se retirer du monde, couper le contact avec les autres parce que la relation au monde est une

occasion de souffrance totalement insupportable. Ces agonies primitives sont les pré formes de ce qui

prendra la forme de angoisses plus tard… nos angoisses adultes contiennent quelque chose de ces

vécus infantiles (par exemple les phobies contiennent l’idée que c’est sans issue)

Souffrir pour être un homme

Notre nature humaine dépend de la manière dont nous avons souffert : trop peu de souffrance, ça

ne donne pas spécialement des gens très profonds dans la relation ou des gens suffisamment complexes pour être de vraies personnes. Ces expériences des bébés, il ne faut pas chercher à tout prix

à les y soustraire, d’ailleurs ce n’est pas possible… trop d’adaptation, trop parfaite, fait de l’enfant un

être qui, la plupart du temps peut devenir sans consistance. La consistance de l’être humain passe

aussi par la traversée de la souffrance, car un être humain c’est aussi pathétique.

Détresse / désespoir

Mais on doit faire une distinction concernant ces expériences là : ce dont on ne peut soustraire la vie

du bébé est l’état de détresse. Cet état est aussi à l’origine du sentiment social dans la mesure où

l’état de détresse appelle au recours à l’autre : la mère pour le bébé. Il faut différencier l’état de

détresse de l’état de désespoir : l’état de désespoir comporte la notion d’absence radicale de recours,

ce qui provoque un état de mort psychique, d’une mort de l’espoir en un monde qui resterait suffisamment gouverné par le principe de plaisir… l’espoir n’existe qu’en fonction d’un monde dans

lequel prime le plaisir de vivre. Le désespoir intervient quand le sujet a dû renoncer à pouvoir trouver un plaisir suffisant dans le fait de continuer à vivre…

Quand l’expérience de détresse ou d’agonie dure trop longtemps, quand elle se produit malgré la

présence de l’objet de recours ou à cause de sa présence quand elle n’est pas adaptée, quand l’espoir

d’une issue venue du dehors n’est même plus envisageable, alors se produit un désespoir structural,

un désespoir avec lequel le sujet va devoir se structurer, se construire. C’est ce qui peut conduire à la

psychose ; ensuite, le recours peut venir, mais c’est trop tard, le délai de recours est dépassé : le sujet

se clive lui même et se construit « contre » cette expérience, et non plus en intégrant celle ci. Retenez cette distinction entre désespoir et détresse : ce dont nous devons protéger les enfants, ce

n’est pas la détresse, elle est inévitable, mais c’est du désespoir, de l’agonie subjective qui comporte

la perte de l’espoir qu’il y ait dans le monde un recours possible à la détresse.

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Ceci étant dit, pour l’évolution, la proportion d’illusions négatives versus illusions positives est

essentielle : il faut que le monde soit plutôt satisfaisant et que l’illusion d’être capable de créer un

monde satisfaisant soit largement prédominante.

La sortie du narcissisme primaire et la découverte de l’extériorité de l’objet.

Comment l’enfant va t il pouvoir sortir du narcissisme primaire, sortir d’un monde où il crée ce qu’il

trouve, que ce soit bon ou non satisfaisant ? Quand la réalité va t elle surgir ? Les expériences de

frustrations précoces ne produisent pas une découverte de la réalité ; ils produisent un noyau de

culpabilité, l’enfant ne sort pas de l’illusion primaire, il a simplement l’impression d’être «mauvais» et

d’être le créateur d’un monde mauvais.

L’issu de ce problème réside dans la naissance de l’objet, la découverte de l’extériorité de l’objet, la

découverte pour l’enfant qu’il n’est pas tout au monde, qu’il existe au dehors, un objet et cette découverte s’effectuent dans la haine… « Je détruis le monde, je découvre le monde comme étant

ce qui résiste à la destruction »

Autrement dit, le bébé est en rage, il détruit tout…. Mais l’objet survit à l’enfant : c’est une expérience

double, celle d’avoir tout détruit d’une part, et de découvrir que quelque chose survit : donc l’objet

naît de ce qui résiste à la haine et c’est ce qu’on appelle l’expérience du « détruit/trouvé » ce que nous

allons développer maintenant.

Maturation neurologique

Il faut garder à l’esprit que ces expériences là s’effectuent progressivement, petit à petit, fragment par

fragment, expérience par expérience et qu’il n’y a pas comme ça un beau jour, d’un coup, dans le vécu

d’un enfant, une sortie du narcissisme primaire. Sous l’influence de quels facteurs cette sortie s’effectue-t-elle ?

Tout d’abord la maturation neurologique et neuro-biologique de l’enfant. Ses capacités perceptives

d’affinent de plus en plus : la perception, nous l’avons déjà dit se construit psychiquement comme une

chose. Donc plus les organes perceptifs sont raffinés, plus la probabilité de construire des objets est

grande. Mais c’est un facteur insuffisant : la perception de l’extériorité ne crée pas l’extériorité. Ce qui

permet d’organiser la réalité extérieure, c’est la construction du psychisme, la construction subjective

de la réalité, le sens de celle-ci, ce qui détermine ensuite la vision du monde qu’exprime

chaque

remède (= la façon dont nous avons subjectivé, intégré, les événements de notre histoire → changer (à

l’aide entre autre, de la prise du remède) c’est réorganiser après coup la représentation qu’on en a, ce

n’est pas changer l’événement).

La réalité n’existe en fait pour nous que construite et signifiée par le psychisme.

C’est ce que révèle le travail avec les patients psychotiques, leur sens de la réalité est quelque chose

qui dépend de l’organisation intérieure, du rapport qui s’établit avec l’extérieur, de la manière dont il

est signifié. Ce n’est pas du tout quelque chose qui se donne d’évidence.

Einstein disant qu’il est faux de penser que ce sont les faits qui vont déterminer les théories : ce sont

les théories, les systèmes de pensée, qui déterminent ce que nous sommes en mesure d’observer.

Autrement dit c’est parce que nous avons construit notre vision du monde d’une certaine façon (=

notre remède) que nous nous observons vivre cette vie là…

D’autres réponses de l’environnement…

En même temps qu’il y a une maturation perceptive et motrice de l’enfant, il y a des modifications

dans les réponses que l’environnement va apporter aux besoins de l’enfant et à l’ensemble de ses

mouvements.

Désadaptation partielle de la mère

Pour comprendre ce qui se passe chez l’enfant, il faut comprendre ce qui se passe chez la mère. Petit à

petit, on observe une désadaptation partielle de la mère, qui va mettre en difficulté et même en péril,

l’adéquation parfaite du trouvé et du crée. La mère sort petit à petit de l’état de préoccupation maternelle primaire : elle ressent en elle le réveil d’un certain nombre de désirs qui ne sont pas

satisfaits par le bébé : sa libido sexuelle va se réveiller, elle veut recommencer à travailler, à

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s’absenter, elle va retrouver sa coquetterie… insensiblement, la contrainte à une adaptation sur mesure

aux besoins de bébé va lui paraître moins essentielle… et un beau jour, elle va décider qu’elle « n’a

plus rien à se mettre » et s’organise pour sortir sans bébé : bébé va être gardé par une voisine, une

amie, par la grand-mère : ce qui est intéressant, c’est que ces comportements visibles révèlent des

modifications internes : des modifications intrapsychiques de la mère dans sa relation avec l’enfant.

« J’ai détruit ma capacité de créer le monde… !»

Et ce que va percevoir l’enfant, c’est que quelque chose change insensiblement : en particulier, on dit

que la mère redevient amante, ça veut dire que la mère perçoit dans la relation avec son enfant un

gradient de satisfaction qui ne lui suffit plus… Ces écarts adaptatifs vont aller en s’accentuant dans la

relation mère/enfant et vont créer une dérégulation de l’illusion primaire du trouvé/créé. L’enfant va

réagir avec une sensation de déplaisir, et même de colère. L’enfant va entrer en rage face à

l’impression qu’il a de ne plus être capable de se satisfaire lui-même. A cet âge, le psychisme de

l’enfant se formule en termes d’une très grande radicalité : l’enfant a l’impression d’avoir détruit

ses capacités de satisfaction, d’avoir détruit le monde tout entier ; il est dans un monde d’anéantissement, de rage, c’est un vécu de destruction (comme certains patients psychotiques adultes

qui construisent des délires de fin du monde : un des thèmes qui se rencontrent dans le délire des

psychotiques concerne la manière dont les personnes d’âge adulte tentent de représenter, de manière

délirante, ces expériences premières de destruction).

La gestion par la mère de son sentiment de culpabilité

Ce qui va être important pour la suite, c’est la manière dont la mère va réagir à ces moments de rage

infinie de l’enfant, et la manière dont elle va réagir va dépendre en grande partie de ce que le fait de

récupérer des désirs qui ne concernent plus l’enfant va provoquer en elle. Comment la mère va-t-elle

réagir à la culpabilité, au sentiment de culpabilité lié à l’impression interne, plus ou moins consciente,

que la rage de l’enfant est relative au fait qu’elle se soit donné du plaisir, qu’elle ait eu envie de se

donner du plaisir, en dehors de lui.

La suite du développement de l’enfant va donc dépendre de la modification affective qui va se

produire chez la mère en relation avec son sentiment de culpabilité : le sentiment de culpabilité au

sein de la relation avec l’enfant est l’héritier de ce qui s’est passé dans la relation de la mère avec ses

propres parents, la manière dont elle a éprouvé, dans sa propre conquête, le droit au plaisir tout au

long de sa vie.

Une partie de l’histoire de notre organisation s’effectue comme une conquête du droit au plaisir, du

droit à l’autonomie dans le plaisir : la mère retrouve, revit ce qui a pu se passer dans sa relation avec

ses parents lorsqu’elle a eu le sentiment que ses parents voulaient conserver tous les plaisirs pour eux,

ce qu’elle ressentait comme une tyrannie (la conquête de l’adolescent, c’est de conquérir le droit à un

certain nombre de plaisirs qui ne seraient plus réservés aux parents).

Différentes réponses possibles

1 – La mère ne survit pas à la destruction de l’enfant

La mère retrouve avec son enfant une espèce de figure du surmoi, comme si l’enfant venait contester

tout le travail de son évolution adulte pour devenir autonome : plus cette évolution se sera bien passée

chez la mère, plus elle sera capable de sortir sans trop de culpabilité de la tyrannie objective dans

laquelle bébé la plonge et inversement.

Voyons le kaléidoscope des différentes réponses possibles :

1 – La mère peut tenter d’annuler ce qui vient de se passer, pour tenter de faire oublier à l’enfant qu’elle est aussi une femme, mais ce ne sera évidemment pas sans hostilité inconsciente : elle se soumet au tyran et en veut au tyran, son sentiment de culpabilité va être

augmenté du fait de la présence en elle de cette hostilité inconsciente à l’égard de l’enfant. La surcompensation est une des choses les plus toxiques dans la relation mère/enfant : ce sont toutes les situations qui empêchent la dimension agressive de la relation de s’exprimer. Car l’hostilité prend alors une forme beaucoup plus toxique, la plus classique étant la surcompensation. Avec le modèle de la mère-poule, la couveuse → les enfants ont alors, non seulement à faire face à un comportement maternel de surcompensation, mais à toute la

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complexité qui est liée à la défense de la mère contre sa propre hostilité inconsciente : le développement de l’enfant va être étouffé.

2 – Révolte ouverte de la mère contre l’enfant : deux grands types de révolte, ou si on peut dire de rétorsion, la rétorsion active, la rétorsion par retrait.

La mère se sent tellement atteinte par la rage de l’enfant et par son sentiment d’impuissance par rapport à cette rage, qu’elle va en vouloir à l’enfant, le tyranniser et lui faire vivre son sentiment d’impuissance et enfin l’intensité d’une situation de dépendance :

Rétorsion active : la mère très agacée, très énervée par l’enfant, se met à crier plus fort que lui, pour faire voir qui est le maître ; parce qu’on est dans un système de tyrannie, le problème, c’est bien de savoir qui est le maître ?

Rétorsion par retrait : la mère vit la tyrannie de son enfant comme une ingratitude de

l’enfant à son égard. Et la mère ne se sent pas aimée par son enfant, pas reconnue comme suffisamment bonne mère, alors elle réagit par un mouvement de retrait affectif. Elle récupère ainsi un semblant d’autonomie en se retirant affectivement de la relation avec l’enfant ; elle peut aussi se déprimer devant son incapacité à faire face à cette tyrannie.

Dans les deux cas, surcompensation ou rétorsion, l’enfant va percevoir la modification de la mère, et il

l’interprète comme la confirmation de ce qu’il vit, qu’il a bien détruit le monde, qu’il a provoqué

une catastrophe. Ces expériences là sont un des points d’appel de la future dépression mélancolique

de l’adulte. Il faut aider la mère à se sentir moins coupable, car ce sentiment de culpabilité de la mère

augmente les illusions négatives de l’enfant, augmente son noyau de culpabilité primaire. Ce qui est

traumatique dans ces expériences là, c’est qu’elles empêchent une autre expérience qui serait utile,

celle qui permet de sortir de la position de narcissisme primaire…

2 – Cette expérience est celle où la mère « survit » à la destruction de l’enfant.

Deux conditions pour la réussite :

– les expériences antérieures d’illusion positive ont été suffisamment supérieures aux expériences

antérieures d’illusion négative

– si la mère vit suffisamment bien sa propre reconquête d’une autonomie, si elle peut rester suffisamment constante affectivement et continuer à réaliser ses désirs de femme adulte

Le détruit /trouvé

→ Alors, l’enfant va pouvoir faire l’expérience suivante : alors qu’il croyait avoir détruit sa capacité

de se satisfaire, et le monde, il va faire l’expérience que le monde a résisté à sa destruction, a survécu

au cataclysme.

→ Sur fond de cette expérience que quelque chose résiste à la destruction (Lachesis cherche constamment quelque chose, ou quelqu’un qui résiste à la destruction, Mercure aussi…), que quelque

chose peut être retrouvé après annulation, l’enfant va commencer à découvrir que quelque chose lui

échappe, qui est plus fort que lui, que quelque chose d’extérieur échappe à sa puissance destructrice.

On rend service à un enfant à chaque fois qu’on est en mesure de lui montrer que son agressivité n’a

pas tout détruit.

Voici donc à grands traits l’histoire de la découverte de l’extériorité de l’objet, que quelque chose

existe en dehors de lui, qu’une subjectivité existe en dehors de lui. Il existe du non-moi, de l’autresujet,

et dans cet étranger, il y a des potentialités de plaisir, et le plaisir qu’il croyait se donner lui vient

de cet étranger, cet autre… On peut parler de découverte, de naissance de la conscience. « Pour être trouvé, l’objet doit être détruit et survivre »

– Le Tuberculinisme, la version homéopathique de la «Quête du Graal »

L’illustration de la problématique narcissique : la différenciation moi/non-moi.

S’il n’y a pas de non-moi, il n’y a « pas de moi non plus »… d’où le grand problème d’identification

des tuberculiniques ; car on s’identifie selon la manière dont on a été investi, regardé … C’est le

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mythe même de Narcisse ; mais si on considère qu’il n’y a pas de « on » puisque le principe du

narcissisme c’est qu’on est tout, tout seul tout ensemble, ça veut dire que « on », c’est à dire l’autre

n’existe pas et c’est donc qu’on existe pas non plus… ça c’est dur à vivre, c’est comme le chat qui se

mord la queue

PULSATILLA

Des sucreries pour adoucir un monde si dur avec moi !

Butée et jalouse

Pour Pulsatilla, la nourriture est un remède à l’angoisse d’autonomisation. Elle a le désir de ressembler

à une poupée Barbie mais pas un désir réel de maigrir. Elle peut se rêver mince (comme elle rêve au

prince charmant, ou croit au père noël) mais ne s’imagine pas mince, ne se projette pas mince, elle n’a

pas de volonté ni de motivation. Est incapacité 0 discerner ce qui acceptable, ce qui ne l’est pas, ce qui

est autorisé, ce qui ne l’est pas (absence de surmoi).

Passivité, besoin affectif d’appartenance jamais satisfait : passivité veineuse, tristesse intérieure

qu’elle exprime par des dons artistiques certains. Elle se sent alors « vivre » et quand elle quitte la

scène, ou son piano, ou son atelier de peinture, un carré de chocolat (un chocolat chaud ?) comble

encore quelques instants son vide intérieur. Ici le sujet cherche un sens à sa vie…. Vivre ?, c’est

ressentir des émotions ! Eternelle petite fille, elle en est pathétique en vieillissant, elle affectionne, les

couleurs pastels et marche « comme sur des oeufs », comme si elle était une « ballerine », mais quand

on a 15 kilos de trop, ça peut être ridicule.

Echauffée par l’alcool elle, il est sujette aux rougeurs, à la couperose et a le vin triste… les larmes ne

sont jamais loin.

Vous ne pourrez jamais satisfaire sa demande car elle n’est in-satisfaisable… vous vous y épuiserez

bien qu’elle semble tellement désireuse de vous faire plaisir !!

Si vous êtes son thérapeute, qu’elle (il) vous demande de l’aide pour maigrir, ou améliorer son image,

vous pourrez obtenir quelques résultats (elle se nourrira de chocolats chauds protéinés, et des barres

chocolatées) mais qui ne dureront pas et elle alimentera le flot des clients qui disent : « C’est de la

blague, on reprend aussitôt ce qu’on a perdu ! » Difficultés avec les adolescents, adeptes de la « bouffe rapide » et des hamburgers.

Un émotionnel incontrôlable :

Le traitement en psychothérapie est voué à l’échec, car comment faire travailler sur ses émotions,

un sujet qui ne vit que par ses émotions et ne peut les évacuer puisqu’elles sont sa raison d’être.

Incapable de prendre du recul, elle confond soi et les autres, elle ne peut même pas mettre en mots sa

problématique : elle vous dira juste que le monde est dur avec elle, et qu’elle est incomprise, les

hommes sont méchants…. alors qu’elle a tant à donner, elle est toujours déçue !

Alors, elle va vous raconter n’importe quoi et vous en ressentirez vous même un sentiment d’insatisfaction et d’inefficacité. Vous pouvez juste faire de l’étayage, sachant que vous aurez un

semblant de résultat, tant que vous aurez le courage d’assurer.

A éviter : car éternellement insatisfaite sexuellement, affectivement et dans son relationnel (médecin y

compris)

ARSENICUM ALBUM

« Everything under control »

Indifférenciation (stade fusionnel) + poison toxique (Arsenic, poison toxique qui empêche toute

décontraction, toute détente…) = auto intoxication

Chez l’enfant aspect d’un comportement tout à tour vexé ou impertinent, parfois même narquois…

Orgueil, surestimation du moi…souvent il a une mère hyper protectrice, perfectionniste et rigide, peu

chaleureuse, un père absent, peu concerné. La mère épie chaque apparition de symptômes tout de suite

classés graves voire mortels…L’enfant ne peut exprimer ni son amour ni son agressivité. Sensation

d’étouffement. Les pulsions (sexuelles ou agressives) sont cadenassées.

Chez l’adolescent : sa très forte conception du bien et du juste, sa rigueur implacable, sa méticulosité

obsessionnelle, et une certaine agressivité, associée à un air de sociabilité distante, l’amène à faire des

remarques ironiques ou blessantes. Jalousie, possessivité maladroite.

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L’adulte associe une absolue certitude de détenir la vérité « sans doute aucun » et il a un sens très

poussé de la loi et de l’ordre. Il est méfiant, amer et sceptique… relations sociales sans aucune chaleur.

Problème d’identification (moi/non-moi) d’étiquetage, fausseté de jugement, «il perçoit chaque

événement d’un point de vue strictement personnel» (pour le tuberculinique, moi et l’autre c’est le

même). Il ramène toujours tout à lui. S’il craint la perte d’un proche, c’est la peur de perdre

quelqu’un

dont il est dépendant. Aucun altruisme, comme Pulsatilla (mais qui semble, elle, vouloir y mettre les

formes) c’est « et moi, et moi, et moi ».

Il est obsédé par la conscience morale mais pas par le souci de ses semblables. Inquiet quand à son

avenir et aux maladies qui le guettent. Arsenicum album a toujours le sentiment d’être volé, de ne pas

en avoir pour son argent, d’être bafoué (Harpagon ?).

Hyperconcentration, obsessionnalité, à la limite du délire paranoïde → insécurité (univers hostile).

Tout est dangereux, cafouillage des idées, et syndrome d’échec → planification ++, tout doit être

prévu ? Perception très précoce des limites et de l’impossibilité, se sent victime du sort injuste.

Exigence du détail, insomnie… se croit incurable, nomadisme médical. Quant il rentre en contact avec un agent externe : il est étiqueté dangereux pour moi (à partir de 3 ans, quand la rencontre avec « l’étranger » … « l’autre » est inévitable, inéluctable. Cet autre tente de se fondre en moi et provoque un rejet : la greffe ne prend pas… ! Réactions allergiques multiples.

Le corps réagit (non « étiquetage » = réponse trop forte et pas adaptée, débordement = inflammation

avec exsudation, manifestations à l’externe, polarité peau/muqueuses du pôle poumon) Symptômes :

Peau : prurit brûlant, eczéma sec, psoriasis, oedème des paupières inférieures

Muqueuses : coryza aqueux (rhume des foins)

Digestif : troubles gastriques et selles putrides.

+ Affaiblissement des fonctions vitales : asthénie = sujet faible et épuisé.

Anorexie et amaigrissement (visage émacié, la peau a tendance à se rider) : anémique et frileux

Peut être un remède d’anorexie, comme mode de comportement : témoignant d’une composante

obsessionnelle marquée, d’une ritualisation majeure et de préoccupations d’ordre somatique, masquant

mal une anxiété dont le sens prend un tour inquiétant. Souvent aussi, Arsenicum album se révèle

remède de fin de parcours, exprimé par des douleurs gastriques brûlantes, rejet de nourriture. Vue et

odeur des aliments entraînent alors la même répulsion nauséeuse.

SILICEA (le quartz)

Problématique de base : remède d’anorexie, Silicea se plie comme une tige trop frêle sous le poids de

sa difficulté à vivre et à affronter un monde qui l’écrase et l’amoindrit au point qu’il (elle) n’a ni le

désir, ni la force de s’alimenter, tant est fort son sentiment d’abandon (remède des enfants de la

DASS) et la peur qui y est liée.

Déminéralisation, asthénie, perte de toute capacité réactive et immunitaire en nécessitent la prescription avec volonté d’obsessionnel.

Personnalité abandonnique. Sa fragilité émotionnelle et physique le (la) rend particulièrement vulnérable. Dès les premières phases de leur vie, les remèdes Silicea sont sensibles à la plus petite

agression. C’est dans leur réactivité à la moindre perte ou au moindre manque, que ce soit sur le

plan physique (déminéralisation, toxicose) ou psychologique (carences en tout genre) que se

situe

leur fragilité.

LACHESIS

(Venin de serpent)

Problématique de base : Théâtralisme…mais aussi tristesse proche de la mélancolie. désir d’être

écoutée, comblée et désirée. Enragée de « mal exister », jalousie, interprétante. Lachesis déforme,

soupçonne, interprète de façon quasi délirante.

Lachesis refoule ses pulsions et élans affectifs, elle les étouffe et s’en étouffe : elle fait des démonstrations tragiques qu’elle imagine convaincantes, elle espère secrètement que l’on va la

supplier d’accorder son pardon. Et maudit celui qui le lui refuse.

A la ménopause en particulier, le goût des nourritures terrestres et alimentaires consolent ou compensent le sentiment de dévalorisation d’une femme qui se sent moins regardée et admirée…

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L’alcoolisme plus ou moins contrôlé de Lachesis et son attirance pour toutes sortes d’excès en sont

l’expression manifeste.

Toujours prête d’ailleurs pour essayer une technique thérapeutique (ou un régime amaigrissant)

nouveau (excitation cérébrale), débordante d’énergie pour des projets innovants dans lesquels elle

pourra s’investir : elle est toujours prête pour un nouveau combat !

Mais elle sera tentée de pimenter un peu les recettes et d’annihiler les bienfaits du programme mis en

route. Et puis de toutes les façons « Maigrir pour qui, pour quoi ?, il ne remarque même pas mes

efforts ! »

La psychothérapie lui permettra de dialoguer avec vous (vous vous penchez sur son cas, elle est

flattée) mais aussi avec elle même. Peut être pourrez vous mettre en route une vraie thérapie, à

l’occasion de laquelle elle pourra se pencher sur les vrais raisons de sa colère ; de sa sensation d’étouffer, et d’être victime d’une mère mal aimante, d’une misogynie constante, d’un sentiment

d’inutilité…

Les malheurs de Sophie

Sophie est une adolescente de 13 ans. Sa vie est « compliquée »… à l’heure actuelle, elle vit en

maison d’accueil pour adolescents victimes de maltraitance, d’abus et d’agression sexuelle… Sa

situation est en attente de jugement judiciaire, et dans l’attente de l’audience, dans le but de protection

de l’enfance, elle a été confiée aux éducateurs…

Dès son arrivée au centre, sa présence bouleverse les règles et les habitudes, le travail des éducateurs… refus de se plier au «règlement», aux interdits posés par l’ équipe, elle semble réfractaire

à toute tentative d’approche. Elle multiplie les insultes, et provoque délibérément certains membres de

l’équipe par ses réparties et son refus systématique d’être considérée comme les autres enfants ; elle

porte comme un étendard son « histoire » et présente à la psychologue chargée d’évaluer la situation

une construction fignolée de son agression… à force d’images et de photos, elle dresse un tableau

illustrant son parcours… c’est construit, très construit ; imaginaire débordant, réalité déjà si parfaitement intégrée ; car dans cette histoire, il y a un début, un milieu, et une fin (heureuse) comme

un scénario… la psychologue est perplexe !

Sophie est très douée pour manipuler son entourage… accordant et reprenant son « amitié » montant

des « clans » entre les autres filles du groupe…et semble avoir du mépris pour tous ceux qu’elle

réussit si bien à « faire marcher »… plus les éducateurs se montrent patients et compréhensifs avec

elle, plus elle les rabroue et les ridiculise, provoquant en particulier un jeune homme de l’équipe

d’encadrement jusqu’à ce que exaspéré, et à court d’argument, il la gifle…. ! Mortifié, découragé,

dévalué à ses propres yeux par ce qu’il considère comme un manquement grave à l’éthique professionnelle… Seul l’intérêt de Sophie pour les animaux et sa passion pour les chevaux paraît être

un authentique attachement.

L’étude du dossier de Sophie par les autorités judiciaires va certainement conclure à un non lieu, les

accusations de l’enfant n’étant pas suffisamment argumentées et prouvées… Le placement de Sophie

au sein de l’établissement ne va donc pas pouvoir se poursuivre, celui-ci étant exclusivement consacré

à l’accueil des enfants abusés…

La mère de Sophie refuse de la reprendre arguant de ses difficultés relationnelles avec sa fille… Lors

de entretiens mère –fille, en présence de la représentante de l’aide sociale à l’enfance, il apparaît

clairement que l’enfant est systématiquement disqualifiée et rejetée pas la mère… rien ne trouve grâce

à ses yeux et la présence de sa fille ne l’empêche pas de formuler ouvertement ses griefs envers

l’enfant. A la fois, rétorsion active (c’est moi le maître chez moi) et rétorsion passive (retrait affectif)…

Tyrannie, hostilité manifeste… manifestement Sophie trouve dans l’attitude de sa mère à son égard la

confirmation qu’elle est « responsable », responsable si elle n’est pas aimée, confirmée dans sa

méfiance en elle et dans le monde, et comme le bébé qu’elle fut, elle a la sensation d’avoir détruit sa

capacité de créer un monde bon, elle a créé du mauvais. Et cette rage qu’elle ressent, ce désir de

destruction qui l’habite perpétuellement n’est que le corollaire de la culpabilité inconsciente de mère

qui elle-même n’a pas surmontée, n’a pas survécue à la rage du petit enfant devant la « désadaptation »

maternelle inéluctable des premières mois de la vie mère-enfant.

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La jeune Sophie cherche désespérément quelque chose qui résiste enfin à sa capacité à détruire le

monde et commence alors pour elle le difficile parcours d’une jeune puis moins jeune Lachesis…

jusqu’au jour où peut-être ….

La jeunesse éternelle…

Jacques est quinquagénaire… il est donc de cette génération d’après guerre dont on dit que le « monde lui était ouvert »… à voir ! Les jeunes gens de cette époque ont vécu une fracture fragile

entre un monde où tout devenait possible (68 est passé par là) et le rigorisme de parents à l’ancienne

qui imposaient encore largement leurs choix dans les carrières envisagés par cette jeunesse. Que de

vocations ont été étouffées dans cette génération.

Mais revenons à Jacques… pour obéir aux injonctions parentales, il a « fait » médecine, profession qui

à cette époque garantissait encore un certain standing, c’était très important pour ces parents là.

Jacques a donc brillamment réussi… de toutes façons, il est travailleur, bûcheur même (dans sa phase

Aurum, exigeant et pinailleur à l’extrême ?) et puis il y avait urgence… très vite il a du épouser une

gentille femme, peu persévérante dans ses efforts pour obtenir son diplôme, mais qui semblait apporter

une stabilité à ce jeune homme, qui aux dires de sa maman, en avait grandement besoin ! un premier

bébé était en route.. et les obligations de chef de famille qui accompagne le statut d’homme marié.

Bon an, mal an, Jacques a essayé d’être un bon père, un bon mari, un bon médecin, un bon fils… Très

vite, il s’est ennuyé dans cette vie si rangée et il a commencé à rêver à un ailleurs, un goût différent à

la vie et aux choses, des paysages exotiques, une vie plus écolo. Il a cherché dans l’exercice de sa

profession des raisons de s’enthousiasmer ! Il en a trouvé, il a rencontré des esprits libres comme lui, il

a milité chez les verts et prôné une vie saine. Il s’est passionné pour la voile, l’aviation et l’homéopathie. Il a pris prétexte de formations médicales spécifiques pour s’absenter de plus en plus,

au grand dam de madame Calcarea carbonica : « Tu n’es jamais là le week-end, tu ne t’occupes pas

des enfants, tu ne gagnes pas assez d’argent, tu ferais mieux de rester à la maison ! Ta famille, c’est

nous et on t’aime, tu es un ingrat, d’ailleurs ta mère est d’accord avec moi »…

Et que pensez vous qu’il arriva… l’inéluctable bien sûr ! Un divorce, une nouvelle vie sur de nouvelles bases…

Ce qui a changé : il peut enfin être lui-même, il a le droit de passer du temps à travailler à ce qu’il

aime, il est créatif et toujours aussi bosseur… C’est même un acharné du travail, parce que son grand

problème c’est le mérite, il veut être fier de lui-même, et quand il a bien travaillé, il peut éventuellement s’octroyer un quart d’heure de détente.

Il vit dans le regard de sa garde rapprochée, sa nouvelle épouse qui a réussi à partager ses passions

pour la recherche (de toutes façons elle a intérêt si elle veut que le tandem fonctionne, elle se doit elle

aussi d’être à la hauteur !) et ses fans (qui sont nombreux) omniprésents dans la vie quotidienne. C’est

là, la véritable récompense de ce qu’il considère comme sa « mission ». On a besoin de lui, on

croit en

lui. Il joue volontiers à l’homme débordé, il a besoin d’être admiré… « Quel homme méritant ! » Il

aime bien se faire plaindre, il monte facilement sur la croix « Je crois qu’il me reste un créneau entre

deux et trois heures du matin », mais personne n’y croit, il a l’air tellement satisfait en disant cela !!

Il adore regarder les comptes rendu de voyages, les récits de navigation, il est incollable sur l’histoire

des civilisations et de l’aviation.

Il rêve en regardant « Antoine dans les îles » et les reportages de Nicolas Hulot. Il se régale d’un verre

de rhum avec quelques plats épicés. Bref ! Il est toujours prêt pour autre chose que le quotidien si ça a

une saveur épicée.

Il a l’air heureux, quelque part il a réussi à trouver sa voie… il travaille en partenariat (il a horreur

d’être seul) car en fait, il a constamment besoin d’être rassuré, soutenu, aimé… « Oui tu es le plus

beau, le plus intelligent … et toujours si jeune » !

Pour Phosphorus, tout est toujours possible.. Il peut supporter beaucoup de contraintes… sauf qu’on

l’empêche de penser à sa guise et d’être libre dans sa tête.

Les remèdes du tuberculinisme :

Remèdes du groupe du Phosphore …

Phosphorus : la quête du Graal « Aimez-moi ! »… un « grand bébé immature » qui veut continuer à

croire au Père Noël – « Je voudrais cesser de ressentir les autres aussi intensément » (C. Coulter)

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comme s’ils étaient moi-même (= indifférenciation) – se sent au centre du monde – s’approprie les

créations des autres (évidemment car ne connaît pas la différence soi/les autres !)

Bryonia : désir pour les choses qu’on ne peut avoir et qu’on ne veut plus quand elles sont offertes. Les

colères (le détruit… trouvé).

Chelidonium : à cause de parents trop exigeants…

Ipeca : « Je veux tout »

Remèdes du groupe de l’Arsenic …

Arsenicum album : l’insécurité « Je suis sans défense dans un monde hostile » – « tout ou rien »-

exigence – égoïsme – peurs – désespoir

Antimonium crudum : « Ne me regardez pas » – le seul remède tuberculinique qui refuse le regard des

autres ! Sentimental mélancolique irascible et glouton.

Antimonium tartaricum : le tuberculinique pleurnichard et suffoquant.

Bismuthum : l’enfant crampon, la solitude lui est insupportable (s’il n’y a pas les autres… il n’y a pas

moi non plus).

Remèdes du groupe des Venins …

Lachesis : le « détruit pas trouvé » – passe sa vie à tester qui va résister à la destruction – cherche

quelque chose, quelqu’un qui tienne la route – revit sans cesse cet épisode de son histoire infantile.

Remèdes du groupe du Zinc…

Zincum : peur de l’avenir – sentiment de culpabilité – émotions refoulées

Cannabis indica : « J’ai deux vies, je suis là et ailleurs en même temps » – il flotte dans un état extatique – manque d’amour – intellectualisation de l’émotionnel – esprit toujours en activité. Remèdes du groupe de la Silice …

Silicea : le rejet de ce qui est autre – la recherche de l’identité par la résistance à tout ce qui est

nouveau et étranger.

Pulsatilla : « et moi, et moi, et moi … » Peur de la solitude et recherche de la dépendance – chien

perdu sans collier, mais cherche à mettre les autres en esclavage – désir fusionnel – sexualité infantile

– incapable d’être seule – immaturité maladive – aspect « caméléon ».

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La conflictualité et l’organisation orale de la pulsion : la psore

Si la mère est dépositaire de son narcissisme et de sa satisfaction à atteindre, => découverte de la dépendance et de la culpabilité

Première représentation de l’idéal, symbolisé par le sein idéal

(= ce qui produit les choses dans toutes les formes du tout)

Projection de ce « sein idéal » sur la mère, mère premier objet de transfert de l’enfant : → bébé transfère sur la mère l’image de son narcissisme primaire perdu… Enchaînements des conflits :

– conflit d’ambivalence (découverte de l’altérité → ambivalence→ dépendance) détresse et sentiment d’impuissance.

– conflit voie interne (vers soi), voie externe (vers elle)

– conflit entre deux directions de la libido a) vers l’objet = hétéro érotismes acceptation de la dépendance b) vers soi (refus de la dépendance, auto érotismes : permet de récupérer une partie de l’estime de soi en retrouvant le temps qui précède la désillusion première.)

Dépendance, indépendance

« le paradis sur terre, c’est la mère »

Voie hétéro érotique

Processus de développement du moi

par la communication intentionnelle

Refus de la dépendance => mobilisation des auto-érotismes

« Je me souviens d’un paradis que j’ai connu ! »

Voie auto érotique

« l’auto érotisme est repris aux objets »

→ élaboration de la culpabilité, crainte des représailles

Réactions de l’environnement ?

– l’enfant va vérifier l’impact du fantasme de dépossession

– il faut que les parents se sentent à la fois fiers et atteints de cette dépossession pour que l’enfant puisse vérifier la réalité de son acquisition.

Réponse des parents : « oui on est dépossédé mais pas trop et on

est fiers de toi » → reconnaissance de ces acquis

→ pas de culpabilité de l’enfant

→ possibilité de développer

des auto érotismes

Boucle de rétroaction positive

Moins le sentiment de dépendance est aigu, moins la haine de l’objet qui est li au sentiment de dépendance sera aigu.

→ plus les auto érotismes marchent bien, plus son estime de lui est grande

→ plus elle est importante, moins son sentiment de dépendance est aigu

→ moins ce sentiment est aigu, moins il hait l’objet et meilleure est sa relation à l’objet

→ meilleure elle est, plus les auto érotismes seront bons pour l’enfant, plus son estime va se développer, moins la haine sera importante

Réponse des parents : « tu nous dépossèdes, c’est dur pour nous ! » → culpabilité de l’enfant

→ non aux auto érotismes

→ enfant renvoyé à sa dépendance

Boucle de rétroaction négative

Plus le sentiment de dépendance à l’égard de l’objet est aigu, plus la haine de l’objet va être importante, il a trop manqué,

→ plus l’objet manque, plus le sujet est blessé de souffrir du manque, plus l’objet est mauvais pour lui puisqu’il le blesse par son manque, donc l’objet sera haï,

→ plus l’objet sera haï, plus la relation avec l’objet sera conflictuelle…

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Refus de la dépendance ou Acceptation de la dépendance Mère =Idéal

voie auto-érotique voie hétéro-érotique dépendance

« l’auto-érotisme est repris aux objets » communication intentionnelle ambivalence culpabilité recherche de l’objet amour/haine

détresse/impuissance

réponses de l’environnement processus de développement du moi atténuer la dépendance ? vérification de la réalité primat du principe du plaisir → voie auto-érotique ?

de l’acquisition

LA REORGANISATION : PREMIERE FORME DE L’IDEAL

La découverte de l’extériorité est un processus révolutionnaire, le monde est transformé par une

réorganisation de la subjectivité, c’est une modification subjective, pas objective.

Je vous ai en fait présenté, en gros, à la loupe, un processus qui, en fait, s’effectue fragment par

fragment, progressivement dans le temps.

L’expérience du détruit/trouvé provoque une scission à l’intérieur du soi-monde premier et diffus de

l’enfant : c’est une bipartition du monde qui s’effectue, un premier clivage, l’objet et le premier

sentiment du moi sont construits d’un même coup (car s’il n’y a pas de moi, il n’y a pas de non-moi).

Le narcissisme secondaire

Avec cette naissance du moi, on sort du narcissisme primaire anobjectal pour entrer dans la deuxième

grande phase du vécu subjectif de l’enfant, le narcissisme secondaire : c’est la première immense

Les premiers temps de l’oralité

Le début du narcissisme secondaire

Prise de conscience de plus en plus affirmée :

– de l’altérité de l’objet

– de l’acceptation à laquelle il va falloir se résoudre : sortir

d’une position où nous sommes tout pour arriver à accepter

de n’être que ce que nous sommes.

– Sortir de cette position pour être soi

,

Gain en autonomie

C’est révolutionnaire parce que bébé va pouvoir disparaître aux yeux

de sa mère (c’est son tour !) et lui faire vivre ce que lui vivait

auparavant … revanche !

Ce retournement va caractériser ce qu’on appelle l’analité

Dans l’oralité, c’est l’objet qui faisait attendre et mettait l’enfant dans la dépendance du « bon vouloir » de l’objet… dans l’analité, c’est l’enfant qui va faire attendre l’objet, le rendre dépendant de son bon vouloir à lui

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blessure du narcissisme, reconnaître une réalité séparée de soi, d’une altérité, c’est à dire quelque

chose qui n’est pas sous la toute puissance magique, animique, du moi du sujet (Arsenicum album).

Première réorganisation « après-coup »

Là va se produire la première réorganisation après coup de l’histoire de l’évolution de notre psychisme, il y en aura beaucoup d’autres : tout semble se passer comme si, après la découverte de

l’extériorité de l’objet, l’enfant réorganisait les traces mnésiques de ses satisfactions et insatisfactions antérieures. Ce qu’il expérimentait alors, il l’a engrammé, subjectivé en tenant compte de l’illusion de sa toute puissance antérieure, où il était le créateur du monde ; quand il

découvre qu’il n’est pas le créateur, et qu’il dépend de l’objet pour sa satisfaction, les expériences

d’illusions antérieures sont réorganisées, conglomérées en une première représentation, qui est à la fois

représentation de l’idéal et en même temps représentation de l’idéal au moment où il est perdu.

C’est au moment où l’enfant découvre l’extériorité de l’objet et de l’auteur de son plaisir,

que les expériences antérieures vont être érigées en représentation d’un idéal à atteindre, à

« retrouver ».

Pensez au petit Aurum « moi tout seul » et même parvenu à l’âge adulte, c’est un « moi tout seul »

socialisé qu’il exprime « je suis le chef et je fais l’ordre et le monde… ! » et comme ce n’est qu’un

idéal, or le propre de l’idéal c’est de n’être jamais atteint, Aurum ne se remettra jamais de l’échec et se

suicidera plutôt que d’y renoncer ;« j’ai mal au coeur ? … je m’arrache le coeur ! »

Paradis subjectif / paradis objectif ?

L’enfant sort du narcissisme primaire, blessé, chassé d’une espèce de paradis premier, où plutôt l’idée

du paradis premier se crée au moment même où l’enfant est chassé de sa position subjective de

créateur de la satisfaction.

La représentation de l’idéal se forme au moment où il est subjectivement perdu, mais il n’est que

subjectivement perdu, puisqu’il n’a jamais existé objectivement ailleurs que dans l’illusion de l’enfant. C’est complexe, mais c’est le fond de la nature humaine, c’est le fond de notre quête. « Tout, tout seul, tout de suite, tout ensemble… »

C’est compliqué, car ce n’est pas parce qu’il n’a pas existé autrement que dans une illusion subjective

qu’il n’a pas laissé sa trace. La trace conservée est celle de l’illusion d’un paradis premier : c’est un

monde où on obtiendrait tout, tout de suite, tout seul, sans effort. Il suffit d’halluciner pour que ça

vienne, tout ensemble, pas de contradiction, pas d’opposition : tout de suite, aussitôt désiré, aussitôt

obtenu.

Le principe de plaisir comme idéal à atteindre

L’enfant s’est ainsi construit un principe de plaisir, en ressaisissant l’illusion subjective de ses expériences antérieures et en les portant à la qualité d’un idéal à atteindre.

Notre narcissisme repose sur une espèce de structure paradoxale fondamentale ; ce n’est pas étonnant

qu’il soit un peu difficile de vivre, et si difficile d’être heureux, parce que la constitution même de

l’organisation de notre rapport au bonheur repose sur une espèce de paradoxe en forme de leurre.

Chaque remède exprime une solution d’adaptation à cette quête d’un leurre dont on veut oublier qu’il

est un leurre. A chaque remède sa solution… on part en quête de la retrouvaille avec un idéal parfaitement impossible, puisqu’il repose simplement sur un effet de subjectivité psychique. Des solutions ?

Pour la Luèse, ce sera l’exercice d’un pouvoir (avec ses différentes modalités), pour la Psore, ce sera

dans le refuge d’engloutissement de l’oralité et de l’accumulation (Sulfur) ou au contraire le refus de

vivre les pulsions, érigé en idéal (Sepia), pour le Tuberculinisme, la solution ce sera de refuser la

scission moi/non-moi et de faire comme si l’idéal était là, à porter de la main de tous (« comment ?

mais vous ne le voyez donc pas ? laissez-moi vivre mon déni de la réalité, surtout ne me ramener pas

sur terre ! »…) et la Sycose dans le bouclier structurel, c’est peut-être la Sycose qui s’en sort le moins

bien ; quand à la cinquième diathèse (l’Adaptation), elle pédale pour « assurer » tous azimuts (refuge

du sommeil, de soucis ressassés pour essayer d’en tirer quelque chose de valable). 41

L’idéal comme premier effet de la réorganisation après-coup.

Cet idéal à essayer de retrouver, est donc l’un des premiers effets de la réorganisation après coup :

c’est le passage de l’expérience de satisfaction à quelque chose qui n’est pas l’expérience, mais sa

représentation…C’est donc une première forme de souvenir, la représentation c’est déjà une forme

de mémoire…

Garder au fond de soi la nostalgie du paradis perdu, savoir qu’il a pu existé, c’est bien… Mais faire

comme si on pouvait vivre cet idéal, c’est pathologique : c’est toute la différence entre un remède

adapté et décompensé ; si cet idéal représente une certaine forme du bonheur, c’est bien car ça signifie

que quelque part le bonheur est possible ; mais ne pouvoir vivre que dans cette forme d’idéal, c’est

courir à la déconvenue obligatoirement…

C’est terrible parce qu’à partir du moment où vous avez découvert que l’objet existait, vous ne pouvez

plus retrouver l’état antérieur, parce que vous avez changé (sauf les tuberculiniques = hypo structure

! C’est normal, car on ne peut construire de la structure sur un déni du réel comme « du béton sur

du sable »).

L’état d’avant, c’était avant que vous découvriez que l’objet existe. Une fois que vous avez découvert

cela, cette découverte est assez importante pour modifier votre position subjective (on ne peut plus

voir les choses de la même façon) : c’est un point important à comprendre, car il définit ce qu’est un

sujet et comment le sujet se modifie.

Comment la subjectivité du sujet change alors que rien ne change.

La psychanalyse joue fondamentalement sur une modification du vécu du sujet. Alors les gens

disent : « Alors comme ça on arrive, on vous parle et ça va tout changer… ? » et bien oui ! Non pas

parce que les choses vont changer, mais avant tout parce que ce qui va changer, c’est le rapport

subjectif à la chose… et c’est pour ça que l’homéopathie ça marche : parce que ça change le rapport

subjectif à la chose en permettant au sujet de prendre de la distance par rapport à la situation, au

mettant un stop au cercle vicieux, en les obligeant à se repositionner, en remettant de l’énergie et du

mouvement dans une situation bloquée. Mais la parole et la prise du remède sont pour moi indissociables dans cette thérapie. Car ils agissent en synergie… (voir dialogue « Le regard et la

parole » à la fin de l’ouvrage !)

A partir du moment où la représentation de l’idéal commence à se former, ce qui se forme du même

coup, c’est un représentation de l’objet : l’objet « du dehors » c’est la mère, l’objet « du dedans »,

c’est une représentation d’un premier état d’idéal ; à partir de ce moment là commence à s’organiser,

se construire la pulsion.

La pulsion commence à s’organiser comme visée de l’objet

Ce que j’essaie de vous dire, c’est qu’au moment même où l’objet est découvert au dehors, il se crée

cette représentation de ce vers quoi il va falloir tendre, c’est l’objet but de la pulsion ; alors la pulsion

commence à s’organiser entre l’état actuel, la source d’où l’on obtient maintenant la satisfaction ; ce

vers quoi je vais tendre est cette représentation de l’idéal : retrouver l’état qui me produisait le tout,

tout de suite, tout seul, tout ensemble !

LA CONFLICTUALITE ET L’ORGANISATION ORALE DE LA PULSION, LA PSORE Les maîtres mots de l’oralité : Moi/non Moi et Moi /l’autre objet

42

Première organisation pulsionnelle

avec la découverte de l’altérité de l’objet

Colère / agressivité – vécu de destruction et

culpabilité – première expérience de la

découverte de la réalité

Les conflictualités :

– amour /haine – dépendance/indépendance

→ ambivalence et culpabilité.

Le désir de communication intentionnelle

Les maîtres mots de la diathèse Psore :

« lorsque les sentiments s’orientent vers un

devenir (une espérance), ils ouvrent la voie

d’un accomplissement (= structurés dans un

but) : ils deviennent porteurs du pouvoir de

réintégration de la chair dans sa réalité

ontologique et sa vocation vraie (=on devient

humain)»… quelle merveilleuse définition de

la pulsion même que cette phrase reprise du

« Vade mecum d’homéopathie ! »

Première représentation de l’idéal : le sein, symbole idéal transféré sur la mère

A proprement parler, l’oralité commence quand il est pensable que s’organise véritablement une

première pulsion car il y a un objet-but (à peut près au moment de la post dentition). Il n’y

avait pas

de pulsions orales lors du narcissisme primaire, car il ne peut y avoir de pulsion qu’à partir du moment

où il y a un objet différencié du sujet (et les ouvrages qui vous disent le contraire font une erreur !).

L’état idéal étant en connexion directe avec les expériences de satisfactions antérieures, la première

représentation de l’idéal va être symbolisé à propos et à partir du sein… mais d’un sein idéal, celui

qui produit les choses dans toutes les formes du tout. A partir de ce moment là, où la représentation

interne de l’objet idéal prend la forme du sein, l’enfant va projeter ce sein idéal sur la mère, il va

transférer ce sein symbole de l’idéal sur la mère (car le sein dont il est question n’est pas le sein de

la mère, aucun sein physique de mère n’est à la hauteur d’un tel idéal…) Commence maintenant une

sorte de transit, premier circuit très important pour l’organisation de notre sexualité… Découverte de la conflictualité…. Et de la dépendance.

C’est compliqué, suivez-moi bien…. La mère découverte comme objet extérieur, devient en même

temps, le premier objet de transfert de l’enfant. Il va transférer sur elle l’image de son narcissisme

primaire perdu, l’image de son paradis terrestre constitué quand il a été perdu… Que croyez vous

qu’il se passe quand l’enfant commence à transférer sur la mère l’image du sein idéal qu’il a constitué

à partir de ses expériences du narcissisme primaire. C’est à dire à partir du moment où la mère

commence à être le dépositaire de son narcissisme et de sa satisfaction à atteindre : c’est là que

l’enfant découvre la dépendance…

Et en même temps que la dépendance, il découvre la conflictualité…dès que son moi commence à

exister et qu’il commence à différencier l’objet du moi, l’enfant entre dans un monde marqué fondamentalement de bout en bout par la conflictualité (et si Phosphorus refuse de se différencier de

l’objet, c’est bien parce qu’il ne peut assumer la conflictualité… !)

L’enchaînement des conflits

Examinons maintenant comment les conflits s’enchaînent : cette conflictualité à l’état naissant n’est

pas réservée au début de l’organisation de l’oralité ; c’est une conflictualité matricielle, un cycle

conflictuel qu’on retrouve tout au long de notre vie sous des formes différentes. En fait c’est un

enchâssement de trois conflits: le conflit d’ambivalence, le conflit entre la voix interne et la voix

externe, et le conflit lié aux auto érotismes.

Découverte de l’altérité → ambivalence → dépendance

Un beau jour donc, la conflictualité arrive avec un premier conflit lié à la découverte de l’altérité,

c’est le conflit d’ambivalence, intriqué au vécu de dépendance « objet (= sein idéal projeté sur la

mère), tu m’apportes satisfaction, je t’aime ; objet, je dépends de toi, je te hais ». « Mère, je t’aime

car tu es porteuse de cet idéal projeté sur toi et tu m’apportes de la satisfaction ; mère, je te hais, car

je dépends de toi, tu peux me faire souffrir du manque… » Cette satisfaction qui vient du dehors, est

une blessure pour le narcissisme du sujet. A la fois simultanément et contradictoirement l’enfant a

un mouvement positif d’amour et un mouvement négatif de haine